Charles de Foucauld

CULTURE ET INCARNATION CHEZ CHARLES DE FOUCAULD

« Il vint à Nazareth, le lieu de la vie cachée, de la vie ordinaire…  »(CdF)

Nous arrivons à une dimension non négligeable de la vocation du Frère Charles, celui de la Culture. Cette dimension a été présente dans plusieurs périodes de sa vie, mais avec des visées différentes, au gré de ce qu’il vivait à ces étapes de son existence.

  Il est intéressant de suivre une ligne à travers laquelle nous pouvons lire comme un fil rouge : la cohérence du projet de Dieu dans sa vie tout en maintenant l’importance de la liberté humaine. Mon projet ici est de voir au fil de sa vie comment a évolué cette dimension, qui est devenue pour lui un moyen de s’incarner dans un peuple et de rejoindre Jésus à Nazareth.

Ne perdons pas ce fil conducteur. C’est pour cette raison qu’il faut faire un lien entre cet homme cultivé et son travail ardu sur la culture et sa façon de vivre sa vocation de « Nazareth ». Il ne perd nullement de vue la recherche de sa « chère dernière place » ! A défaut de pouvoir l’atteindre, il continuera à mettre ses pas dans ceux de Jésus en essayant de mieux faire corps avec son Bien Aimé Frère et Seigneur Jésus.

 

1-L’expérience du Frère Charles.

C’est à travers son existence, son expérience, que nous poursuivons cette façon d’appréhender le message que le Frère Charles nous laisse sur cette dimension de sa vocation.

Ce que l’on oublie parfois, c’est qu’il  avait une bonne formation scientifique, et une grande culture, sous des apparences de paresse et d’indolence lors de sa jeunesse. Il est important de ne pas le figer dans l’image d’un homme à genoux au pied du Saint Sacrement, toujours en adoration.

S’il a donné beaucoup de temps de sa vie à la prière, notamment dans la période où il était en recherche de vocation, puis dans sa période monastique, puis lors de son séjour à Nazareth. Arrivé à Beni Abbès il a consacré beaucoup de travail et de temps à la pratique de la langue arabe et ensuite à  Tamanrasset, à l’apprentissage de la langue touarègue. Il l’a fait dans l’esprit de Nazareth, qui était à la fois une expérience de prière, d’enfouissement et de relation.    

Une recherche antérieure à sa conversion. : Une passion d’explorateur.

Essayons de comprendre cette soif d’apprendre à  partir de l’expérience antérieure à sa conversion. Tout enfant, il ne brillait pas particulièrement dans les études. On peut le qualifier d’élève ordinaire. En primaire il était déjà bien noté en dessin : cela lui servira plus tard ! En secondaire, il aimait lire avec son ami Gabriel Tourdes, et des lectures à la fois puisées dans les auteurs anciens, et dans les auteurs modernes, comme pour nourrir sa non-foi en Dieu, voire même la justifier…

 Il a dû apprendre un peu de cartographie durant sa formation à St Cyr et l’école de cavalerie de Saumur. Il aimait faire de cheval… et était un bon cavalier. Ce qui ne l’empêchera pas de sortir le dernier de sa promotion d’officiers de cavalerie !

Que va-t-il donc se passer, quel va être l’élément déclencheur de son goût d’apprendre, de perfectionner son savoir ? D’où va venir ce désir de s’approprier la langue de l’autre, de s’immerger dans sa culture, de devenir homme parmi les hommes, jusqu’à essayer de se fondre dans leur milieu ? Nous sommes arrivés après sa démission de l’armée, en fin janvier 1882. Il a 24 ans.

 C’est l’époque des grands explorateurs, des grandes conquêtes coloniales. Il a été pris par le goût de l’aventure lors de l’expédition contre Bouamama, résistant algérien. Il a pris goût à une vie simple et spartiate.

Que va-t-il faire pour satisfaire ce goût de l’aventure ? La carte du Maroc est marquée par un grand blanc, et c’est une région encore inconnue de la France. Le désir de l’explorer le prend, par goût du défi, de faire ce que d’autres n’ont pas fait. Peut-être de se prouver à lui-même qu’il peut réussir, et aussi redorer le blason des de Foucauld qu’il a bien terni par sa conduite ?

 Il se prépare donc pour son grand voyage au Maroc. Il prend 15 mois de  travail minutieux pour apprendre l’arabe et l’hébreu, le yiddish.

Cela nous permet de mesurer déjà tout l’investissement qu’il met dans cette exploration. Tout indolent et paresseux qu’il était, il a appris pendant sa période de préparation militaire à faire des relevés géographiques, des cartes, à dessiner… Il dispose déjà  d’un bagage pour se lancer dans l’aventure. Cela lui servira dans son expédition.

 J’y vois les premiers pas d’une plongée dans un milieu. Bien sûr ce n’est pas pour des motifs religieux, il le fait par goût d’aventure et de célébrité. Mais Dieu se sert de tout pour le préparer à sa vocation future !

 Il veut aller là où aucun européen n’est allé, comme il voudra vivre là où aucun  prêtre n’a vécu. Cela tient du désir ici de réaliser un exploit tout humain, mais il a déjà en lui ce qu’il faut pour plus tard entrer dans l’âme d’un peuple et s’y incarner. Il y a là des pierres d’attente. Il ne partira pas de rien. Cela fait partie de la dimension « culturelle » de son existence, même si ce souci en soi ne l’effleure pas. Cela  prendra plus tard une autre forme, celle de « Nazareth ». Nazareth prendra alors une teinte toute nouvelle, celle de devenir comme Jésus, de s’incarner dans un peuple par amour pour ce peuple et par amour de son Seigneur.

 De juin 83 à mai 84, il entreprend cette exploration déguisé en rabbin juif avec comme compagnon Mardochée, un connaisseur du terrain, qui lui servira de guide. Il va donc explorer le sud marocain, faire des relevés cartographiques, entreprendre des relations avec ce peuple, côtoyer de près aussi bien des juifs que des arabes, mener aussi une vie semée de danger. Il va même risquer d’y perdre sa vie, et être sauvé grâce à des marocains.

Bref, il réussit et revient à Alger. Il devient célèbre. A Paris, en mai 1885, il reçoit la médaille d’or de la Société Française de Géographie. Il a 27 ans. Il devient célèbre. De mai 85 à janvier 86, il va faire un autre voyage l’année suivante dans le sud algérien et le sud tunisien.

En février, il s’installe à Paris et prépare son ouvrage « Reconnaissance au Maroc », il loue un appartement, dort sur un tapis enveloppé d’un burnous… Il garde une vie simple. Son livre sera publié en 1888. Il se convertit la même année, en octobre.

Si j’ai mis en avant cet investissement dans une autre culture », ce désir d’entrer dans la connaissance de la langue et des coutumes d’un peuple, c’est  parce qu’il mettra à profit cet acquis pour réaliser  plus tard cette dimension d’incarnation par l’enfouissement dans un peuple, mais pour d’autres raisons : celle  de vivre à la façon de Jésus de Nazareth. Nous y arrivons.

 Nazareth : une école qui passe par l’étude de la langue et de la culture.

 Faisons un grand pas. Dès sa conversion – à 30 ans – Charles a voué sa vie à Dieu et opté pour la vie religieuse. Il a longuement cherché la façon dont il pourrait la concrétiser : pèlerinage à Nazareth, visite dans plusieurs monastères, et finalement options pour le monastère de Notre Dame des Neiges où il va rester peu longtemps. Finalement, il va partir à Akbès en Syrie, pour les raisons que nous avons déjà mentionnées, – c’est un monastère pauvre et éloigné de sa famille. Il va y séjourner six longues années. Retour à Nazareth où il désire y vivre dans l’humilité comme Jésus. Et enfin, décision, toujours en accord avec l’abbé Huvelin de recevoir le Sacerdoce pour rejoindre les plus lointains et y vivre son idéal de Nazareth. Nous sommes en 1901.

A Beni Abbès, il connaît la langue arabe, et va transcrire dans cette langue des passages d’Évangile, et aussi constituer un semblant de catéchisme à l’intention d’éventuels catéchumènes. Les Musulmans demeurent imperméables à cet effort d’évangélisation. Il n’insistera pas,  et restera au milieu d’eux dans le respect de leurs coutumes et de leur religion. Il se fait construire un petit monastère pour accueillir éventuellement des Frères… qui ne viendront jamais !

 Nous le rejoignons sur le chemin qui va le conduire de Béni Abbès à Tamanrasset. Il connaît déjà très bien l’arabe. En 1903, sur proposition de son ami Laperrine, il envisage de quitter Béni Abbès. Vous voyez que son désir de stabilité est bien loin, et. Il ne peut en effet se rendre de nouveau au Maroc, ce qu’il rêvait. Il s’en ouvre à Mgr Guérin et à l’abbé Huvelin. Et en janvier 1904, il commence une tournée d’apprivoisement qui va être longue et le mener dans un certain nombre d’oasis sahariennes. Son projet est bien d’évangéliser les Touaregs. Là est bien encore son souci premier. Durant ses longues marches, il apprend les premiers rudiments de tamashek (langue des Touaregs). Et il entreprend déjà une traduction approximative de l’Evangile dans cette langue.

 En 1905, il obtient l’autorisation de Mgr Guérin et de l’Abbé Huvelin de participer à une tournée de nomadisation vers le Hoggar. Sa passion d’explorateur ne l’a pas quittée. Il rencontre en juin de cette année Moussa Ag Amastane, l’amenokal de la tribu des Ahaggar. En aout, il arrive à Tamanrasset et commence par vivre dans une hutte de roseaux. Puis il va se construire une petite maison en pierres et terre, la première du village. C’est le signe de son premier enracinement. Même si son projet est de refaire des incursions à Béni Abbès, il fait au moins preuve d’un désir de stabilité.

Il n’a rien perdu de son âme d’explorateur… et reprend quelques voyages, mais en 1907, il revient au Hoggar et son installation à Tamanrasset prend de plus en plus forme. Je passe sur ses allées et venues, ses absences de Tamanrasset, ses 3 voyages en France, mais c’est bien là qu’il va y élire résidence. Il s’est mis avec ardeur à la langue tamashek.

 En 1908, il termine – déjà- en grande partie la transcription et la traduction de six mille vers touaregs. Il en terminera la copie définitive peu avant sa mort. Ce sont des poésies qui n’ont rien de mystique. Elles exaltent les prouesses des guerriers, les beaux yeux de la belle aux yeux noirs qui attend son amant au retour de la bataille, la beauté du pays, la belle allure de sa chamelle, que sais-je encore. Peu ont une consonance religieuse. C’est dire l’importance qu’il attache à ce que vivent les gens de cette région, à travers la découverte et l’expression de leur langue.

 Il s’est déjà mis à l’œuvre pour d’abord  la composition d’un petit lexique pour fournir aux militaires et aux futurs missionnaires un instrument pour pouvoir aborder le pays et sa population.  Ce travail va prendre ensuite la forme d’un « Dictionnaire touareg », pour valoriser cette langue extrêmement riche, à partir de poésies touarègues et de textes en prose recueillis auprès de a population. C’est un travail immense qui va investir ses dernières années. Il y travaille parfois plus de 10 heures par jour ! Il va le terminer peu de jours avant sa mort tragique. En fait, il avait commencé sans trop de méthode. Un linguiste, Motylinski, va passer quelques jours avec lui et lui donner une ligne méthodologique qui va lui permettre de mener à bien cet énorme ouvrage de 4 volumes qui aujourd’hui encore fait autorité. Le 1er décembre 2016, a eu lieu à l’université de Tamanrasset un séminaire sur son dictionnaire.

 Mais il regrette souvent de ne pouvoir terminer cette entreprise qui l’empêche de s’adonner au travail manuel :

« Le lexique me demande un temps qui dépasse mes prévisions. Je n’aurai pas fini avant trois ou quatre ans : cela fera bien douze ans employés à cela. C’est beaucoup ! » (À Mme de Bondy en 1912)

Et le 1er décembre 1916, jour de sa mort, il écrit à Raymond de Blic : 

« J’ai fort avancé, mais non achevé, mes petits travaux de langue touarègue ».

En fait, son dictionnaire sera achevé quelques jours avant sa mort.

 Le désir contrarié de travailler de ses mains… comme Jésus à Nazareth.

            Ce qu’il désire surtout, pour rester dans cette ligne d’incarnation, c’est suivre Jésus dans l’intimité de Nazareth. Il fait tout pour travailler de ses mains dans la ligne de cette imitation. Il déplore souvent que ses travaux linguistiques ne lui laissent que peu de temps pour cet humble travail.

 Le travail intellectuel pour lui-même lui répugne parfois… parce qu’il l’empêche de travailler de ses mains comme le faisait Jésus à Nazareth ! Et l’on sent bien qu’il a fait son travail linguistique plus par devoir que par goût ! Mais il l’a fait dans l’esprit que j’ai essayé de vous communiquer plus haut. Il a conscience de travailler pour les générations à venir. Mais de fait, ce travail est surtout apprécié aujourd’hui des Touaregs eux-mêmes !

Charles de Foucauld a eu toujours l’impression que le temps passé à l’étude de la langue et des coutumes de la population où il vivait était arraché en quelque sorte au travail manuel. Et pourtant il a travaillé d’arrache-pied, avec une ardeur peu commune. Ce qu’il faisait là était un travail d’enfouissement destiné aux générations futures tout en en tirant profit dans les contacts que cela pouvait lui donner.

 Il a eu soif d’être comme Jésus à Nazareth enraciné dans la vie des gens qu’il côtoyait pour pouvoir y rayonner Jésus, même s’il n’en voyait pas les fruits. Il faisait œuvre de défricheur. Sa façon de témoigner n’était pas de le faire par les paroles, et pourtant Dieu sait s’il était capable de le faire, mais de rayonner de la charité de Jésus pour tout être humain. Sa vie voulait rejoindre Jésus de Nazareth.

Charles de Foucauld, en fait, n’était pas un linguiste de vocation. Nous pouvons nous demander qu’est-ce qui pouvait le pousser à tant investir sur la langue touarègue dans ce village d’une vingtaine de familles.

 Ce travail est en ligne direct avec l’esprit de Nazareth et son projet de suivre les pas de Jésus sur ce chemin. Il n’a pas « joué », il n’a pas fait semblant, il n’a pas fait la comédie en vivant cette existence cachée dans ce coin perdu du Hoggar. C’est dans un souci d’incarnation, et  surtout de préparer la voie à d’autres qu’il s’est attelé à cette œuvre immense. Pour se trouver en conformité avec son Maître et Seigneur Jésus, Verbe fait chair. C’est tout le sens de ce profond investissement. Il voulait d’ailleurs que son travail soit publié sous un autre nom que le sien. Toujours ce désir de petitesse et de chercher la dernière place ! Cet effort, ce désir nous rejoint comme Eglise dans notre souci d’incarnation au milieu d’un peuple, c’est pourquoi, il faut attacher tant d’importance à cette dimension de sa vie.

 

2- Notre vie d’Eglise sur les pas de Jésus avec le Fr. Charles.

 Jésus s’est incarné pour aller à la rencontre des hommes et des femmes de son temps.

C’est devant les gens de Nazareth, là où il a grandi, au sein de la synagogue, qu’il a dévoilé le sens de son envoi :

« L’Esprit de Dieu est sur moi… Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs la délivrance, et aux aveugles le retour à la vue, rendre la liberté aux opprimés… » (Lc 4,18).

Comme nul n’est prophète en son pays, les habitants de ce village l’ont pratiquement chassé, comme on le fait pour un prétentieux gêneur des habitudes ancestrales. Pour qui se prend donc ce fils de charpentier, sans diplômes universitaires, et qui ose nous faire la leçon ?

Peut-être ce refus a-t-il déclenché sa décision d’aller voir ailleurs, puisque ses proches se sont montrés sourds et fermés à son message.

Mais n’oublions pas que cette démarche vers les siens a été précédée de trente années d’apprentissage dans la grande université de la vie!

Pendant trente ans, il a appris à être homme. Il a grandi comme les enfants de son âge, il est allé s’instruire dans la synagogue de son village; il a aussi appris les choses de la vie, de la mort, de la souffrance des gens de son temps. Il a exercé un métier, s’est sali les mains, a sué pour gagner sa vie.

N’oublions pas que Jésus a vécu au sein d’une grande famille. On se le représente souvent entre Marie et Joseph. C’est d’ailleurs ainsi que Charles de Foucauld l’imagine. Mais il a vécu dans la grande famille de Joseph, à qui Dieu avait dit en songe « Ne crains pas de prendre Marie chez toi, ta femme..(Mt 1,20) ». Et l’on parle de ses « frères et sœurs » pour dire qu’on le connaît bien !

J’aime penser qu’il a découvert en Joseph l’image du père idéal. Il a fallu qu’il en soit ainsi pour qu’il puisse dire un jour : « Quand vous priez, dites « Abba, Père ! ». En aurait-il été ainsi s’il avait eu avec Joseph une relation ratée ?

En méditant sur la vie à Nazareth, pensons à cette belle figure de Joseph. On le présente parfois sous les traits d’un vieillard tranquille. Pour moi, il incarne l’éternelle jeunesse de Dieu à qui est confié le Verbe incarné.

Dans cette université de la vie à Nazareth, il a observé les gens, les a écoutés: rien ne transparaît d’une quelconque activité de prédication pendant cette longue période. Avant de donner, avant de parler, il a longuement appris à recevoir : de ses parents, de ses contemporains, mais aussi et surtout de Dieu son Père, rencontré et découvert dans l’intimité, derrière la porte fermée de sa maison ou sur quelque montagne. A Nazareth, Jésus priait. Il a appris la prière par ses parents et son entourage.

Sa vocation commence par une longue confrontation avec la vie, par un long cœur à cœur avec l’Ecriture, Lui, le Verbe, la Parole de Dieu, Il s’est mis à l’étude. Car il a étudié, en autodidacte, et aussi sans doute sous la férule  de quelques rabbins dans la synagogue de son village.

Avant de parler, de se révéler, il se tait et il écoute, il apprend, réfléchit, prie. Il se fait proche des autres, de leur vie quotidienne, de leurs soucis, de leur questionnement devant l’existence qu’il partage avec eux.

C’est à Nazareth que se prépare, que “fermente” le langage si simple des Paraboles. A travers elles, il nous dira ce que c’est que la croissance du grain, le travail de la vigne, du figuier. Mais aussi le travail des ouvriers. Et c’est de la contemplation des gens ordinaires qu’il fera l’étonnante proclamation des Béatitudes. Sa connaissance de l’Ecriture le prépare à ses affrontements avec les Pharisiens.

Il se prépare à être l’homme des autres, l’homme pour les autres.

Lorsqu’il quitte Nazareth et qu’il commence à cheminer sur les sentiers de Palestine, c’est d’abord pour aller rencontrer les siens et leur annoncer la Bonne Nouvelle: celle de l’amour universel de Dieu. C’est d’abord aux gens de son peuple qu’il s’adresse. C’est vers eux qu’il dirige ses pas.

  « Et le Verbe s’est fait chair, et il a demeuré parmi nous » (Jn 1,14).

En Jésus, le Verbe de Dieu s’est incarné et il a établi sa demeure au sein de notre humanité. Il a voulu apprendre le dur métier de vivre dans une époque et un pays précis, il a parlé la langue et suivi les coutumes d’un peuple. Il est devenu de ce peuple, il a travaillé de ses mains, s’est mêlé à la vie des gens. Nous voulons nous aussi à la façon de notre Maître, participer à la vie de ce peuple où nous vivons. Vous saisissez ce que cela peut exiger pour nous, ses disciples !

 Cela met la culture en lien profond avec l’Incarnation.

C’est d’ailleurs dans ce sens que le Concile a compris la culture :

« Entre le message de salut et la culture, il y a de multiples liens. Car Dieu, en se révélant à son peuple jusqu’à sa pleine manifestation dans son Fils incarné, a parlé selon les types de cultures propres à chaque époque » (Gaudium et Spes. L’Eglise dans le monde de ce temps. N° 58)

L’incarnation par la culture est d’abord un engagement à être présents les uns aux autres et à nous accueillir dans nos différences. En France, (comme je l’ai vécu au Sahara) regardant nos communautés diocésaines, nous sommes issus de nations et d’ethnies différentes, de langues maternelles différentes, de mentalités différentes. Et nous sommes présents dans un monde marqué par la différence. La dimension de culture, surtout dans les périphéries de nos grandes villes est de plus en plus marquée. Sans parler de la culture globale qui tend à effacer les autres !

Dès lors, notre engagement chrétien s’inscrit naturellement dans notre vocation commune : connaissance du langage, des coutumes, des traditions religieuses et culturelles, dans le plus grand respect de ceux avec qui nous vivons. Entrer dans la culture de l’autre, c’est à la façon du Christ, s’incarner là où nous sommes et partager son humanité.

S’incarner, c’est d’abord se mettre à l’école du langage, apprendre à parler pour entrer en relation. Au Maghreb, nous faisons de notre mieux pour donner cette possibilité notamment aux nouveaux arrivants et arrivantes. Nous savons toute l’énergie que Charles de Foucauld a déployée en lien avec sa vocation de vie à Nazareth, combien d’heures de travail acharné, de fatigue. C’est aussi une tâche de l’Eglise de faire cette démarche, pas seulement pour apprendre la langue mais aussi mieux comprendre la culture de l’autre pour mieux y semer le levain de l’Evangile. Cet effort n’est-il pas à faire aussi dans notre monde moderne sur lequel plane tant de peurs et de suspicion ? N’est-ce pas aussi un monde à approcher et à sauver ?

Cette dimension va aussi dans un autre sens, celui du partage culturel: dans un fraternel échange, mettre l’autre en mesure de mieux connaître sa propre culture, son histoire, et aussi l’ouvrir à d’autres cultures. Tout le travail fait dans nos bibliothèques et les cours de langue, sont un élargissement de notre horizon vers l’autre. Ces activités sont aussi des « plateformes de rencontre » pour reprendre une expression de Pierre Claverie, où nous nous ouvrons  à notre humanité plurielle.          Dans une émulation mutuelle, nous montrons qu’il est possible de nous rencontrer sur le terrain de nos différences culturelles : c’est un partage d’humanité, une stimulation commune pour une terre plus humaine. Pour reprendre une expression du Fr. Christian de Chergé : nos différences prennent alors le sens, la direction,  d’une communion.

 +Claude Rault.

Charles de Foucault devant sa première chapelle à Tamanrasset (Hoggar) 1905

Festival OSUN-OSOGBO

Pèlerinage au festival Osun-Osogbo 2021

Une expérience incroyable de Peter Ekutt

Les croyances traditionnelles africaines impliquant des esprits animistes sont encore largement répandues dans de nombreuses sociétés africaines malgré l’arrivée du christianisme. Dans certains endroits, elles sont protégées et privées. Pour le peuple Yoruba du pays d’Osogbo, c’est une religion traditionnelle civique. Le concept de religion n’est pas exclusif. Dans chaque famille, on peut avoir de nombreuses divinités tout en appartenant à une autre religion comme le christianisme ou l’islam.

Chaque année au mois d’août, pendant les longues vacances d’été, un festival processionnel a lieu dans le “Osun-Osogbo Sacred Grove” pour rétablir les liens mystiques entre la déesse et les habitants de la ville et ainsi pérenniser les traditions culturelles du peuple Yoruba. Les 75 hectares de forêt vierge dense situés à la périphérie de la ville d’Osogbo, capitale de l’État d’Osun, ont été aménagés il y a environ 500 ans dans le sud-ouest du Nigeria, à une distance de 250 km de Lagos. Le bois sacré d’Osun est le plus grand et peut-être le seul exemple restant d’un phénomène autrefois très répandu qui caractérisait chaque établissement yoruba. Il incarne désormais les bois sacrés yoruba et leur reflet de la cosmologie yoruba. Il s’agit du plus grand bois sacré qui ait survécu et qui est encore vénéré aujourd’hui. Le bois secret, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO en 2005, est étonnant et plein d’émotions.

Le festival d’Osun-Osgobo, qui a lieu chaque année à Osogbo, au Nigeria, célèbre la déesse yoruba de la fertilité, Osun. Le festival renouvelle le contrat entre les humains et le divin : Osun offre sa grâce à la communauté qui, en retour, s’engage à honorer son bois sacré.

Après une visite personnelle du bois il y a trois mois, j’ai eu la chance de participer au festival de cette année (13/08/2021) au milieu des sons, des “tambours parlants” et des manifestations culturelles et religieuses. Le “festival d’Osun-Osogbo” est le plus grand festival religieux annuel du peuple Yoruba et sert de facteur d’unification pour les indigènes de la terre d’Osogbo. Indépendamment des différentes convictions sociales, économiques, religieuses et politiques des gens, ils se rassemblent chaque année pour célébrer le festival et assister à l’offrande sacrificielle de “Arugba”, une jeune fille vierge qui est un lien entre la communauté et la divinité. L’Arugba, également connue sous le nom de porteuse de calebasse, sort avec une grande calebasse sur la tête, sous un voile coloré, accompagnée pour délivrer le message du festival de l’année envoyé par Osun à son peuple réuni autour du bois. La calebasse contient les sacrifices de toute la communauté et ceux offerts par les personnes présentes. Les informations recueillies sur place révèlent que chaque Arugba doit rester vierge pendant toute la durée de son rôle. Avant tout cela, les fidèles font une prière spéciale dans le sanctuaire d’une prêtresse que j’ai eu l’occasion de visiter pendant le festival, mais avec beaucoup de difficultés.

Selon des experts en religion traditionnelle rencontrés sur place, le festival a été lancé par les fondateurs de la ville d’Osogbo il y a environ 600 ans. Ils avaient prévu de construire leurs maisons au bord de la rivière, mais lorsqu’ils ont commencé à abattre des arbres, on dit que l’esprit du dieu de la rivière Osun les a appelés, leur ordonnant de partir. Cette action était-elle liée à un quelconque respect et à la préservation de la nature ? Oui, on peut le dire. Le bois a été un lieu de culte sacré pour les fidèles de l’esprit. La déesse a promis de protéger tout le groupe et de leur apporter la prospérité en échange d’un sacrifice annuel à son intention. Le groupe a accepté la proposition. Aujourd’hui, le sacrifice annuel à la déesse de la rivière Osun est célébré dans le cadre du festival Osun-Osogbo. C’est pourquoi le mois d’août est un mois de célébration, de nettoyage traditionnel de la ville et de retrouvailles culturelles du peuple avec ses ancêtres et les fondateurs du royaume d’Osogbo.

Osun est une déesse de tout ce qui est féminin : fertilité, spiritualité, émotions, sensualité, soins et amour.

Mon expérience

Dès que j’ai mis les pieds dans ce lieu, j’ai ressenti des émotions, on aurait dit que tous les dieux africains habitaient cet endroit, décoré d’œuvres d’art très créatives, le bois (Grove) est un endroit où il faut être, se rapprocher de la nature, faire l’expérience de la guérison et de la méditation. En découvrant pour la première fois le paysage de la forêt, parsemé de sanctuaires, de sculptures et d’œuvres d’art, les méandres de la rivière et la végétation en l’honneur d'”Osun” et d’autres divinités, je suis resté bouche bée. J’ai été témoin de la beauté et de la conservation naturelle des espèces et des animaux. Le bois est une herboristerie naturelle contenant plus de 400 espèces de plantes, certaines endémiques, dont plus de 200 espèces sont connues pour leurs usages médicinaux. Les oiseaux, les reptiles et les animaux sont bien préservés et protégés. En me promenant dans le parc, j’ai découvert des panneaux et des indications qui disent : “il est interdit de détruire ou de tuer tout animal pour la nourriture”. Il y a des pratiques traditionnelles qui sont utilisées pour protéger le site de toute forme de menace, comme les lois traditionnelles, les mythes, les tabous et les coutumes qui interdisent aux gens de pêcher, de chasser, de braconner, d’abattre des arbres et de cultiver à l’intérieur du bois. Les adorateurs et les dévots traditionnels préservent le patrimoine immatériel par le biais du spiritualisme, du culte et du symbolisme. Il est étonnant de constater à quel point les choses sont liées. La nature n’est pas destinée à servir uniquement les besoins économiques de l’homme.

Le festival de cette année a attiré des fidèles, des dévots, des spectateurs et des touristes locaux et internationaux, attirés par ce que je considère comme une interaction religieuse et culturelle. C’est ce qui m’a poussé, en tant que Missionnaire d’Afrique, à participer au festival de cette année. Cette interaction culturelle et religieuse me révèle à quel point nous sommes interconnectés en termes de religion, de culture et de nature. Pendant le festival, j’ai senti que les traditions, les religions et la nature devenaient un mélange de couleurs, de religion, de culture et de sons. L’authenticité du Grove est liée à sa valeur en tant que lieu sacré. La nature sacrée des lieux ne peut être continuellement renforcée que si cette sacralité est largement respectée. C’est ce qu’a montré le festival.

Au cours des quarante dernières années, les nouvelles sculptures du Grove (bois sacré) ont eu pour effet de renforcer ses caractéristiques particulières et de lui rendre ses qualités spirituelles qui lui confèrent une grande valeur culturelle. Les dévots du festival Osun-Osogbo croient que la forêt du bois sacré, située à la périphérie de la ville d’Osogbo, est l’un des derniers endroits où les esprits, ou “Orishas”, se révèlent pour les bénir. Cela me permet de comprendre pourquoi une telle foule est présente et active au festival.Beaucoup sont allés chercher de l’eau dans la rivière Osun pour la boire, se laver le visage et l’emporter chez eux pour d’autres usages. J’en ai rencontré beaucoup sur le chemin qui ramenait chez eux des sceaux remplis d’eau avec une grande estime et une grande confiance dans cette eau colorée. Cela m’a rappelé les chrétiens qui sortaient du sanctuaire de NAMUGONGO avec de l’eau bénite également colorée dans des seaux et des bouteilles. Je suis resté bouche bée devant de telles expressions de confiance et de foi dans une fête culturelle. Des chrétiens, des musulmans et même des non-croyants étaient présents au festival et offraient des sacrifices autour de l’eau. Certains avaient des croix au cou, d’autres étaient venus avec différents symboles religieux. J’ai eu la chance de rencontrer un prêtre IFA qui m’a permis d’être sur la scène du sacrifice et de la cérémonie. Colas, boissons traditionnelles très alcoolisées, animaux, oiseaux comme des pigeons étaient offerts par beaucoup au bord de l’eau. La religiosité était incurable – il y avait quelque chose de plus, les gens entraient en transe et étaient envahis par l’esprit d’Osun. L’adoration pour Osun, la divinité de la fertilité, est indéniable pour le peuple Yoruba. Ce fut un pèlerinage étonnant.

Je dois dire que la popularité du festival s’est accrue en partie grâce à l’activisme de l’artiste et militante d’origine autrichienne, Susanne Wenger, qui a reconstruit les sanctuaires et œuvré pour que le grove soit protégé. Mme Wenger est arrivée au Nigeria dans les années 1950, elle a ensuite divorcé de son mari et a décidé de rester à Osogbo pour le reste de sa vie. Elle était également connue sous le nom d’Adunni Olorisha. Elle est vraiment entrée dans l’interaction et la rencontre avec la culture du peuple Yoruba d’Osogbo.

Si vous aimez la tradition et la culture africaines, voici votre destination incontournable. Attendez-vous à voir des singes sauter partout, et réservez quelques pourboires aux femmes qui prient à l’entrée du sanctuaire. N’hésitez pas à prier la déesse de la rivière et à traverser le tout premier pont suspendu du Nigeria. Vous apprécierez un village d’art avec des tissus teints, des peintures, des sculptures sur bois, des tambours et d’autres objets d’art et d’artisanat, une architecture étonnante, un paysage et une nature fantastiques. Par-dessus tout, quelque chose vous amènera au dialogue entre la religion et la culture. J’espère que l’entretien de ce site restera de premier ordre ! Salutations de la rivière Osun.

Peter Ekutt

Conférence sur l’Islam contemporain (Michael Fitzgerald)

La visite du pape François en Irak

Sa pertinence pour les relations religieuses

Conférencier principal : Cardinal Michael L. Fitzgerald, M.Afr.

Une conférence Web organisée par l’Université de Georgetown et le PISAI

le jeudi 6 mai 2021

de 12h00 à 13h30 EDT (18h00 à 19h30 heure de Rome)

EN LIGNE par ZOOM WEBINAR

Enregistrement obligatoire:

https://berkleycenter.georgetown.edu/events/the-visit-of-pope-francis-to-iraq

Un enregistrement de la conférence sera mis en ligne sur ce même site après l’événement.

La conférence sera en anglais uniquement.

Message pour le mois de Ramadan

Message pour le mois de Ramadan

Vous trouverez ici un message du Vatican pour nos frères et sœurs de la foi islamique à l’occasion du Ramadan. Vous trouverez une version anglaise et une version arabe. Merci de partager abondamment avec ceux qui vous entourent !

[…] Pour nous, vos amis chrétiens, c’est aussi un moment favorable pour resserrer davantage nos relations avec vous, en vous apportant nos salutations et en vous rencontrant à cette occasion et, quand cela est possible, en partageant avec vous un ifar. Le Ramadan et ‘Id al-Fitr sont donc une occasion spéciale pour favoriser la fraternité entre chrétiens et musulmans. Dans cet esprit, le Conseil Pontifical pour le Dialogue Interreligieux adresse à vous tous ses vœux priants et ses chaleureuses félicitations. […]

Unité des Chrétiens – Jour 8

« Une fois hors de danger, nous avons appris que l’île s’appelait Malte. Les autochtones nous ont témoigné une humanité peu ordinaire. » (Actes 28, 1-2a)

Allume un feu !
Mets le feu 
dans le cœur des gens,
jeunes et vieux.
Allume un feu !
Mets le feu !
Il fait de plus en plus sombre,
il commence à faire froid.
Ne reste pas indifférent, 
mais montre-leur que tu te soucies !
Ne reste pas indifférent,
Mais vas et partage !
Ne reste pas indifférent,
mais vas et sers les gens du monde.

Et les gens du monde
un jour témoigneront avec joie
l’amour qu’ils ont reçu au nom de Jésus.

Ils nous ont montré
une humanité inhabituelle. 
Ils nous ont montré
qu’ils se souciaient vraiment.
Ils nous ont montré
une humanité inhabituelle
de tout temps et en tous lieux.
Ils nous ont montré
une humanité inhabituelle.
Ils nous ont vraiment aidés.
Ils nous ont montré
une humanité inhabituelle
qu’importe le pays.
Nous ne méritons pas cette chanson,
Kyrie eleison !
Notre amour n’est pas si fort,
Kyrie eleison !
Aide-nous à nous élever,
Kyrie eleison !
au-delà des mots,
pour laisser le feu de ton amour
convertir nos cœurs.

Dans Son amour,
nous avons été plongés
dans Sa grâce,
nous avons trouvé notre force
dans Sa miséricorde,
nous avons trouvé notre force.
Il nous a montré
une humanité inhabituelle
de tout temps et en tous lieux, 
afin qu’à notre tour,
nous puissions montrer
une humanité inhabituelle
et servir pour témoigner
d’une humanité inhabituelle
quel que soit le pays de la terre.

Une Humanité Inhabituelle !

Jour 8 - Générosité : Recevoir et donner

Actes 28, 8-10

Le père de Publius se trouvait alors alité, en proie aux fièvres et à la dysenterie. Paul s’est rendu à son chevet et, par la prière et l’imposition des mains, il l’a guéri. Par la suite, tous les autres habitants de l’île qui étaient malades venaient le trouver et ils étaient guéris à leur tour. Ils nous ont donné de multiples marques d’honneur et, quand nous avons pris la mer, ils avaient pourvu à nos besoins.

Réflexion

Ce récit est une suite de cadeaux reçus et donnés : les habitants de l’île accueillent Paul avec une humanité peu ordinaire ; Paul guérit le père de Publius et d’autres malades ; alors qu’ils s’apprêtent à reprendre la mer, les 276 passagers, qui ont tout perdu dans la tempête, sont pourvus d’abondantes provisions. Nous, chrétiens, sommes appelés à témoigner une humanité peu ordinaire. Mais pour pouvoir donner, nous devons apprendre d’abord à recevoir – à recevoir du Christ et à recevoir des autres. Plus souvent que nous le croyons, nous sommes destinataires d’actes de bonté de la part de personnes différentes de nous, qui font également écho à la générosité et à la guérison de notre Seigneur. Nous qui avons été guéris par le Seigneur, sommes appelés à transmettre à d’autres ce que nous avons reçu.

Prière
Dieu qui donne la vie, nous te rendons grâce
pour le don de ton amour compatissant
qui nous apaise et nous fortifie.
Nous te prions pour que nos Églises
soient toujours prêtes à recevoir tes dons les unes des autres.
Donne-nous un esprit de générosité envers tous
alors que nous avançons ensemble sur le chemin de l’unité chrétienne.
Nous te le demandons au nom de ton Fils
qui règne avec toi et avec le Saint-Esprit.
Amen.

Jour 7 - Conversion: Changer nos cœurs et nos esprits

Actes 28, 3-6

Paul avait ramassé une brassée de bois mort et la jetait dans le feu, lorsque la chaleur en fit sortir une vipère qui s’accrocha à sa main. À la vue de cet animal qui pendait à sa main, les autochtones se disaient les uns aux autres : « Cet homme est certainement un assassin ; il a bien échappé à la mer, mais la justice divine ne lui permet pas de vivre ». Paul, en réalité, secoua la bête dans le feu sans ressentir le moindre mal. Eux s’attendaient à le voir enfler ou tomber raide mort ; mais, après une longue attente, ils ont constaté qu’il ne lui arrivait rien d’anormal. Changeant alors d’avis, ils répétaient : « C’est un dieu! »

Réflexion

Les habitants de l’île comprennent qu’ils ont mal jugé Paul, qui n’est pas un criminel, et changent d’avis. L’épisode extraordinaire de la vipère change leur regard, en les préparant à recevoir l’annonce du Christ par Paul. Dans notre recherche d’unité et de réconciliation, nous sommes quelquefois appelés à revoir la manière dont nous percevons les autres traditions et cultures. Cela demande une conversion permanente au Christ de la part de nos Églises, qui apprennent ainsi à ne plus voir l’autre comme une menace. Ce faisant, notre vision négative de l’autre se dissipe et nous progressons vers l’unité.

Prière
Dieu Tout-Puissant,
Nous tournons vers toi nos cœurs repentants.
Dans notre recherche sincère de ta vérité,
purifie-nous de nos opinions injustes envers les autres
et fais grandir nos Églises dans la communion.
Aide-nous à nous défaire de nos peurs,
afin de mieux nous comprendre les uns les autres
et de mieux comprendre les étrangers qui sont parmi nous.
Nous te le demandons au nom de Celui qui est juste,
ton Fils bien-aimé, Jésus Christ.
Amen.

Jour 6 - Hospitalité : Témoigner une humanité peu ordinaire

Actes 28, 1-2, 7

« Une fois hors de danger, nous avons appris que l’île s’appelait Malte. Les autochtones nous ont témoigné une humanité peu ordinaire. Allumant en effet un grand feu, ils nous en ont tous fait approcher car la pluie s’était mise à tomber. […] Il y avait, dans les environs, des terres qui appartenaient au premier magistrat de l’île, nommé Publius. Il nous a accueillis et hébergés amicalement pendant trois jours ».

Réflexion

Après les angoisses et les conflits de la tempête en mer, les soins attentionnés des habitants de l’île apparaissent à ces naufragés sur le rivage comme un témoignage d’humanité peu ordinaire, qui met en lumière notre humanité commune. L’Évangile nous enseigne qu’en prenant soin de ceux qui sont dans la détresse, c’est l’amour du Christ lui-même que nous témoignons (cf. Mt 25,40). En outre, en nous montrant prévenants envers les plus faibles et les plus démunis, nous accordons notre cœur à celui de Dieu, en qui les pauvres ont une place de choix. Accueillir les étrangers, qu’ils soient issus d’une autre culture, qu’ils appartiennent à une autre religion, qu’ils soient migrants ou réfugiés, c’est à la fois aimer le Christ et aimer comme Dieu aime. Nous, chrétiens, sommes appelés à aller dans la foi à la rencontre de l’autre, y compris de celui qu’il nous est difficile d’aimer, à l’image de l’amour de Dieu pour tous.

Prière
Dieu des orphelins, des veuves et des étrangers,
infuse dans nos cœurs un sens profond de l’hospitalité.
Ouvre nos yeux et nos cœurs
lorsque tu nous demandes de te nourrir, de te vêtir, de te visiter.
Fais que nos Églises participent à la lutte contre la faim,
la soif et l’isolement et à l’élimination des barrières
qui nous empêchent de nous rendre accueillants à tous.
Nous te le demandons au nom de ton Fils Jésus,
présent dans le plus petit de nos frères et sœurs.
Amen.

Jour 5 - La force : Rompre le pain pour le voyage

Actes 27,33-36

En attendant le jour, Paul a engagé tout le monde à prendre de la nourriture : « C’est aujourd’hui le quatorzième jour que vous passez dans l’expectative sans manger, et vous ne prenez toujours rien. Je vous engage donc à reprendre de la nourriture, car il y va de votre salut. Encore une fois, aucun de vous ne perdra un cheveu de sa tête ». Sur ces mots, il a pris du pain, a rendu grâce à Dieu en présence de tous, l’a rompu et s’est mis à manger. Tous alors, reprenant courage, se sont alimentés à leur tour.

Réflexion

En invitant les autres passagers du bateau à prendre de la nourriture, Paul les exhorte à reprendre des forces en vue des épreuves qui les attendent. Ce repas de pain marque un changement d’attitude parmi les passagers du bateau, qui cessent de désespérer et reprennent courage. De même, l’Eucharistie ou le Repas du Seigneur nous nourrit et nous fortifie en vue du chemin qui nous attend, en nous recentrant sur la vie en Dieu. La fraction du pain – qui est au cœur de la vie et de la prière de la communauté chrétienne – nous constitue en vue du service chrétien auquel nous sommes appelés. Nous aspirons au jour où tous les chrétiens partageront le repas du Seigneur à la même table et reprendront des forces en rompant le même pain et en buvant à la même coupe.

Prière
Dieu d’Amour, ton Fils Jésus Christ a rompu le pain
et bu à la même coupe avec ses amis la veille de sa passion.
Fais que nous grandissions ensemble
dans une communion plus étroite.
À l’exemple de Paul et des premiers chrétiens,
donne-nous la force de jeter des ponts de compassion,
de solidarité et d’harmonie.
Par la puissance du Saint-Esprit,
nous te le demandons au nom de ton Fils,
qui s’est livré pour que nous ayons la vie.
Amen.

Jour 4 - Confiance : Soyez sans crainte, ayez foi

Actes 27,23-26

« Cette nuit même, en effet, un ange du Dieu auquel j’appartiens et que je sers s’est présenté à moi et m’a dit : ‘Sois sans crainte, Paul, il faut que tu comparaisses devant l’empereur et Dieu t’accorde aussi la vie de tous tes compagnons de traversée!’ Courage, donc, mes amis! Je fais confiance à Dieu : il en sera comme il m’a dit. Nous devons échouer sur une île ».

Cette nuit même, en effet, un ange d
u
Dieu auquel j’appartiens et que je sers s’est présenté à moi et m’a dit
: ‘Sois
sans crainte, Paul
; il faut que tu comparaisses devant l’empereur et Dieu t’accorde aussi la vie de tous tes compagnons
de traversée
!’ Courage, donc, mes amis
! Je fais conf
iance à Dieu
: il en sera comme il m’a dit. Nous devons échouer
sur une île
».

Réflexion

Alors que la tempête fait rage, les encouragements et l’espérance de Paul sont en contraste avec la peur et le désespoir de ses compagnons de traversée. Notre appel commun à être disciples de Jésus Christ implique que nous soyons un signe de contradiction. Dans un monde déchiré par l’anxiété, nous sommes appelés à être des témoins de l’espérance, confiants dans la providence aimante de Dieu. L’expérience chrétienne nous montre que Dieu écrit droit avec des lignes courbes, et que nous pouvons continuer à espérer contre toute attente, sachant que nous ne nous perdrons pas. Car l’amour persévérant de Dieu dure à jamais.

Prière
Dieu Tout-Puissant, dans nos souffrances personnelles,
nous crions notre douleur et nous tremblons de peur
devant la maladie, l’angoisse ou la mort d’un être cher.
Apprends-nous à mettre notre confiance en toi.
Fais de nos Églises des signes de ta sollicitude providentielle.
Fais de nous de vrais disciples de ton Fils
qui nous a appris à écouter ta parole
et à nous mettre au service les uns des autres.
Pleins de confiance, nous te le demandons
au nom de ton Fils, et par la puissance du Saint-Esprit.
Amen.

Jour 3 - Espérance : Le message de Paul

Actes 27, 22 ; 34

Le lendemain, comme nous étions toujours violemment secoués par la tempête, on jetait du fret, et le troisième jour, de leur propres mains les matelots ont affalé le gréement. […] On n’avait plus rien mangé depuis longtemps quand Paul, debout au milieu d’eux, leur a dit: « Vous voyez, mes amis, il aurait fallu suivre mon conseil, ne pas quitter la Crète, et faire ainsi l’économie de ces dommages et de ces pertes ».

Réflexion

Nous, chrétiens issus d’Églises et de traditions non encore pleinement réconciliées entre elles, nous nous sentons souvent découragés par l’absence de progrès vers l’unité visible. Certains ont même abandonné tout espoir et voient cette unité comme un idéal hors d’atteinte. D’autres ne considèrent même plus l’unité comme une exigence de leur foi chrétienne. Prions pour implorer le don de l’unité visible avec une foi ferme, une patience constante et une espérance inlassable, confiants dans la providence aimante de Dieu. L’unité est la prière que le Seigneur a faite pour l’Église, et il nous accompagne dans ce cheminement. Nous ne nous perdrons pas.

Prière
Dieu de miséricorde,
perdus et découragés,
nous nous tournons vers toi.
Infuse en nous le don de l’espérance.
Que nos Églises gardent l’espérance et œuvrent pour l’unité
pour laquelle ton Fils a prié la veille de sa passion.
Nous te le demandons par Lui,
qui vit et règne avec toi et avec le Saint-Esprit,
pour les siècles des siècles.
Amen.

Jour 2 - Illumination: Rechercher et répandre la lumière du Christ

Actes 27,20

Ni le soleil, ni les étoiles ne se montraient depuis plusieurs jours; la tempête, d’une violence peu commune, demeurait dangereuse : tout espoir d’être sauvés nous échappait désormais.

Réflexion

Le Christ est notre lumière et notre guide. Privés de sa lumière et de sa conduite, nous sommes désorientés. Quand les chrétiens perdent de vue le Christ, ils deviennent craintifs et divisés. En outre, les personnesde bonne volonté qui sont hors de l’Église peinent à distinguer la Lumière du Christ à cause de nos divisions, lorsque nous offrons de Lui un reflet obscurci ou que nous le cachons même complétement. Alorsque nous recherchons la lumière du Christ, rapprochons-nous les uns des autres afin de la refléter plus distinctement, en devenant ainsi de vrais témoins du Christ, Lumière du monde.

Prière
Seigneur, ta parole est une lumière qui éclaire nos pas,
sans toi, nous sommes perdus et désorientés.
Éclaire-nous par ta parole, afin que nous puissions suivre ton chemin.
Fais que nos Églises aient soif de ta présence qui nous guide,
nous console et nous transforme.
Donne-nous la lucidité nécessaire pour comprendre
quand nous empêchons les autres de voir ta lumière,
et donne-nous la grâce nécessaire
pour partager ta lumière avec les autres.
Nous te le demandons au nom de ton Fils,
Qui a appelé ses disciples à être lumière pour le monde.
Amen.

Jour 1 - Réconciliation : Jeter le fret par-dessus bord

Actes 27,18-19, 21

Le lendemain, comme nous étions toujours violemment secoués par la tempête, on jetait du fret, et le troisième jour, de leur propres mains les matelots ont affaléle gréement. […]On n’avait plus rien mangé depuis longtemps quand Paul, debout au milieu d’eux, leur a dit: «Vous voyez, mes amis, il aurait fallu suivre mon conseil, ne pas quitter la Crète, et faire ainsi l’économie de ces dommages et de ces pertes».

Réflexion

Nous, chrétiens issus de différentes Églises et traditions, avons malheureusement accumulé au fil des siècles une lourde cargaison de défiance mutuelle, d’amertume et de suspicion. Rendons grâce au Seigneur pour la naissance et la croissance du mouvement œcuménique au cours du siècle dernier. Notre rencontre avec des chrétiens issus d’autres traditions et notre prière commune pour l’unité des chrétiens nous encouragent à rechercher le pardon mutuel, la réconciliation et l’acceptation de l’autre. Ne permettons pas que la cargaison de notre passé nous empêche de nous rapprocher les uns des autres. La volonté du Seigneur est que nous nous en défaisions pour faire place à Dieu!

Prière
Dieu de pardon, délivre-nous des mémoires douloureuses du passé,
qui blessent notre vie chrétienne partagée.
Conduis-nous vers la réconciliation
afin que nous puissions surmonter, avec l’aide du Saint-Esprit,
la haine par l’amour,
la colère par la douceur,
et la suspicion par la confiance.
Nous te le demandons au nom de ton Fils bien-aimé, notre frère Jésus.
Amen.
 

Unité des Chrétiens – Jour 7

« Une fois hors de danger, nous avons appris que l’île s’appelait Malte. Les autochtones nous ont témoigné une humanité peu ordinaire. » (Actes 28, 1-2a)

Allume un feu !
Mets le feu 
dans le cœur des gens,
jeunes et vieux.
Allume un feu !
Mets le feu !
Il fait de plus en plus sombre,
il commence à faire froid.
Ne reste pas indifférent, 
mais montre-leur que tu te soucies !
Ne reste pas indifférent,
Mais vas et partage !
Ne reste pas indifférent,
mais vas et sers les gens du monde.

Et les gens du monde
un jour témoigneront avec joie
l’amour qu’ils ont reçu au nom de Jésus.

Ils nous ont montré
une humanité inhabituelle. 
Ils nous ont montré
qu’ils se souciaient vraiment.
Ils nous ont montré
une humanité inhabituelle
de tout temps et en tous lieux.
Ils nous ont montré
une humanité inhabituelle.
Ils nous ont vraiment aidés.
Ils nous ont montré
une humanité inhabituelle
qu’importe le pays.
Nous ne méritons pas cette chanson,
Kyrie eleison !
Notre amour n’est pas si fort,
Kyrie eleison !
Aide-nous à nous élever,
Kyrie eleison !
au-delà des mots,
pour laisser le feu de ton amour
convertir nos cœurs.

Dans Son amour,
nous avons été plongés
dans Sa grâce,
nous avons trouvé notre force
dans Sa miséricorde,
nous avons trouvé notre force.
Il nous a montré
une humanité inhabituelle
de tout temps et en tous lieux, 
afin qu’à notre tour,
nous puissions montrer
une humanité inhabituelle
et servir pour témoigner
d’une humanité inhabituelle
quel que soit le pays de la terre.

Une Humanité Inhabituelle !

Jour 7 - Conversion: Changer nos cœurs et nos esprits

Actes 28, 3-6

Paul avait ramassé une brassée de bois mort et la jetait dans le feu, lorsque la chaleur en fit sortir une vipère qui s’accrocha à sa main. À la vue de cet animal qui pendait à sa main, les autochtones se disaient les uns aux autres : « Cet homme est certainement un assassin ; il a bien échappé à la mer, mais la justice divine ne lui permet pas de vivre ». Paul, en réalité, secoua la bête dans le feu sans ressentir le moindre mal. Eux s’attendaient à le voir enfler ou tomber raide mort ; mais, après une longue attente, ils ont constaté qu’il ne lui arrivait rien d’anormal. Changeant alors d’avis, ils répétaient : « C’est un dieu! »

Réflexion

Les habitants de l’île comprennent qu’ils ont mal jugé Paul, qui n’est pas un criminel, et changent d’avis. L’épisode extraordinaire de la vipère change leur regard, en les préparant à recevoir l’annonce du Christ par Paul. Dans notre recherche d’unité et de réconciliation, nous sommes quelquefois appelés à revoir la manière dont nous percevons les autres traditions et cultures. Cela demande une conversion permanente au Christ de la part de nos Églises, qui apprennent ainsi à ne plus voir l’autre comme une menace. Ce faisant, notre vision négative de l’autre se dissipe et nous progressons vers l’unité.

Prière
Dieu Tout-Puissant,
Nous tournons vers toi nos cœurs repentants.
Dans notre recherche sincère de ta vérité,
purifie-nous de nos opinions injustes envers les autres
et fais grandir nos Églises dans la communion.
Aide-nous à nous défaire de nos peurs,
afin de mieux nous comprendre les uns les autres
et de mieux comprendre les étrangers qui sont parmi nous.
Nous te le demandons au nom de Celui qui est juste,
ton Fils bien-aimé, Jésus Christ.
Amen.

Jour 6 - Hospitalité : Témoigner une humanité peu ordinaire

Actes 28, 1-2, 7

« Une fois hors de danger, nous avons appris que l’île s’appelait Malte. Les autochtones nous ont témoigné une humanité peu ordinaire. Allumant en effet un grand feu, ils nous en ont tous fait approcher car la pluie s’était mise à tomber. […] Il y avait, dans les environs, des terres qui appartenaient au premier magistrat de l’île, nommé Publius. Il nous a accueillis et hébergés amicalement pendant trois jours ».

Réflexion

Après les angoisses et les conflits de la tempête en mer, les soins attentionnés des habitants de l’île apparaissent à ces naufragés sur le rivage comme un témoignage d’humanité peu ordinaire, qui met en lumière notre humanité commune. L’Évangile nous enseigne qu’en prenant soin de ceux qui sont dans la détresse, c’est l’amour du Christ lui-même que nous témoignons (cf. Mt 25,40). En outre, en nous montrant prévenants envers les plus faibles et les plus démunis, nous accordons notre cœur à celui de Dieu, en qui les pauvres ont une place de choix. Accueillir les étrangers, qu’ils soient issus d’une autre culture, qu’ils appartiennent à une autre religion, qu’ils soient migrants ou réfugiés, c’est à la fois aimer le Christ et aimer comme Dieu aime. Nous, chrétiens, sommes appelés à aller dans la foi à la rencontre de l’autre, y compris de celui qu’il nous est difficile d’aimer, à l’image de l’amour de Dieu pour tous.

Prière
Dieu des orphelins, des veuves et des étrangers,
infuse dans nos cœurs un sens profond de l’hospitalité.
Ouvre nos yeux et nos cœurs
lorsque tu nous demandes de te nourrir, de te vêtir, de te visiter.
Fais que nos Églises participent à la lutte contre la faim,
la soif et l’isolement et à l’élimination des barrières
qui nous empêchent de nous rendre accueillants à tous.
Nous te le demandons au nom de ton Fils Jésus,
présent dans le plus petit de nos frères et sœurs.
Amen.

Jour 5 - La force : Rompre le pain pour le voyage

Actes 27,33-36

En attendant le jour, Paul a engagé tout le monde à prendre de la nourriture : « C’est aujourd’hui le quatorzième jour que vous passez dans l’expectative sans manger, et vous ne prenez toujours rien. Je vous engage donc à reprendre de la nourriture, car il y va de votre salut. Encore une fois, aucun de vous ne perdra un cheveu de sa tête ». Sur ces mots, il a pris du pain, a rendu grâce à Dieu en présence de tous, l’a rompu et s’est mis à manger. Tous alors, reprenant courage, se sont alimentés à leur tour.

Réflexion

En invitant les autres passagers du bateau à prendre de la nourriture, Paul les exhorte à reprendre des forces en vue des épreuves qui les attendent. Ce repas de pain marque un changement d’attitude parmi les passagers du bateau, qui cessent de désespérer et reprennent courage. De même, l’Eucharistie ou le Repas du Seigneur nous nourrit et nous fortifie en vue du chemin qui nous attend, en nous recentrant sur la vie en Dieu. La fraction du pain – qui est au cœur de la vie et de la prière de la communauté chrétienne – nous constitue en vue du service chrétien auquel nous sommes appelés. Nous aspirons au jour où tous les chrétiens partageront le repas du Seigneur à la même table et reprendront des forces en rompant le même pain et en buvant à la même coupe.

Prière
Dieu d’Amour, ton Fils Jésus Christ a rompu le pain
et bu à la même coupe avec ses amis la veille de sa passion.
Fais que nous grandissions ensemble
dans une communion plus étroite.
À l’exemple de Paul et des premiers chrétiens,
donne-nous la force de jeter des ponts de compassion,
de solidarité et d’harmonie.
Par la puissance du Saint-Esprit,
nous te le demandons au nom de ton Fils,
qui s’est livré pour que nous ayons la vie.
Amen.

Jour 4 - Confiance : Soyez sans crainte, ayez foi

Actes 27,23-26

« Cette nuit même, en effet, un ange du Dieu auquel j’appartiens et que je sers s’est présenté à moi et m’a dit : ‘Sois sans crainte, Paul, il faut que tu comparaisses devant l’empereur et Dieu t’accorde aussi la vie de tous tes compagnons de traversée!’ Courage, donc, mes amis! Je fais confiance à Dieu : il en sera comme il m’a dit. Nous devons échouer sur une île ».

Cette nuit même, en effet, un ange d
u
Dieu auquel j’appartiens et que je sers s’est présenté à moi et m’a dit
: ‘Sois
sans crainte, Paul
; il faut que tu comparaisses devant l’empereur et Dieu t’accorde aussi la vie de tous tes compagnons
de traversée
!’ Courage, donc, mes amis
! Je fais conf
iance à Dieu
: il en sera comme il m’a dit. Nous devons échouer
sur une île
».

Réflexion

Alors que la tempête fait rage, les encouragements et l’espérance de Paul sont en contraste avec la peur et le désespoir de ses compagnons de traversée. Notre appel commun à être disciples de Jésus Christ implique que nous soyons un signe de contradiction. Dans un monde déchiré par l’anxiété, nous sommes appelés à être des témoins de l’espérance, confiants dans la providence aimante de Dieu. L’expérience chrétienne nous montre que Dieu écrit droit avec des lignes courbes, et que nous pouvons continuer à espérer contre toute attente, sachant que nous ne nous perdrons pas. Car l’amour persévérant de Dieu dure à jamais.

Prière
Dieu Tout-Puissant, dans nos souffrances personnelles,
nous crions notre douleur et nous tremblons de peur
devant la maladie, l’angoisse ou la mort d’un être cher.
Apprends-nous à mettre notre confiance en toi.
Fais de nos Églises des signes de ta sollicitude providentielle.
Fais de nous de vrais disciples de ton Fils
qui nous a appris à écouter ta parole
et à nous mettre au service les uns des autres.
Pleins de confiance, nous te le demandons
au nom de ton Fils, et par la puissance du Saint-Esprit.
Amen.

Jour 3 - Espérance : Le message de Paul

Actes 27, 22 ; 34

Le lendemain, comme nous étions toujours violemment secoués par la tempête, on jetait du fret, et le troisième jour, de leur propres mains les matelots ont affalé le gréement. […] On n’avait plus rien mangé depuis longtemps quand Paul, debout au milieu d’eux, leur a dit: « Vous voyez, mes amis, il aurait fallu suivre mon conseil, ne pas quitter la Crète, et faire ainsi l’économie de ces dommages et de ces pertes ».

Réflexion

Nous, chrétiens issus d’Églises et de traditions non encore pleinement réconciliées entre elles, nous nous sentons souvent découragés par l’absence de progrès vers l’unité visible. Certains ont même abandonné tout espoir et voient cette unité comme un idéal hors d’atteinte. D’autres ne considèrent même plus l’unité comme une exigence de leur foi chrétienne. Prions pour implorer le don de l’unité visible avec une foi ferme, une patience constante et une espérance inlassable, confiants dans la providence aimante de Dieu. L’unité est la prière que le Seigneur a faite pour l’Église, et il nous accompagne dans ce cheminement. Nous ne nous perdrons pas.

Prière
Dieu de miséricorde,
perdus et découragés,
nous nous tournons vers toi.
Infuse en nous le don de l’espérance.
Que nos Églises gardent l’espérance et œuvrent pour l’unité
pour laquelle ton Fils a prié la veille de sa passion.
Nous te le demandons par Lui,
qui vit et règne avec toi et avec le Saint-Esprit,
pour les siècles des siècles.
Amen.

Jour 2 - Illumination: Rechercher et répandre la lumière du Christ

Actes 27,20

Ni le soleil, ni les étoiles ne se montraient depuis plusieurs jours; la tempête, d’une violence peu commune, demeurait dangereuse : tout espoir d’être sauvés nous échappait désormais.

Réflexion

Le Christ est notre lumière et notre guide. Privés de sa lumière et de sa conduite, nous sommes désorientés. Quand les chrétiens perdent de vue le Christ, ils deviennent craintifs et divisés. En outre, les personnesde bonne volonté qui sont hors de l’Église peinent à distinguer la Lumière du Christ à cause de nos divisions, lorsque nous offrons de Lui un reflet obscurci ou que nous le cachons même complétement. Alorsque nous recherchons la lumière du Christ, rapprochons-nous les uns des autres afin de la refléter plus distinctement, en devenant ainsi de vrais témoins du Christ, Lumière du monde.

Prière
Seigneur, ta parole est une lumière qui éclaire nos pas,
sans toi, nous sommes perdus et désorientés.
Éclaire-nous par ta parole, afin que nous puissions suivre ton chemin.
Fais que nos Églises aient soif de ta présence qui nous guide,
nous console et nous transforme.
Donne-nous la lucidité nécessaire pour comprendre
quand nous empêchons les autres de voir ta lumière,
et donne-nous la grâce nécessaire
pour partager ta lumière avec les autres.
Nous te le demandons au nom de ton Fils,
Qui a appelé ses disciples à être lumière pour le monde.
Amen.

Jour 1 - Réconciliation : Jeter le fret par-dessus bord

Actes 27,18-19, 21

Le lendemain, comme nous étions toujours violemment secoués par la tempête, on jetait du fret, et le troisième jour, de leur propres mains les matelots ont affaléle gréement. […]On n’avait plus rien mangé depuis longtemps quand Paul, debout au milieu d’eux, leur a dit: «Vous voyez, mes amis, il aurait fallu suivre mon conseil, ne pas quitter la Crète, et faire ainsi l’économie de ces dommages et de ces pertes».

Réflexion

Nous, chrétiens issus de différentes Églises et traditions, avons malheureusement accumulé au fil des siècles une lourde cargaison de défiance mutuelle, d’amertume et de suspicion. Rendons grâce au Seigneur pour la naissance et la croissance du mouvement œcuménique au cours du siècle dernier. Notre rencontre avec des chrétiens issus d’autres traditions et notre prière commune pour l’unité des chrétiens nous encouragent à rechercher le pardon mutuel, la réconciliation et l’acceptation de l’autre. Ne permettons pas que la cargaison de notre passé nous empêche de nous rapprocher les uns des autres. La volonté du Seigneur est que nous nous en défaisions pour faire place à Dieu!

Prière
Dieu de pardon, délivre-nous des mémoires douloureuses du passé,
qui blessent notre vie chrétienne partagée.
Conduis-nous vers la réconciliation
afin que nous puissions surmonter, avec l’aide du Saint-Esprit,
la haine par l’amour,
la colère par la douceur,
et la suspicion par la confiance.
Nous te le demandons au nom de ton Fils bien-aimé, notre frère Jésus.
Amen.
 

Unité des Chrétiens – Jour 6

« Une fois hors de danger, nous avons appris que l’île s’appelait Malte. Les autochtones nous ont témoigné une humanité peu ordinaire. » (Actes 28, 1-2a)

Allume un feu !
Mets le feu 
dans le cœur des gens,
jeunes et vieux.
Allume un feu !
Mets le feu !
Il fait de plus en plus sombre,
il commence à faire froid.
Ne reste pas indifférent, 
mais montre-leur que tu te soucies !
Ne reste pas indifférent,
Mais vas et partage !
Ne reste pas indifférent,
mais vas et sers les gens du monde.

Et les gens du monde
un jour témoigneront avec joie
l’amour qu’ils ont reçu au nom de Jésus.

Ils nous ont montré
une humanité inhabituelle. 
Ils nous ont montré
qu’ils se souciaient vraiment.
Ils nous ont montré
une humanité inhabituelle
de tout temps et en tous lieux.
Ils nous ont montré
une humanité inhabituelle.
Ils nous ont vraiment aidés.
Ils nous ont montré
une humanité inhabituelle
qu’importe le pays.
Nous ne méritons pas cette chanson,
Kyrie eleison !
Notre amour n’est pas si fort,
Kyrie eleison !
Aide-nous à nous élever,
Kyrie eleison !
au-delà des mots,
pour laisser le feu de ton amour
convertir nos cœurs.

Dans Son amour,
nous avons été plongés
dans Sa grâce,
nous avons trouvé notre force
dans Sa miséricorde,
nous avons trouvé notre force.
Il nous a montré
une humanité inhabituelle
de tout temps et en tous lieux, 
afin qu’à notre tour,
nous puissions montrer
une humanité inhabituelle
et servir pour témoigner
d’une humanité inhabituelle
quel que soit le pays de la terre.

Une Humanité Inhabituelle !

Jour 6 - Hospitalité : Témoigner une humanité peu ordinaire

Actes 28, 1-2, 7

« Une fois hors de danger, nous avons appris que l’île s’appelait Malte. Les autochtones nous ont témoigné une humanité peu ordinaire. Allumant en effet un grand feu, ils nous en ont tous fait approcher car la pluie s’était mise à tomber. […] Il y avait, dans les environs, des terres qui appartenaient au premier magistrat de l’île, nommé Publius. Il nous a accueillis et hébergés amicalement pendant trois jours ».

Réflexion

Après les angoisses et les conflits de la tempête en mer, les soins attentionnés des habitants de l’île apparaissent à ces naufragés sur le rivage comme un témoignage d’humanité peu ordinaire, qui met en lumière notre humanité commune. L’Évangile nous enseigne qu’en prenant soin de ceux qui sont dans la détresse, c’est l’amour du Christ lui-même que nous témoignons (cf. Mt 25,40). En outre, en nous montrant prévenants envers les plus faibles et les plus démunis, nous accordons notre cœur à celui de Dieu, en qui les pauvres ont une place de choix. Accueillir les étrangers, qu’ils soient issus d’une autre culture, qu’ils appartiennent à une autre religion, qu’ils soient migrants ou réfugiés, c’est à la fois aimer le Christ et aimer comme Dieu aime. Nous, chrétiens, sommes appelés à aller dans la foi à la rencontre de l’autre, y compris de celui qu’il nous est difficile d’aimer, à l’image de l’amour de Dieu pour tous.

Prière
Dieu des orphelins, des veuves et des étrangers,
infuse dans nos cœurs un sens profond de l’hospitalité.
Ouvre nos yeux et nos cœurs
lorsque tu nous demandes de te nourrir, de te vêtir, de te visiter.
Fais que nos Églises participent à la lutte contre la faim,
la soif et l’isolement et à l’élimination des barrières
qui nous empêchent de nous rendre accueillants à tous.
Nous te le demandons au nom de ton Fils Jésus,
présent dans le plus petit de nos frères et sœurs.
Amen.

Jour 5 - La force : Rompre le pain pour le voyage

Actes 27,33-36

En attendant le jour, Paul a engagé tout le monde à prendre de la nourriture : « C’est aujourd’hui le quatorzième jour que vous passez dans l’expectative sans manger, et vous ne prenez toujours rien. Je vous engage donc à reprendre de la nourriture, car il y va de votre salut. Encore une fois, aucun de vous ne perdra un cheveu de sa tête ». Sur ces mots, il a pris du pain, a rendu grâce à Dieu en présence de tous, l’a rompu et s’est mis à manger. Tous alors, reprenant courage, se sont alimentés à leur tour.

Réflexion

En invitant les autres passagers du bateau à prendre de la nourriture, Paul les exhorte à reprendre des forces en vue des épreuves qui les attendent. Ce repas de pain marque un changement d’attitude parmi les passagers du bateau, qui cessent de désespérer et reprennent courage. De même, l’Eucharistie ou le Repas du Seigneur nous nourrit et nous fortifie en vue du chemin qui nous attend, en nous recentrant sur la vie en Dieu. La fraction du pain – qui est au cœur de la vie et de la prière de la communauté chrétienne – nous constitue en vue du service chrétien auquel nous sommes appelés. Nous aspirons au jour où tous les chrétiens partageront le repas du Seigneur à la même table et reprendront des forces en rompant le même pain et en buvant à la même coupe.

Prière
Dieu d’Amour, ton Fils Jésus Christ a rompu le pain
et bu à la même coupe avec ses amis la veille de sa passion.
Fais que nous grandissions ensemble
dans une communion plus étroite.
À l’exemple de Paul et des premiers chrétiens,
donne-nous la force de jeter des ponts de compassion,
de solidarité et d’harmonie.
Par la puissance du Saint-Esprit,
nous te le demandons au nom de ton Fils,
qui s’est livré pour que nous ayons la vie.
Amen.

Jour 4 - Confiance : Soyez sans crainte, ayez foi

Actes 27,23-26

« Cette nuit même, en effet, un ange du Dieu auquel j’appartiens et que je sers s’est présenté à moi et m’a dit : ‘Sois sans crainte, Paul, il faut que tu comparaisses devant l’empereur et Dieu t’accorde aussi la vie de tous tes compagnons de traversée!’ Courage, donc, mes amis! Je fais confiance à Dieu : il en sera comme il m’a dit. Nous devons échouer sur une île ».

Cette nuit même, en effet, un ange d
u
Dieu auquel j’appartiens et que je sers s’est présenté à moi et m’a dit
: ‘Sois
sans crainte, Paul
; il faut que tu comparaisses devant l’empereur et Dieu t’accorde aussi la vie de tous tes compagnons
de traversée
!’ Courage, donc, mes amis
! Je fais conf
iance à Dieu
: il en sera comme il m’a dit. Nous devons échouer
sur une île
».

Réflexion

Alors que la tempête fait rage, les encouragements et l’espérance de Paul sont en contraste avec la peur et le désespoir de ses compagnons de traversée. Notre appel commun à être disciples de Jésus Christ implique que nous soyons un signe de contradiction. Dans un monde déchiré par l’anxiété, nous sommes appelés à être des témoins de l’espérance, confiants dans la providence aimante de Dieu. L’expérience chrétienne nous montre que Dieu écrit droit avec des lignes courbes, et que nous pouvons continuer à espérer contre toute attente, sachant que nous ne nous perdrons pas. Car l’amour persévérant de Dieu dure à jamais.

Prière
Dieu Tout-Puissant, dans nos souffrances personnelles,
nous crions notre douleur et nous tremblons de peur
devant la maladie, l’angoisse ou la mort d’un être cher.
Apprends-nous à mettre notre confiance en toi.
Fais de nos Églises des signes de ta sollicitude providentielle.
Fais de nous de vrais disciples de ton Fils
qui nous a appris à écouter ta parole
et à nous mettre au service les uns des autres.
Pleins de confiance, nous te le demandons
au nom de ton Fils, et par la puissance du Saint-Esprit.
Amen.

Jour 3 - Espérance : Le message de Paul

Actes 27, 22 ; 34

Le lendemain, comme nous étions toujours violemment secoués par la tempête, on jetait du fret, et le troisième jour, de leur propres mains les matelots ont affalé le gréement. […] On n’avait plus rien mangé depuis longtemps quand Paul, debout au milieu d’eux, leur a dit: « Vous voyez, mes amis, il aurait fallu suivre mon conseil, ne pas quitter la Crète, et faire ainsi l’économie de ces dommages et de ces pertes ».

Réflexion

Nous, chrétiens issus d’Églises et de traditions non encore pleinement réconciliées entre elles, nous nous sentons souvent découragés par l’absence de progrès vers l’unité visible. Certains ont même abandonné tout espoir et voient cette unité comme un idéal hors d’atteinte. D’autres ne considèrent même plus l’unité comme une exigence de leur foi chrétienne. Prions pour implorer le don de l’unité visible avec une foi ferme, une patience constante et une espérance inlassable, confiants dans la providence aimante de Dieu. L’unité est la prière que le Seigneur a faite pour l’Église, et il nous accompagne dans ce cheminement. Nous ne nous perdrons pas.

Prière
Dieu de miséricorde,
perdus et découragés,
nous nous tournons vers toi.
Infuse en nous le don de l’espérance.
Que nos Églises gardent l’espérance et œuvrent pour l’unité
pour laquelle ton Fils a prié la veille de sa passion.
Nous te le demandons par Lui,
qui vit et règne avec toi et avec le Saint-Esprit,
pour les siècles des siècles.
Amen.

Jour 2 - Illumination: Rechercher et répandre la lumière du Christ

Actes 27,20

Ni le soleil, ni les étoiles ne se montraient depuis plusieurs jours; la tempête, d’une violence peu commune, demeurait dangereuse : tout espoir d’être sauvés nous échappait désormais.

Réflexion

Le Christ est notre lumière et notre guide. Privés de sa lumière et de sa conduite, nous sommes désorientés. Quand les chrétiens perdent de vue le Christ, ils deviennent craintifs et divisés. En outre, les personnesde bonne volonté qui sont hors de l’Église peinent à distinguer la Lumière du Christ à cause de nos divisions, lorsque nous offrons de Lui un reflet obscurci ou que nous le cachons même complétement. Alorsque nous recherchons la lumière du Christ, rapprochons-nous les uns des autres afin de la refléter plus distinctement, en devenant ainsi de vrais témoins du Christ, Lumière du monde.

Prière
Seigneur, ta parole est une lumière qui éclaire nos pas,
sans toi, nous sommes perdus et désorientés.
Éclaire-nous par ta parole, afin que nous puissions suivre ton chemin.
Fais que nos Églises aient soif de ta présence qui nous guide,
nous console et nous transforme.
Donne-nous la lucidité nécessaire pour comprendre
quand nous empêchons les autres de voir ta lumière,
et donne-nous la grâce nécessaire
pour partager ta lumière avec les autres.
Nous te le demandons au nom de ton Fils,
Qui a appelé ses disciples à être lumière pour le monde.
Amen.

Jour 1 - Réconciliation : Jeter le fret par-dessus bord

Actes 27,18-19, 21

Le lendemain, comme nous étions toujours violemment secoués par la tempête, on jetait du fret, et le troisième jour, de leur propres mains les matelots ont affaléle gréement. […]On n’avait plus rien mangé depuis longtemps quand Paul, debout au milieu d’eux, leur a dit: «Vous voyez, mes amis, il aurait fallu suivre mon conseil, ne pas quitter la Crète, et faire ainsi l’économie de ces dommages et de ces pertes».

Réflexion

Nous, chrétiens issus de différentes Églises et traditions, avons malheureusement accumulé au fil des siècles une lourde cargaison de défiance mutuelle, d’amertume et de suspicion. Rendons grâce au Seigneur pour la naissance et la croissance du mouvement œcuménique au cours du siècle dernier. Notre rencontre avec des chrétiens issus d’autres traditions et notre prière commune pour l’unité des chrétiens nous encouragent à rechercher le pardon mutuel, la réconciliation et l’acceptation de l’autre. Ne permettons pas que la cargaison de notre passé nous empêche de nous rapprocher les uns des autres. La volonté du Seigneur est que nous nous en défaisions pour faire place à Dieu!

Prière
Dieu de pardon, délivre-nous des mémoires douloureuses du passé,
qui blessent notre vie chrétienne partagée.
Conduis-nous vers la réconciliation
afin que nous puissions surmonter, avec l’aide du Saint-Esprit,
la haine par l’amour,
la colère par la douceur,
et la suspicion par la confiance.
Nous te le demandons au nom de ton Fils bien-aimé, notre frère Jésus.
Amen.
 

Unité des Chrétiens – Jour 5

« Une fois hors de danger, nous avons appris que l’île s’appelait Malte. Les autochtones nous ont témoigné une humanité peu ordinaire. » (Actes 28, 1-2a)

Allume un feu !
Mets le feu 
dans le cœur des gens,
jeunes et vieux.
Allume un feu !
Mets le feu !
Il fait de plus en plus sombre,
il commence à faire froid.
Ne reste pas indifférent, 
mais montre-leur que tu te soucies !
Ne reste pas indifférent,
Mais vas et partage !
Ne reste pas indifférent,
mais vas et sers les gens du monde.

Et les gens du monde
un jour témoigneront avec joie
l’amour qu’ils ont reçu au nom de Jésus.

Ils nous ont montré
une humanité inhabituelle. 
Ils nous ont montré
qu’ils se souciaient vraiment.
Ils nous ont montré
une humanité inhabituelle
de tout temps et en tous lieux.
Ils nous ont montré
une humanité inhabituelle.
Ils nous ont vraiment aidés.
Ils nous ont montré
une humanité inhabituelle
qu’importe le pays.
Nous ne méritons pas cette chanson,
Kyrie eleison !
Notre amour n’est pas si fort,
Kyrie eleison !
Aide-nous à nous élever,
Kyrie eleison !
au-delà des mots,
pour laisser le feu de ton amour
convertir nos cœurs.

Dans Son amour,
nous avons été plongés
dans Sa grâce,
nous avons trouvé notre force
dans Sa miséricorde,
nous avons trouvé notre force.
Il nous a montré
une humanité inhabituelle
de tout temps et en tous lieux, 
afin qu’à notre tour,
nous puissions montrer
une humanité inhabituelle
et servir pour témoigner
d’une humanité inhabituelle
quel que soit le pays de la terre.

Une Humanité Inhabituelle !

Jour 5 - La force : Rompre le pain pour le voyage

Actes 27,33-36

En attendant le jour, Paul a engagé tout le monde à prendre de la nourriture : « C’est aujourd’hui le quatorzième jour que vous passez dans l’expectative sans manger, et vous ne prenez toujours rien. Je vous engage donc à reprendre de la nourriture, car il y va de votre salut. Encore une fois, aucun de vous ne perdra un cheveu de sa tête ». Sur ces mots, il a pris du pain, a rendu grâce à Dieu en présence de tous, l’a rompu et s’est mis à manger. Tous alors, reprenant courage, se sont alimentés à leur tour.

Réflexion

En invitant les autres passagers du bateau à prendre de la nourriture, Paul les exhorte à reprendre des forces en vue des épreuves qui les attendent. Ce repas de pain marque un changement d’attitude parmi les passagers du bateau, qui cessent de désespérer et reprennent courage. De même, l’Eucharistie ou le Repas du Seigneur nous nourrit et nous fortifie en vue du chemin qui nous attend, en nous recentrant sur la vie en Dieu. La fraction du pain – qui est au cœur de la vie et de la prière de la communauté chrétienne – nous constitue en vue du service chrétien auquel nous sommes appelés. Nous aspirons au jour où tous les chrétiens partageront le repas du Seigneur à la même table et reprendront des forces en rompant le même pain et en buvant à la même coupe.

Prière
Dieu d’Amour, ton Fils Jésus Christ a rompu le pain
et bu à la même coupe avec ses amis la veille de sa passion.
Fais que nous grandissions ensemble
dans une communion plus étroite.
À l’exemple de Paul et des premiers chrétiens,
donne-nous la force de jeter des ponts de compassion,
de solidarité et d’harmonie.
Par la puissance du Saint-Esprit,
nous te le demandons au nom de ton Fils,
qui s’est livré pour que nous ayons la vie.
Amen.

Jour 4 - Confiance : Soyez sans crainte, ayez foi

Actes 27,23-26

« Cette nuit même, en effet, un ange du Dieu auquel j’appartiens et que je sers s’est présenté à moi et m’a dit : ‘Sois sans crainte, Paul, il faut que tu comparaisses devant l’empereur et Dieu t’accorde aussi la vie de tous tes compagnons de traversée!’ Courage, donc, mes amis! Je fais confiance à Dieu : il en sera comme il m’a dit. Nous devons échouer sur une île ».

Cette nuit même, en effet, un ange d
u
Dieu auquel j’appartiens et que je sers s’est présenté à moi et m’a dit
: ‘Sois
sans crainte, Paul
; il faut que tu comparaisses devant l’empereur et Dieu t’accorde aussi la vie de tous tes compagnons
de traversée
!’ Courage, donc, mes amis
! Je fais conf
iance à Dieu
: il en sera comme il m’a dit. Nous devons échouer
sur une île
».

Réflexion

Alors que la tempête fait rage, les encouragements et l’espérance de Paul sont en contraste avec la peur et le désespoir de ses compagnons de traversée. Notre appel commun à être disciples de Jésus Christ implique que nous soyons un signe de contradiction. Dans un monde déchiré par l’anxiété, nous sommes appelés à être des témoins de l’espérance, confiants dans la providence aimante de Dieu. L’expérience chrétienne nous montre que Dieu écrit droit avec des lignes courbes, et que nous pouvons continuer à espérer contre toute attente, sachant que nous ne nous perdrons pas. Car l’amour persévérant de Dieu dure à jamais.

Prière
Dieu Tout-Puissant, dans nos souffrances personnelles,
nous crions notre douleur et nous tremblons de peur
devant la maladie, l’angoisse ou la mort d’un être cher.
Apprends-nous à mettre notre confiance en toi.
Fais de nos Églises des signes de ta sollicitude providentielle.
Fais de nous de vrais disciples de ton Fils
qui nous a appris à écouter ta parole
et à nous mettre au service les uns des autres.
Pleins de confiance, nous te le demandons
au nom de ton Fils, et par la puissance du Saint-Esprit.
Amen.

Jour 3 - Espérance : Le message de Paul

Actes 27, 22 ; 34

Le lendemain, comme nous étions toujours violemment secoués par la tempête, on jetait du fret, et le troisième jour, de leur propres mains les matelots ont affalé le gréement. […] On n’avait plus rien mangé depuis longtemps quand Paul, debout au milieu d’eux, leur a dit: « Vous voyez, mes amis, il aurait fallu suivre mon conseil, ne pas quitter la Crète, et faire ainsi l’économie de ces dommages et de ces pertes ».

Réflexion

Nous, chrétiens issus d’Églises et de traditions non encore pleinement réconciliées entre elles, nous nous sentons souvent découragés par l’absence de progrès vers l’unité visible. Certains ont même abandonné tout espoir et voient cette unité comme un idéal hors d’atteinte. D’autres ne considèrent même plus l’unité comme une exigence de leur foi chrétienne. Prions pour implorer le don de l’unité visible avec une foi ferme, une patience constante et une espérance inlassable, confiants dans la providence aimante de Dieu. L’unité est la prière que le Seigneur a faite pour l’Église, et il nous accompagne dans ce cheminement. Nous ne nous perdrons pas.

Prière
Dieu de miséricorde,
perdus et découragés,
nous nous tournons vers toi.
Infuse en nous le don de l’espérance.
Que nos Églises gardent l’espérance et œuvrent pour l’unité
pour laquelle ton Fils a prié la veille de sa passion.
Nous te le demandons par Lui,
qui vit et règne avec toi et avec le Saint-Esprit,
pour les siècles des siècles.
Amen.

Jour 2 - Illumination: Rechercher et répandre la lumière du Christ

Actes 27,20

Ni le soleil, ni les étoiles ne se montraient depuis plusieurs jours; la tempête, d’une violence peu commune, demeurait dangereuse : tout espoir d’être sauvés nous échappait désormais.

Réflexion

Le Christ est notre lumière et notre guide. Privés de sa lumière et de sa conduite, nous sommes désorientés. Quand les chrétiens perdent de vue le Christ, ils deviennent craintifs et divisés. En outre, les personnesde bonne volonté qui sont hors de l’Église peinent à distinguer la Lumière du Christ à cause de nos divisions, lorsque nous offrons de Lui un reflet obscurci ou que nous le cachons même complétement. Alorsque nous recherchons la lumière du Christ, rapprochons-nous les uns des autres afin de la refléter plus distinctement, en devenant ainsi de vrais témoins du Christ, Lumière du monde.

Prière
Seigneur, ta parole est une lumière qui éclaire nos pas,
sans toi, nous sommes perdus et désorientés.
Éclaire-nous par ta parole, afin que nous puissions suivre ton chemin.
Fais que nos Églises aient soif de ta présence qui nous guide,
nous console et nous transforme.
Donne-nous la lucidité nécessaire pour comprendre
quand nous empêchons les autres de voir ta lumière,
et donne-nous la grâce nécessaire
pour partager ta lumière avec les autres.
Nous te le demandons au nom de ton Fils,
Qui a appelé ses disciples à être lumière pour le monde.
Amen.

Jour 1 - Réconciliation : Jeter le fret par-dessus bord

Actes 27,18-19, 21

Le lendemain, comme nous étions toujours violemment secoués par la tempête, on jetait du fret, et le troisième jour, de leur propres mains les matelots ont affaléle gréement. […]On n’avait plus rien mangé depuis longtemps quand Paul, debout au milieu d’eux, leur a dit: «Vous voyez, mes amis, il aurait fallu suivre mon conseil, ne pas quitter la Crète, et faire ainsi l’économie de ces dommages et de ces pertes».

Réflexion

Nous, chrétiens issus de différentes Églises et traditions, avons malheureusement accumulé au fil des siècles une lourde cargaison de défiance mutuelle, d’amertume et de suspicion. Rendons grâce au Seigneur pour la naissance et la croissance du mouvement œcuménique au cours du siècle dernier. Notre rencontre avec des chrétiens issus d’autres traditions et notre prière commune pour l’unité des chrétiens nous encouragent à rechercher le pardon mutuel, la réconciliation et l’acceptation de l’autre. Ne permettons pas que la cargaison de notre passé nous empêche de nous rapprocher les uns des autres. La volonté du Seigneur est que nous nous en défaisions pour faire place à Dieu!

Prière
Dieu de pardon, délivre-nous des mémoires douloureuses du passé,
qui blessent notre vie chrétienne partagée.
Conduis-nous vers la réconciliation
afin que nous puissions surmonter, avec l’aide du Saint-Esprit,
la haine par l’amour,
la colère par la douceur,
et la suspicion par la confiance.
Nous te le demandons au nom de ton Fils bien-aimé, notre frère Jésus.
Amen.
 

Unité des Chrétiens – Jour 4

« Une fois hors de danger, nous avons appris que l’île s’appelait Malte. Les autochtones nous ont témoigné une humanité peu ordinaire. » (Actes 28, 1-2a)

Allume un feu !
Mets le feu 
dans le cœur des gens,
jeunes et vieux.
Allume un feu !
Mets le feu !
Il fait de plus en plus sombre,
il commence à faire froid.
Ne reste pas indifférent, 
mais montre-leur que tu te soucies !
Ne reste pas indifférent,
Mais vas et partage !
Ne reste pas indifférent,
mais vas et sers les gens du monde.

Et les gens du monde
un jour témoigneront avec joie
l’amour qu’ils ont reçu au nom de Jésus.

Ils nous ont montré
une humanité inhabituelle. 
Ils nous ont montré
qu’ils se souciaient vraiment.
Ils nous ont montré
une humanité inhabituelle
de tout temps et en tous lieux.
Ils nous ont montré
une humanité inhabituelle.
Ils nous ont vraiment aidés.
Ils nous ont montré
une humanité inhabituelle
qu’importe le pays.
Nous ne méritons pas cette chanson,
Kyrie eleison !
Notre amour n’est pas si fort,
Kyrie eleison !
Aide-nous à nous élever,
Kyrie eleison !
au-delà des mots,
pour laisser le feu de ton amour
convertir nos cœurs.

Dans Son amour,
nous avons été plongés
dans Sa grâce,
nous avons trouvé notre force
dans Sa miséricorde,
nous avons trouvé notre force.
Il nous a montré
une humanité inhabituelle
de tout temps et en tous lieux, 
afin qu’à notre tour,
nous puissions montrer
une humanité inhabituelle
et servir pour témoigner
d’une humanité inhabituelle
quel que soit le pays de la terre.

Une Humanité Inhabituelle !

Jour 4 - Confiance : Soyez sans crainte, ayez foi

Actes 27,23-26

« Cette nuit même, en effet, un ange du Dieu auquel j’appartiens et que je sers s’est présenté à moi et m’a dit : ‘Sois sans crainte, Paul, il faut que tu comparaisses devant l’empereur et Dieu t’accorde aussi la vie de tous tes compagnons de traversée!’ Courage, donc, mes amis! Je fais confiance à Dieu : il en sera comme il m’a dit. Nous devons échouer sur une île ».

Cette nuit même, en effet, un ange d
u
Dieu auquel j’appartiens et que je sers s’est présenté à moi et m’a dit
: ‘Sois
sans crainte, Paul
; il faut que tu comparaisses devant l’empereur et Dieu t’accorde aussi la vie de tous tes compagnons
de traversée
!’ Courage, donc, mes amis
! Je fais conf
iance à Dieu
: il en sera comme il m’a dit. Nous devons échouer
sur une île
».

Réflexion

Alors que la tempête fait rage, les encouragements et l’espérance de Paul sont en contraste avec la peur et le désespoir de ses compagnons de traversée. Notre appel commun à être disciples de Jésus Christ implique que nous soyons un signe de contradiction. Dans un monde déchiré par l’anxiété, nous sommes appelés à être des témoins de l’espérance, confiants dans la providence aimante de Dieu. L’expérience chrétienne nous montre que Dieu écrit droit avec des lignes courbes, et que nous pouvons continuer à espérer contre toute attente, sachant que nous ne nous perdrons pas. Car l’amour persévérant de Dieu dure à jamais.

Prière
Dieu Tout-Puissant, dans nos souffrances personnelles,
nous crions notre douleur et nous tremblons de peur
devant la maladie, l’angoisse ou la mort d’un être cher.
Apprends-nous à mettre notre confiance en toi.
Fais de nos Églises des signes de ta sollicitude providentielle.
Fais de nous de vrais disciples de ton Fils
qui nous a appris à écouter ta parole
et à nous mettre au service les uns des autres.
Pleins de confiance, nous te le demandons
au nom de ton Fils, et par la puissance du Saint-Esprit.
Amen.

Jour 3 - Espérance : Le message de Paul

Actes 27, 22 ; 34

Le lendemain, comme nous étions toujours violemment secoués par la tempête, on jetait du fret, et le troisième jour, de leur propres mains les matelots ont affalé le gréement. […] On n’avait plus rien mangé depuis longtemps quand Paul, debout au milieu d’eux, leur a dit: « Vous voyez, mes amis, il aurait fallu suivre mon conseil, ne pas quitter la Crète, et faire ainsi l’économie de ces dommages et de ces pertes ».

Réflexion

Nous, chrétiens issus d’Églises et de traditions non encore pleinement réconciliées entre elles, nous nous sentons souvent découragés par l’absence de progrès vers l’unité visible. Certains ont même abandonné tout espoir et voient cette unité comme un idéal hors d’atteinte. D’autres ne considèrent même plus l’unité comme une exigence de leur foi chrétienne. Prions pour implorer le don de l’unité visible avec une foi ferme, une patience constante et une espérance inlassable, confiants dans la providence aimante de Dieu. L’unité est la prière que le Seigneur a faite pour l’Église, et il nous accompagne dans ce cheminement. Nous ne nous perdrons pas.

Prière
Dieu de miséricorde,
perdus et découragés,
nous nous tournons vers toi.
Infuse en nous le don de l’espérance.
Que nos Églises gardent l’espérance et œuvrent pour l’unité
pour laquelle ton Fils a prié la veille de sa passion.
Nous te le demandons par Lui,
qui vit et règne avec toi et avec le Saint-Esprit,
pour les siècles des siècles.
Amen.

Jour 2 - Illumination: Rechercher et répandre la lumière du Christ

Actes 27,20

Ni le soleil, ni les étoiles ne se montraient depuis plusieurs jours; la tempête, d’une violence peu commune, demeurait dangereuse : tout espoir d’être sauvés nous échappait désormais.

Réflexion

Le Christ est notre lumière et notre guide. Privés de sa lumière et de sa conduite, nous sommes désorientés. Quand les chrétiens perdent de vue le Christ, ils deviennent craintifs et divisés. En outre, les personnesde bonne volonté qui sont hors de l’Église peinent à distinguer la Lumière du Christ à cause de nos divisions, lorsque nous offrons de Lui un reflet obscurci ou que nous le cachons même complétement. Alorsque nous recherchons la lumière du Christ, rapprochons-nous les uns des autres afin de la refléter plus distinctement, en devenant ainsi de vrais témoins du Christ, Lumière du monde.

Prière
Seigneur, ta parole est une lumière qui éclaire nos pas,
sans toi, nous sommes perdus et désorientés.
Éclaire-nous par ta parole, afin que nous puissions suivre ton chemin.
Fais que nos Églises aient soif de ta présence qui nous guide,
nous console et nous transforme.
Donne-nous la lucidité nécessaire pour comprendre
quand nous empêchons les autres de voir ta lumière,
et donne-nous la grâce nécessaire
pour partager ta lumière avec les autres.
Nous te le demandons au nom de ton Fils,
Qui a appelé ses disciples à être lumière pour le monde.
Amen.

Jour 1 - Réconciliation : Jeter le fret par-dessus bord

Actes 27,18-19, 21

Le lendemain, comme nous étions toujours violemment secoués par la tempête, on jetait du fret, et le troisième jour, de leur propres mains les matelots ont affaléle gréement. […]On n’avait plus rien mangé depuis longtemps quand Paul, debout au milieu d’eux, leur a dit: «Vous voyez, mes amis, il aurait fallu suivre mon conseil, ne pas quitter la Crète, et faire ainsi l’économie de ces dommages et de ces pertes».

Réflexion

Nous, chrétiens issus de différentes Églises et traditions, avons malheureusement accumulé au fil des siècles une lourde cargaison de défiance mutuelle, d’amertume et de suspicion. Rendons grâce au Seigneur pour la naissance et la croissance du mouvement œcuménique au cours du siècle dernier. Notre rencontre avec des chrétiens issus d’autres traditions et notre prière commune pour l’unité des chrétiens nous encouragent à rechercher le pardon mutuel, la réconciliation et l’acceptation de l’autre. Ne permettons pas que la cargaison de notre passé nous empêche de nous rapprocher les uns des autres. La volonté du Seigneur est que nous nous en défaisions pour faire place à Dieu!

Prière
Dieu de pardon, délivre-nous des mémoires douloureuses du passé,
qui blessent notre vie chrétienne partagée.
Conduis-nous vers la réconciliation
afin que nous puissions surmonter, avec l’aide du Saint-Esprit,
la haine par l’amour,
la colère par la douceur,
et la suspicion par la confiance.
Nous te le demandons au nom de ton Fils bien-aimé, notre frère Jésus.
Amen.
 

Unité des Chrétiens – Jour 3

« Une fois hors de danger, nous avons appris que l’île s’appelait Malte. Les autochtones nous ont témoigné une humanité peu ordinaire. » (Actes 28, 1-2a)

Allume un feu !
Mets le feu 
dans le cœur des gens,
jeunes et vieux.
Allume un feu !
Mets le feu !
Il fait de plus en plus sombre,
il commence à faire froid.
Ne reste pas indifférent, 
mais montre-leur que tu te soucies !
Ne reste pas indifférent,
Mais vas et partage !
Ne reste pas indifférent,
mais vas et sers les gens du monde.

Et les gens du monde
un jour témoigneront avec joie
l’amour qu’ils ont reçu au nom de Jésus.

Ils nous ont montré
une humanité inhabituelle. 
Ils nous ont montré
qu’ils se souciaient vraiment.
Ils nous ont montré
une humanité inhabituelle
de tout temps et en tous lieux.
Ils nous ont montré
une humanité inhabituelle.
Ils nous ont vraiment aidés.
Ils nous ont montré
une humanité inhabituelle
qu’importe le pays.
Nous ne méritons pas cette chanson,
Kyrie eleison !
Notre amour n’est pas si fort,
Kyrie eleison !
Aide-nous à nous élever,
Kyrie eleison !
au-delà des mots,
pour laisser le feu de ton amour
convertir nos cœurs.

Dans Son amour,
nous avons été plongés
dans Sa grâce,
nous avons trouvé notre force
dans Sa miséricorde,
nous avons trouvé notre force.
Il nous a montré
une humanité inhabituelle
de tout temps et en tous lieux, 
afin qu’à notre tour,
nous puissions montrer
une humanité inhabituelle
et servir pour témoigner
d’une humanité inhabituelle
quel que soit le pays de la terre.

Une Humanité Inhabituelle !

Jour 3 - Espérance : Le message de Paul

Actes 27, 22 ; 34

Le lendemain, comme nous étions toujours violemment secoués par la tempête, on jetait du fret, et le troisième jour, de leur propres mains les matelots ont affalé le gréement. […] On n’avait plus rien mangé depuis longtemps quand Paul, debout au milieu d’eux, leur a dit: « Vous voyez, mes amis, il aurait fallu suivre mon conseil, ne pas quitter la Crète, et faire ainsi l’économie de ces dommages et de ces pertes ».

Réflexion

Nous, chrétiens issus d’Églises et de traditions non encore pleinement réconciliées entre elles, nous nous sentons souvent découragés par l’absence de progrès vers l’unité visible. Certains ont même abandonné tout espoir et voient cette unité comme un idéal hors d’atteinte. D’autres ne considèrent même plus l’unité comme une exigence de leur foi chrétienne. Prions pour implorer le don de l’unité visible avec une foi ferme, une patience constante et une espérance inlassable, confiants dans la providence aimante de Dieu. L’unité est la prière que le Seigneur a faite pour l’Église, et il nous accompagne dans ce cheminement. Nous ne nous perdrons pas.

Prière
Dieu de miséricorde,
perdus et découragés,
nous nous tournons vers toi.
Infuse en nous le don de l’espérance.
Que nos Églises gardent l’espérance et œuvrent pour l’unité
pour laquelle ton Fils a prié la veille de sa passion.
Nous te le demandons par Lui,
qui vit et règne avec toi et avec le Saint-Esprit,
pour les siècles des siècles.
Amen.

Jour 2 - Illumination: Rechercher et répandre la lumière du Christ

Actes 27,20

Ni le soleil, ni les étoiles ne se montraient depuis plusieurs jours; la tempête, d’une violence peu commune, demeurait dangereuse : tout espoir d’être sauvés nous échappait désormais.

Réflexion

Le Christ est notre lumière et notre guide. Privés de sa lumière et de sa conduite, nous sommes désorientés. Quand les chrétiens perdent de vue le Christ, ils deviennent craintifs et divisés. En outre, les personnesde bonne volonté qui sont hors de l’Église peinent à distinguer la Lumière du Christ à cause de nos divisions, lorsque nous offrons de Lui un reflet obscurci ou que nous le cachons même complétement. Alorsque nous recherchons la lumière du Christ, rapprochons-nous les uns des autres afin de la refléter plus distinctement, en devenant ainsi de vrais témoins du Christ, Lumière du monde.

Prière
Seigneur, ta parole est une lumière qui éclaire nos pas,
sans toi, nous sommes perdus et désorientés.
Éclaire-nous par ta parole, afin que nous puissions suivre ton chemin.
Fais que nos Églises aient soif de ta présence qui nous guide,
nous console et nous transforme.
Donne-nous la lucidité nécessaire pour comprendre
quand nous empêchons les autres de voir ta lumière,
et donne-nous la grâce nécessaire
pour partager ta lumière avec les autres.
Nous te le demandons au nom de ton Fils,
Qui a appelé ses disciples à être lumière pour le monde.
Amen.

Jour 1 - Réconciliation : Jeter le fret par-dessus bord

Actes 27,18-19, 21

Le lendemain, comme nous étions toujours violemment secoués par la tempête, on jetait du fret, et le troisième jour, de leur propres mains les matelots ont affaléle gréement. […]On n’avait plus rien mangé depuis longtemps quand Paul, debout au milieu d’eux, leur a dit: «Vous voyez, mes amis, il aurait fallu suivre mon conseil, ne pas quitter la Crète, et faire ainsi l’économie de ces dommages et de ces pertes».

Réflexion

Nous, chrétiens issus de différentes Églises et traditions, avons malheureusement accumulé au fil des siècles une lourde cargaison de défiance mutuelle, d’amertume et de suspicion. Rendons grâce au Seigneur pour la naissance et la croissance du mouvement œcuménique au cours du siècle dernier. Notre rencontre avec des chrétiens issus d’autres traditions et notre prière commune pour l’unité des chrétiens nous encouragent à rechercher le pardon mutuel, la réconciliation et l’acceptation de l’autre. Ne permettons pas que la cargaison de notre passé nous empêche de nous rapprocher les uns des autres. La volonté du Seigneur est que nous nous en défaisions pour faire place à Dieu!

Prière
Dieu de pardon, délivre-nous des mémoires douloureuses du passé,
qui blessent notre vie chrétienne partagée.
Conduis-nous vers la réconciliation
afin que nous puissions surmonter, avec l’aide du Saint-Esprit,
la haine par l’amour,
la colère par la douceur,
et la suspicion par la confiance.
Nous te le demandons au nom de ton Fils bien-aimé, notre frère Jésus.
Amen.