1. Biographie
Charles Martial Allemand Lavigerie
Né le 31 octobre 1825 à Huire, Bayonne, France
- Contexte familial
- Education
- Études théologiques : St. Sulpice, Paris / France
Carrière ecclésiastique :
1849 ordination sacerdotale
1854 professeur à la Sorbonne à Paris
- Voyages au Liban et en Syrie
1861 Chevalier de la Légion d’honneur et, en octobre, auditeur français à la Rota Romana
1863 évêque de Nancy
Afrique : église – politique – vie sociale
1868 Archevêque d’Alger, Algérie
- Il était venu pour servir la population de l’Algérie et non les colons.
- Approche missionnaire
- Approche humaine (famine, propagande anti-esclavagiste…)
- Fondation de la basilique Notre-Dame d’Afrique à Alger (1872)
Les fondations et leur développement
1868 Pères Blancs
1869 Sœurs Blanches
- prise en charge de la mission Sahara et Soudan
- Missionnaires envoyés à Tunis, Tripoli, en Afrique de l’Est et au Congo
- 1878 séminaire à Jérusalem
Carrière ecclésiastique
- 1870 à Vatican 1, il soutient l’infaillibilité papale
- 1882 cardinal
- 1884 archevêque titulaire Carthage et “primat d’Afrique”
Décédé le 26 novembre 1892 (67 ans) Alger, Algérie
2. Enquête diocésaine
2.1 Première étape : les préliminaires
Le postulateur diocésain commence la recherche sur la vie et le caractère sacré du candidat, et la pertinence pastorale de la cause.
2.1.1. Le pétitionnaire de la cause (p. ex. Pères Blancs / Sœurs Blanches / Archidiocèse d’Alger) nomme un postulateur diocésain, avec le consentement de l’évêque local (diocèse d’Alger)
2.1.2. Le postulateur s’adresse à l’évêque compétent pour l’audition publique des témoins ou pour la documentation (cause historique)
2.1.3. Rapport du postulateur sur la réputation de sainteté et la pertinence pastorale de la cause proposée.
2.1.4. Le postulateur présente également une biographie, une liste des écrits publiés et des témoins.
2.2. Deuxième étape : établissement de la cause
Une étude de la vie et des écrits du serviteur de Dieu. Consultation avec les évêques, les fidèles, les experts et le Saint-Siège.
2.2.1. L’évêque décide officiellement d’enquêter et d’instruire la cause.
2.2.2. L’évêque consulte les évêques locaux au sujet de la pertinence de la cause.
2.2.3. L’évêque appelle les fidèles à faire des recommandations sur la cause.
2.2.4. Les écrits publiés du serviteur de Dieu sont examinés par une commission théologique.
2.2.5. Les écrits non-publiés et connexes sont examinés par une commission historique.
2.2.6. L’évêque consulte le Saint-Siège sur les éventuels obstacles à la cause (nihil obstat).
2.3. Troisième étape : enquête formelle sur les vertus
L’enquête canonique officielle recueille des preuves et interroge les témoins. (ouverture d’une enquête diocésaine)
2.3.1. L’évêque ouvre l’enquête, nomme un délégué, un médiateur de justice, un notaire.
2.3.2. Le médiateur de justice établit une liste de questions pour l’audition de témoins ou d’experts.
2.3.3. Les témoins, experts et autres experts de droit (théologiens / historiens) sont interrogés sous serment.
2.3.4. Si nécessaire et opportun, l’audition de témoins ou d’experts d’autres diocèses.
2.3.5. L’évêque fait une déclaration sur la question du culte du serviteur de Dieu.
2.3.6. Des copies certifiées conformes de tous les documents sont recueillies et envoyées sous scellés au Saint-Siège à Rome, à la Congrégation pour la Cause des Saints = C.C.S. (→ C.C.S. frais : 3.000,00 €)
2.3.7. Les originaux de tous les dossiers/documents scellés et conservés dans les archives diocésaines.
2.3.8. Titre donné : serviteur de Dieu.
3. Enquête romaine
3.1. Première étape : Validité de la cause
3.1.1. Le postulateur romain ayant sa résidence permanente à Rome doit être nommé.
3.1.2. Examen canonique de la validité de l’enquête diocésaine.
3.2. Deuxième étape : L’examen
3.2.1. Le Postulateur Romain prépare avec un Relateur une documentation, appelée Postio (→ Frais de la C.C.S. : 4.000,00 € au début et 2.000,00 € à la fin)
3.2.2. Examen de la Positio par des théologiens, historiens, cardinaux et évêques. (→ frais C.C.S. : 8.000,00 €)
3.2.3. Approbation par le pape d’un décret sur l’héroïcité des vertus : Titre de vénérable.
3.3. Troisième étape : Approbation d’un miracle dans le diocèse.
(Pour la béatification pour des vertus héroïques, un premier miracle est nécessaire !) Collecte de preuves et interrogatoire des témoins.
3.3.1. Le postulateur diocésain ou romain présente un rapport préliminaire.
3.3.2. L’évêque attend les premières réactions.
3.3.3. L’enquête diocésaine interroge tous les témoins, y compris les experts médicaux.
3.3.4. La personne guérie, si elle est encore en vie, est examinée pour déterminer la pérennité de la guérison.
3.3.5. Copies de toutes les procédures envoyées au Saint-Siège (→ Frais de la C.C.S. : 4.000,00 €).
3.3.6. Les originaux sont conservés dans les archives diocésaines.
3.4. Quatrième étape : Homologation du miracle au Saint-Siège
3.4.1. Le Postulateur Romain prépare avec un Relateur une Postio
3.4.2. L’étude sur le miracle est approuvée par des experts médicaux (→ Frais de la C.C.S. : 7.000,00 €) et par des théologiens (→ Frais de la C.C.S. 7.000,00 €), des cardinaux et des évêques.
3.4.3. Le pape autorise la cérémonie de béatification. La cérémonie de béatification se déroule ensuite dans l’église locale. Titre de bienheureux. (= tarif total de la C.C.S. jusqu’à la béatification : 33.000,00 €)
Excurse : La béatification est un acte administratif par lequel l’Église permet à un candidat à la sainteté d’être vénéré liturgiquement dans des lieux étroitement liés à sa vie et à son ministère (églises locales, pays, groupes religieux…). La canonisation est une déclaration papale formelle qui permet de se souvenir publiquement du saint lors des liturgies dans toute l’église universelle.
3.5. Cinquième étape : Approbation d’un miracle dans le diocèse.
(Pour la canonisation sur les vertus héroïques, un second miracle est nécessaire !) Collecte de preuves, et examen des témoins.
3.5.1. Le Postulateur diocésain ou romain présente un rapport préliminaire.
3.5.2. L’évêque attend les premières réactions.
3.5.3. L’enquête diocésaine interroge tous les témoins, y compris les experts médicaux.
La personne guérie, si elle est encore en vie, est examinée pour déterminer la pérennité de la guérison.
3.5.5. Copies de toutes les procédures envoyées au Saint-Siège (→ Frais de la C.C.S. : 4.000,00 €).
3.5.6. Les originaux sont conservés dans les archives diocésaines.
3.6. Sixième étape : Approbation d’un miracle par le Saint-Siège
3.6.1. Le Postulateur Romain prépare avec un Relateur une Postio (documentation)
3.6.2. L’étude du miracle est approuvée par des experts médicaux (→ Frais de la C.C.S. : 7.000,00 €) et par des théologiens (→ Frais de la C.C.S. : 7.000,00 €), des cardinaux et des évêques.
3.6.3. Le pape autorise la cérémonie de canonisation. La cérémonie de canonisation se déroule ensuite à Rome. Titre de saint (montant total des frais de la C.C.S. jusqu’à la canonisation : 14.000,00 € / 33.000,00 € + 14.000,00 € = 47.000,00 €)