Nouvelles de la PAC
INFO PAC N° 93 – Juin 2021
Bref compte-rendu des circonstances de la mort du Père Edwin
Condoléances à nous tous. Edwin nous quitte sans nous attendre !
Voici un bref compte rendu de ce qui s’est passé au cours des trois derniers jours.
Lundi après-midi (7/6/2021), Edwin a eu mal au ventre. Il est allé acheter 4 comprimés pour soulager la douleur. Le soir, à 9 heures, il a ressenti le besoin de se rendre à l’hôpital régional de Gitega. En revenant de Bujumbura, je l’ai rencontré au portail. Il m’a dit qu’il n’avait pas vraiment besoin d’être accompagné… Quarante-cinq minutes plus tard, je l’ai appelé. Il m’a dit qu’il serait bientôt de retour. Finalement, il est revenu à 2 heures du matin. J’étais épuisé par le soleil à cause du long voyage. À 4 heures, il m’a reveillé pour que je l’emmène à l’hôpital.
Nous sommes allés à l’hôpital Béthanie, à Songa, comme il le souhaitait. A quatre heures et demie, il a été admis aux urgences. Edwin se plaignait d’une douleur brûlante dans l’estomac. Elle était liée au pancréas, selon les tests effectués au Kenya quelques mois plus tôt. Le personnel infirmier était dévoué, professionnellement compétent, comme nous les connaissons. Après quelques tests, les médecins ont décidé de l’hospitaliser. Le diagnostic était similaire à celui posé à Nairobi : infection sanguine aiguë liée à des douleurs pancréatiques. Les efforts ont donné quelques résultats : la douleur allait et venait. Hier à dix heures cinquante (mardi soir), avant de quitter l’hôpital et après avoir amené un remplaçant en tant que garde malade, j’ai parlé avec le Dr Lamberta, ” la doctoresse en chef de l’hôpital Bethany “, qui m’a dit : “nous avons vraiment déployé tout ce que nous pensions nécessaire pour contenir la situation. Si demain il n’y a pas d’amélioration visible, nous le transférerons à Bujumbura. Ce matin (mercredi), à quatre heures, je suis arrivé à l’hôpital Béthanie. À huit heures et demie, nous sommes partis pour Bujumbura. Nous sommes passés par notre communauté de Gitega, où Edwin est sorti lui-même pour aller chercher son passeport dans sa chambre. Il a rencontré le Père Bernard et l’a salué. A deux cents mètres de Murayi, Edwin a commencé à dire des choses “incompréhensibles”. Ses yeux ont commencé à tourner, sa bouche à se décaler sur le côté. Soutenu par deux personnes, une de chaque côté, il a été immédiatement emmené à la clinique médicale de Murayi. Un médecin nous a reçus, il a fait tout ce qu’il pouvait, mais le corps d’Erwin était de plus en plus froid. Le médecin a dit que ce n’était pas du tout un bon signe. Il lui a injecté de l’adrénaline qui n’a eu aucun effet, car Edwin est décédé paisiblement.
Après avoir obtenu le certificat de décès, nous avons emmené son corps à la morgue de Gitega et pris toutes les dispositions nécessaires. Je suis retourné à la communauté à cinq heures vingt du soir.
Que notre frère reste dans la paix éternelle du Père.
Jean-Bosco Ntihebuwayo
(Délégué provincial du Burundi)
Mercredi soir, 9 juin 2021.
Ce texte a été envoyé par le réseau WhatsApp de PAC, traduit et édité par mafrome.org.
Aperçus d’espoir à Katoy
Appel à la Solidarité avec la population de Goma
Call for solidarity with the population of Goma
Le conseil général lance un appel à tous les confrères de venir en aide à la population de Goma fortement touché par l’éruption du volcan Nyiragongo ces derniers jours. En particulier il invite à exprimer notre soutien moral, spirituel et matériel aux confrères de la paroisse Notre Dame d’Afrique à Katoy qui sont restés sur place et qui s’occupent des déplacés qui y affluent. Aux nouvelles lundi matin ce qui manque surtout c’est la nourriture. Vous pouvez envoyer vos dons à l’Économat général ici à Rome, CASA GENERALIZIA DELLA SOCIETA DEI MISSIONARI D’AFRICA PADRI BIANCHI, via Aurelia 269, 00165 Roma.
IBAN : IT60S0200805061000002937861
BIC : UNCRITM1030
avec la mention SOS Goma.
Les confrères à Notre-Dame d’Afrique Katoy sont :
- Evans Chama : pac.gom.econ@mafr.org et WhatsApp +32 465 26 92 95
- Kanto Hembram : WhatsApp +243 991 559 236
- Robert Ouedraogo : WhatsApp +243 812 854 261
A la source de la force intérieure (Info-Pac)
A la source de la force intérieure (Info-Pac)
Dennis Pam, Assistant Provincial de la PAC inspiré par un livre de Anselm Grün
[…] En tant que missionnaires, nous avons tous connu ces jours où nous nous levons pleins d’énergie et prêts à affronter la journée malgré le surmenage de la veille. Mais il y a aussi des jours où rien ne va, où nous nous sentons las. Nous n’avons aucun élan, nous n’avons envie de rien et nous sommes paralysés. Une mésentente avec un confrère suffit à nous bloquer. Nous avons parfois le sentiment que l’eau de la source qui nous fait vivre est trouble. Elle a perdu sa capacité régénératrice. Elle est altérée par des attitudes qui portent
préjudice à notre personne et éventuellement à notre mission. Alors, où trouver la force dans ces cas-là ? Et comment retrouver le chemin qui mène à la source de toute vie ? Il nous faut passer des sources extérieures dont nous attendons la guérison, la force, la fraîcheur aux sources intérieures, celles que Dieu nous a offertes naturellement pour nous rafraîchir et nous donner une nouvelle vigueur.
Nous avons en nous un noyau plein d’énergie, une sorte de réservoir dans lequel nous pouvons puiser nos sources d’énergie. Si nous accédons à cette réserve où sont rassemblées toutes nos forces, nous pourrons nous épanouir et faire couler en nous assez d’énergie pour alimenter nos actes et nos pensées. Ici, nous pensons à l’entretien de Jésus avec la samaritaine au puits de Jacob dans l’évangile de St Jean 4,11 où Jésus évoque « l’eau vive ». L’eau est le symbole de la vie, et l’eau de source qui vient des profondeurs de la terre est pure et donne la possibilité d’un renouvellement sans fin. Mais pour découvrir en nous cette source pure, il faut faire d’abord face aux eaux troubles, les traverser et atteindre la source limpide au fond de notre âme. Nous avons en nous des émotions négatives qui troublent l’eau de la source, qui influent sur notre vie et notre mission, ont des effets destructeurs et se transforment en attitudes rigides qui orientent notre comportement négativement. Il y a, par exemple, la peur, l’ambition, le travail qui se transforme parfois en drogue, le perfectionnisme, le désir de se prouver à soi-même que l’on possède telle ou telle qualité, une demande exagérée sur nous-mêmes pour pouvoir répondre aux attentes des autres, la rivalité et la concurrence, la volonté de tout contrôler, le manque de confiance en soi, la colère et la dépression qui est devenue la maladie du siècle. Toutes ces attitudes nous sont préjudiciables. […] Tout au long de notre cheminement vers Dieu, nous faisons des ajustements et des révisions pour répondre adéquatement à notre appel. Chaque cheminement intérieur est toujours une aventure vers l’inconnu. Notre vocation est un appel, une force intérieure irrésistible et nous y répondons en laissant Celui qui nous appelle nous guider, tout en Lui prêtant notre coopération. Ayons donc le courage de changer ce qu’il faut changer en nous. Ainsi, le chemin vers la source, au plus profond de nous, devient le chemin vers Dieu et vers les autres.
Bonne fête de Pâques à tous et à toutes !