Sister Gloria Cecilia

Des bénédictions nous tombent du ciel

Quand on y pense le moins, des bénédictions nous tombent du ciel. Aujourd’hui a été l’un de ces jours où, sans rien attendre de spécial, on a aperçu la grâce de Dieu. Aujourd’hui, à la Maison Généralice, nous avons eu la joie de recevoir Sœur Gloria Cecilia Narvaez.

La photo de la sœur Gloria est apparue dans de nombreux réseaux sociaux le jour où sa libération a été confirmée après quatre ans et huit mois d’enlèvement.

Le calvaire a commencé dans la nuit du 7 février 2017 à Karangasso, dans le sud du Mali, lorsque quatre hommes armés ont fait irruption dans sa congrégation. Les hommes voulaient apparemment emmener deux autres jeunes religieuses colombiennes, mais Sœur Gloria s’est livrée aux ravisseurs en prétendant être “la supérieure”. Ils l’on enlevée et se sont enfuis dans un véhicule de la Congrégation.

Avec juste le temps de partager un repas et une visite à la crypte du Cardinal Lavigerie, on a pu percevoir que Sœur Gloria est une femme d’une qualité humaine très particulière chez qui il n’y a pas la moindre rancœur contre ceux qui l’ont privée de sa liberté.

Rencontrer des personnes qui, par leur seule présence, nous amènent tout naturellement à imiter le Christ est assurément une bénédiction du ciel et aussi un moyen de nous rappeler que nous sommes tous appelés à être des témoins du Christ dans le monde.

Salvador Muñoz Ledo

Un missionnaire d’Afrique pour Solidarité Sud-Soudan

Jim (James) Greene est un missionnaire d’Afrique né en Irlande le 27 juillet 1960. Ordonné prêtre le 2 juillet 1988 après avoir terminé sa formation théologique à Totteridge, il commença sa vie missionnaire au Malawi jusqu’à la mi-1997 où il devint trésorier de la Province d’Irlande (aujourd’hui un des secteurs de la province européenne). En 2002, il retourne au Malawi, avec un vif intérêt pour Justice et Paix. Délégué au Chapitre de 2004, il est élu Assistant du Supérieur général. Après un congé sabbatique à Chigaco, il est nommé trésorier à Jérusalem en 2011. Depuis janvier 2019, il est directeur exécutif du projet “Solidarité Sud Soudan”.

Un mot de Jim

Je suis arrivé à Juba, au Sud-Soudan, le 26 janvier pour rejoindre une équipe d’une trentaine de religieux et religieuses, hommes et femmes, qui travaillent sur le projet intitulé ” Solidarité avec le Sud-Soudan “. Il s’agit d’une initiative de l’USG/UISG (congrégations religieuses masculines et féminines) qui a débuté après un appel à l’aide des évêques du Sud Soudan. 

Constatant l’énormité des défis dans ce qui était alors le Soudan du Sud, plus de 200 congrégations ont décidé de mettre en commun leurs ressources, tant financières que pour ce qui concerne leur personnel. Beaucoup de congrégations n’ont pas de personnel à offrir à cette initiative, mais en ce moment environ 18 congrégations sont représentées sur le terrain au Sud Soudan, et beaucoup d’autres y contribuent aussi de diverses manières.

Dès le début, il a été entendu que la ” solidarité avec le Sud-Soudan ” ne pouvait pas répondre à tous les besoins. Il a donc été décidé de mettre l’accent sur la formation d’autres personnes dans les domaines de l’éducation, de la santé, des services pastoraux et de l’agriculture. 

Le projet a créé des centres de formation pédagogique pour les enseignants du primaire à Yambio, en Equatoria occidental, et à Malakal, dans l’Etat du Haut-Nil. Malheureusement, en raison des hostilités et des attaques, le centre de Malakal est aujourd’hui abandonné. 

Les Sœurs Comboniennes nous ont aidés à établir un centre de formation d’infirmières et de sages-femmes à Wau, situé dans l’ancien état du Bahr el Ghazal occidental. Par coïncidence, certains des bâtiments actuels ont été construits à l’origine par notre confrère décédé, Hubert Barbier, à la fin des années 1970. Pendant de nombreuses années, ces bâtiments ont été occupés par des personnes déplacées avant d’être remis à l’église pour lancer le projet de formation des infirmières en 2008. 

En outre, une équipe pastorale a été constituée et a formé de nombreux prêtres, catéchistes et autres agents pastoraux de nombreux diocèses du pays. Compte tenu de l’histoire violente du pays, l’accent a également été mis sur la guérison des traumatismes et sur la recherche de solutions à certains des effets des conflits passés et présents. Actuellement cette équipe a besoin de plus de membres. Solidarité cherche à témoigner non seulement par ses actions mais aussi en vivant dans des communautés religieuses internationales d’hommes et de femmes. Dans un pays tristement divisé sur la base de l’ethnicité, nous essayons de montrer qu’il est possible pour des femmes et des hommes de nationalités et d’ethnies différentes de vivre et de travailler ensemble, tout en respectant la dignité et la différence de chacun.

En ce moment, je suis le seul missionnaire d’Afrique dans le pays. Qui sait ce que l’avenir nous réserve ? La récolte est vraiment grande !

Interview de Jim par Radio Vatican le 16 avril 2019

Linda Bordoni de Radio Vatican interviewe, en anglais, le Père Jim Greene, Missionnaire d’Afrique, nouvellement nommé directeur exécutif de Solidarité Sud Soudan. L’interview originale est ici :  https://www.vaticannews.va/en/church/news/2019-04/solidarity-south-sudan-pope-retreat-father-greene.html

Vidéo produite par Solidarité Sud Soudan en novembre dernier

Témoignage de Jim aux confrères à Rome

Etant le seul Missionnaire d’Afrique au Sud Soudan et devant assister de temps en temps à des réunions à Rome du Conseil d’administration de Solidarité Sud Soudan, Jim est attaché au Généralat, plutôt qu’à la province d’Afrique de l’Est qui, traditionnellement, était l’hôte du Soudan. Comme il était à Rome en avril dernier, il a donné son témoignage à quelques confrères… en anglais ! La vidéo à laquelle il fait référence au début est celle ci-dessus et le power point auquel il fait référence suit. Par défaut, les diapositives avancent automatiquement toutes les 15 secondes, mais vous pouvez les faire avancer ou reculer pendant que vous écoutez Jim. Vers la fin du témoignage, Jim répond à des questions… qui ne sont malheureusement pas audibles, car les confrères n’ont pas attendu le micro. Mais si le témoignage vous intéresse, vous devinerez sur quoi portaient les questions.

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Célébrations romaines 150° – SYMPOSIUM

A l’instar de toutes les provinces de la Société, Rome a célébré son événement principal, s’il en faut, à l’occasion du 150° anniversaire de la fondation de la Famille Lavigerie, à savoir les Pères Blancs, Missionnaires d’Afrique, fondés en 1868, et les Sœurs Blanches, Missionnaires de Notre Dame d’Afrique en 1869.

Le Symposium était planifié de longue date pour être en phase avec la conférence internationale des Supérieures majeures (UISG) afin de favoriser la participation des supérieures générales des 21 congrégations féminines africaines fondées la plupart du temps par un confrère (évêque) Père Blanc mais surtout « accompagnées » par les Sœurs Blanches.  La réussite de ce symposium n’aurait pas été aussi spectaculaire sans leur présence extrêmement dynamisante.

Si la préparation des célébrations du 150° anniversaire de nos fondations ont rapproché nos deux congrégation / société, ce symposium en a confirmé la complémentarité, présente déjà dans la vision d’évangélisation de l’Afrique sub-saharienne de notre fondateur le Cardinal Charles Martial Lavigerie : l’Afrique ne sera pas évangélisée sans la présence de femmes apôtres qui accompagneront les femmes et les familles africaines à connaître, à aimer et à suivre Jésus.

Le but essentiel de ce symposium était la visibilité de la famille Lavigerie dans le dédale des congrégations présentes à Rome. Le public invité était essentiellement composé de religieux et religieuses présents à Rome, qui nous côtoient régulièrement, sans nécessairement nous connaître dans notre charisme spécifique. Le thème en était :  « La signification (signifiance) de 150 ans de Mission en Afrique pour la Mission Universelle de l’Église ». Si la date retenue favorisait la participation des congrégations féminines africaines, elle était moins favorable à la présence de nombreux membres de conseils généraux en visite dans leurs congrégations en ce moment de l’année. L’auditoire de 210 places de l’Université Urbaniana, que nous avions loué pour l’occasion, était néanmoins presque plein.

La conférence a commencé par l’intervention des deux intervenants principaux. Notre confrère, Monseigneur Michael Fitzgerald a parlé de manière non-exhaustive de la « Contribution de nos deux instituts à l’œuvre missionnaire de l’Église Universelle », notant dans sa conclusion que, dès le début de nos fondations, la rencontre – initialement avec l’Islam, puis avec tous les africains et africaines et toutes les réalités religieuses – a toujours été essentielle dans notre charisme, ainsi que la lutte pour la Justice et la Paix pour et avec les personnes au service desquelles nous travaillons. Vous trouverez le lien vers le texte de son intervention au bas de cette page.

Sœur Carmen Sammut, supérieure générale des Sœurs Blanches, a quant à elle présenté les caractéristiques essentielles qui font des Sœurs Blanches des Missionnaires spécialement envers les femmes et pour l’Afrique, des initiatrices qui permettront aux africaines elles-mêmes de continuer l’œuvre d’évangélisation de l’Afrique. Elle a ensuite dressé le portrait de 7 femmes, missionnaires de ND d’Afrique, toutes des modèles de femmes apôtres au service de l’Église universelle. Le lien vers le texte de son intervention se trouve au bas de la page.

Après une pause de 30 minutes, trois conférenciers ont pris part à une table ronde avec interactions du public après les interventions. Par le récit de quelques rencontres faites récemment avec des gens très simples dans son diocèse, Monseigneur Richard Baawobr, M.Afr., a parlé de l’urgence de partager la personne, le style de vie et le message de Jésus dans la rencontre. C’est dans la Parole de Dieu, partagée au sein de communautés chrétiennes à tailles humaines, que s’enracinent nos efforts d’évangélisation. Le lien vers le texte de l’intervention de Mgr Richard est disponible au bas de cette page.

Dans une intervention très théologique, Don Antoine de Padou Pooda, un prêtre du diocèse de Gadoua, au Burkina Faso, enseignant la missiologie à l’Urbaniana et se déclarant lui-même héritier des Pères Blancs, nous a alors parlé de l’héritage et de la fécondité spirituelle de la « Famille Lavigerie » en Afrique.  Le lien vers le texte de l’intervention de Don Antoine de Padou est disponible au bas de cette page.

Sœur Lea Belemsaga, supérieure générale des Sœurs de l’Annonciation de Bobo Dioulasso a terminé les présentations de la Table Ronde en présentant un Power Point sur trois des 21 congrégations fondées et/ou formées par la Famille Lavigerie. Le Power point de Soeur Lea peut être téléchargé ici et le lien du texte du Power Point (en 3 langues) est disponible au bas de cette page.

Les participants au Symposium se sont alors retrouvés pour partager, dans un esprit de convivialité, le repas du soir autour d’un excellent buffet avant de revenir dans l’auditoire pour la dernière partie du Symposium, un concert donné par un artiste togolais venu avec sa famille de Milan, au Nord de l’Italie. Au bas de la page, vous pouvez visionner une compilation de ce concert.

Le Symposium a été modéré avec beaucoup de talent par notre Confrère, Diego Sarriò qui a résumé l’événement en citant Don Antoine Padou Pooda : « La famille Lavigerie, de par son caractère international et interculturel, prolonge la Pentecôte en tant que Cénacle où le Règne de justice et de paix est déjà en acte. » C’est alors le Père Stan Lubungo, supérieur général des Pères Blancs, qui a clôturé le Symposium peu après 20h30.

Philippe Docq, M.Afr.

Intervention de Mgr. Michael Fitzgerald

Intervention de Sœur Carmen Sammut

Intervention de Mgr. Richard Baawobr

Intervention de Don Antoine Padou Pooda

Intervention de Soeur Lea Belemsaga

Colloque à Rome à l’occasion du 150°

A l’occasion du 150ème anniversaire, les Missionnaires d’Afrique, avec nos Sœurs SMNDA, organisent ce samedi un SYMPOSIUM dans une des Universités de Rome. Le thème général est la “Pertinence de 150 ans au service de l’Afrique pour la mission universelle de l’Église “.

À 15 h, deux personnalités feront une présentation de 20 minutes. Notre confrère, Mgr Michael Fitzgerald, parlera de la “Contribution des deux instituts à l’œuvre missionnaire de l’Église universelle”. Quant à Sœur Carmen Sammut, Supérieure générale des SMNDA, elle présentera un exposé sur “Les femmes apôtres : quelques portraits”.  Il devrait y avoir du temps pour l’interaction avec les 200 invités qui sont attendus.

À 17 h, il y aura une table ronde avec trois conférenciers qui présenteront leurs sujets en 10 minutes pour démarrer l’interaction avec le public. Don Antoine de Padoue Pooda, prêtre du diocèse de Gaoua au Burkina Faso, professeur de missiologie à l’Université Urbaniana de Rome, interviendra sur “L’héritage et la fécondité spirituelle de la famille Lavigerie en Afrique”. Notre confrère, Mgr Richard Baawobr, abordera la question “Pourquoi évangéliser ? La contribution de la Bible et des petites communautés chrétiennes”. Quant à Sœur Lea Belemsaga, supérieure générale des Sœurs de l’Annonciation de Bobo, elle parlera, au nom de toutes les congrégations parrainées par la Famille Lavigerie, du “FIAT de la femme africaine : fondation de 21 congrégations féminines pour la Mission “.

Après avoir partagé un buffet, nous reviendrons dans la salle pour la dernière partie de notre symposium, un concert d’un chanteur et compositeur togolais, Arsène Duevi, qui vit avec sa famille à Milan. Il nous emmènera dans un voyage de chant vers les racines mêmes de l’humanité : L’Afrique !

Voici quelques clips vidéo réalisés sur différents thèmes, qui seront projetés pendant les 30 minutes qui précèdent le début du colloque. Vous verrez également le programme, sous forme de clip vidéo, avec un aperçu de notre artiste togolais.

Une amitié fidèle – Conférences Romaines

Nous savions tous, plus ou moins, que les Petites Sœurs de Jésus (de Charles de Foucauld) avaient une relation spéciale avec la famille Lavigerie. Ce que nous ne savions peut-être pas, c’est que la fondatrice, la “Petite Sœur Magdeleine” avait eu comme maîtresse des Novices et comme “amie de cœur” la sœur Augustin Marie, Sœur Blanche.

Dans le cadre des Conférences Romaines du 150°, Sœur Paola Francesca, Petite Sœur de Jésus, nous entretient de cette amitié fidèle jusqu’à entrer dans la Vie Éternelle à 6 semaines d’intervalle.

Sommet sur la protection des mineurs – Vatican 21-24 février 2019

Du 21 au 24 février, les présidents des Conférences épiscopales catholiques du monde entier ont répondu à l’appel du Pape François de venir à Rome au Vatican pour réfléchir ensemble sur la meilleure manière de répondre avec sérieux à cette crise sans précédent que traverse l’Église catholique aujourd’hui. Les souffrances de tant d’hommes et de femmes, d’enfants et de jeunes appellent une détermination de l’ensemble de l’Église. Pendant ces trois jours, plusieurs conférenciers et conférencières se sont succédé pour adresser différents sujets articulés autour des trois axes de réflexion proposés par le comité organisateur : Responsabilité, Reddition de comptes, Transparence.

Il est possible de retrouver l’ensemble des conférences sur la chaine YouTube de VaticanNews. Ce sommet a été aussi ponctué par plusieurs témoignages de victimes enregistrés préalablement en audio ou bien vidéo. Ces témoignages ont permis à ceux parmi les conférenciers qui n’avaient jamais entendu de victimes de pouvoir découvrir l’étendue des souffrances subies.

Les participants ont aussi travaillé en groupe linguistique.

Que retenir de ce sommet ?

Il est possible de lire de nombreuses analyses en différentes langues dans la presse en ligne, en effet 450 journalistes étaient accrédités, principalement du monde anglophone. Mais pour nous, voici ce qu’il est possible de retenir d’important.

Cette rencontre est une étape dans cet immense chantier qui est celui de répondre à la souffrance des victimes avec compassion et miséricorde. Il est aussi une étape dans le processus de conversion des cœurs nécessaire à un véritable travail de prévention pour faire de l’Église catholique une maison sûre pour les enfants et les plus vulnérables. Dans son discours final le Pape François a fixé 7 axes de travail prioritaires pour l’ensemble du Peuple de Dieu et plus spécialement pour les évêques du monde entier, les voici résumés ici avec ses mots (Extraits du discours final) :

  1. « La protection des enfants : l’objectif premier de toute mesure est celui de protéger les petits et d’empêcher qu’ils soient victimes de tout abus psychologique et physique. Il convient donc de changer les mentalités pour combattre l’attitude défensive et réactive visant à sauvegarder l’Institution, au bénéfice d’une recherche sincère et décidée du bien de la communauté, en donnant la priorité aux victimes des abus dans tous les sens du terme. »
  2. « Un sérieux irréprochable : je voudrais redire ici que « l’Église ne se ménagera pas pour faire tout ce qui est nécessaire afin de livrer à la justice quiconque aura commis de tels délits. L’Église ne cherchera jamais à étouffer ou à sous-estimer aucun cas. »
  3. « Une véritable purification : malgré les mesures prises et les progrès faits en matière de prévention des abus, il convient d’imposer un perpétuel et renouvelé engagement à la sainteté des pasteurs dont la configuration au Christ Bon Pasteur est un droit du peuple de Dieu. »
  4. « La formation : autrement dit, les exigences de la sélection et de la formation des candidats au sacerdoce avec des critères non seulement négatifs, visant principalement à exclure les personnalités problématiques, mais aussi positifs en offrant un chemin de formation équilibré pour les candidats idoines, tendus vers la sainteté y compris la vertu de chasteté. »
  5. « Renforcer et vérifier les lignes-guides des Conférences Episcopales : c’est-à-dire réaffirmer l’exigence de l’unité des évêques dans l’application des mesures qui ont valeur de normes et non pas uniquement d’orientations. Aucun abus ne doit jamais être couvert… »
  6. « Accompagner les personnes victimes d’abus : Le mal qu’elles ont vécu laisse en elles des blessures indélébiles qui se manifestent également par des rancœurs et des tendances à l’autodestruction. L’Église a donc le devoir de leur offrir tout le soutien nécessaire en recourant à des experts dans ce domaine. »
  7. « Le monde digital : la protection des mineurs doit tenir compte des nouvelles formes d’abus sexuel et d’abus de tout genre qui les menacent dans les milieux où ils vivent et à travers les nouveaux instruments qu’ils utilisent. »

Voici donc sept priorités que le Pape François a fixées pour les évêques et les supérieur(e)s majeur(e)s des congrégations et instituts de vie consacrée, mais aussi plus largement à l’ensemble du Peuple de Dieu.

Pour compléter cette feuille de route, d’autres mesures vont venir : produire un Motu proprio sur cette question ; offrir un guide pratique pour les évêques et les supérieur(e)s majeur(e)s pour les aider dans leur mission ; des « task forces / équipes d’experts » pourront aussi voir le jour pour aider les églises locales qui ont plus de mal à trouver des ressources matérielles et humaines pour lutter contre ce mal qui n’épargne aucune église particulière ni aucune communauté humaine.

Faisons nôtre cette feuille de route.

Quelques liens utiles :

Chaine YouTube de VaticanNews pour voir ou revoir les conférences :

En français –   https://www.youtube.com/user/vaticanfr

In English – https://www.youtube.com/channel/UCxIsefyl9g9A5SGWA4FvGIA

Existe aussi en d’autres langues.

De nombreux interviews et commentaires aussi sur www.vaticannews.va

Rencontre des promoteurs JPIC à Rome

La réunion mensuelle des promoteurs JPIC s’est tenue le 20 février 2019 au siège de l’UISG à Rome. Cette réunion, organisée par le Groupe de travail africain, avait pour thème « L’état de l’Islam en Afrique subsaharienne : des clés pour mieux comprendre l’expansion de l’Islam ».

Après la prière d’ouverture préparée par Sœur Ignatia Asoh (TSSF) et Sœur Caroline Njah Bongnavti (SUSC), et la présentation des 20 participants de diverses congrégations et instituts religieux, le Père Mariano Tibaldo (MCCJ) a présenté l’orateur. Le Père Felix Phiri est ancien directeur des études islamiques à l’Université Tangaza de Nairobi et ancien professeur et maître de conférences à l’Institut pontifical pour les études arabes et islamologiques (PISAI). Il est actuellement responsable de la Province d’Afrique Australe des Missionnaires d’Afrique.

Au début de la conférence, le P. Phiri a expliqué l’expansion territoriale de l’Islam à ses débuts. Ensuite, il s’est concentré davantage sur l’Islam en Afrique subsaharienne en montrant comment l’Islam s’est répandu en Afrique. L’orateur a ensuite souligné les cadres conceptuels qui sous-tendent l’expansion islamique. Il a donné une explication complète sur « Da’wah » qui se réfère aux activités missionnaires islamiques à l’époque moderne. Il a mis l’accent sur les différents types de « djihad », le djihad intérieur et extérieur, et ses formes extrémistes qui se répandent actuellement dans divers pays africains comme le Nigeria, le Mali et le Kenya.

Le mouvement Da’wah est encouragé par plusieurs acteurs de la propagation islamique, tels que les gouvernements islamiques, les organisations internationales musulmanes, les organisations non gouvernementales et les initiatives musulmanes individuelles. L’infrastructure islamiste dans le monde entier s’appuie fortement sur la « zakat », la charité obligatoire exigée par l’Islam, généralement 2,5 % de ses revenus annuels.

Les agents de la propagation islamique explorent diverses stratégies telles que les médias, les écoles et les universités, les projets de protection sociale ainsi que le financement des mosquées, des centres islamiques et des madrassas. Il y a aussi différentes façons d’aborder la politique nationale, l’économie, la société, la vie familiale, l’éducation, la langue et les habitudes culturelles quotidiennes.

Le P. Phiri a conclu en disant que bien qu’étant une religion à vocation universelle, l’Islam prévoit une coexistence avec les autres religions. Dans son orientation expansionniste, l’Islam n’a besoin de la permission de personne, a souligné le P. Phiri, au contraire, les musulmans seraient heureux de voir l’Islam devenir plus accepté dans la société. (cliquez ici pour le contenu de la conférence – EN ANGLAIS)

Au cours de la deuxième partie de la conférence, les participants ont posé des questions sur la cohabitation des musulmans et des chrétiens. Les réponses données par le P. Phiri étaient claires et réalistes. Il a encouragé les participants à vivre leur témoignage à travers une authentique vie chrétienne en cohérence avec le message de Jésus. A la question sur la visite historique du Pape François aux Emirats Arabes Unis, l’orateur a souligné le geste important de la rencontre, la venue en ami, l’importance de la collaboration entre musulmans et chrétiens.

A la fin de la conférence, le modérateur, au nom de tous les participants, a exprimé sa profonde gratitude au P. Felix Phiri pour sa conférence très intéressante et impressionnante sur l’Islam en Afrique subsaharienne.

Avant de conclure la réunion, Sr Sheila (secrétaire exécutive) a donné quelques informations sur les événements futurs organisés par la commission JPIC.

Andreas Göpfert (MAFR) et Mariano Tibaldo (MCCJ)

A la découverte de Mère Marie Salomé

Certains d’entre vous ont demandé le texte écrit de cette conférence très intéressante. Entretemps, j’ai adopté et édité le titre de la conférence utilisé dans la version écrite. J’ai aussi reçu la présentation Power-Point que je vous livre après le fichier son ci-dessous.

Dans le cadre des conférences romaines mensuelles, qui ont lieu au Généralat des Missionnaires d’Afrique, Soeur Gisella Schreyer, archiviste des SMNDA, nous entretient de l’histoire, peu connue des Pères Blancs, de Mère Marie Salomé, considérée comme étant la co-fondatrice des Soeurs Blanches avec le Cardinal Lavigerie.