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Je viens donc aujourd’hui, Très Saint Père, comme j’ai déjà eu l’honneur de le faire de vive voix, demander à Votre Sainteté de vouloir bien lever cet obstacle en faisant pour le grand désert ce qu’elle a fait pour Zanguebar (sic), c’est-à-dire en l’érigeant en Vicariat Apostolique, qui serait provisoirement confié à l’Archevêque d’Alger.

Or c’est uniquement du fleuve Congo, et pas du tout du royaume du Congo que les missions d’Alger ont pris le nom (pour leurs missions). Ces missions, comme la Sacrée Congrégation de la Propagande pourra le constater facilement, d’après le Mémoire qui lui a été présenté pour leur délimitation, ont leur centre, la première à l’extrémité nord du fleuve Congo.

Mais tout cela n’est encore qu’un projet, et rien ne se décidera avant le mois de septembre, après la retraite que je désire venir diriger moi-même, et où devront se trouver toutes les Sœurs sans exception, sauf celles qui seront nécessaires pour le service de l’hôpital des Attafs.

Je deviens vieux. Ma faible voix est à peine capable de pénétrer jusqu’au fond de l’église. Je suis déjà fort loin en route vers l’éternité. C’est peut-être la dernière fois que je vous adresse la parole. Mais aujourd’hui que mes enfants, fils de la catholique Belgique, qui partent vers le Congo lointain, viennent offrir à leur père qui est devenu vieux un dernier adieu et implorer sa bénédiction, je ne peux manquer de satisfaire à leurs désirs dans ce sanctuaire de la Vierge africaine.