Cornelius Akkermans (Kees) 1929 – 2017 (PE n° 1087 – 2018/01)

Kees, comme il était affectueusement connu de sa famille et de ses confrères, naquit à Teteringen dans le diocèse de Breda le 30 septembre 1929. À l’âge de 20 ans, il décida de se porter candidat chez le Missionnaires d’Afrique comme Frère. Après le postulat, il fut reçu au noviciat à s’Hererenberg le 7 septembre 1951. Deux ans plus tard il faisait sa première profession le 6 août 1953. Il se rendit ensuite au scolasticat des Frères à Luxembourg pour suivre une formation professionnelle. Il s’engagea définitivement six ans après, le 29 août 1959, à Boechout en Belgique.

La première nomination de Kees fut pour la Tunisie, au projet agricole de la Société. Là, il apprend le français et s’occupe de la culture du raisin et du vin à Thibar. Il devait rester dix ans en Tunisie.

En 1970, il est nommé en Tanzanie et se rendit d’abord à Kipalapala, près de Tabora, pour apprendre le kiswahili. Nommé ensuite au diocèse de Rulenge, il partit pour le petit séminaire de Katoke. Il y resta deux ans et trouva ses marques dans le diocèse. A cette époque, Mgr Christopher Moleka était un fervent défenseur de « l’Ujamaa » (le socialisme africain promu par Julius Nyerere), et demanda à Kees d’entreprendre un projet de culture du riz. Plus tard en 1990, on lui demanda de superviser le garage diocésain de Rulenge. C’est en 1994 qu’il quitta le diocèse de Rulenge à l’appel de la Société lui demandant de se rendre au centre de langues de Kipalapala en tant qu’économe. Il y resta jusqu’en 2004, quand il fut décidé de mettre fin au projet.

Vers 2004, la Société envisageait d’investir dans un terrain dans la région de Dar es-Salaam. Un lot fut acheté à Mbezi à l’ouest de la ville et Kees accepta avec empressement la proposition d’aller en superviser le développement. Au début il logeait dans un conteneur sans adduction d’eau. Il y avait d’abord le problème de trouver de l’eau. Au fil des ans, Kees contribua au développement de Mbezi avec la construction d’un centre d’étudiants pour futurs candidats voulant entrer dans la Société. Il introduit du bétail et le jardin prospéra avec même un étang à poissons. Il était heureux et à l’aise à Mbezi mais il parlait de son désir de prendre sa retraite. Il attendait donc avec impatience l’achèvement de la maison où entreraient les confrères chargés du centre.

La fin est survenue soudainement le 18 septembre 2017. Il n’était rentré de congé en Europe que trois semaines plus tôt et il était heureux d’annoncer qu’il avait subi un bon examen médical, que ses problèmes de santé, diabète et tension, étaient sous contrôle. Il était allé aux Pays-Bas accompagné d’une dame qui travaillait au centre et dont il avait connu la famille depuis ses séjours à Tabora. Cette dame et un autre employé étaient avec lui quand il est mort.

Apparemment, la nuit précédente, il avait dit à un confrère « ne pas se sentir très bien », mais il avait décidé de se rendre en ville pour acheter des affaires pour la nouvelle maison. C’est en conduisant qu’il a ressenti quelque chose de sérieux. Il arrêta la voiture, la gara très bien au bord de la route et s’effondra. Emmené dans un hôpital voisin, le médecin conclut que le diabète avait été la cause de sa mort.

Avant l’enterrement au cimetière diocésain, la messe des funérailles fut présidée le 21 septembre, à la paroisse de Pugu, par Mgr Eusebio Nzigilwa, évêque auxiliaire, en présence du Cardinal Polycarpe Pengo. Celui-ci fit l’éloge funèbre du défunt, remerciant Kees pour son engagement au service de l’Eglise en Tanzanie, rappelant aussi l’avoir un jour rencontré à Rulenge. Beaucoup de paroissiens et d’amis de Mbezi étaient là. Il y avait aussi le Frère Frans Dewez, un ancien camarade de classe, venu d’Ouganda.

Kees a été un confrère prêt à rendre service et à accepter une nouvelle nomination avec enthousiasme. Sa vie spirituelle était un exemple pour tout le monde. Selon Frans « Kees était toujours le premier à la chapelle le matin. » Le bon et fidèle serviteur a maintenant rejoint le bonheur de son Maître (Mt 25, 21).

John Slinger, M.Afr.

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