ATELIER DE FORMATION JPIC 2025
JOUR-4
Dans la plupart des pays, les communautés vulnérables, y compris les familles à faible revenu et les petits agriculteurs, sont accablées par des niveaux d’endettement insoutenables. Cette dette exacerbe la pauvreté, limite l’accès aux services de base et entrave la croissance économique. Au cours de l’année jubilaire, les efforts de plaidoyer peuvent se concentrer sur la campagne en faveur de programmes d’annulation ou de restructuration de la dette afin d’alléger ce fardeau et de restaurer la dignité et les opportunités des communautés locales.
Au 4ème jour de l’atelier de formation, les participants ont commencé par un exposé du Groupe de travail sur la lutte contre la traite des êtres humains. Le groupe a soulevé diverses questions liées au phénomène de la traite des êtres humains, en commençant par ses causes profondes, les astuces utilisées par les trafiquants, le sort des victimes et les différents mécanismes de sauvetage et de réintégration mis en place par diverses organisations, en particulier Talitha Kum International.
Après avoir écouté les expériences du Groupe de travail susmentionné, les participants ont été initiés à la signification et à l’organisation du travail de plaidoyer. Neil Thorns de l’Agence catholique pour le développement outre-mer (CAFOD) a longuement expliqué l’approche et le processus de plaidoyer. Les participants ont été aidés à cerner certaines questions qui appellent un plaidoyer. L’annulation de la dette est l’une des questions urgentes à résoudre. Thorns a mis à disposition un lien pour signer la pétition et participer à la campagne d’annulation de la dette. Il est maintenant crucial que divers acteurs œuvrent à l’allégement de la dette des pays en développement.
Au cours de la session de l’après-midi, les participants ont eu le temps d’examiner le travail de plaidoyer dans le contexte de l’année jubilaire 2025. Sr. Abby Avelino, MM, de Talitha Kum International, a exploré le phénomène de la traite des êtres humains et ce qui peut être fait pour l’endiguer. Elvis Ng’andwe, M. Afr., a souligné les questions de plaidoyer du point de vue du Africa-Europe Faith and Justice Network (AEFJN) et les défis réels auxquels ce réseau est confronté. Parmi les questions abordées figure la question des matières premières critiques, qui mettent les superpuissances mondiales à couteaux tirés au détriment des pays en développement du Sud global.
Maureen Villanueva, de la Plateforme d’action Laudato Si et du Mouvement Laudato Si, a souligné la nécessité de prendre soin et d’écouter la clameur de la Terre. Elle a exhorté les participants à rejoindre la plateforme pour pouvoir partager leurs expériences avec d’autres et apprendre d’eux.
Pour conclure les activités de la journée, les participants ont reçu des outils pratiques de plaidoyer. Massimo Pallotino, de Caritas Italiana, a souligné l’importance de la recherche (cerner les problèmes, fournir des faits et des chiffres, clarifier les liens/implications) ; lobbying (savoir des relations institutionnelles, suivi de la législation) ; faire campagne (fournir des arguments, accroître la sensibilisation) ; médias/communication (médias traditionnels, nouveaux médias) ; coalition (mise en réseau, alliances, convergence) ; l’expansion des conflits (dénonciation publique, manifestation), etc.
Les Missionnaires d’Afrique (en particulier les nouveaux promoteurs) qui participent à l’atelier sont équipés de compétences pratiques pour s’impliquer efficacement dans le ministère de Justice, Paix, Intégrité de la Création, Rencontre et Dialogue (JPIC-RD). L’interconnexion des valeurs de justice, de paix, d’intégrité de la création, de rencontre et de dialogue reste importante pour le travail de plaidoyer en Afrique et dans le monde africain, en particulier au niveau des communautés locales. Avec l’émergence de régimes autoritaires ou semi-autoritaires, il devient difficile de travailler pour le plaidoyer. Cependant, le plaidoyer est possible quand il est fait en réseautage. Pour avoir un impact positif sur les communautés locales, les Missionnaires d’Afrique sont exhortés à « penser globalement, mais agir localement ».
Par: Prosper Harelimana, M.Afr.