“Ma mère est la meilleure cuisinière du monde!” Je dirais même plus : elle est la meilleure des meilleures cuisinières ! Cent cinquante ans après la fondation de notre Société et l’ouverture de notre premier noviciat des Missionnaires d’Afrique en 1868, nous sommes toujours reconnaissants pour notre système de formation qui a été transmis d’une génération à l’autre, toujours ouvert aux signes du temps.
La marmite dans laquelle les Missionnaires d’Afrique sont “cuisinés” a été mise à l’honneur dans ce numéro du Lien Ghana-Nigéria par un certain nombre de confrères, en particulier les six nouveaux confrères de notre province. En effet, l’on n’a point besoin de goûter aux plats des autres cuisines pour faire l’éloge de celui délicieusement préparé et apprécié chez soi. Notre fondateur, le cardinal Lavigerie, a fait un vœux en confiant le premier noviciat à un prêtre jésuite. Il voulait des «apôtres», des «saints», des «bâtons de marche» malléables à souhait dans la main d’une personne âgée pour qu’ils soient prêts à servir à tout moment.
Mijotés dans cette marmite pendant pas moins de dix ans, nos six nouveaux confrères partagent leurs expériences de la formation initiale décrite comme holistique, formation qui, pour eux, a commencé au Nigeria, continua au Ghana pour la première phase de leur formation, avant d’être exposés à l’internationalité et l’interculturalité dans les deuxième, troisième et quatrième phases de leur formation. Ils n’ont pas voulu cacher le côté plus obscur de la marmite, mais reconnaissent que leur formation a aussi comporté des douleurs et des difficultés, davantage dues aux ressources humaines qu’au système même de formation. Les récits que nos candidats ont fait de leurs serments et de leurs ordinations diaconales témoignent de la joie ressentie dans notre formation. Ce qui précède fait donc écho à l’appel lancé au cours de cette troisième et dernière année de préparation pour célébrer le cent cinquantième anniversaire de notre fondation sous le thème «Vivre le futur avec espoir».
Nous avons tous un rôle à jouer en apportant le bois de chauffage nécessaire à la cuisine de notre «maman» et en l’aidant à laver les casseroles. Ainsi, le Chapitre 2016 nous invite à améliorer la tâche essentielle de notre formation initiale ‘par le choix des formateurs et la transition en douceur des candidats d’une phase de formation à l’autre’ afin de former des missionnaires disciples selon le cœur de Jésus afin qu’ils puissent avoir un amour préférentiel pour les pauvres (CA, 4.1.). Notre espoir est que notre formation initiale continuera à nous préparer en disciples disciplinés, sur les traces de l’Agneau de Dieu, le bon berger qui donne sa vie pour nous. Mourir avec lui en cette semaine sainte, puissions-nous nous lever avec lui à Pâques comme de vrais témoins.
Serge Boroto Zihalirwa, M.Afr
(Editorial of the Ghana-Nigeria Link)
Traduction de l’anglais assistée par Google (TAG)