Célébrations à Merrivale

Le 2 octobre, l’évêque Jan De Groef a commencé son homélie dans notre chapelle en disant : « Je suppose que cette célébration n’a pas été planifiée intentionnellement pour avoir lieu en octobre, mois de la Sainte Vierge Marie, dont nous avons le patronage ». En effet, ce fut une bénédiction que notre Maison de Formation à Merivale, ce jour-là, ait eu une célébration extraordinaire du serment missionnaire et de l’ordination diaconale de Peter Bwire, ainsi que du ministère d’Acolytat de neuf (09) de nos frères en troisième année de théologie.

Cet ‘Acolytat’, qui aurait dû avoir lieu plus tôt à la fin de leur 2ème année, a été retardé à cause de l’éclatement de la pandémie de Corona depuis début 2020.

« Quitter leurs parents, leurs amis, leurs pays…, ce qui aurait dû les rebuter, leur inspirer de la peur, c’est précisément ce qui les attire » : Mission en Afrique et vers le monde africain. Ce fut un pas important, en ce 2 octobre, pour nos nouveaux acolytes dans leur cheminement vers un dévouement total à cette cause. Quant à Pierre, il s’est engagé totalement à servir Dieu dans le charisme de la Société des Missionnaires d’Afrique. Le Père Konrad, délégué du secteur Afrique du Sud, a reçu son serment au nom du Conseil Général et de la Société dans son ensemble.

Trop de mélange entre le catholicisme et la foi traditionnelle

Trop de mélange entre le catholicisme et la foi traditionnelle

Nous devons nous concentrer sur le catéchisme pour adultes !

L'archevêque Buti Tlhagale, rapporté par Agenzia Fides, Johannesburg 20/9/2021

Il y a une dizaine d’années, j’étais le curé d’une paroisse rurale zouloue près de Pietermaritzburg. Les gens organisaient de nombreuses cérémonies ancestrales, parallèlement à leur foi et à leurs pratiques catholiques, mais sans les intégrer. Comme j’insistais pour être invité, en tant que curé, à ces événements, j’ai commencé à m’intéresser de plus en plus à l’évangélisation de ces pratiques. Malheureusement, j’ai quitté l’Afrique du Sud trop tôt. (signé : Philippe Docq)

La pauvreté, le racisme et l’influence des cultes ancestraux sont parmi les plus grands défis à l’évangélisation en Afrique du Sud. C’est ce qu’a déclaré l’archevêque de Johannesburg, S.Exc. Mgr Buti Tlhagale, à un groupe de nouveaux missionnaires.

“Il y a encore beaucoup de racisme en Afrique du Sud, il est toujours sous le tapis, sous la surface”, a déclaré Mgr Tlhagale, ajoutant que cela se traduit par une inégalité économique où une minorité se porte bien et la majorité est malade. L’archevêque a déclaré qu’il voyait beaucoup de jeunes à Johannesburg devenir fous à cause de la situation désastreuse à laquelle ils sont confrontés en raison de réalités comme le chômage. “Ils dorment dans la rue, ils perdent leur dignité, ils mendient de la nourriture, et finalement vous pouvez voir qu’il y a quelque chose d’anormal dans leur comportement”, a déclaré l’archevêque Tlhagale. Il a souligné qu’en dehors des problèmes matériels, la population sud-africaine est très perturbée, ce qui entraîne une perte d’espoir.

L’archevêque s’est interrogé sur le rôle des laïcs dans la société en général, se demandant s’ils ont un impact sur la société, motivés par leur foi pour essayer de changer la société et ses attentes.

L’archevêque Tlhagale pense que le principal obstacle à la conversion totale est le culte des ancêtres, notant que les gens croient en l’omniprésence des ancêtres. Pour faire comprendre aux missionnaires quelque chose de concret concernant le culte des ancêtres, l’archevêque Tlhagale leur a montré une vidéo d’un sangoma (devin/guérisseur traditionnel) en formation. La vidéo montrait un catholique qui est devenu sangoma récemment et l’archevêque essayait de leur montrer que tout le monde est impliqué dans ce culte, même les catholiques de tous horizons. Il a dit que cette religion traditionnelle est mélangée au christianisme, même par les catholiques, y compris certains prêtres et religieuses.

L’archevêque a fait savoir aux missionnaires qu’il y a des cas où l’on se rend à deux services funéraires de la même personne le même jour, car il doit y avoir un service pour les ancêtres et un service pour l’Église. Il a dit que les gens font parfois cela comme une double assurance. Pour cette raison, Mgr Tlhagale a insisté pour que l’on mette davantage l’accent sur le catéchisme pour adultes, qui est presque inexistant, car après la confirmation, les fidèles catholiques cessent d’étudier et d’approfondir les enseignements de l’Église.

Après la célébration “catholique” du mariage le samedi après-midi, le “vrai mariage traditionnel zoulou” a eu lieu le dimanche. Il était très coloré et significatif. Je me suis rendu à la cérémonie en me demandant comment faire des deux cérémonies une grande fête, célébrant le début d’une alliance chrétienne entre deux personnes, entre deux familles.

Merrivale célèbre

Merrivale célèbre

Nous sommes heureux que le 6 juin 2020, nos cinq frères Jallet Thomas Miguel (Moz), Twizere Emery (RDC), Hussen Elias Abdi (Eth), Ouedraogo Yewoaya Christian (Bfa), et Rioba James (Ken) aient pris leur engagement définitif envers la société et aient été ordonnés diacres au service de l’Église. Nous sommes reconnaissants à l’archevêque coadjuteur Abel Gabuza qui a ordonné nos frères indépendamment de la pandémie de Covid 19. Nous remercions le Père Gordejuela E. Jose-Manuel qui a reçu le serment de nos frères au nom du Père Phiri Felix, le Provincial de la SAP. Le P. Manuel, qui est venu à Merrivale pour vérifier nos comptes, a malheureusement été contraint de rester en Afrique du Sud à cause du confinement. Nous sommes heureux de l’accueillir ici. Nous remercions tous les formateurs et les frères qui ont participé à la cérémonie avec une joie et un bonheur immenses. La célébration était très simple mais très significative. Les diacres nouvellement ordonnés portaient des chemises africaines illustrant le style de vie simple des Missionnaires d’Afrique. Dans l’ensemble, ce fut une célébration pleine de grâce. Veuillez les garder dans vos prières alors qu’ils poursuivent leur chemin vers la prêtrise. La célébration a été retransmise en direct sur le compte Facebook de la maison de formation des Missionnaires d’Afrique Merrivale et environ 150 personnes l’ont suivie depuis une dizaine de pays. Regardez ci-dessous la vidéo telle qu’elle a été diffusée en direct. 

Steven Kambuku est maintenant prêtre

Ordination sacerdotale du Père Steven Kambuku

Le 20 juillet 2019, les Missionnaires d’Afrique et les Sœurs Missionnaires de Notre Dame d’Afrique du secteur Malawi ont assisté à l’ordination des Pères Steven Kambuku (M. Afr.) et Joseph Palasa (Diocésain). C’était une cérémonie colorée et magnifique. Le Ministre des Ordinations était l’Archevêque de l’Archidiocèse de Lilongwe, Mgr Tarcisius Zizaye. Mgr Rémi Joseph Gustave Sainte-Marie, archevêque émérite, était également présent. Il y avait beaucoup de prêtres (missionnaires de différentes congrégations et diocésains) et de religieux et religieuses qui ont également honoré l’occasion, ainsi que des paroissiens de presque toutes les paroisses du diocèse de Dedza et des diocèses voisins.

Le P. Steven Mark Damiano Kambuku, ordonné prêtre ce jour-là, est né le 30/07/1988 dans la famille de M. Damiano Hamilton Kambuku et Mme Calorina Anastazio Chiputula. Le P. Kambuku était le deuxième de quatre enfants dans la famille ; trois garçons, une fille. Il a fait ses études secondaires à Bandawe Boys Secondary School, Nambuma Community Development Secondary School à Nambuma, Unity Private et Army Private. En 2009, il a commencé sa formation à la maison de préformation Kanengo à Lilongwe, au Malawi. Plus tard, il fut envoyé à Balaka pour ses études philosophiques.  Après ses études de philosophie en 2012, il a été nommé à Kasama pour son noviciat. Après son noviciat en 2013, il a été envoyé au Burkina Faso pour son expérience pastorale (Stage). Il a ensuite été nommé à Kinshasa en RDC pour la théologie. Alors qu’il était en théologie, il a prêté son serment perpétuel le 9/12/2018. Le même jour, il a été ordonné diacre par Mgr Placide Lubamba (M.Afr.), évêque en RDC.

La cérémonie d’ordination sacerdotale a eu lieu dans un village appelé Matumba, à la paroisse des Saints Anges, dans le diocèse de Dedza. L’archevêque officiant était originaire de l’archidiocèse voisin (Lilongwe), car le diocèse d’accueil est actuellement sans évêque D’un point de vue personnel, le choix du lieu d’ordination a été un bon choix parce qu’il montre l’option préférentielle de l’Église pour les pauvres et a aussi permis aux gens simples de ce village qui sont sans moyen de transport, d’assister à cette cérémonie Sainte et Sacrée. Si l’ordination avait dû avoir lieu en ville, beaucoup de ces personnes auraient eu du mal à en être témoins. La participation de la population locale à l’ordre de la messe a rendu la célébration très colorée. Il y avait les danseurs traditionnels Angonis, les petites filles et les petits garçons, et les membres de l’organisation des femmes catholiques qui, tout au long de la messe, utilisaient leurs différents styles de danse pour louer Dieu pendant que la chorale chantait. La chorale était un groupe combiné de choristes de toutes les stations de la paroisse d’accueil, et ils ont chanté à merveille.

L’homélie de l’archevêque Tarcisius Ziyaye était centrée sur l’amour. Il a commencé par dire que même si Isaïe s’est lui-même présenté pour être envoyé à la mission de Dieu, ce n’est pas lui qui s’est fait le prophète et le serviteur de Dieu. C’est plutôt Dieu qui a fait d’Isaïe son prophète et l’a envoyé en mission. Dieu par sa miséricorde et son amour appelle toujours une personne parmi les fidèles à le servir comme prêtre dans l’Église.

L’archevêque a poursuivi en disant que le sacerdoce que nous recevons n’est pas une chose humaine, mais plutôt le sacerdoce du Christ lui-même, et c’est pourquoi l’Église affirme toujours que le prêtre est un autre Christ. Il a donc encouragé les candidats à l’ordination, et tous les prêtres présents, à ne pas prendre leur ministère sacerdotal à la légère, à ne pas oublier la sainteté et l’honneur du sacerdoce et à toujours vivre leur vie comme le Christ le faisait.

Il a également souligné que le service du sacerdoce sacré doit être rendu en toute humilité, dans le respect du peuple de Dieu, la dévotion totale et l’amour. Car le sacerdoce sacré n’est pas une profession ou un travail à temps partiel, c’est un service à vie, a-t-il ajouté. Il a étayé ce point en faisant référence aux enseignements de Mère Thérèse de Calcutta qui quand elle conseillait ses sœurs disait “quand vous faites votre examen de conscience la nuit avant de vous coucher, ne vous demandez pas, qu’ai-je fait aujourd’hui ? Mais demandez-vous plutôt si tout ce que j’ai fait aujourd’hui, je l’ai fait avec amour.”

Il a terminé son homélie en rappelant à toutes les personnes présentes que notre vie est une vie d’amour, une vie centrée et guidée par l’amour. Parce que Dieu est amour et le Christ Jésus est mort pour nous parce qu’il nous a aimés. Nous ne devons pas nous détourner de l’amour, mais rester fermement enracinés dans l’amour. 

Après l’homélie de l’archevêque, le directeur des vocations du diocèse, le P. Emmanuel Chuma, a appelé les ordinands pour le rite d’ordination. Les deux ordinands répondirent d’où ils étaient assis parmi la foule “Ndilipo” signifiant Me voici. Les deux ordinands se sont alors avancés avec joie, accompagnés de leurs parents et d’une troupe de danseurs traditionnels – ce fut un moment très touchant. Pendant la litanie des saints, les deux candidats sont couchés en soumission totale à Dieu et la chorale a chanté la litanie d’une manière qui touche le cœur, on pouvait sentir la présence des saints. Après le rite d’ordination, tous les prêtres, frères, sœurs, séminaristes et membres de la famille ont félicité les nouveaux ordonnés, et à leur tour (les nouveaux ordonnés) ont béni les archevêques, les prêtres et religieux et tous les fidèles présents. 

“Ils sont maintenant prêtres pour toujours selon l’ordre de Melchizédek !!!”

La cérémonie s’est poursuivie normalement jusqu’après la communion, lorsque la chorale a chanté le Magnificat. C’était un autre moment qui se détachait ; il y a eu trois petites filles qui se sont avancées et ont dansé magnifiquement sur l’hymne. L’une était déguisée en Marie et les deux autres en anges – c’était tout un spectacle à voir.

Pendant les discours, le P. Kambuku a exprimé sa profonde gratitude à Dieu pour le don de la vocation à le servir comme prêtre. Il a également remercié tous les membres de la Société des Missionnaires d’Afrique, ses parents, tous les amis des Missionnaires d’Afrique qui ont vécu avec lui et tous ceux qui l’ont aidé de diverses manières à atteindre l’autel de Dieu. 

Les membres de la famille ont exprimé leur joie profonde dans le discours qui a été prononcé. Ils ont remercié Dieu pour l’honneur qu’il leur a fait en considérant leurs familles dignes de lui donner des prêtres pour servir dans sa vigne. Ils ont également exprimé leur profonde gratitude à tous ceux qui ont participé à la formation de leurs enfants, ainsi qu’à tous ceux qui sont venus assister à la cérémonie.

L’Archevêque, dans son mot de clôture, a insisté à nouveau sur le point central de son homélie, c’est-à-dire l’Amour. Il a encouragé les prêtres nouvellement ordonnés à servir avec amour et dévotion, à être humbles et à être comme le Christ. Il les a aussi exhortés à être des fils obéissants de l’Église et à suivre les enseignements de l’Église.

Okunola Michael Olatude
Stagiaire à la paroisse St. Francis, Kanengo, Malawi

Serment et diaconat à Merrivale

C’est en la paroisse Saint-Joseph à Howick que 5 étudiants de Merrivale sont devenus Missionnaires d’Afrique en prononçant leur serment missionnaire solennel en présence du Père Francis Barnes, premier assistant du supérieur général.

De gauche à droite, nous avons:

  • Bimal Lakra, d’Inde
  • Habtamu Aloto, d’Ethiopie
  • Guélord Mahongole, de la RD Congo
  • Alain Sossou, de Côte d’Ivoire
  • Joseph Zunguluka, de la RD Congo

Le même jour, ils ont été ordonnés diacres par notre confrère Jan De Groef, évêque de Bethléem (Afrique du Sud).

A la suite des photos, vous trouverez le texte de l’homélie prononcée par Francis Barnes à cette occasion.

Je voudrais vous adresser ces quelques mots à vous Bimal, Guélord, Joseph, Habtamu et Alain. Par le serment que vous avez prêté aujourd’hui, vous vous êtes consacrés jusqu’à la mort à la mission de l’Église en Afrique et vous avez promis fidélité et obéissance à la vie apostolique et juré d’observer le célibat pour le Royaume.

Ouah ! C’est loin d’être banal, et dans le monde d’aujourd’hui, il faudrait soit avoir perdu la tête, soit être vraiment profondément sain d’esprit pour signer un tel document. Je présume que vous êtes tous profondément sains d’esprit. Le serment que nous prêtons ne mentionne pas la pauvreté ou le mode de vie simple comme nous l’appelons – car il est censé faire partie de notre identité spécifique. Nous ne sommes pas religieux et donc nous ne faisons pas de vœux et pourtant le serment est sûrement tout aussi contraignant. J’oserais dire que dans le monde d’aujourd’hui, un tel serment est plus que controversé, voire contraire à la culture. Le célibat dans le monde d’aujourd’hui où tout est hypersexualisé est certainement contraire à la culture et peut si souvent devenir pour beaucoup une source de grande tension et de stress ou, pire encore, de scandale. Qu’en est-il de l’obéissance dans un monde hédoniste où nous voulons célébrer la liberté de faire, de dire et d’être ce que nous voulons ? Et la fidélité ? Oui, il faut du courage et beaucoup de travail pour être fidèle aux promesses que nous faisons et nous savons à quel point il est facile de s’écarter du chemin que nous avons désiré et choisi. Ensuite, il y a un style de vie simple, mais qui n’est pas mentionné dans le serment que nous prêtons comme on s’y attend de notre part. Pourtant, beaucoup d’entre nous serons tentés par l’attrait de l’argent et par notre désir que le ministère soit plus confortable et plus facile à accomplir. Oui, le serment est certainement contraire à la culture, mais l’apostolat l’est aussi, et il l’a toujours été.

Sommes-nous dignes d’un tel appel, sommes-nous capables d’un tel appel ? – sans doute pas et pourtant, malgré notre fragilité et notre impuissance, l’amour de Dieu est capable d’éclater dans nos vies avec sa puissance de transformation. Espérons qu’aujourd’hui, vous êtes ceux qui choisissent non pas le chemin du pouvoir, mais plutôt le chemin de l’impuissance, qui choisissent non pas le chemin du succès, mais plutôt celui du service. Avec la grâce de Dieu, vous choisirez volontiers de ne pas suivre le large chemin de la louange et de la popularité, mais celui, étroit, du don de soi, afin que les autres puissent avoir la vie en abondance. Sachez que cela signifie souvent accepter de marcher dans les ténèbres, de prendre des risques, de marcher dans l’inconnu et d’accepter toute la souffrance qu’un tel choix implique.

Oui, vous et moi, disciples d’aujourd’hui, nous savons que nous sommes des êtres humains fragiles ; nous n’avons pas toutes les réponses et pourtant nous nous permettons, espérons-le, de devenir des instruments entre les mains de Dieu ; nous aurons, comme des enfants, un esprit de pure réceptivité, une dépendance totale et une confiance radicale qui ne vient pas de nous, mais de l’esprit de Jésus.

Donc au plus profond de nous-mêmes, nous le savons :

  • si nous devions vivre à l’imitation de Jésus ;
  • si nous osions aller au-delà de notre intérêt personnel ;
  • si nous désirions vraiment tendre la main avec compassion à tous nos frères et sœurs, quels qu’ils soient ;
  • si nous étions tellement libres vis-à-vis de la culture au point que  nous ne désirions plus ni statut, ni pouvoir, ni possessions,

alors nous transformerions vraiment notre petite Société et même le monde et les communautés paroissiales où nous servons.

Le monde n’a pas besoin de plus de dogmes et de croyances – le monde n’a peut-être besoin que d’une poignée de disciples courageux qui seraient comme le sel et la lumière – qui par l’authenticité de leur engagement et de leur générosité seraient un signe spectaculaire du pouvoir transformateur de l’évangile, le pouvoir transformateur de l’amour.

La fidélité, en dernière analyse, c’est marcher sur le chemin que nous avons choisi avec le Seigneur, c’est notre vie donnée pour que les autres aient la vie ; et s’il faut lutter pour y arriver, nous devons le faire jusqu’au bout.

Alors avec vous, je loue le Seigneur pour cette merveilleuse vocation missionnaire qui est la vôtre. Je loue le Seigneur pour le beau don de vous-mêmes à notre Société et à l’Afrique. Et nous louons le Seigneur pour vos familles et vos amis qui ont et qui font partie de ce merveilleux appel qui est le vôtre.

Francis Barnes M.Afr.

Comment aider le secteur du Mozambique

Certaines communautés semblent ne pas avoir reçu la lettre du secteur Mozambique demandant de l’aide :

Chers Confrères et Amis et Bienfaiteurs et Personnes de bonne volonté, Salutations de Beira.

Le cyclone Idai qui a frappé la région Centre de Mozambique la nuit du 14-15 Mars 2019, a laissé les gens endolories et désemparées : des centaines de morts et de blessés.

Des personnes autour de nous n’ont pas de nourritures ni d’abris. Leurs maisons et biens matériels ont été dévastés. C’est notre communauté paroissiale de Dombe dans le diocèse de Chimoio qui est dans la pire des situations : plus de 600 personnes se sont réfugiées à l’école de la Mission.  Nos ouvriers et voisins à Beira n’ont plus de maison. Sussundenga n’est pas en reste.

Dans la maison du Secteur, nous avons perdu en partie notre mur et notre maison.

Au Centre de Formation de Nazaré à Beira, un bon nombre de structures est resté sans toits.

Notre confrère Raphael Gasimba a échappé de justesse à la mort. En effet, il était en voyage sur Dombe en voiture et tout d’un coup la route bitumée qui n’avait pas de pont s’est coupée en deux et submergée par des eaux profondes. Il a dû nager pour se sauver la vie.  La Toyota Hilux Double Cabine qu’il utilisait et ses biens personnels sont perdus.

Tout en remerciant le Seigneur pour sa protection, nous en appelons à votre soutien chacun selon ses possibilités pour pallier à l’une ou l’autre situation mentionné ci-haut. Merci pour votre préoccupation et prières. Selon l’évolution des choses, nous vous donnerons des nouvelles.

Comptes bancaires

Millenium BIM-BEIRA CLUB
Missionários de África
Numero de compte en Dollars : 20877214
Numero de compte en MZN : 4370627
Swift code: BIMOMZMX

Cordialement,

Boris Yabre, M.Afr.
Délégué Provincial

 

Mises à jour sur la situation au Mozambique

Nous venons de recevoir le message suivant de Boris Yabre, M.Afr. délégué provincial pour le Mozambique :

Chers confrères et amis, bienfaiteurs et personnes de bonne volonté, salutations de Beira, il y a six jours, je vous ai envoyé un message SOS pour partager avec vous ce que nous vivons sur le terrain et pour vous demander votre aide, nous voulons remercier chacun et chacune pour votre prière constante et votre préoccupation croissante.

Certains d’entre vous ont déjà envoyé leurs contributions pour soulager les souffrances de ceux qui nous entourent ; d’autres cherchent encore les voies et moyens de le faire. Nous vous remercions de tout cœur.

Mardi, l’archevêque de Beira a convoqué d’urgence une rencontre des agents pastoraux de l’archidiocèse. Une centaine de personnes environ étaient présentes. Nous avons partagé sur la situation actuelle des gens dans les différents coins du diocèse. Mis à part les vies perdues, les gens ont un besoin extrême de nourriture, d’eau potable et de logement.

Il y a eu des incidents au cours desquels la population est allée piller les magasins afin d’obtenir de la nourriture et ce sans craindre la présence de la police.  Il n’y a aucune garantie et aucune certitude que l’aide humanitaire puisse parvenir partout. La plupart des églises paroissiales, des chapelles et des écoles sont en ruine ou sans toit. De nombreux couvents et presbytères en ont souffert.

L’archevêque a suspendu toutes les activités pastorales prévues jusqu’à nouvel ordre. L’urgence du moment est d’être avec les gens, de partager leurs souffrances et de leur donner de l’espoir, quelle que soit leur appartenance religieuse, politique et ethnique. On nous a rappelé de ne pas perdre de vue ce que le Seigneur peut vouloir nous dire à travers cette calamité.

Ce 4ème dimanche de Carême est consacré à la prière pour les victimes du cyclone Idai dans tout l’archidiocèse de Beira. Chaque paroisse fera aujourd’hui une collecte spéciale pour venir en aide aux personnes les plus touchées, mais la triste réalité est que sur les marchés, les prix des produits essentiels ont augmenté. Les prix de la tôle ondulée et du ciment ont augmenté dès que les gens en ont eu besoin. Les feuilles lusalite (asbestos)  ne peuvent pas être vendues aux clients ordinaires. Elles sont exclusivement réservées aux réparations des structures publiques ! Dans la maison du Secteur et le Centre Nazaré de Formation, ce qui nous occupait l’esprit ces derniers jours, c’était de faire un peu de nettoyage : ramasser les tôles ondulées arrachées ici et là par le vent, défricher le terrain car la plupart des manguiers et des cocotiers sont tombés, pour que nous puissions passer en toute sécurité. Jusqu’à présent, il n’y a pas d’électricité. Seuls quelques “élus” y ont accès. Au moins, l’Hôpital Central dispose de l’électricité et les Centres de Santé utilisent des générateurs. En ce moment, la ville de Beira est à court de générateurs en vente. Pour en avoir un il faut le commander à Chimoio ou Tete.

Sussundenga n’a pas d’électricité non plus. Seuls ceux qui ont perdu leur maison reçoivent une tente de la Croix-Rouge. Les champs sont emportés par les eaux, ce qui mène au désespoir ceux qui entrevoient déjà l’imminence d’une année de famine.

A Dombe, les besoins en nourriture, en abris et en eau potable augmentent. Pour je ne sais quelle raison, c’est l’un des endroits oubliés du pays. Les champs ont été inondés et les récoltes ont disparu. Dans certains villages, nos chapelles communautaires, en partie détruites, servent d’abris pour quelques familles.

En ce qui concerne les estimations de ce dont nous aurions besoin dans l’immédiat, vous pouvez ajouter que “nous essaierons de fournir des chiffres aussi concrets que possible d’ici la fin de cette semaine pour ce dont nos confrères peuvent avoir besoin pour leurs missions et afin de contribuer à aider les nécessiteux….”

Pour le moment, nous ne pouvons donner aucune estimation de ce que pourrait coûter la reconstruction de nos structures : le Centre de formation de Nazaré, la maison du Secteur. C’est trop tôt pour avoir des références claires, compte tenu du chaos général dans lequel nous nous trouvons. Nous nous efforcerons de fournir des chiffres aussi concrets que possible d’ici la fin de cette semaine pour ce dont nos confrères peuvent avoir besoin pour leur mission et pour contribuer à aider les plus démunis. Ils ont aussi des défis à relever, comme tout le monde. Nos confrères et stagiaires se portent bien. Ils continuent d’être proches des gens et d’affronter avec eux l’épreuve du temps.

Boris Yabre, M.Afr.
Provincial Delegate

  • The big chapel of Nazaré
  • Desolation in Nazare
  • Desolation in Nazare
  • Dombe, what remains of maize fields
  • Dombe camp of tents for the homeless
  • Maize fields swept by water in Sussudenga.
  • Some people trying to regain their villages after the flood for a new giving with almost nothing in Matarara- Dombe
  • The remaining of a community chapel serves as a shelter for this family
  • Improvised homes
  • Drinking water has to be supplied...

Cyclone Idai – Nouvelles de Hugh Seenan

Merci à tous ceux qui se sont inquiétés pour moi ici au Malawi ou pour Beira, d’avoir pris contact avec moi ou ma famille. Là où je suis au Malawi et où je me trouve depuis un an, nous avons eu du beau temps. J’étais à Beira pendant 10 ans avant cela. Ça a été terrible pour moi de voir ce qui s’y est passé. Au fil des ans, j’ai été dans tous les endroits touchés par le cyclone, de Beira à Chimanimani au Zimbabwe, même à Buzi où l’on voit tout le monde au-dessus des bâtiments sans nourriture. Ce n’est que ces derniers jours que j’ai commencé à recevoir des nouvelles d’amis et d’anciens voisins. Lentement, ils éclaircissent le désastre en essayant de réparer leurs maisons. C’est bon à entendre. Le Centre Nazaré, Centre pastoral archidiocésain de Beira, où je travaillais, a été gravement touché. Quelques photos suivent. Ils ont commencé à nettoyer, mais il faudra du temps avant qu’ils puissent de nouveau recevoir des groupes. Si tout va bien, j’irai là-bas pour la Semaine Sainte. Merci de vous rappeler de moi. Priez pour toutes les personnes affectées et les équipes de secours. Que Dieu vous bénisse.

Hugh Seenan, M.Afr.

Nouvelles de Beira – Mozambique

Depuis le retour du cyclone Idai sur le Corridor de Beira (centre du Mozambique), la région était complètement coupée du reste du monde.  Notre confrère Claudio Zuccala, un “ancient” du Mozambique est aux premières loges pour récolter des nouvelles. Il tient à jour son blog personnel en italien et m’a autorisé à en traduire, pour vous, les deux derniers postes pour vous tenir au courant de ce que la population et l’église (dont 4 communautés M.Afr.) endurent. Je commence par la lettre de nouvelles qu’a réussi à envoyer l’archevêque de Beira le 19 mars.

 

19 mars 2019 – Beira. Communiqué de l’archevêque

Après des jours d’isolement, aujourd’hui l’archevêque de Beira, l’Italien Claudio Dalla Zuanna, a réussi à envoyer quelques messages en profitant du signal d’une compagnie téléphonique qui a été restaurée dans un secteur circonscrit de la ville. La maison de l’évêque a également été privée de son toit alors que, depuis quatre jours, il pleut sans interruption.

Chers amis,

Le fragile tissu urbain et social de la ville de Beira et de la zone dite du “corridor de Beira”, où vivent environ un million de personnes, a été secoué par un ouragan de force 4 sur une échelle de 5 dans la nuit du jeudi 14 au vendredi 15 mars, avec des vents d’environ 200 km par heure.

Dans la ville : bâtiments découverts et vitres brisées, arbres déracinés ou cassés, pylônes électriques et mâts de téléphone démolis, dans les banlieues, de nombreuses maisons démolies. Les victimes que nous connaissons se comptent par dizaines, mais il est difficile d’avoir des données exactes car les réseaux téléphoniques ne fonctionnent pas et l’État n’a pas la capacité de collecter des données.

Depuis jeudi, il n’y a plus d’électricité, plus d’approvisionnement en eau, plus de communications téléphoniques et même la seule route qui relie la ville au reste du pays a été coupée l’eau. Ce message peut finalement vous parvenir grâce au rétablissement d’une antenne téléphonique, fermée pendant trois jours, dans la zone de l’aéroport. Le seul bloc opératoire de toute la région, celui de l’hôpital central, a été découvert et inondé, ce qui l’a rendu inopérant. Les écoles ont été fermées indéfiniment. La plupart des salles de classe ont des toits en tôle, presque tous déchirés. Le diocèse a des écoles dans cette région pour plus de 9 000 élèves.

Pour de nombreuses familles, la nourriture est désormais l’urgence. En ville, en plus de prix plus élevés, les approvisionnements sont limités car de nombreux entrepôts et magasins ont été découverts (par le cyclone) et la nourriture perdue.

Et…. il continue à pleuvoir. En plus des nombreuses maisons qui n’ont plus de toit et qui sont donc exposées à la pluie, certaines rivières, alimentées par les pluies du cyclone dans les régions intérieures et dans le Zimbabwe voisin, débordent.

Sur les 25 paroisses que nous avons dans cette région, presque toutes ont subi des dommages plus ou moins graves, trois églises ont été littéralement rasées au sol. Les maisons des prêtres qui travaillent dans ces paroisses, le séminaire (nous étions en train de terminer la construction du réfectoire et de la chapelle), la radio diocésaine et de nombreuses autres structures diocésaines ont également été endommagés.

Ma maison, où se trouvent aussi les bureaux de la Curie, a été aussi complètement découverte par l’ouragan et le premier étage, celui des chambres à coucher… est ouvert sur le ciel, exposé à la pluie. Nous nous sommes “réfugiés” au rez-de-chaussée, mais l’eau dégouline les escaliers et perce les plafonds en plusieurs endroits.

On ne peut pas faire grand-chose pour l’instant. Les magasins qui vendent du matériel pour couvrir les maisons, malgré les prix “adaptés” pour l’occasion, ont tout vendu en deux jours. Même si le matériel était disponible, il y aurait du travail pendant des mois pour les quelques travailleurs qualifiés disponibles. Nous essayons de recueillir des données pour dresser une liste des dommages au moins au niveau des structures, de dégager les arbres tombés dans les cours et les décombres des toits.

Il est impressionnant que, malgré un tel scénario, quand on demande à quelqu’un comment il va, il répond généralement avec un sourire : “bien”. Dans les banlieues, où les maisons sont très précaires, toutes les toitures arrachées ont été ramassées et chacun a essayé de construire un petit abri pour sa famille, parfois en dressant quelques draps aux deux seuls murs restants de ce qu’il appelait sa maison.

Alors moi aussi, je dis : “Je vais bien”. Nous essayons de faire face à ce qui arrive tous les jours, en espérant au moins que… la pluie s’arrête.

Salutations à tous

P. Claude

Voici le dernier poste de notre confrère Claudio Zuccala, écrit hier, 21 mars 2019

Catastrophe causée par le Cyclone Idai. Mises à jour sur la situation à Beira et dans les environs

Premier jour sans pluie

Huit jours après l’arrivée du cyclone, la pluie a finalement cessé. Ici et là le signal de quelques opérateurs de téléphonie mobile réapparaît. Le revers de la médaille, c’est que Beira est toujours une ville sans eau potable, avec des pénuries alimentaires, sans électricité et sans accès au monde extérieur. Pour l’instant, l’aide ne peut arriver que par bateau, par avion et par hélicoptère.

Nouveau communiqué de l’archidiocèse de Beira

Le diocèse a publié un communiqué expliquant la gravité de la situation, soulignant que l’eau potable et la nourriture sont ce dont les gens ont le plus besoin. Le diocèse a créé une commission d’urgence ad hoc qui coordonne les interventions avec la “Caritas” diocésaine. Dès demain, trois centres de distribution du précieux liquide vital devraient être opérationnels. On tente également de récupérer des produits de survie qui seront distribués à la majorité, en collaboration avec les commissions paroissiales “Caritas”. Tous les bâtiments des 25 paroisses du diocèse ont subi des dommages plus ou moins graves et la Commission d’urgence s’en occupe également. Pour beaucoup de gens, la survie est la seule préoccupation. La reconstruction, la récupération des biens perdus, les projets pour plus tard, passent en second lorsque vous n’avez ni pain ni eau. La situation dans la ville voisine de Buzi, où la vie de milliers de personnes est en danger à cause des inondations provoquées par le débordement des rivières Pungue et Buzi, est peut-être encore plus dramatique.

Nouvelles de nos communautés Pères Blancs

Les Missionnaires d’Afrique sont présents dans quatre communautés, deux dans la province de Sofala, dont la capitale est Beira, et deux dans la province de Manica, avec sa capitale Chimoio. Ils vont tous bien même si l’un d’eux n’est vivant que par miracle. Tôt le matin, alors qu’il faisait encore sombre, sa voiture a été engloutie par les eaux d’une rivière qui avait envahi le réseau routier et a été emportée par le courant. Heureusement, le père Raphaël Gasimba a réussi à sortir de la voiture et à s’accrocher à un arbre sur lequel il a été projeté par la force de l’eau. Là, perché entre les branches, il a dû attendre les secours qui sont arrivés quelques heures plus tard, lorsqu’il a fait jour.

Situation générale

Il y a 36 000 personnes dans 96 centres de rassemblement, bien que des sources ministérielles suggèrent qu’ils sont presque deux fois plus nombreux. 40 000 personnes ont été secourues des toits, des arbres, des îlots et des tronçons routiers. Mais les chiffres réels de la catastrophe ne seront connus que dans quelques jours. De nouveaux centres sont ouverts tous les jours parce que les sans-abri seraient 280 000. Près de trois mille salles de classe ont été détruites ou endommagées et 39 cliniques ont été ouvertes.

Dans de nombreux milieux, on dit que derrière l’anomalie déconcertante du mouvement du cyclone Idai (qui a quitté le canal du Mozambique comme une dépression tropicale, s’est déplacé vers le Zambèze et le Malawi, est retourné dans le canal où il s’est renforcé, se dirige vers Madagascar, puis fait un brusque retournement et se lance, de façon exagérée, sur Beira, au centre du Mozambique et sur le Zimbabwe), il y a la question du réchauffement planétaire. Ceux qui manient bien l’anglais trouveront certainement intéressant l’excellent article de Matt McGrath, correspondant de la BBC et expert en questions environnementales :

https://www.bbc.co.uk/news/science-environment-47638588

Claudio Zuccala, M.Afr.
http://claudiozuccala.blogspot.com/

 

Portes ouvertes au Centre Culturel Kungoni

Voici quelques photos, courtoisie du Fr. Vitus Abobo M.Afr, de la Journée Portes Ouvertes du Centre Culturel Kungoni 2018.

Si vous voulez voir toutes les photos, suivez ce lien :

https://photos.app.goo.gl/qYS5XmoT3U4xwyQb9

Autrement voici un avant-goût :

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Veuillez noter que toutes les photos sont protégées par le droit d’auteur. 

© Missionnaires d’Afrique 2018