Echos du Conseil Plénier - 22 novembre 2019 (2)
Hier après-midi (le 21), le travail de groupe et la session plénière qui a suivi sur la question de la mission ont abordé de nombreux aspects différents. Notre engagement dans JPIC, la montée du fanatisme et de l’insécurité dans les régions où nous travaillons, l’œcuménisme et le dialogue, la mission en général, la paroisse, la mission en Afrique et au-delà, les migrants et la traite des personnes. En fait, la principale préoccupation était de voir ce que nous avons accompli depuis le chapitre dans ces domaines ou dans quelle mesure nous sommes allés de l’avant pour répondre aux exigences du chapitre. À bien des égards, il a été facile d’énumérer tout ce que nous avons fait et que nous sommes en train de réaliser, même si parfois nos efforts n’ont pas été très efficaces ou si les circonstances ont été entravées par d’autres difficultés. Mais la vraie question demeure : Comment aller de l’avant et être plus prophétique surtout dans nos choix d’insertion ? Avant tout, nous devons nous concentrer sur la manière dont nous voulons être missionnaires dans le monde d’aujourd’hui et là où notre charisme est vraiment nécessaire. Certes, nous avons besoin de l’aide professionnelle de confrères spécialisés dans ces domaines, et pourtant nous ne pouvons certainement pas envoyer tous nos confrères aux études. Il s’agit de travailler sur le terrain, de s’intéresser à tous ces domaines dans les paroisses où nous sommes. Tous doivent prendre conscience de ces attitudes fondamentales de mission qui englobent tous ces domaines importants et qui peuvent être intégrées dans le ministère qui est le nôtre. Nous avons des coordinateurs dans toutes ces régions et certains peuvent être très efficaces car ils visitent les communautés paroissiales et organisent des rencontres pour qu’il y ait, par leur animation, une plus grande sensibilisation. Une fois de plus, tous ceux qui viennent à Rome pour les différentes sessions dans ces domaines (œcuménisme, interculturalité, intégrité de la mission, communications, JPIC, trafic humain, etc.) sont appelés à être animateurs à leur retour dans leur province et à utiliser les compétences acquises pour animer leurs provinces et secteurs ou sections.
La mission ne doit pas être conçue comme un projet avec ses implications financières et sa durée ; la mission est sûrement un mode de vie, c’est une manière d’être, c’est une transmission de la vie et de la vie en abondance. Certains remettent en question le terme prophétique quand on parle de choix des insertions prophétiques ; d’autres préfèrent les appeler symboliques. Pourtant, prophétique est certainement lié à l’audace, à la prise de risques, et même si nous avons l’impression de ne pas avoir le personnel nécessaire, l’engagement prophétique nous pousse à aller vivre dans des endroits et des situations où beaucoup préfèrent ne pas aller. En fait, il s’agit de se déplacer dans les périphéries et de ne pas s’isoler des besoins réels du monde dans lequel nous vivons (ce serait de l’égocentrisme).
Francis Barnes
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