Le Frère Léon Lwanga, compagnon des premiers missionnaires en Ouganda (PE n° 1091 – 2018/05)

Souvenons-nous avec reconnaissance du Frère Léon Lwanga qui, dès le début de son contact avec les premiers missionnaires en Ouganda, fut un ‘auxiliaire’ et une figure marquante au tout début de l’évangélisation de son pays natal dans des conditions souvent difficiles et particulièrement défavorables. Il a en effet aidé les missionnaires à y poser les bases des premières communautés chrétiennes. Il est absolument impensable que nos premiers confrères missionnaires d’Afrique en Ouganda, au moment de paraître devant le roi Mutesa le 27 juin 1878, aient pu s’imaginer que l’un des membres de la garde royale s’attacherait très bientôt à eux. Et pourtant tous nos confrères missionnaires qui ont passé à Alger, dans les années 1890, se souviennent du Frère Léon Lwanga, Ougandais, fils d’un chef de la presqu’île Baganga, membre de la garde royale qui a fourni les premiers catéchumènes. Les pages et les membres de cette garde royale étaient de jeunes nobles placés au service du roi pour apprendre le métier des armes et rendre service au palais.

A la question d’un missionnaire, s’il avait vu Stanley (1875), le Frère Léon Lwanga a répondu : « Oui, je prenais déjà part à une expédition contre les Bavuma, mais je ne maniais pas encore la lance ». Léon Lwanga devait avoir une quinzaine d’années lorsque Stanley passa en Ouganda. Il doit donc être né vers 1860. Encore enfant, il quitte la case paternelle et s’attache au service du roi Mutesa. Une étude sur la vie de Léon Lwanga donne le sentiment que pour lui le contact avec les premiers baptisés et les missionnaires (1880), crée en lui un espace auquel il s’attache et qu’il n’a jamais remis en cause. Léon Lwanga non encore baptisé, se joint aux missionnaires vers 1882.

En octobre 1884, le roi Mutesa meurt et le nouveau Kabaka, Mwanga, son fils, lui succède et est intronisé roi à 18 ans. Léon sera témoin que ce jeune roi deviendra un persécuteur. Il est baptisé en 1885, probable- ment par le P. Lourdel, au cours d’une période d’incertitude juste avant les persécutions de 1885–1887, époque pendant laquelle l’Ouganda devient terre des martyrs. Il reçoit le prénom de Mgr Livinhac, Léon, dont il devient le fidèle compagnon. « Léon Lwanga des premiers néophytes de l’Ouganda, fut l’un des plus fidèles serviteurs des missionnaires dans la période qui suivit la persécution de 1886 » est-il noté dans les Chroniques de la Société.

Le 6 juin 1886, trois jours après l’holocauste de Namugongo, Léon Lwanga est confirmé par Mgr Livinhac lui-même. Connaissant son cou- rage et son dévouement à toute épreuve, les missionnaires lui confient la périlleuse mission d’aller recueillir les ossements de Charles Lwanga qui venait d’être brûlé à Namugongo le 3 juin 1886. Les précieux restes sont trouvés et rassemblés de nuit par Léon Lwanga et Baazilio Kamya, puis apportés aux missionnaires installés à Nalukolongo près du palais royal. Le même jour, une dizaine de catéchumènes viennent se faire baptiser. Le père Lourdel les encourage dans leur foi face aux supplices. A cause de la situation très tendue dans le pays où Mwanga ne cesse de tracasser les chrétiens, ces derniers se sentent obligés de prendre la fuite pour pratiquer plus facilement leur foi. Léon, lui aussi, se décide de prendre la même route ; c’est ainsi que nous le retrouvons avec le père Ludovic Girault, supérieur de la mission de Bukumbi et responsable du pro-vicariat de l’Unyanyembe (1888), en voyage pour fonder la mission de l’Usambiro. A la demande de ce père Girault, Léon accepte avec empressement de se joindre aux jeunes chrétiens et de les emmener pour servir de noyau à la nouvelle fondation.

Frère Léon Lwanga, portant une lance dans un jeu de rôle.

Une révolution éclate dans le pays en septembre 1888 ; elle finit en conflit armé. Les guerres de religion opposent les musulmans aux chrétiens et les différentes Églises chrétiennes entre elles. Les chrétiens chassés de leur pays se réfugient alors dans les montagnes de l’Ankole. Le 10 octobre 1888, les missionnaires, après avoir été dépouillés du peu qu’on leur avait laissé, sont emprisonnés par des chefs musulmans. Leurs missions sont incendiées. Finalement, ils sont expulsés du pays et atteignent la mission de Bukumbi.

Ils désirent se mettre en relation avec leurs chrétiens et néophytes réfugiés. Mgr Livinhac appelle Léon Lwanga et lui demande de se charger de l’importante et dangereuse mission de tenter d’approcher les néophytes et les chrétiens réfugiés pour les encourager et les soulager. Léon, l’homme dévoué et audacieux, accepte sans la moindre hésitation et se met en route, accompagné de deux hommes sûrs.

Dans cette mission risquée, ils se heurtent à des obstacles sérieux de la part des partisans de l’usurpateur Karema, fils de Mwanga. Ils doivent revenir sur leur pas précipitamment pour échapper au pire. Le danger étant trop proche, ils se dispersent et Léon ne revit plus ses compagnons qui probablement ont été saisis et mis à mort. Après avoir supporté des privations et des fatigues inouïes, c’est grâce à l’aide d’une tribu hospi- talière qu’il rentre à Bukumbi et se présente devant Mgr Livinhac après une absence de plusieurs semaines. Depuis ce jour, Léon Lwanga ne s’est plus séparé de lui.  

Quand peu de temps après, Mgr Livinhac prend la route, accompagné du père Chantemerle et du Frère Amans, l’insécurité de la guerre les oblige à s’arrêter à l’île Sese. Ils profitent de ce contretemps pour fonder la mission de N.-D. du Bon Secours. C’est en ce temps précaire, en sep- tembre 1889, que Mgr Livinhac reçoit la nouvelle de sa nomination à la charge de Supérieur général de la Société des Missionnaires d’Afrique, avec l’ordre de partir sans retard pour Alger. Le 25 mai 1890, jour de la Pentecôte, Mgr Livinhac ordonne évêque, dans l’humble chapelle de Kamoga, le père Jean-Joseph Hirth, désigné pour le remplacer dans sa charge de responsable du Vicariat apostolique du Nyanza Méridional.  Le 6 juin 1890, Mgr Livinhac quitte définitivement Kamoga et prend le chemin de la côte, accompagné du père Hauttecoeur et d’un petit groupe de jeunes Baganda : voyage de six mois en caravane à partir du lac Victoria jusqu’à l’océan Indien, 1.200 kilomètres à pied à travers l’intérieur du continent, forêts vierges et savanes interminables jusqu’à la côte. A cause de l’insécurité des routes intérieures, il se fait accompagner par une escorte armée dont le chef est Léon Lwanga. Il compte sur le courage et la vigilance de ces hommes et surtout de leur chef quand la caravane doit traverser le territoire de la grande tribu des Banera, contre laquelle l’explorateur Stanley avait eu à lutter. De fait, la petite caravane est poursuivie pendant quelque temps par une bande mal intentionnée.  

Léon se porte courageusement à la rencontre de ces dangereux malfaiteurs capables de faire pleuvoir toute une ondée de flèches sur les pacifiques voyageurs. Dans d’autres circonstances il se met à palabrer avec les chefs locaux pour obtenir le passage, assurer la continuité de la caravane pour enfin arriver à la côte, à Bagamoyo, puis à l’île de Zanzibar célèbre pour ses cocotiers et ses girofliers, ses bananeraies et les plantations de canne à sucre. A Zanzibar, Mgr Livinhac écrit au cardinal La- vigerie au sujet de ces quatorze jeunes Baganda dont fait partie Léon Lwanga : « Ils sont tous bien disposés et assez jeunes pour pouvoir être instruits et devenir des aides des missionnaires. Ils me demandent de les amener en Europe où ils espèrent recevoir une instruction qu’ils ne trouvent pas dans leur pays si troublé… » Le cardinal Lavigerie répondra favorablement. Il voulait présenter les jeunes Baganda au Congrès antiesclavagiste qui allait se réunir à Paris. Suite à cette heureuse nouvelle, la caravane reste unie et les voyageurs se préparent à embarquer pour la deuxième partie de ce grand voyage, la traversée en mer jusqu’à Marseille.

Le 19 septembre 1890, ils débarquent à Marseille avec les quatorze jeunes voyageurs baganda, juste à temps pour participer au Congrès antiesclavagiste et son lancement le lendemain à Paris. Ce fut « comme un coup de théâtre de la Providence ».  Le dimanche 21 septembre, date fixée pour l’ouverture du congrès à l’église de Saint-Sulpice à Paris, une première rencontre a lieu entre les jeunes Baganda et le cardinal Lavigerie. Le soir de ce même jour, le cardinal Lavigerie officie pontificalement avec Mgr Livinhac aux vêpres en cette même église, en présence d’une foule curieuse de voir le premier apôtre et évêque de l’Afrique équatoriale avec les jeunes chrétiens ougandais.

Après le congrès, le groupe de voyageurs toujours en « caravane » semble avoir pris des « ailes ». Passant par Lyon et Marseille, tous vont à Rome où le pape Léon XIII les reçoit en audience le 10 octobre 1890, avec une tendresse particulière de bon pasteur. Le cardinal Lavigerie les présente au Saint-Père qui lui demande à quelle profession ces jeunes africains étaient destinés. Après les renseignements donnés par le cardinal, le pape manifeste le désir d’orienter vers les études ecclésiastiques certains d’entre eux qui en ont la vocation. Cette visite touche particulièrement Léon Lwanga et l’affermit dans sa résolution de se consacrer au service de Dieu comme missionnaire dans la famille de son ami et père, Mgr Livinhac dont il veut rester le compagnon et serviteur fidèle. Mgr Livinhac visite encore le Vatican, amenant toujours avec lui les qua- torze Baganda.

Dans la « capitale de tous les chrétiens », Léon écrit une longue lettre adressée à ses amis en Ouganda et tout particulièrement à Gabriel Kintu, le grand général, et à Cyprien Mutagwanwa, le grand intendant des cuisines royales et à son frère Caroli Buuza. Parmi eux se trouvait aussi Paoli Nalubandwa, le tout premier des baptisés ougandais : « Bien chers amis, (-) Nous allons quitter Rome. Six iront à Malte ; Pauli, Caroli et les autres, Léon, Yohana, iront à Alger pour étudier. Priez pour nous, nos chers amis, nous prierons pour vous. C’est moi, Léon, qui a écrit toutes ces paroles. Priez beaucoup pour moi. Je désire être Frère. Demandez à Dieu de m’aider. Vous savez que je suis porté à la colère ; demandez pour moi la douceur de Jésus-Christ. Je pense souvent à vous, en enten- dant la messe et en récitant le chapelet… » (Archives Rome). Qui étaient ces ‘amis’ auxquels Léon Lwanga adresse sa lettre ? Il s’agit ici de certains parmi les quatre privilégiés qui reçurent les premiers le baptême le samedi saint 27 Mars 1880, après seulement 4-5 mois d’instruction. Parmi eux, nous trouvons Paoli Nalubandwa, son frère Petro Ddamulira et Yosefu Lwanga. Parmi ces premiers convertis se trouvent quelques fonctionnaires et quelques pages de la résidence royale. Le 14 mai 1880, quatre autres adultes, Fouké Jean Marie, Mathieu, Boniface et Jacques, reçoivent eux aussi le baptême. Ces baptêmes ont eu lieu avant la levée du soleil comme au temps des catacombes. Très vraisemblablement, les amis du Frère Léon Lwanga se trouvent parmi les tout premiers baptisés d’Ouganda dont quelques futurs martyrs qui, par leur responsabilité de chrétien et leur enseignement ont joué un rôle important dans les premières petites communautés de néophytes et catéchumènes. Malgré le zèle de ces récents baptisés et l’assiduité des catéchumènes, des menaces pesaient sur l’avenir de l’Eglise ougandaise.   A ce moment des persécutions, les missionnaires se résignent à quitter le pays, croyant bon d’attendre un temps meilleur. Le 8 novembre 1882, ils s’exilent volontairement au Bukumbi, sur la rive sud du lac Victoria, près de Mwanza dans l’actuelle Tanzanie. Durant la période d’absence des missionnaires (1882-1884), les jeunes baptisés continuent à instruire à leur tour, se soutenant mutuellement et priant ensemble. Ils ont appris l’importance du baptême pour obtenir le salut éternel ; aussi n’hésitent- ils pas à administrer le baptême aux mourants. Le 12 juillet 1885, les missionnaires sont de retour dans le pays, accueillis par la population qui n’a rien oublié de leurs bienfaits.

Après leur visite à Rome, le groupe des quatorze Baganda se divise en deux. Six partent pour Malte pour des études de catéchistes-médecins, les autres sont envoyés au petit séminaire de Saint-Eugène, près d’Alger, et deviennent ainsi les premiers séminaristes ougandais. Quant à Léon Lwanga, il prend la route vers Alger avec Mgr Livinhac et le père Hauttecoeur et y rejoint le postulat des Frères où, peu après, il est admis à suivre les exercices comme postulant.

En novembre 1890, Léon est admis au noviciat sous la direction de celui qu’il connaissait depuis le début de sa rencontre avec les missionnaires, le père Girault, responsable en Ouganda à cette époque de tout le groupe missionnaire sur place durant le temps que le père Livinhac était en Europe pour son ordination épiscopale. Une anecdote nous raconte, avec un brin d’émotion qu’à l’époque, en caravane avec le père Girault sur une route dangereuse au sud de Nyanza, Léon avait bondi sur le chef d’une troupe de guerriers, l’avait désarmé et amené au père Girault. Celui-ci, préférant garder la situation calme, le fit relâcher et lui donna même un petit cadeau. La caravane put ainsi continuer sa route, mais pas sans danger : un petit groupe de ceux qui l’avaient arrêté dé- chargèrent leurs fusils sur le missionnaire, sans l’atteindre heureusement.

Le 29 mars 1891, Léon Lwanga est jugé digne de revêtir l’habit missionnaire. Le même jour, à Rubaga, Mgr Hirth, successeur de Mgr Livinhac, préside les baptêmes solennels : cinquante catéchumènes sont baptisés  et confirmés, dont la vieille maman du Frère Léon : « Le jour où Frère Léon recevait l’habit blanc et s’est revêtu de gandoura, burnous et chéchia de la Société dans la chapelle de la Maison généralice à Alger, le même jour, sa vieille maman fut baptisée et confirmée par Mgr Hirth, successeur  de Mgr Livinhac, à la ‘Cathédrale’ de la mission de Rubaga en Ouganda » (Chroniques).

Le noviciat ne fut pas facile pour cet homme de 30 ans, habitué depuis sa jeunesse à porter les armes au nom de sa patrie et de son honneur propre, appelé à prendre part à des opérations militaires et à de longues expéditions laissant derrière elles des ravages dans les royaumes voisins et à revenir avec des troupeaux importants. Mais la défense de la monarchie a été pour lui le seul motif de sa prise d’armes.

Frère Léon Lwanga avec deux confrères

La vie du jeune Léon Lwanga était celle d’un garde royal, d’un soldat du roi, célèbre par son énergie, sa persévérance et sa fermeté, n’ayant pas froid aux yeux et ne reculant devant aucun danger… Tout cela, ne l’a cependant pas empêché de devenir un modèle de régularité, de sobriété et de grande piété et même de loyauté, comme noté dans sa nécrologie : « Avec un courage exceptionnel, il se mit à l’œuvre pour se former pour devenir lui aussi missionnaire d’Afrique et Frère. Pour lui il ne s’agit pas d’abord d’un appel à faire quelque chose, mais davantage à être, être missionnaire dans un amour qui veut imiter Jésus qu’il avait accueilli en lui depuis si peu de temps ».

Voici d’autres citations le concernant que nous trouvons dans le diaire de Maison-Carrée : « Le noviciat des Frères compte un postulant noir : Léon, le chef de la Caravane qui a ramené Mgr Livinhac à Zanzibar. Espérons que ce ne sera pas le dernier et que les intrépides Baganda ne reculent pas plus devant une règle religieuse qu’ils ne l’aient fait devant la persécution et le martyre » (6 novembre 1890) ; « Pâques. ‘Haec dies quam fecit Dominus’. Alléluia partout, mais surtout chez les Frères. Cinq d’entre eux, les Frères Jean, Salvador, Octave, Arcade et Hilaire ont fait leur serment. Deux ont pris l’habit. Une nouvelle recrue arrivera dans quelques jours de St. Laurent d’Olt et puis le Frère Léon, notre premier Frère noir. A la grand-messe, revêtu de l’habit blanc qui contraste avec la couleur de son visage, il portait la houlette du premier Vicaire Apostolique  de l’Ouganda. Cet honneur lui revenait bien » (29 mars 1891). Après son noviciat, il reste à Maison-Carrée et travaille surtout à la reliure des livres. Il est aussi moniteur auprès des missionnaires nommés pour l’Ouganda. Il leur apprend les premiers rudiments du luganda. Le 25 mars 1894, il est admis à se lier à la Société des Missionnaires d’Afrique par un serment d’abord temporaire. Au bout de neuf ans, le 31 octobre 1903, le Frère Léon prête serment sur les évangiles de « se consacrer désormais et jusqu’à la mort, à l’œuvre des missions d’Afrique ». Par sa fervente piété et son attachement au célibat, il fait naître une attitude positive à l’égard des Africains dans la mentalité des futurs missionnaires.

« Sorti du paganisme depuis peu d’années et habitué avant sa conversion à vivre au gré de ses caprices, Léon se met courageusement à l’œu- vre et devient un modèle de dévouement et d’attachement à la sainte religion, un modèle d’une vie consacrée à Dieu. A sa foi la plus vive, il joint un amour ardent pour Dieu, le Seigneur et sa Mère. Il accomplissait avec grand soin ses exercices de piété. »

La vie du Frère Léon Lwanga fut, parmi ses confrères, un signe de l’évangile proclamé d’abord par le témoignage de remerciements vis-à- vis de Dieu et de la communauté dans laquelle il vivait, un témoignage de la grande valeur de fidélité déjà manifestée du temps où, en Ouganda, il était le compagnon de Mgr Livinhac.

Léon était vif d’esprit et intelligent ; il étudia le français sans trop de peine et arrivait à parler correctement. Très attaché à la Société, il se serait exposé pour elle à n’importe quel danger pour défendre un confrère. Chaque année, à la veille de la fête de St Charles, dans sa chambre, devant le portrait du cardinal Lavigerie, un bouquet de fleurs témoignait de sa profonde vénération et d’un affectueux respect envers celui qui avait envoyé en Ouganda les premiers missionnaires. Le Frère Léon Lwanga, missionnaire d’Afrique, Ougandais, a travaillé 12 ans à la Maison-Mère à Alger.

Fin 1904, on découvre qu’il est atteint de tuberculose osseuse. La maladie dure toute une année ; elle lui cause d’atroces souffrances. Il les unissait dans sa prière à celles de notre Seigneur. Malgré une opération, il meurt le 1er mars 1906, à l’âge de 46 ans, au sanatorium St. Joseph à Maison-Carrée, après avoir porté courageusement sa maladie.

Jusqu’au plus profond de son cœur, il portait en lui la foi, l’espérance et la charité par une audace de croire que nous sommes destinés au bonheur garanti par Dieu, une vérité présente en lui soutenue par les souve- nirs du temps des grandes épreuves auxquelles il a été mêlé quand ses amis martyrs sacrifièrent leur vie pour le Christ.

Kees Maas, M.Afr.

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