Échos du Conseil plénier - 29 novembre 2019
Formation initiale
Encore une fois aujourd’hui, nous avons eu une introduction très claire à la question de la formation initiale donnée par notre secrétaire à la formation, Bob Tebri. Il a déclaré clairement que ce qu’il partagerait ne serait pas une réflexion sur ce que devrait être la formation, mais plutôt un regard en arrière sur les trois dernières années ou encore pour voir comment nous nous en sortons avec les recommandations faites dans le dernier chapitre (et comment ainsi aller de l’avant). C’est en effet la méthodologie qui a été utilisée tout au long de ce conseil plénier.
Depuis le dernier chapitre, il y a eu de nombreuses rencontres pour les formateurs à différents niveaux. Le programme de tous les centres de propédeutique ont été harmonisés car il y avait une grande divergence et certains reflétaient également ce qui serait couvert plus tard dans la première phase. Dans la plupart des cas, le suivi des stagiaires par les Provinciaux et les coordinateurs s’est beaucoup amélioré, ce qui est également le cas pour les évaluations qui sont faites. La plupart des communautés d’accueil étaient composées de 3 confrères, mais malheureusement il y a encore des exceptions où le stagiaire devient le troisième membre. Certes, dans l’ensemble, notre formation continue à refléter les valeurs de notre charisme par la formation M.Afr que nous voulons donner : JPIC-ED, missiologie, spiritualité, développement humain, intégrité du ministère (certains candidats élaborent leur propre code de conduite). Dans nos maisons de formation, il y a une conscience croissante des candidats à être présents dans les périphéries pour leur ministère pastoral, les hôpitaux, les prisons, les bidonvilles. Il serait intéressant que les provinciaux nous disent si le même intérêt et la même ardeur se manifestent quand ils deviennent de jeunes confrères.
La formation est un processus riche et complexe ; il est difficile de trouver un mot qui exprime la réalité de la formation avec toutes ses nuances. On pourrait certainement en dire autant du leadership, et pourtant c’est aux dirigeants qu’il incombe de chercher des solutions. Certes, dans les travaux de groupe d’aujourd’hui, nous avons essayé d’examiner les questions qui continuent à se poser dans notre itinéraire de formation, que ce soit avec les stagiaires ou avec les jeunes confrères. N’oublions pas que la période de stage est aussi une période de formation et, d’une certaine manière, du fait de l’accompagnement nécessaire, cela peut aussi être vrai pour les jeunes confrères. Nous avons discuté du stage, de la réticence de certains de nos stagiaires ou jeunes confrères à accepter une nomination dans une province donnée ou même un type de ministère. Beaucoup ont l’impression qu’il semble parfois y avoir un manque de préparation et de disponibilité. Il y a des situations où, après quelques mois dans une mission particulière, un jeune confrère demande à changer d’endroit, ou un stagiaire peut être mal à l’aise parce qu’il n’a pas obtenu la place spécifique qu’il avait désirée. Sans doute nos discussions interpellaient la question fondamentale de notre identité. La base même de qui nous sommes, la base même de notre identité est la mission et cela implique une disponibilité, une générosité et une flexibilité constantes ; comment formons-nous pour susciter ces éléments inhérents à ce que nous sommes ?
Oui, à bien des égards, les questions discutées autour de l’accompagnement des stagiaires – leurs communautés d’accueil, le rôle des responsables et le rôle des coordonnateurs de stage – sont des questions qui ont été discutées si souvent au fil des ans, des directives sont là, des lignes directrices, alors comment se fait-il que les mêmes questions reviennent sans cesse ? Il incombe à toutes les équipes de responsables de prendre ces questions au sérieux et de suivre les directives en vigueur depuis si longtemps. Notre animation, nos visites, notre encadrement, notre proximité sont autant d’aspects importants de notre suivi.
Francis Barnes
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