Jean-Michel Laurent, Dégonfler des baudruches. Pensées pour inviter à penser, collection « Béthanie », Fidélité, Namur-Paris, 30 octobre 2017, 128 pages, 9.50 €
Voilà un petit livre sortant de l’ordinaire ! Il s’agit d’un ensemble de pensées, de réflexions que l’auteur à notées au cours du temps (l’an 1993 est cité p. 70). En fait, 134 pensées, parfois très courtes (1 phrase), parfois plus longues (2 pages) sur des sujets très divers : la vie, l’amour, l’histoire, la merveille du corps humain, les sentiments, Dieu…
On passe facilement d’un contexte occidental à l’Afrique, de la sagesse populaire et de l’actualité à l’interprétation des Ecritures ou aux exercices de Saint Ignace, toujours avec un grain de malice ou d’humour ! Outre la Bible souvent citée, on y trouve aussi bien Socrate et Platon, ou Maître Lie Tseu, que Julienne de Norwich, Aragon, Charles Péguy, Annie Johnson Flint, Etty Hillesum et Paul Watzlawick.
Un certain nombre de pensées se réfèrent à Dieu : Il ne s’impose pas (22). Un genre de refrain scande d’ailleurs le livre : Dieu ne se prouve pas, il s’expérimente (36) ; Dieu ne se prouve pas, il se rencontre (52) ; Dieu ne se prouve pas, il s’éprouve (116).
On ressent parfois un goût d’évangile : Mieux vaut une prostituée qui a essayé d’aimer qu’un cardinal qui n’a pensé qu’à sa carrière et aux honneurs (74). Ou le fruit d’une expérience spirituelle : Le plus long voyage de la vie spirituelle est celui qui fait passer de la tête au cœur… (92). Ou l’auteur pose une question théologique : La théologie, selon laquelle le pardon dépend de la confession, crée un problème intéressant… (49).
Petit livre sortant de l’ordinaire, à lire par petits morceaux… pour inviter à penser et pourquoi pas à écrire les siennes propres ?