Ma vie missionnaire de Tunis à Paris (PE n° 1089 – 2018/03)

Après mon ordination sacerdotale à Thibar (Tunisie) en 1948, je fus envoyé par mes supérieurs dans notre communauté de la rue Friant, à Paris, pour faire des études universitaires, études qui se poursuivirent à l’université d’Alger. Je fus ensuite nommé en Tunisie dans notre communauté de l’Institut des Belles Lettres Arabes (IBLA) qui était et qui est encore un centre culturel où se rencontraient – et continuent à se rencontrer – des chrétiens et des musulmans.

Après avoir travaillé à la bibliothèque et à la revue de l’IBLA, je fus nommé responsable du Foyer des Etudiants Catholiques qu’avait fondé l’évêque de Tunis et qui était un lieu de rencontre entre chrétiens et musulmans. Puis, avec notre confrère Robert Caspar et quelques amis tunisiens – théologiens et universitaires – fut fondé le Groupe de Recherche Islamo-Chrétien (GRIC), qui publia plusieurs livres en France.

En été 1975, à la demande de la Conférence Episcopale de France, nos supérieurs me nommèrent de nouveau à Paris pour y animer le Secrétariat pour les Relations avec l’Islam (SRI) que venait de créer l’Eglise de France, et dont la mission était d’aider les catholiques de notre pays à connaître et à vivre les enseignements du Concile Vatican II concernant les relations entre chrétiens et musulmans. Après avoir travaillé une dizaine d’années au SRI et avoir été responsable de notre communauté de Maison Alfort, près de Paris, j’ai, avec quelques amis, fondé le « Groupe d’Amitié Islamo-Chrétienne » (GAIC) avec lequel j’ai beaucoup travaillé et avec lequel je reste en relation.

Dans les années où furent créés le SRI puis le GAIC, certains de nos confrères Pères Blancs avaient de la peine à comprendre qu’un « Missionnaire d’Afrique » exerce son ministère en Europe. Je suis heureux de voir que, depuis le dernier Chapitre, nos supérieurs sont très attentifs à la présence des musulmans dans nos pays occidentaux où nous pouvons apporter notre contribution et notre soutien à l’Eglise locale dans le domaine si important des relations inter-religieuses et dans celui de Justice et Paix.

Michel Lelong, M.Afr.

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