Hans est né à Voorburg le 21 janvier 1932. Pour devenir un missionnaire il suivit notre formation à St. Charles près de Boxtel, ‘s-Heerenberg où il fit son serment missionnaire le 10 juillet 1958, et ensuite à Totteridge. Il fut ordonné à Rotterdam le 2 février 1959.
Il avait un bon jugement, de tempérament gai, toujours occupé à quelque chose, et travaillant avec méthode. Il avait des qualités artistiques, pouvait être distrait et agité, parfois découragé. Il était chaleureux, bon pour les relations ; et, quand on le lui demandait, toujours prêt à rendre service. Il avait un talent pour le dessin ; d’où son soin pour le style de la liturgie et la décoration de l’église, du presbytère, etc. Son oncle maternel était le confrère Antony Coolen, décédé le 20 mars 1992.
En décembre 1959 il partit pour la Tanzanie, au diocèse de Mbeya, à la paroisse d’Irambo pour l’étude de la langue et de la culture Swahili. A partir de juin 1960 il vécut et travailla pendant 10 ans dans les paroisses de Kisa, Galula et Mwambani. De septembre 1971, pendant 6 ans, dans la paroisse regroupée d’Irambo-Inyala ; d’avril 1978, pendant 7 ans, dans la paroisse regroupée d’Igogwe-Ilembo ; de septembre 1985, 10 ans dans la paroisse d’Irambo redevenue autonome ; en 1993, elle avait 59 églises de village ! Le 10 mai 1984, il écrivait : « Ici, à Igogwe, nous avons du travail jusqu’au cou. Chaque année nous ouvrons ici ou là un nouveau centre, et nous travaillons dans 2 paroisses qui, ensemble, ont 46 églises de village avec un total de 3000 catholiques ». Il pensait que c’était important de travailler en étroite collaboration avec le catéchiste local de chaque église de village. Au niveau de la paroisse il y avait, avec les catéchistes, des réunions de travail régulières pour leur formation continue.
Plus tard, il pouvait parler avec enthousiasme de ses aventures en Tanzanie, spécialement à propos de ses safaris de visites des habitants. En ce temps-là, la région était encore très boisée et très peu peuplée. Plus haut on était dans les collines et les montagnes moins il y avait de routes, donc il fallait faire beaucoup de chemin à pied ; sans guide, on pouvait se perdre. Il aimait visiter les gens dans le voisinage et dans les villages ; souvent les safaris pouvaient durer 3 semaines. Selon lui, la région où il vivait et travaillait était la plus belle de toute la Tanzanie. C’était un immense parc, avec beaucoup de forêts, chutes d’eau, petits lacs, et toutes sortes de petits et grands animaux. A l’occasion de son jubilé d’or en 2009 il pouvait dire : « Alors, on ne peut que croire avec reconnaissance en un Créateur Divin, tout puissant, sage et éblouissant ». On pensait alors qu’il parlait plus souvent des animaux que des gens qu’ils rencontraient, ou avec qui il vivait et travaillait. Mais lors de son jubilé il disait bien que « partout on rencontre des personnes agréables et amicales, et chaque fois on fait à nouveau l’expérience de beaucoup d’hospitalité, d’aide, de compréhension et d’amitié, si bien qu’on ne peut presque pas être découragé. »
Au mois de mai 1994 on le rappela et en octobre 1995 il devint l’un des fondateurs du Projet Missionnaire de la Haye dans le « Schilderswijk » pour le développement de la vie communautaire entre les gens du pays, les réfugiés étrangers et les immigrants. Pour mettre en place un réseau initial, lui et quelques autres personnes sont allés faire des visites pour se faire connaître aux diverses autorités et organisations ; ils avaient pour chacune une boîte de biscuits avec la brochure publicitaire d’un supermarché.
En 1998, il lança un cours biblique et un Café-Jeunesse. Il devint une sorte de personne référente de l’Eglise Catholique au centre des demandeurs d’asile, avec une attention toute spéciale pour les réfugiés venant d’Afrique. Là aussi il se sentait bien et heureux. Quand son confrère Carol Vismans quitta le projet, Hans prit la plus grande partie de son ministère auprès des Antillais. Dans les années suivantes du projet il assura le service pastoral de 5 homes pour personnes âgées. Il était toujours prêt à donner un service, tel que répondre à tous les appels téléphoniques. Il fut un bon économe et il prenait part à toutes sortes de réunions.
Hans était un bon dessinateur ; cela lui prenait beaucoup de temps et d’énergie ; il ne pouvait donc plus le faire souvent. Quand il revint en Hollande, il s’intéressa à l’architecture. Pour son abonnement d’un voyage une fois par mois en train, il aimait visiter les villes et non pas la nature : « C’est, de toute façon, beaucoup plus beau en Tanzanie » !
Le 10 septembre 2009, il déménagea à Dongen. Il avait besoin de repos et sa surdité augmentait. Il prenait son tour des services dans la maison et assurait quelques fonctions pastorales. Il dessina une carte de Noël pour le Secteur et dans l’ascenseur de la maison il affichait des dessins faits par lui-même ou par d’autres avec un texte source d’inspiration qu’il changeait plus ou moins chaque semaine.
Le 29 janvier 2015, il s’installa à Heythuysen. Il apprécia le repos. Il avait des tas de cartes avec ses propres dessins, et des cartes avec des images de Notre Dame qu’il avait collectionnées ; il prit le temps de tout mettre en ordre. Là encore, il commença à afficher sur sa porte l’un ou l’autre de ses dessins, les changeant de temps en temps.
Le 21 octobre 2016 il ne se sentit pas bien ; l’ambulance l’emmena à l’hôpital ; son état était beaucoup plus sérieux qu’on ne le pensait. Le 26 on le ramena à son appartement pour les soins palliatifs ; c’est là qu’il mourut paisiblement le jour suivant, le 27 octobre 2016.
Le trait caractéristique de Jésus que la vie de Hans mit en lumière était : « Apporter la Bonne Nouvelle aux affligés et consoler les cœurs brisés. » Isaïe 61.1//Luc. 4,18-19.
En la présence de sa parenté et de ses amis il fut enseveli au cimetière de St Charles le 31 octobre 2016.
Marien van den Eijnden