Les élections sont finies – Déclaration de la SACBC

 

Après les élections qui ont eu lieu en Afrique du Sud mercredi passé, le 8 mai 2019, la Conférence des évêques catholiques d’Afrique du Sud a publié la déclaration suivante :

LES ÉLECTIONS SONT TERMINÉES - QUE LA CONSTRUCTION DE L'ÉCONOMIE ET LA LUTTE CONTRE LA CORRUPTION COMMENCENT !​

Nous félicitons la Commission électorale indépendante et tous les partis politiques d’avoir créé un environnement propice à des élections libres et régulières. Bien que certains partis aient exprimé leur mécontentement au sujet de certains incidents survenus pendant les élections, ceux-ci ne semblent pas avoir eu d’impact significatif sur l’intégrité de l’élection. Néanmoins, nous appelons la Commission électorale indépendante à prendre des mesures efficaces et à s’attaquer à tous les problèmes du système électoral avant les prochaines élections municipales, y compris la menace de votes multiples, la pénurie de bulletins de vote et l’inefficacité du personnel.

L’un des messages clés que les Sud-Africains ont transmis pendant la campagne 2019 est que le contrat social, qui est fondé sur les négociations constitutionnelles au début des années 90, doit être renouvelé et corrigé. Les citoyens ne doivent pas être tenus pour acquis. La baisse du taux de participation électorale ainsi que les incidents de protestations pendant les élections sont un avertissement sévère à tous les partis politiques que, vingt-cinq ans après le début de la démocratie constitutionnelle, il est nécessaire de renégocier le contrat social entre l’élite au pouvoir et ceux vivant en marge de l’économie.

Au cours des 25 dernières années, la démocratie constitutionnelle et son contrat social enchâssé n’ont pas réussi à créer des dividendes tangibles, en particulier pour les pauvres, en termes de niveaux acceptables d’accès à une éducation de qualité, de soins de santé de qualité, de possibilités d’emploi et de logement décent. Au cours des cinq prochaines années, la réparation du contrat social dépendra donc de la mesure dans laquelle le parti au pouvoir, en collaboration avec les fonctions de contrôle du 6e Parlement, aura réussi à reconstruire l’économie tout en relevant le triple défi de la pauvreté, du chômage et des inégalités.

Nous attendons donc de tous les partis politiques de la 6e législature, et pas seulement du parti au pouvoir, qu’ils fassent passer le pays en premier et qu’ils travaillent ensemble à l’élaboration de mesures efficaces pour enrayer l’effondrement de l’économie et le pillage des ressources publiques, et pour stimuler la croissance économique afin qu’elle crée des emplois. En particulier, nous demandons au parti au pouvoir d’élaborer un plan stratégique national, assorti d’objectifs mesurables pouvant faire l’objet d’une reddition de comptes, pour lutter contre le chômage des jeunes, qui est une bombe à retardement qui, à un certain niveau, a contribué au désenchantement et à l’apathie des électeurs chez les jeunes.

Une question qui préoccupe vivement de nombreux citoyens de notre pays et qui constitue également une grave menace pour notre jeune démocratie est celle des niveaux élevés de corruption. Maintenant que les élections sont terminées, nous attendons du président de notre pays qu’il renonce à la politique de l’opportunisme et qu’il fasse preuve de fermeté à l’égard des personnes impliquées dans la corruption et la capture de l’État. En particulier, nous attendons le président du pays :

  • Faire en sorte que les personnes soupçonnées de corruption et de capture de l’État ne soient pas nommées au Cabinet et au Parlement ;
  • Faire en sorte que le Cabinet pléthorique du pays soit réduit de moitié ;
  • introduire de nouvelles mesures pour renforcer les moyens d’enquête et de poursuite de la justice pénale et sa capacité à fonctionner sans ingérence politique et à poursuivre les personnes impliquées dans la corruption et la capture d’État ;
  • inverser la tendance à la faillite de la bonne gouvernance et aux pillages généralisés des entreprises publiques comme Eskom, SAA et autres.
  • Adopter des mesures plus efficaces pour protéger l’intégrité de la Société publique d’investissement (SIP)
  • et des mesures plus énergiques pour faire face aux dépenses irrégulières, inutiles et dilapidatrices dans les services gouvernementaux et dans les municipalités.
    Mgr S. Sipuka – Président de la SACBC

Pour plus d’informations, veuillez contacter Mgr l’Archevêque W. Slattery (Porte-Parole de la SACBC): +27 8x xxx xxxx

FIN DE LA DÉCLARATION

Traduction : Deepl

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