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Diego Sarrió, M.Afr., évêque élu de Laghouat, dans la lignée de ses prédécesseurs

Diego Cucarella est le 105e Missionnaire d’Afrique nommé évêque (ce nombre exclut le Fondateur). Le premier fut Léon Livinhac. Il a été nommé Vicaire apostolique du Victoria-Nyanza (Ouganda) et évêque titulaire de Pacandus le 15 juin 1883 à l’âge de 36 ans. Il fut ordonné évêque de Pacandus le 14 septembre 1884. Il lui a fallu plus d’un an pour être ordonné à cause du voyage depuis l’Ouganda à l’Afrique du Nord ; il a également demandé six mois de retraite spirituelle (un deuxième noviciat – selon ses propres mots) avant d’être ordonné évêque.

Avec Livinhac, 104 Missionnaires d’Afrique ont été nommés et ordonnés évêques : 3 d’Allemagne ; 12 de Belgique ; 2 du Burkina Faso ; 1 du Burundi ; 17 du Canada ; 4 de la République Démocratique du Congo ; 1 des États-Unis d’Amérique ; 43 de France ; 2 du Ghana ; 1 du Malawi ; 1 du Mozambique ; 1 de l’Ouganda ; 7 des Pays-Bas ; 6 du Royaume-Uni et 3 de Suisse. Diego est le premier missionnaire d’Afrique d’Espagne nommé évêque. Parmi ces 104 évêques, 16 ont été nommés archevêques et 3 ont été créés cardinaux.

Le diocèse confié à Diego est celui de Laghouat en Algérie. Le diocèse a une superficie de 2 millions de kilomètres carrés (2 107 708 km²). C’est presque 7 fois l’Italie, et presque 4 fois la France. Nous ne connaissons pas le nombre de catholiques. Nous sommes prudents avec les statistiques trouvées en ligne. Les missionnaires présents dans le diocèse sont les seuls à connaître le nombre de catholiques qu’ils voient et rencontrent.

L’origine du diocèse remonte à l’époque de Lavigerie. À la demande et sur l’insistance du Fondateur, le Saint-Siège a accepté la création de la Préfecture apostolique du Sahara et du Soudan le 6 août 1868. Les Jésuites s’installèrent d’abord à Laghouat. Les Missionnaires d’Afrique les remplacèrent en 1872 et ils agrandirent la mission : Biskra, Ouargla, Touggart, Gerryville. De là, ils ont essayé en vain d’atteindre Tombouctou.

La Préfecture apostolique devint Vicariat apostolique du Sahara et du Soudan le 6 mars 1891, sous la tutelle du cardinal Lavigerie. Le 19 juillet 1901, le Vicariat fut scindé en 2 : la Préfecture apostolique de Ghardaïa (en Algérie) et la Préfecture apostolique du Soudan Français (Mali).

C’est ainsi que le diocèse de Laghouat a été érigé en Préfecture apostolique de Ghardaïa le 19 juillet 1901. Son nom a été changé, le 10 janvier 1921, en « Préfecture apostolique de Ghardaïa au Sahara (Ghardaiensis in Sahara) ». Le 10 juin 1948, il devint le Vicariat apostolique de Ghardaïa au Sahara. Il fut promu Diocèse de Laghouat le 14 septembre 1955.

De 1901 à 1948, la Préfecture apostolique a été gouvernée par six prêtres qui n’ont pas été ordonnés évêques. Ils étaient « Préfets apostoliques » de Ghardaïa. À partir de 1948, le Vicariat apostolique fut gouverné par des évêques. Diego est le 6ème évêque. Il est intéressant de noter que tous les ordinaires (6 préfets, 5 évêques et 1 administrateur apostolique) depuis 1901 furent des Missionnaires d’Afrique.

Cela ne veut pas dire que le diocèse nous appartient. Le diocèse n’appartient à aucune province ecclésiastique. Il est immédiatement soumis au Saint-Siège et dépend du Dicastère pour l’Evangélisation. La nomination de Diego reflète l’intention du Saint-Siège de confier la pastorale du diocèse à la Société des Missionnaires d’Afrique. L’acceptation de Diego montre la volonté de la Société de garder une telle mission historique depuis 1868 (et 1901).

Par: L’Équipe de Recherche Historique de la Société des Missionnaires d’Afrique

31 janvier dans la vie de Charles Cardinal Lavigerie

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30 janvier dans la vie de Charles Cardinal Lavigerie

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29 janvier dans la vie de Charles Cardinal Lavigerie

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Vivre selon la loi d’amour que Jésus-Christ nous enseigne

Lorsque j’observe mes canards, je vois combien la loi naturelle est cruelle et qu’elle ne fait pas de place aux plus vulnérables : un caneton né handicapé ou un étranger égaré de son nid ne pourra pas survivre. La loi de la nature, c’est « chacun pour soi » ou « que le meilleur gagne » ; c’est la loi du plus fort. Les plus vulnérables périssent, éliminés. Seuls les plus forts résistent.

Il en va tout autrement de la loi d’amour que nous enseigne Jésus-Christ. Il nous dit au contraire de faire attention aux petits : « Laissez les petits enfants venir à moi ; ne les empêchez pas, car c’est à leurs pareils qu’appartient le Royaume de Dieu » (Mc 10, 14) ; « Heureux ceux qui ont une âme de pauvre, car le Royaume des Cieux est à eux. » (Mt 5, 3) ; il nous dit de donner notre vie pour nos frères et sœurs (Jn 15, 13) et en particulier pour ceux dans le besoin : « Car j’ai eu faim et vous m’avez donné à manger… » (Mt 25, 35) ; « En vérité je vous le dis, dans la mesure où vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » (Mt 25, 40).

En communauté

Il n’est pas nécessaire d’aller loin pour vivre cela. Déjà dans ma communauté me sont données chaque jour des occasions de choisir la loi d’amour du Christ plutôt que la loi naturelle : laisser les autres à table se servir d’abord ou leur laisser les meilleurs morceaux, plutôt que me précipiter pour avoir une bonne part ; reverser mes salaires et revenus à la Société plutôt que les conserver pour mes besoins personnels ; choisir un style de vie simple plutôt qu’un confort exigeant ; renoncer à moi pour faire place à l’autre…

Cela est d’autant plus vrai que, parfois, me sont donnés comme confrères dans ma communauté des « confrères en situation de difficulté » selon un de nos jargons pour désigner des confrères qui ont sombré dans des addictions et/ou qui se sont éloignés de leur vocation d’apôtres. Les accepter ainsi sans juger ni critiquer, vivre à leurs côtés, porter sur eux le regard d’amour de Jésus, supporter les conséquences désagréables sont des aspects de la mission auprès des plus vulnérables. Ils me rappellent aussi mes propres fragilités et vulnérabilités ; c’est dans un esprit de solidarité et de fraternité que nous pouvons ensemble cheminer.

Au-dehors

Si je sors de la communauté, je n’ai pas à aller loin pour rencontrer d’autres plus vulnérables : dans nos rues vivent des jeunes qui se débrouillent comme ils peuvent, « font » les poubelles des salles de fêtes, se droguent, se bagarrent et se blessent. Il y a aussi un voisin militaire qui s’est abîmé par la drogue, qui s’habille de plastiques et de sacs et qui effraie parfois certains de nos visiteurs. Là encore, porter sur eux le regard de Jésus, causer avec eux quand ils m’interpellent, tisser des liens petit à petit dans le quotidien. Les jeunes de la rue nous ont ramené un jour notre chienne qui s’était sauvée, je les ai récompensés. Nous les associons à nos opérations « salongo » pour ramasser les déchets et les ordures de notre rue. En récompense, nous leur donnons quelques vivres.

Que dire des mendiants qui passent leurs journées à attendre un petit geste des passants ? Même si je ne leur donne rien, je peux toujours les saluer. A chaque sortie de messe le dimanche, il y a les habitués. J’essaie de ne pas donner toujours aux mêmes. Je reçois le sourire et les mercis d’une petite dame handicapée comme une bénédiction.

Le partage de carême

Notre effort de carême cette année (2024) a été encouragé par une initiative des fidèles qui prient avec nous. Les dons (argent, pagnes, sel, savon) nous ont permis de porter secours à des malades hospitalisés à la Fomulac et de vivre des moments intenses de joie partagée. Ainsi quelques malades indigents qui ne pouvaient pas régler leurs factures ont été libérés. Joie de donner et joie de recevoir, joie divine, joie du Royaume qui grandit.

Ces gestes de partage, nos confrères en paroisse les connaissent bien. Ils sont organisés à travers les services de Caritas et les apostolats des fidèles. C’est ainsi que les paroisses de Bukavu s’organisent à tour de rôle pour porter à manger aux prisonniers de la prison centrale, aux malades de l’hôpital provincial… A la paroisse de Katoy, des distributions ont été organisées en faveur des déplacés internes, réfugiés dans les camps de fortune aux périphéries de Goma. Ces gestes d’apostolat et de charité sont ponctuels et sans cesse à renouveler : « Les pauvres, vous les aurez toujours avec vous » (Jn 12, 8).

Autres institutions

Il y a aussi des structures plus durables qui aident différentes catégories de vulnérables : le centre Heri Kwetu pour les handicapés, le service social de l’hôpital provincial pour les malades indigents, etc… Notre confrère Bernard Ugeux grâce à un réseau d’amis et de bienfaiteurs, contribue au fonctionnement du Centre Nyota pour l’accueil, la formation professionnelle de 3 à 5 ans et la réinsertion de jeunes filles vulnérables, victimes de violences. Il suit aussi un atelier de menuiserie à Kamituga pour la formation de jeunes garçons exploités dans les mines. Ces structures dépendent financièrement des bienfaiteurs pour fonctionner, mais elles permettent à des personnes de se remettre debout et de sortir quelque peu de leur situation de vulnérabilité et cela, ça n’a pas de prix.

Mais attention aux dérives ! Pour que ces actions soient des manifestations authentiques de la foi chrétienne, il faut qu’elles soient animées par la loi d’amour du Christ et non pas par la loi naturelle : combien d’ONG en effet font-elles leur fonds de commerce de la vulnérabilité des personnes, sans toutefois réellement accorder aux vulnérables la première place ?

Par son incarnation et par sa mort d’amour sur la croix, Jésus-Christ, Dieu, s’est fait lui-même le plus vulnérable. Que son exemple nous guide et nous inspire !

Par: Pierre Petitfour

28 janvier dans la vie de Charles Cardinal Lavigerie

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Maurice Duchenne R.I.P.

Société des Missionnaires d’Afrique
Le Père Yvo Wellens, Délégué Provincial du secteur de Belgique,
vous fait part du retour au Seigneur du Père

le dimanche 26 Janvier 2025 à Evere (Belgique)
à l’âge de 96 ans dont 72 ans de vie missionnaire
au Burundi, au Sénégal, au Mali et en Belgique.

Téléchargez ici le faire-part de décès du Père Maurice Duchenne

Né à :
Vonêche
le : 11/10/1928
Année SpirituelleSerment MissionnaireOrdination sacerdotale
Diocèse :
Namur
22/09/194819/07/195205/04/1953
Nationalité :
Belge
Varsenare
(Belgique)
Heverlee
(Belgique)
Heverlee
(Belgique)

Bionotes

01/09/1953Etudes PhilologieBelgique
25/09/1957Arrive àMureke, V. NgoziBurundi
12/08/1959KarusiBurundi
22/01/1960Petit SéminaireMurekeBurundi
24/08/1962Inspect. d’EcolesNgoziBurundi
15/11/1964SupérieurKarusiBurundi
30/06/1973Thy-le-ChâteauBelgique
07/01/1975NamurBelgique
01/09/1979Apprend LangueMuyange CELABurundi
01/11/1979Aumônier CaritasNianingSénégal
01/01/1985Vicaire CathédraleBamako, D. BamakoMali
01/11/1995ParoisseBamakoMali
01/01/1996Animation missionn.Namur, NamècheBelgique
01/03/1996ResponsableNamur, NamècheBelgique
01/07/1996Nommé (P.E.96/7)Belgique
01/12/2001AumônierNamur, SalzinnesBelgique
28/02/2015AumônierNamur, La PlanteBelgique
01/09/2018RésidenceNamur, La PlanteBelgique
01/09/2022RésidenceBruxelles,EvereBelgique
26/01/2025DCD (96)EvereBelgique

27 janvier dans la vie de Charles Cardinal Lavigerie

26 janvier dans la vie de Charles Cardinal Lavigerie

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Le père Diego Ramón SARRIÓ CUCARELLA nommé évêque de Laghouat en Algérie

Comme officiellement annoncé ce midi, le Saint Père
a nommé notre confrère le Père
Diego Ramón SARRIÓ CUCARELLA évêque du Diocèse de Laghouat en Algérie.

Au nom du Supérieur général, du Conseil général et de tous les confrères, nos
sincères félicitations à Diego et l’assurance de notre prière et de notre soutien
fraternel dans son nouveau service de l’Église.  

Rome, 25 janvier 2025

P. André-Léon SIMONART,
Secrétaire général.