Session de formation sur la protection des mineurs et la sauvegarde des personnes en situation de vulnérabilité, Kigali, 9e jour

En ce 9ème jour de notre formation, notre confrère Prosper Harelimana, Coordinateur JPIC-RD de la Société, nous a présenté le thème de « La sauvegarde comme question de Justice et Paix ». Il nous a montré que dans beaucoup de cultures africaines, un enfant doit être protégé et chéri par ses parents et son entourage. Malheureusement, il se trouve que des enfants peuvent être maltraités sous prétexte de valeurs culturelles. Pour cela, nous, missionnaires, devons être conscients que les enfants sont des êtres humains avec la même dignité, protégés par les droits de l’homme, et non des objets. Il est nécessaire de trouver un équilibre entre ce qu’impliquent leur éducation, leurs devoirs et les actes de maltraitance qu’ils peuvent subir, telles que les agressions sexuelles. Le ministère de la sauvegarde soutend la justice sociale. Pour approfondir ce sujet, nous avons pris le temps de travailler en groupes par provinces. 

Dans l’après-midi, le Frère Fabien Bulaimu, membre de la congrégation des Frères Maristes, a donné une conférence sur la nécessité de prévenir les abus sur les enfants dans nos contextes pastoraux. Il l’a abordée surtout dans le cadre de la formation initiale et continue. La sauvegarde fait partie intégrante de notre engagement dans le ministère pastoral et formatif.

La protection est notre engagement

Par: Alex Manda, Clément Kpatcha, Guy Sawadogo, Lowrent Kamwaza (News Team)

Session de formation sur la protection des mineurs et la sauvegarde des personnes en situation de vulnérabilité, Kigali, 8e jour

Nous avons eu deux intervenants pour le 8ème jour de notre session de formation. Le matin, nous avons accueilli le Révérend Père Romuald Uzabumwana, membre des Pères Pallotins. Il est psychologue et enseigne à l’Institut d’anthropologie de l’Université pontificale Grégorienne. Il a abordé le thème « Sauvegarde et saines limites dans les contextes relationnels et pastoraux ». Le Père Romuald a présenté les différents facteurs de barrières pastorales qui existent et a insisté sur l’importance de cultiver des limites appropriées et saines lorsque nous administrons le peuple de Dieu. Il souligne également que, pour nous agents pastoraux, le suivi pastoral est la clé de notre ministère pour réduire les risques d’abus. 

Lors de la deuxième session, notre confrère Lowrent Kamwaza a fait une présentation de compétences nécessaires pour concevoir des sessions/ateliers de formation pertinents en sauvegarde pour différents groupes cibles. Il a insisté sur la nécessité de prendre en considération un certain nombre de questions et d’éléments clés pour un atelier. Un bon atelier de formation doit être orienté vers les participants avec une approche qui suscite une participation active et vise des résultats positifs.  Pour s’exercer, nous avons travaillé en groupes de provinces pour concevoir des exemples de sessions de formation pour différentes audiences.

La protection est notre engagement

Par: Alex Manda, Clément Kpatcha, Guy Sawadogo, Lowrent Kamwaza (News Team)

Dieudonné Utera R.I.P.

Société des Missionnaires d'Afrique

Le Père Arsène Kapya, Provincial d’Afrique Centrale,
vous fait part du retour au Seigneur du Père

Dieudonné Utera

le mercredi 26 juin 2024 à Tangala (RD Congo)
à l’âge de 65 ans dont 36 ans de vie missionnaire
au Mali, au Canada, en France, au Ghana et en RD Congo.

Prions pour lui et pour ceux qui lui étaient chers.

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Session de formation sur la protection des mineurs et la sauvegarde des personnes en situation de vulnérabilité, Kigali, 7e jour

La 7ème journée de notre formation a été enrichie par les présentations de trois intervenants, nos confrères, Simon Ouedraogo, Vitus Abobo et Stéphane Joulain. Dans sa présentation, Simon a souligné comment les cas d’abus sexuels sur mineurs sont traités dans l’Église en s’appuyant sur le Code de droit canonique. Il a, en outre, expliqué les procédures nécessaires d’une enquête préliminaire et comment les fausses allégations d’abus sont traitées canoniquement.

Pour clôturer la matinée, Vitus, notre webmaster, nous a entretenus sur la gestion des adresses emails officielles liées à ce ministère de sauvegarde.

Lors de la deuxième séance, Stéphane a fait une présentation sur des réponses pastorales et des prises en charge de victimes/survivants et de personnes accusées. Il a, d’une part, souligné la nécessité de cultiver les attitudes et compétences pour accueillir, écouter et accompagner pastoralement les victimes/survivants au moment de la révélation d’un abus subi, d’autre part, expliqué comment la pastorale des abuseurs de mineurs est assurée dans l’Église.

La protection est notre engagement

Par: Alex Manda, Clément Kpatcha, Guy Sawadogo, Lowrent Kamwaza (News Team)

Session de formation sur la protection des mineurs et la sauvegarde des personnes en situation de vulnérabilité, Kigali, 6e jour

Le début de cette deuxième semaine de notre formation a été marqué par trois interventions clés de nos confrères Michael Heap, Stéphane Joulain et Elvis Ng’andwe. Michael Heap a fait une présentation de différents incidents de sauvegarde qui peuvent avoir lieu dans nos contextes de mission. En plus de cela, il a expliqué comment, nous, délégués à la sauvegarde, devrions agir en cas d’incident, devant le plaignant, l’accusé et les autres parties prenantes impliquées dans la protection de l’enfance. Dans les situations d’abus, nous sommes tous vulnérables. En tant que délégués, nous sommes appelés à être conscients de ce qui se passe en nous et autour de nous.

De son côté, Stéphane Joulain a expliqué comment les délégués à la sauvegarde doivent se traiter en face des cas d’abus et comment mener une enquête préliminaire canonique.

Lors de la deuxième session, Elvis Ng’andwe a fait une présentation détaillée sur la relation entre la sauvegarde, le droit international et les droits de l’enfant. En tant que délégués, il nous a fortement recommandé de connaître les lois qui traitent des questions de protection de l’enfance dans nos lieux de mission, car dans l’exercice de notre ministère, nous devons traiter des affaires juridiques.

La protection est notre engagement.

Par: Alex Manda, Clément Kpatcha, Guy Sawadogo, Lowrent Kamwaza (News Team)

Session de formation sur la protection des mineurs et la sauvegarde des personnes en situation de vulnérabilité, Kigali, 5e jour

Le cinquième jour de notre session de formation a été la conclusion de la première semaine de ce programme d’apprentissage sur la sauvegarde. Cette journée a été nourrie par deux interventions de nos confrères Jacek Wroblewski et Jean-Claude Kaburame.

Lors de la première séance, Jean-Claude a fait un exposé de l’importance d’intégrer la sauvegarde dans nos maisons de formation et nos communautés. Il a souligné que la sauvegarde doit faire partie intégrante de nos projets communautaires. Cela garantira le bon déroulement du processus de création d’environnements sûrs dans notre ministère pour les mineurs et les personnes en situation de vulnérabilité. 

Lors de la deuxième séance, Jacek a fait une présentation complète sur la manière dont nous pouvons effectuer efficacement des évaluations continues des risques dans nos contextes de mission afin de prévenir les abus. La sauvegarde implique de renforcer les mesures de protection dans nos missions pour protéger les mineurs et les personnes en situation de vulnérabilité contre tout préjudice et abus.

La journée s’est terminée par une visite au site Mémorial du Génocide à Kigali.

Par: Alex Manda, Clément Kpatcha, Guy Sawadogo, Lowrent Kamwaza (News Team)

Roger De Beys R.I.P.

Société des Missionnaires d'Afrique

Le Père Yvo Wellens, Délégué Provincial du secteur de Belgique,
vous fait part du retour au Seigneur du Père

Roger De Beys

le jeudi 20 juin 2024 à Evere (Belgique)
à l’âge de 97 ans dont 65 ans de vie missionnaire
au Burundi et en Belgique.

Prions pour lui et pour ceux qui lui étaient chers.

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Session de formation sur la protection des mineurs et la sauvegarde des personnes en situation de vulnérabilité, Kigali, 4e jour

Pour notre quatrième journée de formation, nous avons eu deux intervenants : notre confrère William Turnbull et madame Augusta Muthigani de la Commission pontificale pour la protection des mineurs.

Dans la matinée, William Turnbull nous a expliqué comment créer et faire marcher dans nos secteurs respectifs une commission de protection des mineurs et des personnes en situation de vulnérabilité. Il a souligné l’importance du rôle de délégué à la protection, tout en nous invitant à collaborer avec les autres structures qui travaillent dans le même sens de la sauvegarde des mineurs. En fin de matinée, nous avons eu un temps de partage en petits groupes pour approfondir notre connaissance de la politique de prévention des abus et de protection des mineurs et des personnes en situation de vulnérabilité de la Société (version 2022).

Dans l’après-midi, madame Muthigani a élucidé le rôle de la Commission pontificale pour la protection des mineurs, et comment mettre en œuvre le Memorare Initiative du Saint Père le Pape François.

Par: Alex Manda, Clément Kpatcha, Guy Sawadogo, Lowrent Kamwaza (News Team)

Session de formation sur la protection des mineurs et la sauvegarde des personnes en situation de vulnérabilité, Kigali, 3e jour

Cette troisième journée de notre session de formation a été nourrie par les interventions de nos confrères Lowrent Kamwaza et Stéphane Joulain.

Lors de la première session, Lowrent nous a aidé à approfondir les différentes formes d’abus et les termes clés utilisés dans le ministère de la sauvegarde et de la protection des mineurs et des personnes en situation de vulnérabilité. Quant à Stéphane, il nous a présenté les conséquences des abus sur les victimes et les indicateurs et signaux d’un possible abus.

A la deuxième session, Lowrent nous a présenté les outils nécessaires pour la création d’une culture saine de la sauvegarde. Pour conclure la journée, Stéphane nous a fait l’historique d’élaboration de la politique de prévention des abus dans la Société jusqu’à la dernière version de 2022.

Par: Alex Manda, Clément Kpatcha, Guy Sawadogo, Lowrent Kamwaza (News Team)

Un “appel au réveil”

La paix est le désir de chaque membre d’une communauté ou d’une société. Malheureusement, les conflits font partie de la dynamique sociale, de tout progrès et de tout développement humain. Les conflits entraînent des crises. La crise est un “appel au réveil” pour s’occuper de questions négligées; essentielles pour une vie commune saine.

Tant dans ma vocation missionnaire et mes responsabilités pastorales que dans la vie communautaire, j’ai connu des conflits. La meilleure solution a été composée d’éléments tels que : la prise de conscience, la communication, le partage du sujet de discorde, la référence à un médiateur, à un supérieur ou à un ami. Certains moments de retraites et de réunions communautaires favorisent la résolution pacifique des conflits.

Dans la vie humaine ordinaire et dans les organisations, existent nécessairement des politiques, des règlements, des procédures, des protocoles d’accord, des constitutions et des règlements administratifs. Ce sont des garde-fous contre les conflits.

À quoi ressemble une situation de conflit ?

Vous avez différentes parties ou individus avec des orientations communes, peut-être dans le même quartier, avec des idéaux partagés ou de la même origine, comme une famille ou une tribu. À un moment donné, les intérêts, les façons de se comprendre, les lignes de conduite, la planification, la perte d’orientation, la confiance limitée ou la perte d’identité diffèrent. La réflexion et le raisonnement ne mènent pas à la même conclusion, et donc pas à la même action ou au même engagement. Le conflit commence par des pertes d’unité, de ressources et parfois de vie.

Nous savons actuellement que certaines familles, communautés, nations ou individus confrontés à des conflits souhaitent les régler à l’amiable. C’est ce que nous appelons trouver une solution pacifique. Chaque partie est “gagnante” et bénéficie de la résolution. Pour parvenir à une résolution pacifique, le moment doit être propice. Les parties ou les individus doivent être conscients de la nécessité de mettre fin au conflit. Ils doivent également avoir constaté les dommages causés et avoir expérimenté et apprécié la “résolution pacifique des conflits”. Une telle expérience positive apporte une paix durable.  Un conflit ou une dispute est une énergie négative, mais lorsqu’elle est gérée, elle peut conduire à une nouvelle vie et à un nouveau développement. Un conflit est une disharmonie sociale qui veut que les choses soient en ordre.

La résolution pacifique des conflits

La résolution pacifique des conflits fait désormais partie des politiques internationales et des disciplines universitaires. Il ne s’agit pas d’une pratique nouvelle. Un certain nombre de sociétés traditionnelles ont connu de graves conflits qui ont débouché sur des guerres tribales ou civiles. Elles ont perdu des membres de leur société. Pour mettre fin à un tel phénomène, elles ont décidé de régler à l’amiable et d’organiser une résolution pacifique du conflit. Elles organisaient des cérémonies de réconciliation et la paix revenait.

 Dans les milieux ecclésiastiques, les conflits ont ruiné des communautés, fait dérailler le travail pastoral, détruit la vocation de certains membres ou causé de graves traumatismes. Ce fut une source de scandales et un anti-témoignage de l’évangile que nous prêchons. D’un côté, nous prêchons l’amour, l’unité et le pardon et de l’autre, nous nous battons et nous propageons des commérages. Que reste-t-il de notre vocation, de notre ministère, de notre témoignage chrétien ?

Les causes des conflits

Certaines des causes de conflit dans nos communautés ou dans n’importe quelle communauté, commencent par l’absence de canaux d’expression appropriés, la domination ou une mauvaise communication. Il n’y a guère de dialogue et de respect. Lorsque nous exaltons nos propres valeurs et points de vue, nous ne pouvons pas voir les valeurs et les points de vue des autres. Lorsque nous ne respectons pas l’histoire des autres, ou que nous faisons la promotion de notre propre histoire avec faste, nous jetons les bases d’un conflit. Lorsque nous ne croyons pas au changement d’époque, à un mode de réflexion différent, à une compréhension différente de la nôtre, nous nous dirigeons vers le conflit. Lorsque nous ne sommes pas prêts à changer nos idées et nos idéaux, pour une vision commune et une meilleure appréhension de la réalité, nous sommes déjà dans une situation de conflit.

La ressource la plus précieuse de toute organisation, y compris une communauté missionnaire ou religieuse, ce sont ses membres. Ces membres sont issus de familles, de milieux culturels et de nationalités différents. Ce sont des atouts, mais ils peuvent aussi être de gros handicaps et des sources de conflit. Les différences ancrent chaque membre dans sa culture ou sa tradition d’origine. Ce milieu est porteur de valeurs et de normes morales différentes, de modes de loisirs, d’habitudes alimentaires et de modes de préparation des menus. Ce milieu a une éducation différente et diverses manières d’apprécier certains faits de la vie. Il module une capacité intellectuelle différente, une réponse émotionnelle et une conscience autre. Si une différence est bien gérée, elle devient une source de beauté et de complémentarité. Si elle n’est pas bien gérée, des conflits surgissent. Nous parlons ici de caractères et de personnalités. L’art de l’ennéagramme entre peut-être en jeu.

L’exemple de Jésus

La résolution pacifique est au cœur de la vie missionnaire, de la vocation religieuse et du développement humain. La paix est essentielle à toute forme de développement. Jésus était conscient de certains conflits présents dans le cœur des gens. Il a grandi dans une situation où certaines personnes étaient dominées ou exclues. Il a prêché dans un environnement hostile à certaines personnes. Il a vécu des moments de désunion. En Luc 9, 52-56, Jésus et ses disciples traversent la Samarie et n’y sont pas accueillis ; ses disciples veulent faire descendre le feu pour les brûler. Jésus réprimande ses disciples, prêts à mal faire. Unz telle action aurait alourdi le conflit entre Juifs et Samaritains. Jésus choisit la voie de la paix. Ses croyances, ses valeurs, son raisonnement et son appréciation de la vie sont pacifiques, au contraire de ceux de ses disciples. En Mt 5, 23-26, Jésus conseille à ses disciples de se réconcilier les uns avec les autres avant d’offrir la dîme à l’autel. La réconciliation, la paix, l’unité et la vie communautaire sont des éléments essentiels de la vie chrétienne.

Et nous ?

Le missionnaire d’aujourd’hui doit être conscient de la nécessité de résoudre pacifiquement les conflits, outil pour toute communauté-témoin. Cela exige d’écouter, d’apprendre le mode de vie de l’autre et d’avoir le désir de dialoguer. L’éducation n’est pas seulement essentielle pour vaincre l’ignorance ; elle est aussi un outil d’analyse des situations et offre une vision et une action différentes. L’Église doit s’engager dans la résolution pacifique des conflits. C’est le dernier cadeau que le Christ ressuscité a légué à ses disciples : “Je vous laisse la paix. Je vous donne ma paix” (Jn 14, 27).

La résolution pacifique est le fruit des valeurs, du respect, du dialogue, de la liberté et de la bonté d’âme. C’est un cadeau que tout confrère, tout être humain, tout membre de la société peut offrir à son voisin.

Par: Venerato Babaine, M.Afr.