Yvon Lavoie R.I.P.

Société des Missionnaires d'Afrique

Le Père Réal Doucet, Provincial des Amériques,
vous fait part du retour au Seigneur du Père

Yvon Lavoie

le mercredi 14 février 2024 à Québec (Canada)
à l’âge de 85 ans dont 60 ans de vie missionnaire
en Italie, en Ouganda, et au Canada.

Prions pour lui et pour ceux qui lui étaient chers.

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Justo Lacunza Balda R.I.P.

Société des Missionnaires d'Afrique

Le Père Manuel Osa, Délégué Provincial du secteur d’Espagne,
vous fait part du retour au Seigneur du Père

Justo Lacunza Balda

le lundi 12 février 2024 à Pamplona (Espagne)
à l’âge de 79 ans dont 55 ans de vie missionnaire
en Tanzanie, en Italie et en Espagne.

Prions pour lui et pour ceux qui lui étaient chers.

Téléchargez ici le faire-part de décès du Père Justo Lacunza Balda

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Le carême, un chemin de libération ?

Vous aimez entrer en carême ? Moi pas. En tout cas, pas spontanément. Entendre parler pendant 40 jours de conversion, de pénitence, de jeûne, de mise en question de mon style de vie, de partage matériel, et avec tout ce violet dans la liturgie, si tristounet… tout cela ne m’attire vraiment pas et je m’en passerais bien.

Pourtant, si je fais l’effort de m’arrêter un instant et de réfléchir, je suis bien obligé de reconnaître que j’en ai besoin. Nous avons bien profité des fêtes de fin d’année, nous avons repris le ronron du temps ordinaire (dont on nous dit qu’il faut le vivre « de façon extraordinaire » !) et les petites routines ont commencé à retrouver leur place. Avec ce risque qui nous menace toujours : la médiocrité et le manque de créativité.

Alors, allons-y. Mettons-nous en route ! Il me semble que ces derniers temps on nous parle de plus en plus de chemin à parcourir.  Le pape François, par exemple, dans sa lettre pour le carême de cette année nous parle de traversée du désert et de libération. Tout récemment, dans l’invitation à nous préparer pour l’année jubilaire de 2025, le thème proposé est : « Pèlerins d’espérance sur un chemin de paix ». Donc, il faut se bouger : comme un pèlerin sur un chemin. Et puis comme en pointillés à travers tout cela, le chemin synodal que nous avons commencé depuis de nombreux mois et où nous nous trouvons entre deux célébrations… donc toujours en route. Pas facile de s’installer quand on est chrétien ou missionnaire dans notre Eglise catholique. Je retiendrai ici les 2 premières propositions.

À travers le désert Dieu nous guide vers la liberté

Voici le titre de la lettre du pape François pour ce carême. Il commence par la citation de l’Exode (20,2) : « Je suis le Seigneur ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte, de la maison d’esclavage ». Le projet est clair : notre carême est présenté comme un temps de désert et de libération. Le pape précise : « lorsque notre Dieu se révèle, il communique la liberté ». D’emblée, il insiste sur ce qui nous empêche de nous libérer : notre attachement à notre esclavage. Dans le désert, Dieu éduque son peuple et l’appelle vigoureusement à la liberté ; ce fut le long cheminement du temps de l’exode où le peuple a plusieurs fois résisté.

Mais nous aussi, aujourd’hui, nous sommes attachés à des liens contraignants qu’il nous faut choisir d’abandonner et qui sont souvent la conséquence d’un manque d’espérance. Nous savons que le désert n’est pas seulement le lieu de la tentation, mais aussi celui de la séduction divine (Osée 2,16-17). Le carême est le temps de la grâce où le désert redevient le lieu du premier amour, où le Seigneur nous rappelle ce qui nous a, un jour, mis en route : cette rencontre inoubliable avec son fils. Où est ton trésor ?

Si nous voulons être concret, dit le pape, il nous faut sortir de la domination de pharaon. Il nous rappelle les questions posées à Lampedusa à propos du souci des migrants : « où es-tu ? » (Gn 3,9), et « où est ton frère ? » (Gn 4,9). Il dénonce la culture de l’indifférence.

Il nous faut d’abord reconnaître que nous vivons dans un modèle de croissance qui nous divise, qui nous vole l’avenir, qui pollue la création et nos âmes. Est-ce que j’aspire à du nouveau ? Suis-je prêt à me libérer de mes compromis ? Nous vivons un défaut d’espérance qui est un obstacle au rêve, un regret de l’esclavage qui paralyse. C’est ce qui explique, selon lui, l’incapacité actuelle de vaincre les inégalités et les conflits dans le monde.

Il nous faut regarder nos idoles en face, notre besoin d’être reconnu, d’être valorisé et de dominer. Nous nous accrochons à des idoles comme l’argent, nos projets, nos idées, nos objectifs, notre position, notre tradition et parfois certaines personnes. Et cela finit par nous opposer entre nous. Mais heureusement, il y a des pauvres en esprit qui restent ouverts et prêts à avancer, « une silencieuse force du bien qui guérit et soutient le monde ». Ceux qui, comme le Dieu de Moïse, voient et entendent les cris du peuple en esclavage.

Le carême, c’est le moment d’agir ; en ces temps particuliers, agir c’est aussi s’arrêter, s’arrêter en prière pour accueillir Dieu, sa parole, s’arrêter en acte, comme le Samaritain en présence du frère blessé : l’amour de Dieu et du prochain sont inséparables.

Ici encore le pape nous bouscule. Puisque nous sommes sur un chemin synodal, le carême doit être un temps de décision communautaire, de petits et de grands choix à contre-courant, capables de changer la vie quotidienne des personnes et la vie d’un quartier. Il parle même de mise en question de notre style de vie : les habitudes d’achat, le soin de la création, l’inclusion de celui qui n’est pas visible, de celui qui est méprisé. Il invite chaque communauté à revoir ses priorités. Et comme par hasard, je découvre sa lettre, juste après avoir lu la dernière lettre de notre Conseil général (sur l’état des finances) qui nous interroge sur nos priorités et notre style de vie.

Dans la mesure où ce carême sera un carême de conversion, l’humanité égarée peut éprouver un sursaut de créativité : l’aube d’une nouvelle espérance. Le Pape rappelle ici son appel aux jeunes des JMJ à Lisbonne, en août 2023 : « cherchez et risquez, cherchez et risquez. À ce tournant de l’histoire, les défis sont énormes, les gémissements douloureux. Nous assistons à une 3e guerre mondiale par morceaux ». Mais, précise-t-il, ne vivez pas ce temps comme une agonie, mais comme un enfantement.

Pèlerins d’espérance sur le chemin de la paix

C’est le thème choisi par le pape pour le jubilé de 2025 où l’accent est fortement mis sur la réconciliation. Nous venons d’entendre nous dire que notre découragement vient souvent d’un défaut d’espérance. Ailleurs, il parle même de la lassitude de l’espérance, à propos des personnes, et particulièrement des consacrés, qui ne comprennent plus pourquoi elles s’épuisent ainsi dans un monde où le changement est trop rapide…

Que retenir de ce thème jubilaire pour notre carême ?

Ce jubilé s’inscrit aussi dans la démarche synodale

En effet, il est question de pèlerinage et de chemin. Pour le pape François, un chrétien est un pèlerin qui parcourt un chemin, ensemble avec d’autres, à la recherche de la volonté de Dieu.

Qui dit pèlerinage dit déplacement, peuple en marche. Un chrétien – encore moins un consacré – ne s’installe pas dans le confort du monde. Jésus nous a donné l’exemple d’une vie itinérante. Il n’avait pas de domicile fixe et résidait à certains moments à Capharnaüm dans la maison de Simon et André. Le reste du temps, il parcourait villages et bourgades pour annoncer la Bonne nouvelle. En outre, Jésus a toujours respecté la tradition juive du pèlerinage. Dès son enfance, à la Pâque, il montait avec ses parents en pèlerinage, depuis la Galilée jusqu’au temple de Jérusalem. L’Évangile raconte comment il était resté au temple à l’âge de 12 ans, alors que ses parents étaient déjà en route pour rentrer chez eux. Il y était resté pour mieux comprendre qui est son Père des cieux. Ceci nous montre que Jésus n’était pas seulement à la recherche des femmes et des hommes, mais aussi en quête de Dieu, prenant régulièrement du temps en tête-à-tête avec son Père pour se laisser inspirer sur sa mission.

Une question utile que nous pouvons nous poser en tant que missionnaire : est-ce que je conçois ma vie ici sur terre comme un pèlerinage ? Par exemple, le pèlerinage de ma vie depuis ma naissance jusqu’à ma mort. Ou le pèlerinage de ma foi et de mon engagement de missionnaire, où depuis le début de ma formation, d’étape en étape, je me rapproche du Seigneur et je cherche à lui appartenir toujours plus totalement. Ou bien le pèlerinage de mon apostolat qui me sort de la sécurité de mon presbytère ou de la maison de formation pour, sans cesse, partir à la rencontre des personnes qui me sont confiées. Parlant de la synodalité, le pape François dit : la rencontre est « un temps pour se tourner vers le visage et la parole de l’autre, pour le rencontrer en tête à tête, pour se laisser toucher par les questionnements des sœurs et des frères, pour s’aider mutuellement afin de nous enrichir de la diversité des charismes, des vocations et des ministères. Chaque rencontre – nous le savons bien –, demande de l’ouverture, du courage, de la disponibilité à se laisser interpeller par le visage et l’histoire de l’autre » (Homélie du 10 octobre 2021 au Vatican).

Il me semble que dans la dynamique de la synodalité, on ne peut séparer le pèlerinage de la rencontre, elle devient ainsi un chemin d’espérance et de paix. Le chemin de carême est chemin de libération.

Nous sommes aussi tous invités à être des pèlerins d’espérance en ce temps de carême

Le pape François a souvent parlé de l’espérance, nous exhortant à regarder notre existence avec un regard nouveau, surtout maintenant qu’elle est soumise aux nombreuses épreuves de notre monde, et à la regarder avec les yeux de Jésus, « l’auteur de l’espérance ». C’est lui qui nous aide à surmonter ces jours difficiles, « dans la certitude que les ténèbres se transformeront en lumière ».

En effet,  il me semble, quand il y a tant de raisons d’être pessimistes, et si peu de signes d’espoir autour de nous, que c’est dans la certitude que le Seigneur nous accompagne et aura le dernier mot, que nous puisons la force et le courage de continuer à nous engager dans nos apostolats. L’espérance est une façon de regarder la réalité d’un regard différent. C’est ce que nous disent les paraboles du grain de sénevé et du levain dans la pâte. Si nous nous limitons aux informations des médias, en regardant par exemple les nouvelles à la télévision ou sur notre Smartphone, ces jours-ci, nous sommes frappés par l’accumulation des ruines en Terre sainte, à Gaza, en Ukraine et dans toutes les guerres qui se poursuivent en Afrique… Mais si nous considérons dans la foi tous les gestes d’amour, de solidarité et de partage chez nos frères et sœurs, particulièrement les pauvres, les efforts de combat pour plus de justice et de paix de la part des chrétiens et des consacrés, ainsi que la confiance de tous ces jeunes en formation dans nos congrégations qui croient qu’un avenir meilleur est possible, alors notre espérance est nourrie.

A nous de jouer…

Que nous choisissions l’image de la traversée du désert en exode pour nous libérer de nos esclavages, ou celle du pèlerin d’espérance qui, partout où il passe, montre aux gens combien Dieu les aime, une question nous est posée en ce début de carême : « Sans vouloir me disperser dans un flot de bonnes résolutions utopiques et que je ne tiendrai pas, y a-t-il un domaine dans ma vie dont je me dis qu’il est pour moi un lieu de stagnation, de fatigue, de rumination, de diminution de mon espérance et de la qualité de mon amour ? ». Le pape François disait : agir en carême c’est aussi s’arrêter. Que ce soit dans une démarche personnelle ou dans le cadre d’une récollection communautaire (où nous n’aurions pas peur d’aborder franchement la dernière lettre du Conseil général), il est important que nous nous fixions un objectif réaliste et généreux, si nous ne voulons pas être surpris le matin du dimanche des Rameaux en nous exclamant : « Ah bon, c’est déjà la Semaine sainte ? ».

Saint et fécond carême à tous….

Par: Bernard Ugeux (M.Afr.)

Photos du chemin de croix de la paroisse St Francis, Lilongwe, Malawi (2022)

Fuori Roma du Conseil général à Castelfranco Veneto

Du 28 janvier au 3 février, le Conseil général s’est réuni pour une session de travail intensif loin de ses quartiers romains habituels. Cette fois-ci, pour notre Fuori Roma (Hors de Rome), un accueil chaleureux nous a été réservé dans la communauté des Missionnaires d’Afrique à Castelfranco Veneto. Chaque journée était rythmée par deux sessions de travail, une le matin et l’autre dans l’après-midi.

Le mercredi 31 janvier, une pause bienvenue a été insérée dans notre programme chargé. Accompagnés par notre confrère Luigi Lazzarato et le diacre permanent Mario, nous avons entrepris un voyage à Schio pour rendre hommage à sainte Joséphine Bakhita.

Sainte Bakhita, autrefois esclave au Soudan, a trouvé sa voie vers la liberté et la foi et est devenue religieuse dans la congrégation des Filles de la charité canossiennes en Italie. Nous avons débuté notre pèlerinage par un temps de recueillement personnel devant la sépulture de la sainte. Ensuite, sœur Angela Sartori, fdcc, une ancienne missionnaire au Congo, a généreusement accepté de nous guider à travers la chapelle, le musée et la chambre de la sainte. Ce moment a été bien plus qu’une simple visite. Ce fut une occasion précieuse pour approfondir notre connaissance de la vie miraculeuse de la sainte. À travers les paroles ferventes de sœur Angela, cette expérience s’est transformée en une véritable catéchèse. Nous avons été émus par les récits de Bakhita et sa dévotion inébranlable envers Dieu malgré les épreuves traversées. Sainte Bakhita disait : « Même au fond du découragement et de la tristesse, quand j’étais esclave, je n’ai jamais désespéré, parce que je sentais en moi une force mystérieuse qui me soutenait. Je n’en suis pas morte, parce que le Bon Dieu m’avait destinée à des « choses meilleures ». Et je connus finalement ce Dieu que je sentais dans mon cœur depuis que j’étais petite, sans savoir qui c’était »

Guidés par la foi et le désir de puiser dans son exemple, nous avons dédié nos prières non seulement pour nos besoins personnels, mais aussi pour l’ensemble de notre Société missionnaire. En tant que Société dédiée à l’annonce de l’évangile et à la promotion de la justice et de la paix, nous avons trouvé en sainte Bakhita un modèle de force, de résilience et de compassion. De Schio, nous avons amené des reliques de sainte Joséphine Bakhita pour la Maison généralice. Ces reliques, imprégnées de sa sainteté et de sa bénédiction, seront un rappel constant de sa présence parmi nous.

Le jeudi 1er février, au sein de la communauté des Missionnaires d’Afrique à Castelfranco Veneto, une journée toute spéciale a été dédiée à la reconnaissance et à la gratitude envers le Seigneur pour la vie missionnaire de nos chers confrères Fausto Guazzati, Luigi Lazzarato, Giancarlo Pirazzo et Alberto Rovelli à l’occasion de la célébration des anniversaires de leur ordination sacerdotale.

La soirée du vendredi 2 février, le dernier jour de notre Fuori Roma à Castelfranco Veneto, a été marqué par une célébration avec les religieux et religieuses locaux pour honorer la journée de prière pour la vie consacrée. Cette journée spéciale, célébrée à l’occasion de la solennité de la Présentation du Seigneur, a été une occasion pour réfléchir sur le don de la vie consacrée à Dieu et pour renouveler notre engagement.  

Au terme de la messe dans la cathédrale, nous nous sommes retrouvés parmi les religieux et religieuses de Castelfranco Veneto pour un repas fraternel. Les sœurs Disciples de l’Évangile ont généreusement ouvert leurs portes pour nous accueillir, créant ainsi un espace de communion et de partage où les liens de fraternité se sont renforcés. Ensemble, nous avons partagé le repas, des sourires et des prières, créant des souvenirs précieux qui resteront gravés dans nos esprits longtemps après notre départ de Castelfranco Veneto.

Nous sommes reconnaissants envers nos confrères pour leur chaleureux accueil et leur générosité, et nous prions pour que le lien de fraternité que nous avons partagé continue à nous unir dans la prière et dans le service missionnaire de Dieu et de nos frères et sœurs.

Par: Pawel Hulecki (M. Afr.) Assistant général

Protection des enfants Annonce d’audit, secteur irlandais

Le secteur irlandais des Missionnaires d’Afrique (Pères Blancs) a invité le Conseil national pour la protection des enfants de l’Église catholique d’Irlande à procéder à un audit des pratiques de protection dans notre secteur.

Si vous avez un avis, un commentaire ou une précision à apporter sur la sauvegarde et de la protection dans le secteur irlandais des Missionnaires d’Afrique (Pères Blancs), nous vous invitons à nous contacter au +353 1 405 5263 ou au Conseil national au +353 1 505 3124.

Si vous souhaitez signaler un problème de protection de l’enfant, veuillez contacter Julie McCullough, personne de liaison désignée pour la sauvegarde, au +353 86 328 8503 ou par e-mail à pep.irl.cim@mafr.org.

Vous pouvez également contacter la Garda Child Sexual Abuse, téléphone gratuit : 1800 555 222 ou Tusla : http://www.tusla.ie/get-in-touch/

Célébration de la fête de la vie consacrée le 3 février 2024 à Lilongwe, Malawi

L'épuisement professionnel dans la mission

En 1997, le pape Jean-Paul II a institué une journée de prière pour les femmes et les hommes engagés dans la vie consacrée. Cette fête est célébrée dans l’Église catholique chaque 2 février. Dans l’archidiocèse de Lilongwe, cette célébration est souvent organisée un jour opportun après le 2 février pour que tous les consacrés, hommes et femmes, puissent se retrouver et vivre une journée de recueillement et de rassemblement. Cette année, nous avons célébré cette fête le 3 février 2024.

Intervention de l’animateur

Le thème qui a guidé la récollection était “L’épuisement professionnel dans la mission”. Le Révérend père John Mangwere, membre de la société apostolique des Pallottins, a animé la récollection. Il a ardemment appelé toutes les personnes consacrées à se prémunir contre l’épuisement physique, émotionnel et spirituel. Cet épuisement est source de fatigue, de stress et de dépression et peut conduire à la perte de la vocation. “En tant que personnes consacrées, nous sommes données à la mission et nous dépensons beaucoup d’énergie au service des autres, en oubliant notre propre personne”.

Cette réflexion sur l’épuisement dans la mission est un appel unique aux personnes consacrées en service pour qu’elles se renouvellent souvent dans le ministère pastoral. L’évangélisation est un service fatigant qui exige un discernement constant, surtout dans ce monde en mutation rapide. Sans une mise à jour régulière des signes du temps, on perd la direction et le moral dans le ministère.

La détérioration incessante de la vie communautaire dans de nombreuses maisons religieuses a été pointée du doigt comme l’une des principales causes de l’épuisement dans le ministère. Le “cancer” de l’individualisme dans nos sociétés n’épargne pas les communautés religieuses. Il a été identifié comme un mal et un facteur primordial qui remet en question la vie religieuse et le ministère dans l’Église.

Après avoir entendu cette réflexion émouvante du père John, les dizaines d’hommes et de femmes consacrés ont été invités à un moment de méditation. Il s’agissait de se préparer à demander pardon à Dieu pour les nombreuses fois où nous avions échoué. Le sacrement de la réconciliation, mis en place quelques minutes avant la sainte messe, a réparé les ponts brisés entre l’humanité et Dieu, brisés à cause du péché.

Homélie de l’archevêque

L’archevêque de Lilongwe, Mgr George Desmond Tambala (O.C.D.), et son auxiliaire, Mgr Vincent Frederick Mwakhwawa, étaient présents. Leur présence et celle d’autres doyens des doyennés du diocèse de Lilongwe a montré l’unité entre les hommes et les femmes consacrés de l’archidiocèse.

Dans son homélie plutôt stimulante, l’archevêque a invité tous les consacrés présents à méditer sur le rôle qu’ils jouent dans l’Église : “L’Église catholique telle qu’elle est perçue aujourd’hui est à la fois une Église en croissance et une Église mourante. Dans les pays du Sud et en Asie, l’Église continue de connaître de nombreux baptêmes, tandis que l’Église catholique du monde occidental est au bord de l’extinction”. Cela devrait réveiller l’appel moral et l’enthousiasme des hommes et des femmes consacrés. “L’Église et le monde ont un besoin urgent de religieux. Leur rôle dans la société est vital”, a-t-il ajouté. Il a insisté sur l’éducation et la formation des formateurs responsables de la formation des consacrés dans l’Église : “Aujourd’hui, contrairement au passé, nous avons besoin de formateurs qui connaissent bien la spiritualité, la psychologie et les sciences humaines. D’où la nécessité d’une formation holistique des formateurs.

Il a terminé son homélie en appelant toutes les femmes et tous les hommes consacrés à travailler ensemble dans le ministère auprès des jeunes. Les jeunes sont le fondement de l’Église de demain. Ils sont la joie de l’Église que nous devons voir demain. La responsabilité de leur évangélisation repose entièrement sur les femmes et les hommes consacrés d’aujourd’hui.

Remerciement du père Turnbull

En quelques mots, le Vicaire des Religieux, le père Bill Turnbull (M. Afr.) a remercié tous les consacrés qui ont apporté leur contribution à la célébration. Il a apprécié l’unité entre les consacrés et les a invités à continuer dans le même esprit lors du prochain jubilé des religieux, prévu en 2025. “En tant que religieux, missionnaire et chrétien, quel est mon/votre rôle dans ce monde où les normes culturelles, la vie religieuse et les faits de foi sont en mutation ? Le Christ a été consacré et donné à ce même monde il y a plus de 2.000 ans. Vous et moi sommes des personnes consacrées et offertes à ce monde d’aujourd’hui. Voici que cet enfant est destiné à la chute et au relèvement de beaucoup en Israël (Lc 2,34), et c’est ainsi que chacun de nous est également destiné à la chute et au relèvement de beaucoup dans nos postes de mission aujourd’hui”.

Par: Justus Wednesday (Stagiaire)

La transformation systémique est-elle réalisable?

La mission de JPIC : Transformation systémique pour le bien commun de toute la création.

Le titre de ma réflexion incarne une question à poser après une session de formation sur la transformation systémique. Du 22-26 janvier 2024, la Commission Justice, Paix et Intégrité de la Création à Rome (JPIC Roma) a organisé une formation en ligne pour les nouveaux promoteurs de JPIC. Cette formation avait pour thème « La mission de JPIC : Transformation systémique pour le bien commun de toute la création ». Cet atelier a rassemblé des religieux et religieuses de tous les continents. Divers sujets ont été abordés, tels que “La nécessité d’une transformation systémique dans le monde d’aujourd’hui”, “Un fondement biblique de la transformation sociale : réponses prophétiques”, “Le genre et la justice sociale comme stratégies de transformation systémique”, “L’écologie intégrale et l’urgence d’une conversion écologique : les droits environnementaux”, “La justice économique comme priorité pour le « Sud global »”, “Les Nations-Unies et le système des droits de l’homme, et la participation des religieux et religieuses”, etc. Divers intervenants ont éclairé les participants.

Les Missionnaires d’Afrique ont apporté leur contribution. En plus de faire partie du comité d’organisation, ils ont également partagé leurs connaissances et leurs convictions avec les participants. Ainsi, Guy Theunis a apporté un fondement biblique à la transformation sociale, Elvis Ng’andwe a parlé du Traité contraignant sur les entreprises et les droits humains et Prosper Harelimana a abordé les questions de genre et de justice sociale. Environ 23 missionnaires d’Afrique, particulièrement ceux qui sont impliqués dans le ministère de Justice, Paix et Intégrité de la création, de la rencontre et du dialogue (JPIC-RD) en Asie, en Amérique, en Afrique et en Europe, ont également participé à la formation. Leurs réflexions et contributions bien argumentées ont enrichi les intervenants et les participants.

La transformation systémique est-elle possible ? Il est difficile d’œuvrer en faveur d’un changement systémique alors que les pays riches conservent le monopole de l’économie mondiale, du pouvoir politique et de l’influence. Néanmoins, c’est possible. Cela pourrait se faire, tout d’abord, en responsabilisant les gens au niveau local. Les gens ont besoin d’une éducation de qualité qui leur donnera la confiance nécessaire pour bien utiliser les ressources locales disponibles. Deuxièmement, les dirigeants politiques doivent assurer que “les bottines suivent les babines”. Il ne suffit pas d’être investi d’un pouvoir et d’une autorité. La politique doit être au service du bien commun. Troisièmement, en tant que religieux, missionnaires et évangélisateurs, nous devons oser remettre en question le “statu quo”. Le monde dans lequel nous vivons n’est plus monopolaire, il est multipolaire. Nous devons comprendre les systèmes qui le gouvernent. Notre mission d’évangélisation doit donc se mettre à jour en lisant les “signes des temps”. De cette façon, nous serons en mesure “[…] de répondre aux nouveaux défis, et de réagir avec des mécanismes mondiaux aux défis environnementaux, sanitaires, culturels et sociaux, en particulier pour renforcer le respect des droits de l’homme les plus élémentaires, des droits sociaux et la protection de la Maison commune” (Laudate Deum, 42).

Quelle est la voie à suivre ? La dernière session de l’atelier de JPIC Roma s’est concentrée sur le plan d’action. Chaque participant a été invité à identifier un ou deux problèmes sociaux et à élaborer un plan pour les résoudre, sur la base des 7 objectifs de Laudato Si’. La présentation des plans de JPIC, inspirés par le charisme de la Congrégation, aura lieu les 11 et 12 mars 2024.

Il convient de noter que la Commission JPIC Roma appartient à l’Union des Supérieurs Généraux (USG) et à l’Union Internationale des Supérieures Générales (UISG). À la lumière de l’Évangile, elle vise à transformer le monde. En outre, elle promeut la justice, la paix et le respect de l’intégrité de la création.

Les Missionnaires d’Afrique ne prétendent pas être experts en matière de Justice, Paix et Intégrité de la création. Cependant, l’histoire de notre Société montre que notre contribution à la transformation systémique est loin d’être sous-estimée. La plupart d’entre nous accomplissent un travail missionnaire considérable à la base : au niveau de la famille, de la communauté chrétienne, de la paroisse et du diocèse. L’atelier qui vient de s’achever ajoute de la valeur à notre ministère de Justice, Paix, Intégrité de la Création, Rencontre et Dialogue (JPIC-RD). Nous sommes résolus à poursuivre le bon travail que l’Esprit du Seigneur a commencé en nous. Nous voulons de tout cœur promouvoir l’héritage de Lavigerie en matière de respect de la dignité humaine.

By Prosper Harelimana (M.Afr.)

La vie consacrée dans l’Eglise Catholique

Pourquoi la vie consacrée dans l'Église Catholique et pourquoi devrions-nous la célébrer?

Chaque 2 février, l’Église célèbre la présentation de Jésus au temple, qui est également la célébration de la vie consacrée. Cette célébration est souvent limitée aux hommes et femmes qui ont consacré leur vie à servir Dieu en tant que religieux. Dans quelques diocèses, cette journée particulière pour les religieux est célébrée, mais souvent avec une participation minimale des laïcs. On peut se demander si la fête de la vie consacrée est réservée aux religieux. Comment l’Église tout entière devrait-elle célébrer cette fête et, de cette manière, se sentir partie prenante de cette célébration si importante pour l’Église, alors qu’elle est généralement considérée comme une fête réservée à un groupe de personnes ?

Le pape Jean-Paul II sur la vie consacrée

Dans son exhortation apostolique post-synodale Vita Consecrata, le pape Jean-Paul II a succinctement défini la vie consacrée comme « une vie profondément enracinée dans l’exemple et l’enseignement du Christ Seigneur et un don de Dieu le Père à son Église par l’intermédiaire de l’Esprit Saint. Par la profession des conseils évangéliques, les traits caractéristiques de Jésus – chaste, pauvre et obéissant – sont rendus constamment “visibles” au milieu du monde et les yeux des fidèles sont orientés vers le mystère du Royaume de Dieu déjà à l’œuvre dans l’histoire, même s’il attend sa pleine réalisation dans les cieux » (Vita Consecrata 1).

Le Pape Jean-Paul II, après avoir convoqué ce synode, a écrit cette Exhortation Apostolique pour rappeler à tous les fidèles ce que signifie la vie consacrée, non seulement pour les religieux et religieuses considérés comme consacrés, mais aussi pour faire comprendre profondément que la vie consacrée est un don à toute l’Église universelle.

La vie consacrée : un don à l’Église

La vie consacrée, selon Jean-Paul II, est avant tout un don. C’est un don parce que “sa présence universelle et le caractère évangélique de son témoignage montrent clairement, s’il en était besoin, que la vie consacrée n’est pas quelque chose d’isolé et de marginal, mais une réalité qui concerne toute l’Église”. Ce don est particulier à l’Église parce qu’il s’agit d’une “vie qui s’est révélée non seulement une aide et un soutien pour l’Église dans le passé, mais aussi un don précieux et nécessaire pour le présent et l’avenir du peuple de Dieu, puisqu’elle fait intimement partie de sa vie, de sa sainteté et de sa mission”.

La vie religieuse est un don précieux d’une valeur inestimable dans l’Eglise en raison de son unicité, c’est même un trésor qui enrichit l’Eglise. Ainsi, par ses divers charismes et apostolats, le royaume de Dieu est rendu vivant, visible et présent dans notre monde d’aujourd’hui. Tout comme Jésus a été offert au temple, la vie consacrée est célébrée par l’Église comme le don de soi de toutes les personnes consacrées (en particulier), mais aussi de tous les fidèles en vertu de leur baptême.
Aujourd’hui, l’Église célèbre les hommes et les femmes consacrés qui, au fil des ans, ont joué un rôle incommensurable dans la mission de l’Église. Jean-Paul II a déclaré que les fidèles de l’Église sont rassurés parce qu’ils savent qu’ils peuvent puiser, dans la contribution de ces âmes généreuses, un soutien puissant pour leur cheminement vers la maison céleste.

Pourquoi célébrons-nous la fête de la vie consacrée ?

Bien que le 2 février nous célébrions particulièrement les hommes et les femmes qui ont dit “oui” au Seigneur dans une forme de vie unique appréciée par l’Église, il s’agit en même temps d’une fête universelle de l’Église et c’est donc toute l’Église qui est en fête. Cette fête permet à l’Église de célébrer le don de Dieu à l’Église à travers les charismes, les apostolats et les activités pastorales dans les domaines de l’éducation, de la santé, des orphelinats, des personnes déplacées à l’intérieur de leur pays, de la prise en charge des marginaux et des victimes de la traite des êtres humains, etc. En tant que Missionnaires d’Afrique, nous ne célébrons pas seulement notre identité ce jour-là, nous célébrons également notre engagement envers la Mission en Afrique, la promotion de la justice et de la paix et l’intégrité de la création, l’appréciation des valeurs humaines que nous partageons avec nos frères et sœurs musulmans, ainsi que la lutte pour l’unité des chrétiens.

Qui devrait célébrer la fête de la vie consacrée ?

La célébration du 2 février doit être un événement pour toute la communauté, car la vie consacrée est un don à l’Église. Elle doit permettre aux fidèles de comprendre en profondeur ce qu’implique ce don. C’est pourquoi elle doit être célébrée à différents niveaux : diocèse, doyenné, paroisses, écoles et communauté. C’est une célébration qui permet au peuple de Dieu d’être informé, car nous portons à sa connaissance les diverses activités missionnaires des hommes et des femmes consacrés dans l’Église et la manière dont l’Église est enrichie par leur présence. C’est une occasion d’interaction avec eux, créant ainsi une prise de conscience du besoin de plus d’ouvriers dans la vigne. Cette célébration favorise la proximité avec les fidèles et élargit leur connaissance de la vie consacrée, en leur faisant comprendre comment ils peuvent eux aussi soutenir la mission et y collaborer.

De même que le sacerdoce ministériel, célébré le Jeudi Saint, est un don non seulement aux prêtres, mais à l’Église universelle, parce qu’il s’agit d’un ministère de service dont jouit toute l’Église, de même, le 2 février, toute l’Église célèbre le don des hommes et des femmes qui ont consacré leur vie au service du Royaume. Il s’agit d’une célébration universelle, car ces hommes et ces femmes se sont engagés dans divers types d’activités missionnaires pour la diffusion de l’Évangile du Christ.

Par: Toby Ndiukwu (M.Afr.)

Guy Vezeau R.I.P.

Société des Missionnaires d'Afrique

Le Père Réal Doucet, Provincial des Amériques,
vous fait part du retour au Seigneur du Père

Guy Vezeau

le vendredi 26  janvier 2024 à Montréal (Canada)
à l’âge de 90 ans dont 64 ans de vie missionnaire
en Tunisie, au Ghana, en Tanzanie et au Canada.

Prions pour lui et pour ceux qui lui étaient chers.

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James Gordon Calder R.I.P.

Société des Missionnaires d'Afrique

Le Père Réal Doucet, Provincial des Amériques,
vous fait part du retour au Seigneur du Frère

James Gordon Calder

le jeudi 18  janvier 2024 à Montréal (Canada)
à l’âge de 71 ans dont 21 ans de vie missionnaire
au Ghana, au Malawi, en Tanzanie, au Kenya, en Afrique du Sud, en Zambie et au Canada.

Prions pour lui et pour ceux qui lui étaient chers.

Téléchargez ici le faire-part de décès du Frère James Gordon Calder

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