J’ai vu le corps de Benoît XVI

La parole du Seigneur demeure pour toujours

Reginald Cruz

“Toute chair est comme l’herbe et toute sa gloire comme la fleur. L’herbe se fane et la fleur tombe, mais la parole du Seigneur demeure pour toujours.” 1P. 1:24-25

Ces paroles des Écritures ont résonné en moi lorsque j’ai vu le corps de Benoît XVI. Le décès d’un Pape, quel qu’il soit, offre aux croyants un moment de rétrospection, même si le grisaillement de sa dépouille embaumée donnait à l’air une touche un peu plus sombre.

Un flux continu de personnes a défilé devant le défunt Pape émérite. Beaucoup semblaient être des touristes ayant la chance d’être à Rome; se contentant de commémorer cet événement avec leur téléphone portable. Pourtant, il y avait des personnes en deuil visiblement affectées par la perte de ce théologien douloureusement introverti mais un grand érudit, autrefois craint comme le rottweiler de Dieu.

Joseph Ratzinger n’était pas – comme beaucoup l’ont prétendu à tort – excessivement désireux d’occuper le siège de Pierre. Conscient des limites de ses compétences administratives, il apprenait constamment à devenir un Pape. Cette conscience de soi est la base de son plus grand héritage à l’Église : la profonde humilité de reconnaître et d’accepter ce que ni l’esprit ni le corps ne peuvent plus comprendre, et la volonté de transmettre le Siège Papal. Ainsi s’éteint Benoît XVI, dans la vie un serviteur du Christ et un héraut de la Parole du Père qui perdure à jamais.

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