Récollection de Carême : Péché et conversion

Récollection de Carême : Péché et conversion (Mars 2024)

Recollection-de-Careme-PEP-Mars-2024

Il a été maltraité et opprimé, et il n’a point ouvert la bouche

Comme il est écrit dans la prophétie d’Isaïe : « Il a été maltraité et opprimé, et il n’a point ouvert la bouche ; semblable à un agneau qu’on mène à l’abattoir, à une brebis muette devant ceux qui la tondent, il n’a point ouvert la bouche » (Is 53, 7). À la lumière de cette prophétie, nous pouvons constater que la violence et l’insécurité font la Une. C’est dû au fait des différents conflits et guerres qui se passent dans plusieurs pays. La violence et l’insécurité font de plus en plus partie de notre quotidien et nous craignons qu’elles ne deviennent une seconde nature, c’est-à-dire vues comme normales.

Mais qu’entendons-nous par violence et insécurité ? La violence peut être comprise comme étant une utilisation intentionnelle de la force physique ou encore sous forme de menaces à l’encontre des autres, de groupes ou d’une communauté. En d’autres termes, elle consiste à contraindre, à dominer et peut provoquer des dégâts humains et matériels. La violence et l’insécurité peuvent affecter non seulement la santé physique, mais elles peuvent aussi entraîner des conséquences psychologiques, ouvrant la voie à une possible autodestruction, à l’isolement et à la dépression chez les victimes. Elles supplantent l’amour et l’affection que les humains devraient avoir entre eux, sans oublier qu’elles sapent l’effort de paix et de cohésion sociale dans les communautés. Cela montre que la violence peut prendre différentes formes.

Quelles sont donc les formes de violence et leurs remèdes ?

La violence peut être psychologique, verbale, économique et physique. En outre, elle peut être notée au niveau de la famille, dans les espaces publics et institutionnels comme le milieu scolaire. En dépit de tout cela, nous restons animés d’une espérance inébranlable à un retour éventuel de l’amour et de la paix dans des communautés si des sensibilisations adéquates sur les conséquences de la violence et de l’insécurité sont faites. Nous pensons particulièrement à l’établissement de programmes de sensibilisation des jeunes, afin d’éradiquer tout comportement et norme sociale qui incite et facilite ce phénomène. Bien plus, l’établissement de structures appropriées peut aider les victimes en cas de violence. En d’autres termes, il faudrait un suivi et un accompagnement des victimes des violences dans les communautés, tout en procurant une sécurité appropriée dans ces zones. Il est aussi important de rechercher des moyens pouvant aider les jeunes qui vivent dans des conditions défavorisées sur le plan économique ou social. Nous avons remarqué, par expérience, qu’ici dans notre milieu nigérian, nombreux sont les jeunes qui manquent des nécessités vitales ; c’est une porte ouverte au terrorisme, car l’argent peut servir d’appât pour recruter ces jeunes pour le terrorisme.

Mon expérience personnelle

Comme certains d’entre vous le savent, j’ai eu la malchance, avec un autre confrère, de vivre la terrible expérience du kidnapping pendant trois bonnes semaines. Mais bien avant cela, nous nous étions engagés comme communauté à promouvoir la cohésion sociale à travers le bon voisinage et la mise en place des projets d’auto-prise en charge des jeunes. Aussi, nous avons formé les jeunes pour lutter contre l’incivisme, la violence et l’insécurité dans notre milieu. Si nous avons osé entreprendre tout cela, c’est parce que nous avions remarqué que la population était laissée à son propre sort. Ainsi, chacun devait lutter pour sa survie. Cette situation a occasionné beaucoup de violence et d’insécurité dans le milieu. Bien qu’on ne sache justifier aucune violence ou insécurité, nous reconnaissons que certaines situations peuvent causer beaucoup de dommages.

La violence et l’insécurité sont des maux à éradiquer, car elles portent atteinte à l’intégrité de l’autre. Malgré ce qui nous est arrivé, nous gardons espoir d’un lendemain meilleur où l’homme comprendra qu’il est là parce que l’autre est là ; nous avons tous besoin l’un de l’autre. Et notre foi nous dit que rien n’est perdu pour Dieu. Rien n’est jamais trop tard pour Dieu et rien ne Lui est impossible.

Par: Paul Sanogo (M.Afr.)

 

Dieudonné Kitumbule R.I.P.

Société des Missionnaires d'Afrique

Le Père Arsène Kapya, Provincial d’Afrique Centrale,
vous fait part du retour au Seigneur du Père

Dieudonné Kitumbule

le samedi 17 février 2024 à Nairobi (Kenya)
à l’âge de 47 ans dont 16 ans de vie missionnaire
au Burkina Faso, au Mali et en RD Congo.

Prions pour lui et pour ceux qui lui étaient chers.

Téléchargez ici le faire-part de décès du Père Dieudonné Kitumbule

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William Moroney R.I.P.

Société des Missionnaires d'Afrique

Le Père Réal Doucet, Provincial des Amériques,
vous fait part du retour au Seigneur du Père

William Moroney

le samedi 17 février 2024 à Nairobi (Kenya)
à l’âge de 89 ans dont 63 ans de vie missionnaire
en Tanzanie, aux États-Unis, en France et au Kenya.

Prions pour lui et pour ceux qui lui étaient chers.

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Yvon Lavoie R.I.P.

Société des Missionnaires d'Afrique

Le Père Réal Doucet, Provincial des Amériques,
vous fait part du retour au Seigneur du Père

Yvon Lavoie

le mercredi 14 février 2024 à Québec (Canada)
à l’âge de 85 ans dont 60 ans de vie missionnaire
en Italie, en Ouganda, et au Canada.

Prions pour lui et pour ceux qui lui étaient chers.

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Justo Lacunza Balda R.I.P.

Société des Missionnaires d'Afrique

Le Père Manuel Osa, Délégué Provincial du secteur d’Espagne,
vous fait part du retour au Seigneur du Père

Justo Lacunza Balda

le lundi 12 février 2024 à Pamplona (Espagne)
à l’âge de 79 ans dont 55 ans de vie missionnaire
en Tanzanie, en Italie et en Espagne.

Prions pour lui et pour ceux qui lui étaient chers.

Téléchargez ici le faire-part de décès du Père Justo Lacunza Balda

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Le carême, un chemin de libération ?

Vous aimez entrer en carême ? Moi pas. En tout cas, pas spontanément. Entendre parler pendant 40 jours de conversion, de pénitence, de jeûne, de mise en question de mon style de vie, de partage matériel, et avec tout ce violet dans la liturgie, si tristounet… tout cela ne m’attire vraiment pas et je m’en passerais bien.

Pourtant, si je fais l’effort de m’arrêter un instant et de réfléchir, je suis bien obligé de reconnaître que j’en ai besoin. Nous avons bien profité des fêtes de fin d’année, nous avons repris le ronron du temps ordinaire (dont on nous dit qu’il faut le vivre « de façon extraordinaire » !) et les petites routines ont commencé à retrouver leur place. Avec ce risque qui nous menace toujours : la médiocrité et le manque de créativité.

Alors, allons-y. Mettons-nous en route ! Il me semble que ces derniers temps on nous parle de plus en plus de chemin à parcourir.  Le pape François, par exemple, dans sa lettre pour le carême de cette année nous parle de traversée du désert et de libération. Tout récemment, dans l’invitation à nous préparer pour l’année jubilaire de 2025, le thème proposé est : « Pèlerins d’espérance sur un chemin de paix ». Donc, il faut se bouger : comme un pèlerin sur un chemin. Et puis comme en pointillés à travers tout cela, le chemin synodal que nous avons commencé depuis de nombreux mois et où nous nous trouvons entre deux célébrations… donc toujours en route. Pas facile de s’installer quand on est chrétien ou missionnaire dans notre Eglise catholique. Je retiendrai ici les 2 premières propositions.

À travers le désert Dieu nous guide vers la liberté

Voici le titre de la lettre du pape François pour ce carême. Il commence par la citation de l’Exode (20,2) : « Je suis le Seigneur ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte, de la maison d’esclavage ». Le projet est clair : notre carême est présenté comme un temps de désert et de libération. Le pape précise : « lorsque notre Dieu se révèle, il communique la liberté ». D’emblée, il insiste sur ce qui nous empêche de nous libérer : notre attachement à notre esclavage. Dans le désert, Dieu éduque son peuple et l’appelle vigoureusement à la liberté ; ce fut le long cheminement du temps de l’exode où le peuple a plusieurs fois résisté.

Mais nous aussi, aujourd’hui, nous sommes attachés à des liens contraignants qu’il nous faut choisir d’abandonner et qui sont souvent la conséquence d’un manque d’espérance. Nous savons que le désert n’est pas seulement le lieu de la tentation, mais aussi celui de la séduction divine (Osée 2,16-17). Le carême est le temps de la grâce où le désert redevient le lieu du premier amour, où le Seigneur nous rappelle ce qui nous a, un jour, mis en route : cette rencontre inoubliable avec son fils. Où est ton trésor ?

Si nous voulons être concret, dit le pape, il nous faut sortir de la domination de pharaon. Il nous rappelle les questions posées à Lampedusa à propos du souci des migrants : « où es-tu ? » (Gn 3,9), et « où est ton frère ? » (Gn 4,9). Il dénonce la culture de l’indifférence.

Il nous faut d’abord reconnaître que nous vivons dans un modèle de croissance qui nous divise, qui nous vole l’avenir, qui pollue la création et nos âmes. Est-ce que j’aspire à du nouveau ? Suis-je prêt à me libérer de mes compromis ? Nous vivons un défaut d’espérance qui est un obstacle au rêve, un regret de l’esclavage qui paralyse. C’est ce qui explique, selon lui, l’incapacité actuelle de vaincre les inégalités et les conflits dans le monde.

Il nous faut regarder nos idoles en face, notre besoin d’être reconnu, d’être valorisé et de dominer. Nous nous accrochons à des idoles comme l’argent, nos projets, nos idées, nos objectifs, notre position, notre tradition et parfois certaines personnes. Et cela finit par nous opposer entre nous. Mais heureusement, il y a des pauvres en esprit qui restent ouverts et prêts à avancer, « une silencieuse force du bien qui guérit et soutient le monde ». Ceux qui, comme le Dieu de Moïse, voient et entendent les cris du peuple en esclavage.

Le carême, c’est le moment d’agir ; en ces temps particuliers, agir c’est aussi s’arrêter, s’arrêter en prière pour accueillir Dieu, sa parole, s’arrêter en acte, comme le Samaritain en présence du frère blessé : l’amour de Dieu et du prochain sont inséparables.

Ici encore le pape nous bouscule. Puisque nous sommes sur un chemin synodal, le carême doit être un temps de décision communautaire, de petits et de grands choix à contre-courant, capables de changer la vie quotidienne des personnes et la vie d’un quartier. Il parle même de mise en question de notre style de vie : les habitudes d’achat, le soin de la création, l’inclusion de celui qui n’est pas visible, de celui qui est méprisé. Il invite chaque communauté à revoir ses priorités. Et comme par hasard, je découvre sa lettre, juste après avoir lu la dernière lettre de notre Conseil général (sur l’état des finances) qui nous interroge sur nos priorités et notre style de vie.

Dans la mesure où ce carême sera un carême de conversion, l’humanité égarée peut éprouver un sursaut de créativité : l’aube d’une nouvelle espérance. Le Pape rappelle ici son appel aux jeunes des JMJ à Lisbonne, en août 2023 : « cherchez et risquez, cherchez et risquez. À ce tournant de l’histoire, les défis sont énormes, les gémissements douloureux. Nous assistons à une 3e guerre mondiale par morceaux ». Mais, précise-t-il, ne vivez pas ce temps comme une agonie, mais comme un enfantement.

Pèlerins d’espérance sur le chemin de la paix

C’est le thème choisi par le pape pour le jubilé de 2025 où l’accent est fortement mis sur la réconciliation. Nous venons d’entendre nous dire que notre découragement vient souvent d’un défaut d’espérance. Ailleurs, il parle même de la lassitude de l’espérance, à propos des personnes, et particulièrement des consacrés, qui ne comprennent plus pourquoi elles s’épuisent ainsi dans un monde où le changement est trop rapide…

Que retenir de ce thème jubilaire pour notre carême ?

Ce jubilé s’inscrit aussi dans la démarche synodale

En effet, il est question de pèlerinage et de chemin. Pour le pape François, un chrétien est un pèlerin qui parcourt un chemin, ensemble avec d’autres, à la recherche de la volonté de Dieu.

Qui dit pèlerinage dit déplacement, peuple en marche. Un chrétien – encore moins un consacré – ne s’installe pas dans le confort du monde. Jésus nous a donné l’exemple d’une vie itinérante. Il n’avait pas de domicile fixe et résidait à certains moments à Capharnaüm dans la maison de Simon et André. Le reste du temps, il parcourait villages et bourgades pour annoncer la Bonne nouvelle. En outre, Jésus a toujours respecté la tradition juive du pèlerinage. Dès son enfance, à la Pâque, il montait avec ses parents en pèlerinage, depuis la Galilée jusqu’au temple de Jérusalem. L’Évangile raconte comment il était resté au temple à l’âge de 12 ans, alors que ses parents étaient déjà en route pour rentrer chez eux. Il y était resté pour mieux comprendre qui est son Père des cieux. Ceci nous montre que Jésus n’était pas seulement à la recherche des femmes et des hommes, mais aussi en quête de Dieu, prenant régulièrement du temps en tête-à-tête avec son Père pour se laisser inspirer sur sa mission.

Une question utile que nous pouvons nous poser en tant que missionnaire : est-ce que je conçois ma vie ici sur terre comme un pèlerinage ? Par exemple, le pèlerinage de ma vie depuis ma naissance jusqu’à ma mort. Ou le pèlerinage de ma foi et de mon engagement de missionnaire, où depuis le début de ma formation, d’étape en étape, je me rapproche du Seigneur et je cherche à lui appartenir toujours plus totalement. Ou bien le pèlerinage de mon apostolat qui me sort de la sécurité de mon presbytère ou de la maison de formation pour, sans cesse, partir à la rencontre des personnes qui me sont confiées. Parlant de la synodalité, le pape François dit : la rencontre est « un temps pour se tourner vers le visage et la parole de l’autre, pour le rencontrer en tête à tête, pour se laisser toucher par les questionnements des sœurs et des frères, pour s’aider mutuellement afin de nous enrichir de la diversité des charismes, des vocations et des ministères. Chaque rencontre – nous le savons bien –, demande de l’ouverture, du courage, de la disponibilité à se laisser interpeller par le visage et l’histoire de l’autre » (Homélie du 10 octobre 2021 au Vatican).

Il me semble que dans la dynamique de la synodalité, on ne peut séparer le pèlerinage de la rencontre, elle devient ainsi un chemin d’espérance et de paix. Le chemin de carême est chemin de libération.

Nous sommes aussi tous invités à être des pèlerins d’espérance en ce temps de carême

Le pape François a souvent parlé de l’espérance, nous exhortant à regarder notre existence avec un regard nouveau, surtout maintenant qu’elle est soumise aux nombreuses épreuves de notre monde, et à la regarder avec les yeux de Jésus, « l’auteur de l’espérance ». C’est lui qui nous aide à surmonter ces jours difficiles, « dans la certitude que les ténèbres se transformeront en lumière ».

En effet,  il me semble, quand il y a tant de raisons d’être pessimistes, et si peu de signes d’espoir autour de nous, que c’est dans la certitude que le Seigneur nous accompagne et aura le dernier mot, que nous puisons la force et le courage de continuer à nous engager dans nos apostolats. L’espérance est une façon de regarder la réalité d’un regard différent. C’est ce que nous disent les paraboles du grain de sénevé et du levain dans la pâte. Si nous nous limitons aux informations des médias, en regardant par exemple les nouvelles à la télévision ou sur notre Smartphone, ces jours-ci, nous sommes frappés par l’accumulation des ruines en Terre sainte, à Gaza, en Ukraine et dans toutes les guerres qui se poursuivent en Afrique… Mais si nous considérons dans la foi tous les gestes d’amour, de solidarité et de partage chez nos frères et sœurs, particulièrement les pauvres, les efforts de combat pour plus de justice et de paix de la part des chrétiens et des consacrés, ainsi que la confiance de tous ces jeunes en formation dans nos congrégations qui croient qu’un avenir meilleur est possible, alors notre espérance est nourrie.

A nous de jouer…

Que nous choisissions l’image de la traversée du désert en exode pour nous libérer de nos esclavages, ou celle du pèlerin d’espérance qui, partout où il passe, montre aux gens combien Dieu les aime, une question nous est posée en ce début de carême : « Sans vouloir me disperser dans un flot de bonnes résolutions utopiques et que je ne tiendrai pas, y a-t-il un domaine dans ma vie dont je me dis qu’il est pour moi un lieu de stagnation, de fatigue, de rumination, de diminution de mon espérance et de la qualité de mon amour ? ». Le pape François disait : agir en carême c’est aussi s’arrêter. Que ce soit dans une démarche personnelle ou dans le cadre d’une récollection communautaire (où nous n’aurions pas peur d’aborder franchement la dernière lettre du Conseil général), il est important que nous nous fixions un objectif réaliste et généreux, si nous ne voulons pas être surpris le matin du dimanche des Rameaux en nous exclamant : « Ah bon, c’est déjà la Semaine sainte ? ».

Saint et fécond carême à tous….

Par: Bernard Ugeux (M.Afr.)

Photos du chemin de croix de la paroisse St Francis, Lilongwe, Malawi (2022)

Fuori Roma du Conseil général à Castelfranco Veneto

Du 28 janvier au 3 février, le Conseil général s’est réuni pour une session de travail intensif loin de ses quartiers romains habituels. Cette fois-ci, pour notre Fuori Roma (Hors de Rome), un accueil chaleureux nous a été réservé dans la communauté des Missionnaires d’Afrique à Castelfranco Veneto. Chaque journée était rythmée par deux sessions de travail, une le matin et l’autre dans l’après-midi.

Le mercredi 31 janvier, une pause bienvenue a été insérée dans notre programme chargé. Accompagnés par notre confrère Luigi Lazzarato et le diacre permanent Mario, nous avons entrepris un voyage à Schio pour rendre hommage à sainte Joséphine Bakhita.

Sainte Bakhita, autrefois esclave au Soudan, a trouvé sa voie vers la liberté et la foi et est devenue religieuse dans la congrégation des Filles de la charité canossiennes en Italie. Nous avons débuté notre pèlerinage par un temps de recueillement personnel devant la sépulture de la sainte. Ensuite, sœur Angela Sartori, fdcc, une ancienne missionnaire au Congo, a généreusement accepté de nous guider à travers la chapelle, le musée et la chambre de la sainte. Ce moment a été bien plus qu’une simple visite. Ce fut une occasion précieuse pour approfondir notre connaissance de la vie miraculeuse de la sainte. À travers les paroles ferventes de sœur Angela, cette expérience s’est transformée en une véritable catéchèse. Nous avons été émus par les récits de Bakhita et sa dévotion inébranlable envers Dieu malgré les épreuves traversées. Sainte Bakhita disait : « Même au fond du découragement et de la tristesse, quand j’étais esclave, je n’ai jamais désespéré, parce que je sentais en moi une force mystérieuse qui me soutenait. Je n’en suis pas morte, parce que le Bon Dieu m’avait destinée à des « choses meilleures ». Et je connus finalement ce Dieu que je sentais dans mon cœur depuis que j’étais petite, sans savoir qui c’était »

Guidés par la foi et le désir de puiser dans son exemple, nous avons dédié nos prières non seulement pour nos besoins personnels, mais aussi pour l’ensemble de notre Société missionnaire. En tant que Société dédiée à l’annonce de l’évangile et à la promotion de la justice et de la paix, nous avons trouvé en sainte Bakhita un modèle de force, de résilience et de compassion. De Schio, nous avons amené des reliques de sainte Joséphine Bakhita pour la Maison généralice. Ces reliques, imprégnées de sa sainteté et de sa bénédiction, seront un rappel constant de sa présence parmi nous.

Le jeudi 1er février, au sein de la communauté des Missionnaires d’Afrique à Castelfranco Veneto, une journée toute spéciale a été dédiée à la reconnaissance et à la gratitude envers le Seigneur pour la vie missionnaire de nos chers confrères Fausto Guazzati, Luigi Lazzarato, Giancarlo Pirazzo et Alberto Rovelli à l’occasion de la célébration des anniversaires de leur ordination sacerdotale.

La soirée du vendredi 2 février, le dernier jour de notre Fuori Roma à Castelfranco Veneto, a été marqué par une célébration avec les religieux et religieuses locaux pour honorer la journée de prière pour la vie consacrée. Cette journée spéciale, célébrée à l’occasion de la solennité de la Présentation du Seigneur, a été une occasion pour réfléchir sur le don de la vie consacrée à Dieu et pour renouveler notre engagement.  

Au terme de la messe dans la cathédrale, nous nous sommes retrouvés parmi les religieux et religieuses de Castelfranco Veneto pour un repas fraternel. Les sœurs Disciples de l’Évangile ont généreusement ouvert leurs portes pour nous accueillir, créant ainsi un espace de communion et de partage où les liens de fraternité se sont renforcés. Ensemble, nous avons partagé le repas, des sourires et des prières, créant des souvenirs précieux qui resteront gravés dans nos esprits longtemps après notre départ de Castelfranco Veneto.

Nous sommes reconnaissants envers nos confrères pour leur chaleureux accueil et leur générosité, et nous prions pour que le lien de fraternité que nous avons partagé continue à nous unir dans la prière et dans le service missionnaire de Dieu et de nos frères et sœurs.

Par: Pawel Hulecki (M. Afr.) Assistant général

Protection des enfants Annonce d’audit, secteur irlandais

Le secteur irlandais des Missionnaires d’Afrique (Pères Blancs) a invité le Conseil national pour la protection des enfants de l’Église catholique d’Irlande à procéder à un audit des pratiques de protection dans notre secteur.

Si vous avez un avis, un commentaire ou une précision à apporter sur la sauvegarde et de la protection dans le secteur irlandais des Missionnaires d’Afrique (Pères Blancs), nous vous invitons à nous contacter au +353 1 405 5263 ou au Conseil national au +353 1 505 3124.

Si vous souhaitez signaler un problème de protection de l’enfant, veuillez contacter Julie McCullough, personne de liaison désignée pour la sauvegarde, au +353 86 328 8503 ou par e-mail à pep.irl.cim@mafr.org.

Vous pouvez également contacter la Garda Child Sexual Abuse, téléphone gratuit : 1800 555 222 ou Tusla : http://www.tusla.ie/get-in-touch/

Célébration de la fête de la vie consacrée le 3 février 2024 à Lilongwe, Malawi

L'épuisement professionnel dans la mission

En 1997, le pape Jean-Paul II a institué une journée de prière pour les femmes et les hommes engagés dans la vie consacrée. Cette fête est célébrée dans l’Église catholique chaque 2 février. Dans l’archidiocèse de Lilongwe, cette célébration est souvent organisée un jour opportun après le 2 février pour que tous les consacrés, hommes et femmes, puissent se retrouver et vivre une journée de recueillement et de rassemblement. Cette année, nous avons célébré cette fête le 3 février 2024.

Intervention de l’animateur

Le thème qui a guidé la récollection était “L’épuisement professionnel dans la mission”. Le Révérend père John Mangwere, membre de la société apostolique des Pallottins, a animé la récollection. Il a ardemment appelé toutes les personnes consacrées à se prémunir contre l’épuisement physique, émotionnel et spirituel. Cet épuisement est source de fatigue, de stress et de dépression et peut conduire à la perte de la vocation. “En tant que personnes consacrées, nous sommes données à la mission et nous dépensons beaucoup d’énergie au service des autres, en oubliant notre propre personne”.

Cette réflexion sur l’épuisement dans la mission est un appel unique aux personnes consacrées en service pour qu’elles se renouvellent souvent dans le ministère pastoral. L’évangélisation est un service fatigant qui exige un discernement constant, surtout dans ce monde en mutation rapide. Sans une mise à jour régulière des signes du temps, on perd la direction et le moral dans le ministère.

La détérioration incessante de la vie communautaire dans de nombreuses maisons religieuses a été pointée du doigt comme l’une des principales causes de l’épuisement dans le ministère. Le “cancer” de l’individualisme dans nos sociétés n’épargne pas les communautés religieuses. Il a été identifié comme un mal et un facteur primordial qui remet en question la vie religieuse et le ministère dans l’Église.

Après avoir entendu cette réflexion émouvante du père John, les dizaines d’hommes et de femmes consacrés ont été invités à un moment de méditation. Il s’agissait de se préparer à demander pardon à Dieu pour les nombreuses fois où nous avions échoué. Le sacrement de la réconciliation, mis en place quelques minutes avant la sainte messe, a réparé les ponts brisés entre l’humanité et Dieu, brisés à cause du péché.

Homélie de l’archevêque

L’archevêque de Lilongwe, Mgr George Desmond Tambala (O.C.D.), et son auxiliaire, Mgr Vincent Frederick Mwakhwawa, étaient présents. Leur présence et celle d’autres doyens des doyennés du diocèse de Lilongwe a montré l’unité entre les hommes et les femmes consacrés de l’archidiocèse.

Dans son homélie plutôt stimulante, l’archevêque a invité tous les consacrés présents à méditer sur le rôle qu’ils jouent dans l’Église : “L’Église catholique telle qu’elle est perçue aujourd’hui est à la fois une Église en croissance et une Église mourante. Dans les pays du Sud et en Asie, l’Église continue de connaître de nombreux baptêmes, tandis que l’Église catholique du monde occidental est au bord de l’extinction”. Cela devrait réveiller l’appel moral et l’enthousiasme des hommes et des femmes consacrés. “L’Église et le monde ont un besoin urgent de religieux. Leur rôle dans la société est vital”, a-t-il ajouté. Il a insisté sur l’éducation et la formation des formateurs responsables de la formation des consacrés dans l’Église : “Aujourd’hui, contrairement au passé, nous avons besoin de formateurs qui connaissent bien la spiritualité, la psychologie et les sciences humaines. D’où la nécessité d’une formation holistique des formateurs.

Il a terminé son homélie en appelant toutes les femmes et tous les hommes consacrés à travailler ensemble dans le ministère auprès des jeunes. Les jeunes sont le fondement de l’Église de demain. Ils sont la joie de l’Église que nous devons voir demain. La responsabilité de leur évangélisation repose entièrement sur les femmes et les hommes consacrés d’aujourd’hui.

Remerciement du père Turnbull

En quelques mots, le Vicaire des Religieux, le père Bill Turnbull (M. Afr.) a remercié tous les consacrés qui ont apporté leur contribution à la célébration. Il a apprécié l’unité entre les consacrés et les a invités à continuer dans le même esprit lors du prochain jubilé des religieux, prévu en 2025. “En tant que religieux, missionnaire et chrétien, quel est mon/votre rôle dans ce monde où les normes culturelles, la vie religieuse et les faits de foi sont en mutation ? Le Christ a été consacré et donné à ce même monde il y a plus de 2.000 ans. Vous et moi sommes des personnes consacrées et offertes à ce monde d’aujourd’hui. Voici que cet enfant est destiné à la chute et au relèvement de beaucoup en Israël (Lc 2,34), et c’est ainsi que chacun de nous est également destiné à la chute et au relèvement de beaucoup dans nos postes de mission aujourd’hui”.

Par: Justus Wednesday (Stagiaire)