Nouvelles archives

Fuori Roma du Conseil général à Castelfranco Veneto

Du 28 janvier au 3 février, le Conseil général s’est réuni pour une session de travail intensif loin de ses quartiers romains habituels. Cette fois-ci, pour notre Fuori Roma (Hors de Rome), un accueil chaleureux nous a été réservé dans la communauté des Missionnaires d’Afrique à Castelfranco Veneto. Chaque journée était rythmée par deux sessions de travail, une le matin et l’autre dans l’après-midi.

Le mercredi 31 janvier, une pause bienvenue a été insérée dans notre programme chargé. Accompagnés par notre confrère Luigi Lazzarato et le diacre permanent Mario, nous avons entrepris un voyage à Schio pour rendre hommage à sainte Joséphine Bakhita.

Sainte Bakhita, autrefois esclave au Soudan, a trouvé sa voie vers la liberté et la foi et est devenue religieuse dans la congrégation des Filles de la charité canossiennes en Italie. Nous avons débuté notre pèlerinage par un temps de recueillement personnel devant la sépulture de la sainte. Ensuite, sœur Angela Sartori, fdcc, une ancienne missionnaire au Congo, a généreusement accepté de nous guider à travers la chapelle, le musée et la chambre de la sainte. Ce moment a été bien plus qu’une simple visite. Ce fut une occasion précieuse pour approfondir notre connaissance de la vie miraculeuse de la sainte. À travers les paroles ferventes de sœur Angela, cette expérience s’est transformée en une véritable catéchèse. Nous avons été émus par les récits de Bakhita et sa dévotion inébranlable envers Dieu malgré les épreuves traversées. Sainte Bakhita disait : « Même au fond du découragement et de la tristesse, quand j’étais esclave, je n’ai jamais désespéré, parce que je sentais en moi une force mystérieuse qui me soutenait. Je n’en suis pas morte, parce que le Bon Dieu m’avait destinée à des « choses meilleures ». Et je connus finalement ce Dieu que je sentais dans mon cœur depuis que j’étais petite, sans savoir qui c’était »

Guidés par la foi et le désir de puiser dans son exemple, nous avons dédié nos prières non seulement pour nos besoins personnels, mais aussi pour l’ensemble de notre Société missionnaire. En tant que Société dédiée à l’annonce de l’évangile et à la promotion de la justice et de la paix, nous avons trouvé en sainte Bakhita un modèle de force, de résilience et de compassion. De Schio, nous avons amené des reliques de sainte Joséphine Bakhita pour la Maison généralice. Ces reliques, imprégnées de sa sainteté et de sa bénédiction, seront un rappel constant de sa présence parmi nous.

Le jeudi 1er février, au sein de la communauté des Missionnaires d’Afrique à Castelfranco Veneto, une journée toute spéciale a été dédiée à la reconnaissance et à la gratitude envers le Seigneur pour la vie missionnaire de nos chers confrères Fausto Guazzati, Luigi Lazzarato, Giancarlo Pirazzo et Alberto Rovelli à l’occasion de la célébration des anniversaires de leur ordination sacerdotale.

La soirée du vendredi 2 février, le dernier jour de notre Fuori Roma à Castelfranco Veneto, a été marqué par une célébration avec les religieux et religieuses locaux pour honorer la journée de prière pour la vie consacrée. Cette journée spéciale, célébrée à l’occasion de la solennité de la Présentation du Seigneur, a été une occasion pour réfléchir sur le don de la vie consacrée à Dieu et pour renouveler notre engagement.  

Au terme de la messe dans la cathédrale, nous nous sommes retrouvés parmi les religieux et religieuses de Castelfranco Veneto pour un repas fraternel. Les sœurs Disciples de l’Évangile ont généreusement ouvert leurs portes pour nous accueillir, créant ainsi un espace de communion et de partage où les liens de fraternité se sont renforcés. Ensemble, nous avons partagé le repas, des sourires et des prières, créant des souvenirs précieux qui resteront gravés dans nos esprits longtemps après notre départ de Castelfranco Veneto.

Nous sommes reconnaissants envers nos confrères pour leur chaleureux accueil et leur générosité, et nous prions pour que le lien de fraternité que nous avons partagé continue à nous unir dans la prière et dans le service missionnaire de Dieu et de nos frères et sœurs.

Par: Pawel Hulecki (M. Afr.) Assistant général

Protection des enfants Annonce d’audit, secteur irlandais

Le secteur irlandais des Missionnaires d’Afrique (Pères Blancs) a invité le Conseil national pour la protection des enfants de l’Église catholique d’Irlande à procéder à un audit des pratiques de protection dans notre secteur.

Si vous avez un avis, un commentaire ou une précision à apporter sur la sauvegarde et de la protection dans le secteur irlandais des Missionnaires d’Afrique (Pères Blancs), nous vous invitons à nous contacter au +353 1 405 5263 ou au Conseil national au +353 1 505 3124.

Si vous souhaitez signaler un problème de protection de l’enfant, veuillez contacter Julie McCullough, personne de liaison désignée pour la sauvegarde, au +353 86 328 8503 ou par e-mail à pep.irl.cim@mafr.org.

Vous pouvez également contacter la Garda Child Sexual Abuse, téléphone gratuit : 1800 555 222 ou Tusla : http://www.tusla.ie/get-in-touch/

Célébration de la fête de la vie consacrée le 3 février 2024 à Lilongwe, Malawi

L'épuisement professionnel dans la mission

En 1997, le pape Jean-Paul II a institué une journée de prière pour les femmes et les hommes engagés dans la vie consacrée. Cette fête est célébrée dans l’Église catholique chaque 2 février. Dans l’archidiocèse de Lilongwe, cette célébration est souvent organisée un jour opportun après le 2 février pour que tous les consacrés, hommes et femmes, puissent se retrouver et vivre une journée de recueillement et de rassemblement. Cette année, nous avons célébré cette fête le 3 février 2024.

Intervention de l’animateur

Le thème qui a guidé la récollection était “L’épuisement professionnel dans la mission”. Le Révérend père John Mangwere, membre de la société apostolique des Pallottins, a animé la récollection. Il a ardemment appelé toutes les personnes consacrées à se prémunir contre l’épuisement physique, émotionnel et spirituel. Cet épuisement est source de fatigue, de stress et de dépression et peut conduire à la perte de la vocation. “En tant que personnes consacrées, nous sommes données à la mission et nous dépensons beaucoup d’énergie au service des autres, en oubliant notre propre personne”.

Cette réflexion sur l’épuisement dans la mission est un appel unique aux personnes consacrées en service pour qu’elles se renouvellent souvent dans le ministère pastoral. L’évangélisation est un service fatigant qui exige un discernement constant, surtout dans ce monde en mutation rapide. Sans une mise à jour régulière des signes du temps, on perd la direction et le moral dans le ministère.

La détérioration incessante de la vie communautaire dans de nombreuses maisons religieuses a été pointée du doigt comme l’une des principales causes de l’épuisement dans le ministère. Le “cancer” de l’individualisme dans nos sociétés n’épargne pas les communautés religieuses. Il a été identifié comme un mal et un facteur primordial qui remet en question la vie religieuse et le ministère dans l’Église.

Après avoir entendu cette réflexion émouvante du père John, les dizaines d’hommes et de femmes consacrés ont été invités à un moment de méditation. Il s’agissait de se préparer à demander pardon à Dieu pour les nombreuses fois où nous avions échoué. Le sacrement de la réconciliation, mis en place quelques minutes avant la sainte messe, a réparé les ponts brisés entre l’humanité et Dieu, brisés à cause du péché.

Homélie de l’archevêque

L’archevêque de Lilongwe, Mgr George Desmond Tambala (O.C.D.), et son auxiliaire, Mgr Vincent Frederick Mwakhwawa, étaient présents. Leur présence et celle d’autres doyens des doyennés du diocèse de Lilongwe a montré l’unité entre les hommes et les femmes consacrés de l’archidiocèse.

Dans son homélie plutôt stimulante, l’archevêque a invité tous les consacrés présents à méditer sur le rôle qu’ils jouent dans l’Église : “L’Église catholique telle qu’elle est perçue aujourd’hui est à la fois une Église en croissance et une Église mourante. Dans les pays du Sud et en Asie, l’Église continue de connaître de nombreux baptêmes, tandis que l’Église catholique du monde occidental est au bord de l’extinction”. Cela devrait réveiller l’appel moral et l’enthousiasme des hommes et des femmes consacrés. “L’Église et le monde ont un besoin urgent de religieux. Leur rôle dans la société est vital”, a-t-il ajouté. Il a insisté sur l’éducation et la formation des formateurs responsables de la formation des consacrés dans l’Église : “Aujourd’hui, contrairement au passé, nous avons besoin de formateurs qui connaissent bien la spiritualité, la psychologie et les sciences humaines. D’où la nécessité d’une formation holistique des formateurs.

Il a terminé son homélie en appelant toutes les femmes et tous les hommes consacrés à travailler ensemble dans le ministère auprès des jeunes. Les jeunes sont le fondement de l’Église de demain. Ils sont la joie de l’Église que nous devons voir demain. La responsabilité de leur évangélisation repose entièrement sur les femmes et les hommes consacrés d’aujourd’hui.

Remerciement du père Turnbull

En quelques mots, le Vicaire des Religieux, le père Bill Turnbull (M. Afr.) a remercié tous les consacrés qui ont apporté leur contribution à la célébration. Il a apprécié l’unité entre les consacrés et les a invités à continuer dans le même esprit lors du prochain jubilé des religieux, prévu en 2025. “En tant que religieux, missionnaire et chrétien, quel est mon/votre rôle dans ce monde où les normes culturelles, la vie religieuse et les faits de foi sont en mutation ? Le Christ a été consacré et donné à ce même monde il y a plus de 2.000 ans. Vous et moi sommes des personnes consacrées et offertes à ce monde d’aujourd’hui. Voici que cet enfant est destiné à la chute et au relèvement de beaucoup en Israël (Lc 2,34), et c’est ainsi que chacun de nous est également destiné à la chute et au relèvement de beaucoup dans nos postes de mission aujourd’hui”.

Par: Justus Wednesday (Stagiaire)

La transformation systémique est-elle réalisable?

La mission de JPIC : Transformation systémique pour le bien commun de toute la création.

Le titre de ma réflexion incarne une question à poser après une session de formation sur la transformation systémique. Du 22-26 janvier 2024, la Commission Justice, Paix et Intégrité de la Création à Rome (JPIC Roma) a organisé une formation en ligne pour les nouveaux promoteurs de JPIC. Cette formation avait pour thème « La mission de JPIC : Transformation systémique pour le bien commun de toute la création ». Cet atelier a rassemblé des religieux et religieuses de tous les continents. Divers sujets ont été abordés, tels que “La nécessité d’une transformation systémique dans le monde d’aujourd’hui”, “Un fondement biblique de la transformation sociale : réponses prophétiques”, “Le genre et la justice sociale comme stratégies de transformation systémique”, “L’écologie intégrale et l’urgence d’une conversion écologique : les droits environnementaux”, “La justice économique comme priorité pour le « Sud global »”, “Les Nations-Unies et le système des droits de l’homme, et la participation des religieux et religieuses”, etc. Divers intervenants ont éclairé les participants.

Les Missionnaires d’Afrique ont apporté leur contribution. En plus de faire partie du comité d’organisation, ils ont également partagé leurs connaissances et leurs convictions avec les participants. Ainsi, Guy Theunis a apporté un fondement biblique à la transformation sociale, Elvis Ng’andwe a parlé du Traité contraignant sur les entreprises et les droits humains et Prosper Harelimana a abordé les questions de genre et de justice sociale. Environ 23 missionnaires d’Afrique, particulièrement ceux qui sont impliqués dans le ministère de Justice, Paix et Intégrité de la création, de la rencontre et du dialogue (JPIC-RD) en Asie, en Amérique, en Afrique et en Europe, ont également participé à la formation. Leurs réflexions et contributions bien argumentées ont enrichi les intervenants et les participants.

La transformation systémique est-elle possible ? Il est difficile d’œuvrer en faveur d’un changement systémique alors que les pays riches conservent le monopole de l’économie mondiale, du pouvoir politique et de l’influence. Néanmoins, c’est possible. Cela pourrait se faire, tout d’abord, en responsabilisant les gens au niveau local. Les gens ont besoin d’une éducation de qualité qui leur donnera la confiance nécessaire pour bien utiliser les ressources locales disponibles. Deuxièmement, les dirigeants politiques doivent assurer que “les bottines suivent les babines”. Il ne suffit pas d’être investi d’un pouvoir et d’une autorité. La politique doit être au service du bien commun. Troisièmement, en tant que religieux, missionnaires et évangélisateurs, nous devons oser remettre en question le “statu quo”. Le monde dans lequel nous vivons n’est plus monopolaire, il est multipolaire. Nous devons comprendre les systèmes qui le gouvernent. Notre mission d’évangélisation doit donc se mettre à jour en lisant les “signes des temps”. De cette façon, nous serons en mesure “[…] de répondre aux nouveaux défis, et de réagir avec des mécanismes mondiaux aux défis environnementaux, sanitaires, culturels et sociaux, en particulier pour renforcer le respect des droits de l’homme les plus élémentaires, des droits sociaux et la protection de la Maison commune” (Laudate Deum, 42).

Quelle est la voie à suivre ? La dernière session de l’atelier de JPIC Roma s’est concentrée sur le plan d’action. Chaque participant a été invité à identifier un ou deux problèmes sociaux et à élaborer un plan pour les résoudre, sur la base des 7 objectifs de Laudato Si’. La présentation des plans de JPIC, inspirés par le charisme de la Congrégation, aura lieu les 11 et 12 mars 2024.

Il convient de noter que la Commission JPIC Roma appartient à l’Union des Supérieurs Généraux (USG) et à l’Union Internationale des Supérieures Générales (UISG). À la lumière de l’Évangile, elle vise à transformer le monde. En outre, elle promeut la justice, la paix et le respect de l’intégrité de la création.

Les Missionnaires d’Afrique ne prétendent pas être experts en matière de Justice, Paix et Intégrité de la création. Cependant, l’histoire de notre Société montre que notre contribution à la transformation systémique est loin d’être sous-estimée. La plupart d’entre nous accomplissent un travail missionnaire considérable à la base : au niveau de la famille, de la communauté chrétienne, de la paroisse et du diocèse. L’atelier qui vient de s’achever ajoute de la valeur à notre ministère de Justice, Paix, Intégrité de la Création, Rencontre et Dialogue (JPIC-RD). Nous sommes résolus à poursuivre le bon travail que l’Esprit du Seigneur a commencé en nous. Nous voulons de tout cœur promouvoir l’héritage de Lavigerie en matière de respect de la dignité humaine.

By Prosper Harelimana (M.Afr.)

La vie consacrée dans l’Eglise Catholique

Pourquoi la vie consacrée dans l'Église Catholique et pourquoi devrions-nous la célébrer?

Chaque 2 février, l’Église célèbre la présentation de Jésus au temple, qui est également la célébration de la vie consacrée. Cette célébration est souvent limitée aux hommes et femmes qui ont consacré leur vie à servir Dieu en tant que religieux. Dans quelques diocèses, cette journée particulière pour les religieux est célébrée, mais souvent avec une participation minimale des laïcs. On peut se demander si la fête de la vie consacrée est réservée aux religieux. Comment l’Église tout entière devrait-elle célébrer cette fête et, de cette manière, se sentir partie prenante de cette célébration si importante pour l’Église, alors qu’elle est généralement considérée comme une fête réservée à un groupe de personnes ?

Le pape Jean-Paul II sur la vie consacrée

Dans son exhortation apostolique post-synodale Vita Consecrata, le pape Jean-Paul II a succinctement défini la vie consacrée comme « une vie profondément enracinée dans l’exemple et l’enseignement du Christ Seigneur et un don de Dieu le Père à son Église par l’intermédiaire de l’Esprit Saint. Par la profession des conseils évangéliques, les traits caractéristiques de Jésus – chaste, pauvre et obéissant – sont rendus constamment “visibles” au milieu du monde et les yeux des fidèles sont orientés vers le mystère du Royaume de Dieu déjà à l’œuvre dans l’histoire, même s’il attend sa pleine réalisation dans les cieux » (Vita Consecrata 1).

Le Pape Jean-Paul II, après avoir convoqué ce synode, a écrit cette Exhortation Apostolique pour rappeler à tous les fidèles ce que signifie la vie consacrée, non seulement pour les religieux et religieuses considérés comme consacrés, mais aussi pour faire comprendre profondément que la vie consacrée est un don à toute l’Église universelle.

La vie consacrée : un don à l’Église

La vie consacrée, selon Jean-Paul II, est avant tout un don. C’est un don parce que “sa présence universelle et le caractère évangélique de son témoignage montrent clairement, s’il en était besoin, que la vie consacrée n’est pas quelque chose d’isolé et de marginal, mais une réalité qui concerne toute l’Église”. Ce don est particulier à l’Église parce qu’il s’agit d’une “vie qui s’est révélée non seulement une aide et un soutien pour l’Église dans le passé, mais aussi un don précieux et nécessaire pour le présent et l’avenir du peuple de Dieu, puisqu’elle fait intimement partie de sa vie, de sa sainteté et de sa mission”.

La vie religieuse est un don précieux d’une valeur inestimable dans l’Eglise en raison de son unicité, c’est même un trésor qui enrichit l’Eglise. Ainsi, par ses divers charismes et apostolats, le royaume de Dieu est rendu vivant, visible et présent dans notre monde d’aujourd’hui. Tout comme Jésus a été offert au temple, la vie consacrée est célébrée par l’Église comme le don de soi de toutes les personnes consacrées (en particulier), mais aussi de tous les fidèles en vertu de leur baptême.
Aujourd’hui, l’Église célèbre les hommes et les femmes consacrés qui, au fil des ans, ont joué un rôle incommensurable dans la mission de l’Église. Jean-Paul II a déclaré que les fidèles de l’Église sont rassurés parce qu’ils savent qu’ils peuvent puiser, dans la contribution de ces âmes généreuses, un soutien puissant pour leur cheminement vers la maison céleste.

Pourquoi célébrons-nous la fête de la vie consacrée ?

Bien que le 2 février nous célébrions particulièrement les hommes et les femmes qui ont dit “oui” au Seigneur dans une forme de vie unique appréciée par l’Église, il s’agit en même temps d’une fête universelle de l’Église et c’est donc toute l’Église qui est en fête. Cette fête permet à l’Église de célébrer le don de Dieu à l’Église à travers les charismes, les apostolats et les activités pastorales dans les domaines de l’éducation, de la santé, des orphelinats, des personnes déplacées à l’intérieur de leur pays, de la prise en charge des marginaux et des victimes de la traite des êtres humains, etc. En tant que Missionnaires d’Afrique, nous ne célébrons pas seulement notre identité ce jour-là, nous célébrons également notre engagement envers la Mission en Afrique, la promotion de la justice et de la paix et l’intégrité de la création, l’appréciation des valeurs humaines que nous partageons avec nos frères et sœurs musulmans, ainsi que la lutte pour l’unité des chrétiens.

Qui devrait célébrer la fête de la vie consacrée ?

La célébration du 2 février doit être un événement pour toute la communauté, car la vie consacrée est un don à l’Église. Elle doit permettre aux fidèles de comprendre en profondeur ce qu’implique ce don. C’est pourquoi elle doit être célébrée à différents niveaux : diocèse, doyenné, paroisses, écoles et communauté. C’est une célébration qui permet au peuple de Dieu d’être informé, car nous portons à sa connaissance les diverses activités missionnaires des hommes et des femmes consacrés dans l’Église et la manière dont l’Église est enrichie par leur présence. C’est une occasion d’interaction avec eux, créant ainsi une prise de conscience du besoin de plus d’ouvriers dans la vigne. Cette célébration favorise la proximité avec les fidèles et élargit leur connaissance de la vie consacrée, en leur faisant comprendre comment ils peuvent eux aussi soutenir la mission et y collaborer.

De même que le sacerdoce ministériel, célébré le Jeudi Saint, est un don non seulement aux prêtres, mais à l’Église universelle, parce qu’il s’agit d’un ministère de service dont jouit toute l’Église, de même, le 2 février, toute l’Église célèbre le don des hommes et des femmes qui ont consacré leur vie au service du Royaume. Il s’agit d’une célébration universelle, car ces hommes et ces femmes se sont engagés dans divers types d’activités missionnaires pour la diffusion de l’Évangile du Christ.

Par: Toby Ndiukwu (M.Afr.)

Guy Vezeau R.I.P.

Société des Missionnaires d'Afrique

Le Père Réal Doucet, Provincial des Amériques,
vous fait part du retour au Seigneur du Père

Guy Vezeau

le vendredi 26  janvier 2024 à Montréal (Canada)
à l’âge de 90 ans dont 64 ans de vie missionnaire
en Tunisie, au Ghana, en Tanzanie et au Canada.

Prions pour lui et pour ceux qui lui étaient chers.

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James Gordon Calder R.I.P.

Société des Missionnaires d'Afrique

Le Père Réal Doucet, Provincial des Amériques,
vous fait part du retour au Seigneur du Frère

James Gordon Calder

le jeudi 18  janvier 2024 à Montréal (Canada)
à l’âge de 71 ans dont 21 ans de vie missionnaire
au Ghana, au Malawi, en Tanzanie, au Kenya, en Afrique du Sud, en Zambie et au Canada.

Prions pour lui et pour ceux qui lui étaient chers.

Téléchargez ici le faire-part de décès du Frère James Gordon Calder

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Les Missionnaires d’Afrique célèbrent la libération de leur confrère Ha-Jo

Célébration de la libération de notre confrère Ha-Jo en famille missionnaire

Une soirée de reconnaissance et de joie a régné à la Maison Généralice aujourd’hui, le 18 janvier 2024, alors que les Missionnaires d’Afrique et les sœurs Missionnaires de Notre Dame d’Afrique se sont réunis pour une messe d’action de grâce. La raison de cette célébration particulière était double : la libération de notre confrère Ha-Jo et la présence du Père Pier Luigi (Gigi) Maccalli SMA, lui-même retenu en captivité au Niger pendant plus de deux ans avant d’être libéré en octobre 2020.

Le Supérieur Général, Père Stanley Lubungo MAfr, a présidé la messe, accompagné par Ha-Jo et le Père Luigi. Leur présence témoignait de foi et de résilience, symbolisant la force de l’esprit et la puissance de la prière dans les moments les plus sombres.

Dans son homélie, le Supérieur Général a souligné l’émouvant témoignage de Ha-Jo, mettant en avant la force de son expérience personnelle partagée avec la communauté de la Maison Généralice un jour avant. Ha-Jo, lors de son témoignage, a transformé son épreuve en une expérience de grâce, décrivant son enlèvement comme un temps sabbatique et de croissance spirituelle profonde.

Le Supérieur Général a parlé de la réalité souvent négligée de la souffrance présente dans la vie missionnaire. Citant des passages bibliques et rappelant la vie du Christ il disait : Peut-il en être différent quand Jésus le maître de la Mission lui-même a souffert et qu’il n’a pas promise une vie facile à ses apôtres ? Dans la même ligne, le Père Stanley a rappelé que notre fondateur Cardinal Charles Lavigerie, avait prévenu dès le début que la mission comportait des risques et demandait aux missionnaires d’être prêts à tout, y compris le martyre. D’où la nécessité de courage, de foi et d’abnégation dans la mission en Afrique qui reste encore une entreprise risquée.

L’eucharistie de ce soir a été une célébration de la vie retrouvée, de la foi renouvelée, et un rappel que la mission apostolique n’est pas exempte de défis, mais toujours accompagnée de la grâce de Dieu qui est présent même dans les moments les plus sombres. Après la messe, une atmosphère de fraternité a régné lors d’un repas commun et d’un partage du gâteau.

Vous trouverez ci-dessous l`homélie du Supérieur Général à l’occasion de cette messe d’action de grâce et quelques photos de cet évènement émouvant.

Téléchargez l’homélie du Révérend Père Stanley Lubungo M.Afr. (Supérieur Général)

Pawel Hulecki M.Afr. (Assistant Général)

André Seret R.I.P.

Société des Missionnaires d'Afrique

Le Père Yvo Wellens, Délégué Provincial du secteur de Belgique,
vous fait part du retour au Seigneur du Père

André Seret

le jeudi 18 Janvier 2024 à Bruxelles (Belgique)
à l’âge de 94 ans dont 68 ans de vie missionnaire
au Congo RD et en Belgique.

Prions pour lui et pour ceux qui lui étaient chers.

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Ha-Jo, Dominic et Paul 17/1/24

Témoigner du Christ quel qu’en soit le prix !

Ha-Jo, Dominic et Paul

Témoigner du Christ

Ce n’était pas la volonté de Dieu que Joseph soit vendu par ses frères, aussi ce n’était pas la volonté de Dieu que les trois confrères soient enlevés, mais Dieu peut s’en servir pour son projet d’amour sur le monde. Qui sait si je n’ai pas été plus utile en captivité que présent physiquement !

Ce 17 janvier 2024 a été une journée sans précédent à la Maison généralice et pour toute la Société des Missionnaires d’Afrique avec les témoignages de notre stagiaire Dominic Merikiori Mahinini et de nos confrères Hans-Joachim Lohre (Ha-Jo) et Paul Sanogo. C’était au cours d’une conférence d’action de grâce et de témoignage en présentiel et en ligne. Elle était suivie par les membres de nos deux instituts (Missionnaires d’Afrique et Sœurs Missionnaires de Notre Dame d’Afrique). Sur Zoom il a été question de plus de 215 connections sans tenir compte de ceux qui étaient connectés non en tant qu’une seule personne mais comme communauté. Pendant ce temps la salle du Chapitre était bien remplie. Ha-Jo qui est de passage à Rome y a rassemblé les confrères et consœurs présents à Rome. Paul et Dominic ont fait leur témoignage en ligne à partir du Mali et de la Tanzanie respectivement. Le Supérieur Général, Stanley Lubungo, à côté de Ha-Jo, a modéré cette conférence avec beaucoup d’émotions. Dominic et Paul étaient kidnappés au Nigeria pendant 21 jours du 02 au 22 aout 2023. Ha-Jo de son côté était enlevé au Mali du 20 novembre 2022 au 26 novembre 2023, comptant 371 jours.

Dans leurs témoignages, Dominic et Paul ont fait mention des tortures qu’ils ont endurées, en commençant de la maison communautaire d’où ils étaient capturés et tout au long de leur captivité dans la forêt. La prière était le seul soutien, et leur foi s’en est trouvée renforcée. Pendant cette conférence, ils ont réitéré leur gratitude pour les prières qui les ont accompagnés de partout le monde. Ils sont reconnaissants pour les soins et accompagnement qu’ils ont reçu après cette expérience.

Ha-Jo s’est joint à ses petits frères en commençant son témoignage par l’action de grâce. Le mot merci résumerait son partage. Merci pour les prières ferventes quotidiennes et soutien spirituel : « je ne me suis jamais senti abandonné, je n’ai jamais eu peur et je sais que je ne dois pas cela à ma petite foi, mais c’est grâce à vous, grâce à vos prières que le Seigneur a converties en consolation pour moi ».

Ha-Jo a décrit son temps de captivité, de l’enlèvement à sa libération, en plusieurs étapes en commençant par un séjour de 5 semaines en brousse au Sahel, un séjour au désert dans les sables, ensuite un autre séjour dans les pierres, les épines et les wadis ou oueds. Pendant toute la période de l’enlèvement, Ha-Jo n’a pas été torturé. Cependant, il s’est senti dépendant et dépouillé de tout sauf de sa foi en Jésus Christ. C’est ainsi qu’il a donné un sens de retraite spirituelle pour son enlèvement au désert. Ha-Jo affirme que le fait qu’il soit libéré après un an est une preuve que les prières servent à quelque chose. Il était enlevé le dimanche du Christ Roi en 2022 et a été libéré le dimanche du Christ Roi 2023 qui coïncidait avec l’anniversaire de la mort du Cardinal Lavigerie, Founder’s Day (Journée du fondateur).

Ha-Jo a confessé que l’histoire de Joseph fils de Jacob dans le livre de la Genèse l’a accompagné pendant tout le temps de sa captivité. Son explication s’appliquerait aussi à Dominic et Paul : ce n’était pas la volonté de Dieu que Joseph soit vendu par ses frères, aussi ce n’était pas la volonté de Dieu que les trois confrères soient enlevés, mais Dieu peut s’en servir pour son projet d’amour sur le monde. Ainsi Ha-Jo s’interroge : qui sait si je n’ai pas été plus utile au dialogue interreligieux en captivité que présent physiquement à Bamako ?

Chaque témoignage se clôturait par des acclamations. Tellement la conférence était émouvante, le Supérieur Général a conclu en invitant tout le monde à observer un moment de silence pour intérioriser ces exhortations missionnaires entendues.

Serge Zihalirwa Boroto