Nouvelle Antenne d’AEFJN au Kenya

Une nouvelle antenne d’AEFJN a été lancée à Nairobi le 16 février 2018. Elle a été précédée d’un atelier de deux jours (15-16 février) sur le plaidoyer et AEFJN. L’antenne est ancrée par les Conférences des supérieurs/es majeurs/es du Kenya. Avant cette période, les deux conférences (congrégations religieuses masculines et féminines) travaillaient indépendamment l’une de l’autre. AEFJN est maintenant une voix commune pour les deux conférences. Une structure permettant de coordonner les activités de l’antenne pour la prochaine une année a été mise en place. L’antenne a choisi le thème de l’évasion fiscale/ blanchiment d’argent pour ses activités de plaidoyer et se réunira dans les prochains jours pour développer son Plan d’Action sur ce thème. Le Secrétariat est très reconnaissant à l’antenne du Royaume-Uni et à l’Exécutif pour leurs contributions à la mise en place de la nouvelle antenne. L’antenne du Royaume-Uni s’est encore engagée à collaborer étroitement avec la nouvelle antenne pour la guider.

D’autres antennes existent au Cameroun et dans la République centrafricaine.

http://aefjn.org/fr/antenne-de-nairobi-kenya/

Rencontre des stagiaires de la Province d’Europe

« Ayez un esprit de corps », nous a appris Lavigerie. L’un des défis que nous lance la vie quotidienne c’est ce soutien mutuel de nos joies et peines. Ah ! Si l’on était non seulement unis mais un ; n’est ce pas le souhait de tout être humain dans sa vie sociale, religieuse voire politique ? A notre niveau de formation chez les Missionnaires d’Afrique, ce soutien mutuel s’est concrétisé par une rencontre des stagiaires de la Province d’Europe et leurs accompagnateurs. Six membres y ont pris part : Georges Jacques (Assistant provincial et responsable des stagiaires au sein de la province), Bernard Delay (Coordinateur des stagiaires dans le secteur de la France), Jesus Zubiria (Délégué provincial et Coordinateur des stagiaires dans le secteur d’Espagne), Jonas Yamba (2ème année de stage en Espagne/Roquetas de mar), Moses Ariho (1ère année de stage en France/Marseille) et Emile Kimembe (1ère année de stage France/Toulouse). Réunis à Madrid du 4 au 6 Avril 2018, cette rencontre s’est déroulée en trois temps. D’abord un temps de prière, ensuite un temps de partage d’expériences apostoliques et enfin un temps de détente. Quel est l’impact des cultures de nos milieux de stage sur notre vie spirituelle, sociale et apostolique ? Qu’avons-nous appris ? Comment avons-nous été accueillis dans nos secteurs et communautés ? Quelles perspectives pour le futur ? Telle fut, en gros, la problématique majeure de notre rencontre. C’est article donnera juste une vue générale. D’abord nous parlerons brièvement de l’accueil au sein de la communauté. Ensuite nous parlerons de nos entretiens. Et enfin nous parlerons de notre temps de détente.

Il y a un élément très fort et remarquable quand on arrive dans la communauté de Nuestra Senora De Africa : un sens de l’accueil presqu’inné. Une attitude chaleureuse, un esprit de partage de leurs expériences missionnaires, un bon sens de l’humour, une joie communautaire qui devient contagieuse, un esprit de corps pendant les services communautaires, etc. ont rendu notre séjour non seulement paisible mais aussi un encouragement dans notre cheminement vocationnel. On se croirait devant les auteurs de cette parole : « A ceci tous connaitront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres ». Jean 13-35. Oui, nous avons vu et cru. Il serait donc ingrat de notre part de ne pas dire merci à toute la communauté.

Notre rencontre a débuté dans la matinée du 4 avril par une récollection sur le thème : « Gérer ma liberté ». Animé par Georges Jacques, ce temps de réflexion nous a rappelé la liberté de Jésus qui s’inscrit dans l’obéissance à la volonté de son Père. Depuis l’aube de l’humanité, disait-il, l’homme a eu de la peine à gérer sa liberté. Loin d’être un cadeau empoisonné de Dieu aux hommes, la liberté est un grand signe de confiance et d’amour. Etre libre, ce n’est pas faire ce que je veux, mais vouloir ce que je fais, dit-on ! Etre libre, c’est me reconnaitre comme un être limité et ainsi faire le choix de la complémentarité dans le respect des différences. A titre personnel, il nous a été rappelé que c’est au cœur de nos limites que s’inscrit notre liberté. Alors, les reconnaitre et les aimer semble être un atout dans notre vie.

Pas de temps à perdre ! L’après-midi de la même journée était donc dédié à une présentation globale d’abord des Secteurs d’Espagne et de France, ensuite de la Province d’Europe et enfin au partage de nos expériences apostoliques, lequel partage prendra fin dans l’après-midi du 5 Avril. Temps d’écoute mutuel, de soutien et d’enrichissement. C’était pour nous un temps fort ! Est-il de merveille plus belle qu’un échange libre, sincère et riche ! Est-il de temps d’encouragement plus touchant que le partage des différentes difficultés dues au changement social, climatique, linguistique pour certains ! Oui, nous nous sentions bien réconfortés par le partage de l’un et de l’autre. Par ailleurs, nous avons aussi parlé de quelques points pratiques en ce qui concerne notre formation. A titre illustratif : le rapport de stage, la déclaration d’intention, la retraite annuelle et les vacances locales.

Au stade du Real de Madrid

Le temps de détente n’a pas été mis aux oubliettes. Nous avons eu l’opportunité de visiter la Cathédrale de Madrid, le Palais Royal, le Stade Santiago Bernabéu du Real Madrid, et d’une manière particulière le projet des missionnaires d’Afrique Africa Fondacion Sur. En vue de nous féliciter pour ce beau temps vécu ensemble, une “soirée dinatoire” était au rendez-vous au Musée du Jambon.

Une joie vécue et partagée avec ses pairs s’intensifie, mais une difficulté vécue et partagée avec ses contemporains s’adoucit, dit-on. Cette rencontre des stagiaires organisée au sein de la Province en notre faveur nous a apporté une grande joie et pleine satisfaction. Nous nous souviendrons de ces expériences de chacun d’entre nous parce que porteurs d’une grande richesse. Nous nous souviendrons de cette confiance qui nous a caractérisés. Nous nous souviendrons des conseils de nos accompagnateurs. Nous nous souviendrons de ce bel accueil dans la communauté. Tout n’a pas été dit, mais au moins tout reste gravé dans nos cœurs. Saint Jean ne dit-il pas : « Jésus a fait encore beaucoup d’autres choses ; si l’on rapportait en détail, je ne pense pas que le monde entier pût contenir les livres qu’il faudrait écrire ».

Jonas YAMBA, Moses ARIHO et Emile KIMEMBE

Les Missionnaires d’Afrique partenaires du CCP

Le 5 avril dernier, j’ai eu le plaisir de tenir une séance de présentation du programme d’apprentissage en ligne du CPE (Centre pour la Protection des Enfants), adressée aux responsables de la formation des Missionnaires d’Afrique. La congrégation des Pères Blancs a activement collaboré avec le CPE…

Allez vers l’article original (en anglais)

 

Conséquences (CIM Caps 4)

Voici la quatrième des courtes vidéos préparées par Stéphane Joulain sur l’intégrité du ministère. Cette vidéo est un effort de formation pour les membres de la Société des Missionnaires d’Afrique.

PAO : Les attentats dans trois pays de la sous-Région

De “Baobab Echos” n°8 – Janvier 2018

Successivement le Mali, puis le Burkina Faso et enfin le Niger ont encore été depuis janvier la cible de groupes terroristes difficilement identifiables… À la différence des autres fois, au Burkina Faso, avant de s’attaquer à l’État-Major Général des Armées du Faso, un groupe a tenté de pénétrer, sans succès, dans les locaux de l’Ambassade de France. À chaque fois, non seulement les assaillants ont été abattus mais des soldats et des civils ont payé un lourd tribu en morts et en blessés, sans compter les dégâts énormes…

C’est le samedi 24 février 2018, au Nord du Mali, qu’un attentat causait la mort de trois civils. Leur voiture avait sauté sur une mine. Depuis janvier, les médias ont rapporté deux explosions distinctes dans le Nord et le Centre du pays. Les groupes armés étant très dispersés dans le Nord Mali, il est difficile de les identifier et de les neutraliser. Par ailleurs, l’ambassade d’Algérie à Bamako a été la cible, mardi 13 mars 2018, d’actes de vandalisme perpétré par des ressortissants maliens expulsés d’Algérie. Mécontents de leur expulsion du territoire algérien, ces derniers ont organisé une manifestation devant le siège de l’ambassade d’Algérie à Bamako qui s’est terminée par des jets de pierres et un incendie dans un jardin à l’extérieur de la représentation diplomatique.

Le vendredi 2 mars 2018, en plein jour, à 10h00, c’est le Burkina Faso qui était le théâtre d’un nouvel attentat, le troisième à Ouagadougou depuis deux ans. C’étaient d’abord les bâtiments de l’Ambassade de France et du Consulat qui étaient visés, à proximité immédiate de la Primature du Burkina, puis ce fut l’explosion d’une voiture bourrée d’explosifs dans la cour de l’État-Major, en plein centre-ville. Dans notre maison d’Accueil, à 300 mètres, les vitres du salon et de la salle de télévision ont volé en éclat. Les assaillants ont tous été abattus, mais les forces armées ont perdu dans ces attentats huit soldats, le plus jeune venait d’avoir 21 ans. S’ajoutent à ce terrible bilan, plus de 85 blessés dont certains grièvement. En ville, la panique était générale, les gens fuyaient pensant qu’il s’agissait d’un nouveau coup d’État. Le calme est revenu maintenant mais l’on remarque que dans la soirée, il y a moins de circulation. Les artères généralement commerçantes et animées sont devenues bien silencieuses. Sur la photo, ci-dessus, on remarque l’énorme nuage de fumée qui a suivi l’explosion à l’État-major.

Une semaine plus tard, le lundi 12 mars 2018, c’était au tour du Niger d’être la cible de nouveaux attentats. Aux environs de 21h40 ce soir-là, le poste de gendarmerie nationale de Goubé, à 40 km de Niamey, dans la région de Tillabéry, était attaqué par des éléments terroristes. Là, on a déploré trois morts et un blessé parmi les gendarmes.

En marge de ces attentats dans les grands centres, il faut aussi compter de nombreux assauts dans la périphérie et en province, souvent à proximité des frontières.

Tous les médias, du Burkina et d’ailleurs ont commenté ces événements. Les populations, quant à elles, mesurent non seulement les pertes en vies humaines, les blessés et les dégâts matériels, mais aussi l’avenir de la paix dans tous les pays de la sous-région. Les dispositions de sécurité tardent à se mettre en place, notamment le G5 Sahel qui manque de moyens financiers pour le moment.

Par ailleurs, la situation des otages est tout aussi préoccupante. Le Mali a marqué le triste anniversaire (un an) de la prise d’otage à Karangasso, une paroisse du Diocèse de Sikasso. La Sœur Gloria, une Sœur colombienne des franciscaines de Marie Immaculée, est toujours retenue. Un peu partout au Mali, le 7 février, jour anniversaire de la prise d’otage, des prières ont été organisées pour demander la libération de Sœur Gloria et de tous les otages retenus au Sahel.

PAO : La retraite d’Avent … en janvier

De “Baobab Echos n°8 de Janvier 2018”

Le 5 janvier 2018, au Sanctuaire Notre Dame de la Paix à Bamako

Ça semble un peu anachronique de réunir confrères et consoeurs de Notre Dame d’Afrique, pour une retraite de l’Avent le 5 janvier ! Mais les agendas des uns et des autres n’avaient pas permis de trouver l’opportunité de se rassembler avant Noël. Le thème étant celui qui était proposé par nos deux Conseils généraux : « Nous sommes tous des migrants », pouvait sans problème, être abordé, même en dehors de l’Avent. Ha-Jo Lohre continue…

Le 5 janvier 2018, les confrères de Bamako (Communauté de la maison d’accueil, Communauté de Hamdallaye et Communauté de la paroisse des St Martyrs d’Ouganda) se sont retrouvés avec nos Soeurs Missionnaires de ND d’Afrique (Bamako/Kalabankura) pour la récollection “de l’Avent”. Cette récollection nous avait été proposée par nos conseils généraux. “Nous sommes tous des migrants” … Elle est toujours d’actualité et comme nous étions tous coincés par le temps en Avent, nous avions décidé de la programmer au début d’année en choisissant comme lieu “la Colline Mariale”, le sanctuaire de Notre Dame de la Paix, sur une colline au centre de la ville, proche de l’église paroissiale des Martyrs d’Ouganda. Après la montée des 177 marches, certains ont découvert pour la première fois ce beau lieu de recueillement réalisé par le curé précédent Laurent Balas. Après les Laudes et une petite introduction au thème, chacun a eu le temps de se trouver un lieu pour méditer sur les textes bibliques et les questions proposées – soit à la crypte devant le saint sacrement, à l’église de la vierge (où nous avons célébré la messe vers 11h00) – ou encore sur le parvis ou sous la galerie. Lors de la messe, les uns et les autres ont eu l’occasion de partager le fruit de leurs méditations, avant qu’un bon repas offert par la maison d’accueil, a consolidé notre fraternité.

Sénégal: utiliser des foulards le dimanche des Rameaux

Du site Internet de l’Afrique de  l’Ouest :

Dans le but de protéger la nature, Mgr Benjamin Ndiaye, archevêque de Dakar, a demandé aux catholiques de son diocèse d’utiliser des foulards au lieu des rameaux pour la procession du dimanche des Rameaux et de la passion du Seigneur.

Dans certaines paroisses, l’utilisation de foulards à la place des rameaux est déjà vieille de près d’une dizaine d’années.

Mais dans pratiquement toutes les autres paroisses de Dakar, le message de l’archevêque n’est pas bien passé.

« Les gens qui cherchent les rameaux s’étaient déjà engagés à le faire », commente Pierre Bassène un autre catholique. Selon lui, les directives de l’archevêque de Dakar seront mieux suivies l’année prochaine.

« Comme il l’a dit, l’environnement souffre de cette coupe des rameaux tous les ans. Le plus grave au Sénégal, c’est qu’il n’y a pas la culture du reboisement. »

(Extraits de « Au Sénégal, l’archevêque de Dakar suggère d’utiliser des foulards à la place des rameaux » par Charles Senghor, La Croix-Africa, 26/03/18.)

Engagement Musulman-Chrétien pour la transformation Sociale en Afrique

Conférence les 11 et 12 avril à TANGAZA COLLEGE – KENYA

Thème : MUSLIM-CHRISTIAN ENGAGEMENT FOR SOCIAL TRANSFORMATION IN AFRICA : THE ROLE OF ACADEMIC INSTITUTIONS.

Visionner / télécharger l’affiche

Rencontre des stagiaires à Bujumbura

Extraits du rapport du 25 mars 2018 de la rencontre par Célestin Sarambe et André Sawadogo, stagiaires en première année

debout de gauche à droite : Gérard Niyongabo, Lucien Some, Nazaire Bonkoungou, Allan Kawenda, Francis Umoh, Peter Bwire, Jean-Luc Compaore, Julius Rweyemamu, Célestin Sarambe, Hugo Leinz, Martin Ndiritu, Jean-Bosco – frère de Gérard Niyongabo -, Ludwig Peschen, Emmanuel Kavishe, assis devant : Jean-Bosco Ntihebuwayo, Arsène Somda, Joseph Odhiambo, Isac Kinda, André Sawadogo, Dennis Pam

La rencontre des stagiaires de la province de l’Afrique centrale, s’est tenue à Bujumbura au Burundi du 19 au 25 mars 2018 dans le Centre Spirituel Emmaüs des jésuites, sur la colline Kiriri. Cette rencontre a été précédée d’une semaine de retraite tenue à Gitega du 10 au 17 mars 2018 au centre spirituel des Carmes et prêchée par le Père Gérard NIYONGABO. Elle a connu la participation de 16 stagiaires dont 8 en deuxième année qui ont renouvelé leur déclaration d’intention le dimanche 18 Mars à la paroisse Saint Augustin de Buyenzi. Cette rencontre a été modérée par le vice-provincial, le Père Dennis PAM. Après la mise en place et l’installation, il a donné une orientation générale et les démarches à suivre dans les partages. Il a mentionné que le partage prend tous les aspects de la mission. Il s’agit de faire un discernement appréciatif dans l’optimisme tout en regardant le bien que le Christ nous a fait dans notre cheminement. Le Père Dennis PAM a ouvert ces partages en commençant par lui-même, où il a partagé sa vie familiale, son cursus avec les missionnaires d’Afrique et son expérience missionnaire depuis son serment perpétuel, mais aussi ses joies, ses perspectives et les défis qu’il rencontre dans sa mission. Notons aussi que cette rencontre a connu la présence du Père Bosco comme co-animateur, supérieur du secteur du Burundi qui a aussi partagé ses expériences missionnaires minées de joies et de difficultés. (…)

En définitive on retient que la rencontre des stagiaires s’est bien déroulée dans une ambiance fraternelle. Chaque stagiaire a pu partager ses expériences vécues dans sa communauté et dans son milieu de stage tout en mentionnant les joies et les difficultés rencontrées. Nous vivons tout cela dans l’amour, la confiance en Dieu qui nous a envoyés pour cette mission. Cette rencontre s’est terminée par une visite rendue au centre Nouvelle Espérance et une sortie détente sur la plage. La journée du samedi a été dédiée à la découverte de la ville et le dimanche 25 mars chacun a regagné sa communauté.

Tiré de l’Info-Pac n° 75 de mars 2018

Mon expérience au Maniema

Extraits d’un article du 15 mars 2018 de Bertin Bouda, en communauté à Lubumbashi

Après ma retraite annuelle à Goma, j’ai eu l’occasion de faire un tour au Maniema dans le cadre de mon congé local pour profiter (de) visiter les confrères qui y sont nommés dans leur mission et toucher du doigt les réalités missionnaires du milieu. Ce fut une aventure missionnaire intéressante bien que défiante. Ma première escale fut Tokolote à Kindu. J’y ai passé quatre jours. Durant mon séjour à Kindu, j’ai eu l’occasion de prier avec la communauté chrétienne de Tokolote pendant les messes matinales et la messe dominicale. La messe du matin regroupait une trentaine de personnes. J’estimerais la participation à la messe du dimanche à environ 500 personnes. J’ai aussi eu la joie de concélébrer à la messe d’ordination presbytérale de deux fils du diocèse de Kindu ; une occasion qui a rassemblé le presbyterium qui a partagé un repas après une messe d’action de grâce présidée par les nouveaux prêtres au lendemain de leur ordination. Les prêtres présents (presque tous, m’ont-ils dit) étaient au nombre de moins de cinquante.

Ma deuxième escale fut Mingana. De Kindu à Mingana (180 km), nous avons fait plus de sept heures à moto avec le stagiaire Isac qui me conduisait. Nous avons roulé sur une route dont certains endroits laissaient à désirer et presque impraticables parfois dus à la boue et (aux) eaux de pluie qui y élisent domicile. J’ai fait trois jours à Mingana et j’ai pris toute une journée pour me récupérer un peu de la fatigue. Mingana est un village où il n’y avait aucun réseau téléphonique à notre arrivée. Pour pouvoir téléphoner, il fallait se déplacer à environ dix kilomètres vers Kunda (Vodacom y fonctionne du matin à environ 18 heures). La nature est plaisante et pleine de potentialités pour l’agriculture et le jardinage dans le Maniema. Étonnement, les seules nourritures communes sont la pâte faite à base de farine de manioc et le riz. À Mingana, j’ai eu la joie de présider à deux messes matinales et de participer au chemin de la croix avec une centaine de chrétiens (enfants et adultes). Mon séjour à Mingana m’a permis de visiter les œuvres dans la paroisse (centre de santé et écoles) accompagné par Isac. Je constate d’une part qu’il y a toujours un grand besoin d’évangélisation et d’activités missionnaires même si d’autre part, je suis surpris de savoir que c’est une paroisse qui a déjà fêté ses 75 ans de création.

Ma dernière escale fut Kipaka à 65 km de Mingana. J’y ai fait deux jours. J’ai eu l’occasion de présider aux deux messes du premier dimanche de carême. La première messe avait une participation d’environ deux cents personnes (notons qu’il avait plu le matin et la messe commençait avant la fin de la pluie, et on m’a dit que quand il pleut, plusieurs chrétiens ne viennent pas à la messe) ; la deuxième messe était pour les enfants. (…)

Le Maniema est un milieu qui a beaucoup besoin d’appuis missionnaires. Il y a des paroisses de très grandes superficies en milieux ruraux et il y a peu d’agents pastoraux (prêtres et religieux et religieuses). (…)

Je remercie la Province de l’Afrique Centrale et les confrères du secteur Maniema qui ont aidé et facilité ma visite au Maniema. Shukrani ! Mungu awabariki wote !

Pris de l’ INFO-PAC n° 75 de mars 2018