Nouvelles de la situation en Ituri (ad intra)

Par le Père Manolo Fernandez à Bunia (Email du 16 mars 2018)

“(…) Nous avons parlé avec la cheftaine du premier camp ou site des déplacés. J’ai parlé avec le responsable de mission des MSF (Médecins Sans Frontières) lors de la signature du contrat de la parcelle “Bon-Marché”. En principe, les déplacés sont bien assistés, sauf le PAM (Programme Alimentaire Mondial) qui ne fait pas son travail, soi-disant qu’ils attendent des “statistiques”… Suivant le conseil des MSF, nous allons attendre que les déplacés rentrent chez eux pour les aider à reconstruire leurs maisons et leur donner un kit d’urgence pour recommencer la vie au village (…)

Quant à la situation, ici à Bunia ville, nous sommes relativement en forme et en sécurité. Hier, grâce à la médiocrité et inutilité d’un politicien et ministre dans le gouvernement de Mr. Abdallah, il y a eu un mort, un capitaine de la police qui accompagnait ce politicien à cause de la révolte des déplacés. On ne sait pas la suite. Le capitaine était originaire de Bukavu. Nous continuons à travailler pour la paix. Cela nous demande à tous un bon discernement à l’heure d’écrire quelque chose ou quelques idées concernant la situation. Car il faut peu pour provoquer un incendie. Les chefs des différentes ethnies se réunissent et font une grande animation pour contenir et bien informer leurs jeunes pour éviter une situation pareille à celle de 2002. Pour le moment, ils arrivent à les contenir et nous continuons par nos prières et homélies à pousser les gens dans le même sens de concorde et paix entre les habitants de cette belle Province de l’Ituri. Voilà ma pensée qui n’engage personne que moi-même, car dans ce désordre organisé personne ne te donnera une idée claire de ce qui arrive. Que Dieu nous pardonne et nous donne enfin la paix tant désirée. Salutations aux confrères”

 Tiré de l’INFO-PAC n° 75 de mars 2018

Rénovation de la Maison Lavigerie à Goma

Quand la rénovation de la Maison Lavigerie à Goma a pris fin avec succès, la Province avec la collaboration du Secteur de Goma, a décidé de procéder à sa bénédiction le 8/2/2018. Cette date correspondait à la fin de la deuxième retraite des confrères de la Province à Keshero Goma. Non seulement ça, mais c’était aussi le jour que nous fêtons Sainte BAKHITA Joséphine et la lutte contre l’esclavagisme moderne dans toutes ses ramifications.

La messe a eu lieu dans le salon de la nouvelle maison (car la chapelle était réservée pour la consécration par l’évêque du diocèse de Goma, à sa demande). Elle a été présidée par notre Assistant Provincial, Père PAM Dennis, concélébrée par le Provincial, Père NGONA Emmanuel, le Délégué du Provincial du secteur de Goma, Père MINANI Albéric, et presque tous les retraitants et les confrères du Secteur de Goma étaient présents. Elle a été bien animée par nos propédeutes. À la fin de la messe, le Provincial a pris la parole pour nous rappeler que cette procure que nous bénissons n’est pas un hôtel mais bien une communauté des Missionnaires d’Afrique. Par conséquent, elle est régie par la vie de prière et la vie communautaire auxquelles tous les confrères qui s’y rendent ont l’obligation de participer. Car « un missionnaire qui ne prie pas est un monstre ». La célébration a été couronnée par le partage d’un repas festif !!!

Tiré de l’INFO-PAC n° 75 de mars 2018

INFO-PAC n° 75 – mars 2018

Communiquer le mystère de la Foi

C’est peut-être un peu trop évangélique pour certains, mais cette vidéo a le crédit de communiquer dans un language moderne…

Piet Horsten, R.I.P.

Le Père Jozef de Bekker, Délégué Provincial du secteur des Pays-Bas,
vous fait part du retour au Seigneur du Père

Piet Horsten

le samedi 31 mars 2018 à Heythuysen (Pays-Bas)
à l’âge de 81 ans dont 57 ans de vie missionnaire
en Grande-Bretagne, Italie, Tunisie et aux Pays-Bas.

Prions pour lui et pour ceux qui lui étaient chers.

Icône

Piet Horsten RIP

524.66 KB
73 downloads

Continue reading “Piet Horsten, R.I.P.”

Sœur Margarete Adler (Consolata Maria), R.I.P.

Nous recommandons à votre prière notre

Sœur Margarete Adler (Consolata Maria)

Originaire du diocèse de Rottenburg
et de la comunauté de Trier, Seniorenzentrum,
elle est entrée dans la Vie avec Dieu
à Trier, Seniorenzentrum, le 28 Mars 2018,
à l’âge de 89 ans,
dont 62 de vie missionnaire,
qu’elle a vécue au Mali, en Guinée et en Allemagne.
Prions pour elle avec reconnaissance.

Ma mère est la meilleure cuisinière du monde (GHN Link – March 2018)

“Ma mère est la meilleure cuisinière du monde!” Je dirais même plus : elle est la meilleure des meilleures cuisinières ! Cent cinquante ans après la fondation de notre Société et l’ouverture de notre premier noviciat des Missionnaires d’Afrique en 1868, nous sommes toujours reconnaissants pour notre système de formation qui a été transmis d’une génération à l’autre, toujours ouvert aux signes du temps. Continue reading “Ma mère est la meilleure cuisinière du monde (GHN Link – March 2018)”

Ghana-Nigeria Link – Mars 2018

Voici le lien de la Province Ghana Nigeria, en anglais, en deux versions :

PAO – Echos du Conseil Provincial de Février 2018

Voici quelques échos de la réunion du Conseil Provincial de février 2018 à Bamako. (Restreint aux M.Afr.)

La résurrection, pour faire mourir toutes les violences !

Qu’il est déroutant ce fils de Dieu, qui n’a pas voulu convaincre ses adversaires de la veille en ressuscitant devant eux ! Déroutant ce Jésus qui n’exploite pas sa puissance ! Les jours saints nous enseignent que la passion est un mystère, le mystère d’un Dieu qui s’incarne dans l’état du monde, l’état de violence et de faiblesse, jusqu’à en devenir victime. La résurrection de Jésus au matin de Pâques demeure signe du même mystère : sa puissance sera immense mais toujours fragile, ouverte sur le refus, sur l’incrédulité.

Dans plusieurs pays de la sous-région Ouest Africaine, nous venons de rencontrer une nouvelle fois la violence et de connaître des attentats qui ont créé un grand malaise, sans compter les victimes à déplorer et les centaines de blessés à prendre en charge et à soigner. Les dégâts matériels sont importants, mais plus encore le traumatisme qu’engendre ces opérations meurtrières. La  violence n’est plus chez les autres seulement, elle s’est invitée chez nous aussi, dans toute la bande sahélo-saharienne. Des explications sont données, plus ou moins convaincantes, des portraits sont affichés, des encouragements sont prodigués… Mais la question demeure : que faisons-nous, chacun à notre niveau, pour déraciner cette racine malfaisante, ces volontés d’en découdre. Comment aérer ce climat délétère qui gangrène toute la société ? Chacun a sa part de responsabilité et personne ne peut dire : je n’y suis pour rien ! La violence, j’en suis responsable si je refuse d’aimer en vérité, si je ne lutte pas pour plus de justice et de paix !

Par sa mort sur la croix, Jésus met un terme à toute mort, il est la Résurrection et la Vie… « Je suis venu pour que les hommes aient la vie et qu’ils l’aient en abondance » (Jean 10,10). Conformer notre vie à la sienne, c’est faire nôtre ce message si singulier. Telle est la violence de la résurrection, la folie de la croix écrira Paul : elle nous est remise, confiée, mise à notre portée. La résurrection est un chant : Dieu en compose la mélodie, nous en sommes la portée.

Le Christ a subi la violence sans y répondre, tout en luttant contre les injustices. La non-violence évangélique n’exclut ni les conflits ni la “sainte colère”, mais ne porte pas atteinte à la vie. «Vous avez entendu qu’il a été dit : “œil pour œil et dent pour dent” (Ex 21, 24). Eh bien ! moi je vous dis de ne pas tenir tête au méchant ; au contraire, quelqu’un te donne-t-il un soufflet sur la joue droite, tends-lui encore l’autre ; veut-il te faire un procès et prendre ta tunique, laisse-lui même ton manteau ; te requiert-il pour une course d’un mille, fais-en deux avec lui. À qui te demande, donne ; à qui veut t’emprunter, ne tourne pas le dos » (Mt 5, 38-42). Voici l’injonction non-violente de Jésus dans les Évangiles. Elle est plutôt radicale et pour certains peu crédible.

La non-violence évangélique se joue au cœur des conflits, expliquait récemment le Père Mellon, un jésuite moraliste. Dans ses diatribes contre les scribes et les marchands du Temple, Jésus n’hésite pas à affronter ses ennemis avec vigueur, précise le jésuite. Il n’a jamais dit : “N’ayez pas  d’ennemis”, mais plutôt : “Aimez vos ennemis”, ce qui suppose précisément qu’on en ait. Et en invitant à « tendre l’autre joue », « Jésus invite à sortir de la logique proliférante de la violence ».

Une action non-violente n’est ni naïve ni passive mais au contraire agit pour la justice et de manière efficace, et demande l’engagement de tout le monde : la non-violence suppose une solidarité beaucoup plus grande entre les gens. Parmi les trois invitations que nous lance chaque année le Carême, la solidarité est à prendre au sérieux. Alors que nous venons de traverser ces périodes de turbulences dans nos pays de la sous-Région, puissions-nous, à l’image de Jésus, faire taire toute violence, en nous rendant de plus en plus solidaires de ceux et celles qui souffrent à nos côtés, qui pleurent des morts dans leur famille, qui comptent des blessés parmi les leurs.

Nos vœux, à l’occasion de cette fête de Pâques se résument dans la demande du Pater… ne nous laisse pas entrer en tentation… en tentation de la violence ! Fais de chacun de nous, un artisan de paix. Belle et sainte fête de Pâques 2018 à chacun et à toutes vos communautés.

(Éditorial du Baobab n° 29 de la PAO)

Père Luc Kola, Provincial PAO
et Père Delphin Nyembo Mabaka, Ass. Provincial PAO