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Echos du Conseil Plénier – 17 novembre 2019

Échos du Conseil plénier - 17 novembre 2019

Le dimanche 17 novembre, le Conseil plénier s’est divisé en deux groupes pour célébrer la messe à la paroisse de Nabulagala, où le Supérieur général, le Père Stanley Lubungo, était le célébrant principal et au Centre Sharing Youth, où l’Assistant général, Francis Barnes, était le célébrant principal. 

Vous avez dit Nabulagala ?

Aujourd’hui,  la Paroisse de Nabulagala est un haut-lieu historique et spirituel d’Ouganda. Pourtant, Nabulagala est longtemps restée une petite succursale. Retour sur l’histoire avec un texte de Manu Quertemont (Familles-Mission 2 / 2011) 

17 février 1879 : Arrivée à Entebbe des premiers Pères

A leur arrivée à Entebbe, le 17 février 1879, le Père Lourdel et le frère Amans abordèrent la terre ferme sur la péninsule de KIGUNGU. En chemin vers RUBAGA, ils passèrent la nuit au lieu-dit de KISUBI. Quand le roi MUTESA apprit leur arrivée, il les fit conduire à KITEBI qui se trouve à 5 kilomètres de RUBAGA. Les missionnaires passèrent 15 jours dans ce coin à attendre des nouvelles de leur sort. Les voyageurs tremblaient de fièvre et n’avaient pas grand-chose pour se nourrir.

Enfin ils furent appelés à la cour du KABAKA (Roi) où le Père Lourdel informa MUTESA que lui-même et quatre autres compagnons avaient été envoyés pour établir une mission catholique en Ouganda. MUTESA donna son accord à l’arrivée de missionnaires dans son pays et promit même d’envoyer des pirogues pour chercher le reste du groupe.

 7 mai 1879 : Installation à NABULAGALA

Après cette première audience le Père Lourdel et son compagnon retournèrent à leur chaumière de KITEBI où ils demeurèrent sous bonne garde. Finalement le KABAKA leur donna une meilleure place à NABULAGALA-RUBYA. Lourdel et Amans s’établirent donc dans ce coin du pays le 7 mai 1879.

Les 24 pirogues fournies par le roi purent alors aller chercher le reste du groupe demeuré à KAKEYE (Tanzanie). Le Frère Amans accompagna cette flottille naviguant vers le sud du lac.

Le 17 juin 1879, les Pères Livinhac, Girault et Barbot débarquaient à ENTEBBE à leur tour. Quelques jours plus tard, tous les missionnaires étaient enfin réunis.

25 juin1879 : Première messe à NABULAGALA

Avec eux, ils amenaient la précieuse valise chapelle et leur autel portatif. C’est ainsi qu’en l’an de grâce 1879, un 25 juin, les cinq Pères Blancs célébrèrent leur première messe en Ouganda, au hameau de NABULAGALA-RUBYA, première mission catholique de ce pays.

Le Père Lourdel fut bien vite connu sous le nom de « MAPEERA » sobriquet qui vient du français « Mon Père ». Tandis que les prêtres du groupe se consacraient plus spécialement à l’instruction religieuse de leurs visiteurs, le frère Amans lui, s’occupait de toutes les questions matérielles de la nouvelle mission. Tour à tour il était constructeur, économe cuisinier, jardinier, mécanicien, menuisier et un dévoué infirmier.

12 mai 1890 : Décès de MAPERA

MAPEERA mourut à RUBAGA de maladie et d’épuisement le 12 mai 1890 ; il n’avait que 36 ans. Ses funérailles eurent lieu le lendemain de bonne heure, suivant l’usage. Sa dépouille mortelle fut ensevelie à vingt mètres de la grande chapelle commencée par ses soins…

1974 – 1975 : Retour des « Ancêtres dans la foi »

Pour les chrétiens de l’Ouganda, il convenait que ces cinq « ancêtres dans la foi » reposent tous ensemble en terre ougandaise.

En 1974, à l’initiative du cardinal Emmanuel Nsubuga, les restes du Père Barbot et du Frère Amans respectivement enterrés à Zanzibar et Bagamoyo (Tanzanie) furent rapatriés en Ouganda, suivis en 1975 par ceux de Mgr. Livinhac qui reposaient alors dans la cathédrale d’Alger. Malheureusement les ossements du Père Girault, enterré à Maison Carrée près d’Alger, ne purent être formellement identifiés.

LE 24 juin 2007 : Inauguration de la paroisse MAPEERA-NABULAGALA

Depuis les temps héroïques des martyrs de l’Ouganda, le village de NABULAGALA, malgré sa chapelle du souvenir, n’était resté qu’une humble succursale de paroisse.

En février 2006 son Eminence le Cardinal Emmanuel Wamala décida qu’il était temps que ce coin du pays devienne une paroisse à part entière. Il confia cette tache aux descendants de MAPEERA, les Pères Blancs.

Le 24 juin 2007, mission accomplie, ce fut l’inauguration solennelle de la nouvelle paroisse appelée MAPEERA-NABULAGALA. Mgr Cyprian Kizito Lwanga bénit la nouvelle église et installa un enfant du pays, le Père Richard Nnyombi PB, comme premier curé.

Ensemble avec le Kabaka actuel, Ronald Mutebi II, des milliers de fidèles, une multitude de religieuses, prirent part à la messe solennelle présidée par 3 évêques et 40 prêtres.

Le 6 mars 2011 : Transfert des restes des premiers missionnaires à NABULAGALA.

Ce jour-là dans une joie indescriptible les restes des premiers missionnaires furent apportés à bras-le-corps jusqu’à la chapelle du souvenir qui pour l’occasion avait fait peau neuve.

Une foule immense était venue à l’occasion de cet événement historique.

Voilà que les « ancêtres dans la foi » du peuple ougandais étaient de retour à leur point de départ et ils allaient rester là pour toujours dans cette chapelle du souvenir préparée pour eux depuis si longtemps.

A la fin de cette cérémonie émouvante, le Père Richard Nnyombi, curé de NABULAGALA, redit devant toute l’assemblée la détermination des catholiques ougandais de voir aboutir la cause, si chère à leur cœur, de la béatification de MAPEERA Lourdel et du Frère Amans.

 

Messe à Mapeera Nabulagala, presidée par le supérieur général Stanley Lubungo.

Messe à Sharing, presidée par l'assistant général Francis Barnes.

Echos du Conseil plénier – 16 novembre 2019

Echos du Conseil plénier - 16 novembre 2019

Aujourd’hui, la journée était un peu plus détendue. Nous avons eu une récollection le matin et l’après-midi libre. La récollection a été animée par une petite sœur de saint François, Sœur Pauline. Le thème qu’elle a abordé était tout-à-fait en phase avec ce que nous avons vécu pendant l’année jubilaire mais aussi, bien sûr, avec l’objectif du Conseil plénier, qui est d’évaluer les trois dernières années et de regarder l’avenir. 

Parlant d’une voix claire et audible, elle nous a rappelé d’abord et avant tout le concept même du jubilé tel qu’il est décrit dans le livre du Lévitique, au chapitre 25. Elle nous a rappelé que nous célébrons en fait 150 ans d’une existence pleine de sens, ainsi que cette mission prophétique qui nous a été confiée par le Cardinal. Un temps qui nous est donné pour compter les bénédictions une à une, un temps pour regarder en arrière avec gratitude. Elle a continué en partageant sa propre gratitude pour tout ce que les missionnaires d’Afrique / smnda ont accompli en Ouganda. La trompette a en effet retenti dans tout le pays et l’Église ici est bien consciente de l’héritage légué par nos ancêtres. Bien sûr, elle a mentionné le Père Lourdel et le Frère Amans, les Sœurs Blanches et le grand travail accompli par tous ces braves hommes et femmes pour la construction de l’Église et la croissance de la vie religieuse dans cette perle de l’Afrique. Où serions-nous sans ces grands missionnaires, s’est-elle demandée.

S’adressant à chacun d’entre nous personnellement, elle a déclaré que la question n’est pas du tout de savoir ce que j’ai reçu de la Société, mais plutôt quelle a été ma contribution. Mes dons et mes capacités sont-ils en accord avec le charisme de notre fondateur ? En effet, a-t-elle poursuivi, nous sommes appelés à « faire », mais par-dessus tout, nous sommes appelés à « être ». Quelle est ma façon d’être ? Il se peut que ce soit une question de temps – de temps pour être avec moi-même, pour être présent à mes frères, pour être présent à la Société. Encore une fois, nous devons regarder notre propre vie missionnaire, les lieux où nous avons été et où nous avons exercé notre ministère. Nous pouvons examiner nos ancêtres et voir l’impact qu’ils ont eu, les traces qu’ils ont laissées, les gens dont ils ont réussi à toucher la vie, l’endurance et l’énergie qui étaient les leurs.  Ils ont planté une graine aussi petite que la graine de moutarde et pourtant, ici en Ouganda, cette graine minuscule est devenue un grand arbre. Quelles traces avons-nous laissées ? Quel est l’impact de notre propre vie missionnaire ? 

Pour terminer, elle a rappelé les trois piliers de notre charisme : la Spiritualité, la vie communautaire et la mission. Ceux-ci forment la base de notre vie et de notre mission et nous avons besoin de devenir toujours plus audacieux dans ces trois domaines. Il s’agit de nous engager dans notre charisme, dans notre mission, de ne pas avoir peur, de quitter nos zones de confort, de jouer notre rôle et de le faire avec courage comme nos ancêtres. C’est ainsi qu’elle a conclu en disant : « Vous êtes des martyrs, vous risquez votre vie, vous êtes déterminés à mourir pour que les autres aient la vie en abondance. Concentrez-vous sur le bien que vous avez réalisé et l’amour de Dieu qui s’est manifesté tout au long de votre vie ».

Francis Barnes
Assistant Général

Échos du Conseil Plénier – 15 novembre 2019

Echos du Conseil Plénier - 15 novembre 2019

La matinée a été consacrée à l’introduction du conseil plénier lui-même. Aloysius Ssekamatte, le provincial de EAP (Province d’Afrique de l’Est), nous a accueillis dans sa province pour cet événement important en prononçant un mot de bienvenue. Puis Stan a commencé par accueillir chaleureusement chacun d’entre nous pour cette occasion spéciale. En fait, il a souligné que pour les prochains jours, tous les provinciaux, les supérieurs de section, les coordinateurs, les secrétaires et le Conseil général étant présent à la maison Lourdel, celle-ci devenait le siège de la Société. Notre principale préoccupation est le Conseil plénier, a-t-il précisé, mais il se conclura par un pèlerinage qui clôturera officiellement le 150e anniversaire de nos deux Instituts. Pour nous tous, c’est donc une occasion unique. 

Stan a profité de l’occasion pour partager avec nous les tristes événements de ces derniers jours car, entre le 7 et le 12 novembre, nous avons perdu trois confrères. Le 7, nous avons perdu Maurice Aduol Odhiambo dans un tragique accident au Mozambique, un confrère avec à peine deux ans de serment missionnaire. Le 11, nous avons perdu notre confrère américain John Joseph Braun âgé de 88 ans après de nombreuses années de vie missionnaire. Puis, le 12, nous avons appris la terrible perte du décès de Darek Zielinski, âgé de 53 ans, après quelques jours de maladie. Il était au sommet de sa vie missionnaire. Il nous a également rappelé la triste perte de notre Stagiaire Bruno Ruzizi au Ghana après un accident de moto plus tôt dans l’année. Autant d’événements  extrêmement tristes et douloureux pour nous tous. Nous avons observé une minute de silence en leur mémoire. 

Dans l’après-midi, Stan a prononcé le discours d’ouverture qui a servi en quelque sorte d’évaluation de ce qui a été réalisé jusqu’à présent depuis le dernier chapitre de 2016.  Mais le Conseil plénier est aussi une façon de réfléchir ensemble sur les moyens que nous pouvons encore mettre en place pour consolider le processus que le Chapitre a commencé ; un processus qui, nous l’espérons, portera encore plus de fruits pour toute la Société et, à l’écoute de l’Esprit, nous ouvrira encore plus vers le futur et là où notre charisme nous guidera.  Ce processus est en quelque sorte une prise de conscience de plus en plus claire des trois piliers de notre charisme, à savoir la spiritualité, la communauté et la mission. Nous avons aussi été enrichis par quelques événements extraordinaires, la béatification de nos quatre confrères le 8 décembre dernier en Algérie, le pèlerinage émouvant pour l’ouverture de l’année jubilaire en Tunisie, également en décembre, la rencontre avec le Pape François en février, les nombreuses et diverses publications concernant Lavigerie (l’une d’elles étant « Prier 15 jours avec le Cardinal », écrite par Bernard Ugeux). Tous ces événements et toutes ces rencontres dans nos différentes sections et provinces ont renforcé notre propre sentiment d’identité ; ils ont été des moments de grâce et de bénédiction pour toute la Société. De tels événements ont été aussi des moments importants d’animation missionnaire qui porteront certainement du fruit à l’avenir. 

Avec tout cela, nous avons progressivement pris conscience de l’importance de l’interculturalité pour nous à tous les niveaux ; la communauté de trois, l’importance du projet communautaire et bien sûr un regard nouveau et profond sur notre charisme aujourd’hui afin que nous puissions être encore plus prophétiques dans toutes nos missions. Cela nous conduira vers les zones les plus préoccupantes : les migrants, la traite des êtres humains, le dialogue inter-religieux, les périphéries où nous vivons et travaillons et bien sûr dans ces zones qui sont de plus en plus précaires.  Ce qui est sûr, c’est que le Conseil plénier nous offre un nouveau départ pour nous approprier une fois de plus les décisions du chapitre et les inscrire à l’agenda de notre rôle de leaders afin de stimuler la motivation et l’énergie dans une Société plus dynamique et prophétique. 

Francis Barnes
General Assistant

Dariusz Zielinski, R.I.P.

Société des Missionnaires d'Afrique

Le Père Luc Kola, Provincial d’Afrique de l’Ouest,
vous fait part du retour au Seigneur du Père

Dariusz Zielinski

le mardi 12 novembre 2019 à Ouagadougou (Burkina Faso)
à l’âge de 53 ans dont 20 ans de vie missionnaire
en Algérie, au Mali, en Pologne et au Burkina Faso.

Prions pour lui et pour ceux qui lui étaient chers.

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John Joseph Braun, R.I.P.

Société des Missionnaires d'Afrique

Le Père Réal Doucet, Provincial des Amériques,
vous fait part du retour au Seigneur du Père

John Joseph Braun

le lundi 11  novembre 2019 à St. Petersburg (Etats-Unis – Floride)
à l’âge de 88 ans dont 63 ans de vie missionnaire
au Malawi, en Zambie et aux Etats-Unis.

Prions pour lui et pour ceux qui lui étaient chers.

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Maurice Aduol Odhiambo, R.I.P.

Société des Missionnaires d'Afrique

Le Père Félix Phiri, Provincial de l’Afrique Australe,
vous fait part du retour au Seigneur du Père

Maurice Aduol Odhiambo

le jeudi 7 novembre 2019 à Nhamatanda (Mozambique)
à l’âge de 34 ans dont presque 2 ans de vie missionnaire
en Afrique du Sud et au Mozambique.

Prions pour lui et pour ceux qui lui étaient chers.

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Apogée du Jubilé au Ghana-Nigeria

Apogée du Jubilé au Ghana-Nigeria

A la fin de l’année de célébration de notre 150ème anniversaire de fondation, la province du Ghana Nigeria a célébré son point culminant le 26 octobre dans la cathédrale Notre-Dame de l’Annonciation à Tamale (Ghana). Pour l’occasion, ils avaient édité une brochure avec les faits saillants de tout ce qui s’est passé dans la province pendant la célébration de l’année. Vous prendrez plaisir à parcourir cette brochure, que vous pouvez ouvrir en suivant ce lien.

Pèlerinage à Bayonne

Pèlerinage à Bayonne

Dimanche 20 octobre, 8 heures du matin, les confrères aînés de l’EHPAD de Billère auraient dû à peine commencer leur journée et pourtant, alors qu’il faisait encore noir, une bonne vingtaine d’entre eux s’engouffraient dans un car qui les emmènera aux origines même de notre fondation, la ville natale de Charles Martial Allemand Lavigerie. C’est là qu’il naquit, là qu’il grandit, là encore qu’il fût baptisé, puis scolarisé, avant de partir, à 17 ans, pour Paris afin de compléter le petit et le grand séminaire.

Le père provincial délégué, Patrick Bataille, et son assistant, Bernard Lefebvre,  étaient venus de Paris spécialement pour célébrer cette avant-dernière manifestation française de l’année jubilaire. La messe de clôture aura lieu plus tard dans l’année autour de la communauté de Toulouse.

Ce sont les plus valides de nos confrères de l’EHPAD qui s’étaient inscrits. Mais la journée n’aurait pas été possible sans le support d’une vingtaine de volontaires HBB (Hospitalité Basco-Béarnaise) qui les ont aidés toute la journée à monter et descendre du car et à se déplacer pendant les différents arrêts du pèlerinage.

Premier arrêt, la Cathédrale de Bayonne. L’évêque du lieu, le Père-évêque Marc Aillet nous y attendait pour célébrer la Journée Missionnaire Mondiale 2019. Pendant son homélie, le Père-évêque a d’abord salué l’effort d’évangélisation des Missionnaires d’Afrique, hommes et femmes qui ont consacré leur vie à évangéliser ce qu’il appelle le Continent de l’Espérance, car c’est en Afrique que la jeunesse du monde se trouve et que l’Église connaît la plus grande expansion. Il nous a alors rappelé que tout baptisé doit s’approprier le mandat du Christ et rayonner de la Foi là où il / elle se trouve. Et avec l’aide des médias sociaux qui sont omniprésents, la Mission Ad Gentes est là, à nos portes ! Son homélie était rythmée d’une phrase clé de l’évangile du jour : « Le fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi dans les cœurs ? »

La messe fût suivie d’un apéro, dans le très beau cloître de la cathédrale, et du repas au centre diocésain. Après le repas, visite de la statue de Lavigerie, érigée en 1909 à la place du Réduit, pour honorer cet enfant du pays qui était devenu extrêmement populaire.

De l’autre côté du pont qui enjambe l’Ardour, arrêt à l’Eglise Saint-Esprit où fut baptisé le cardinal le 5 novembre 1825, soit 5 jours seulement après sa naissance. Le curé titulaire de l’église nous y attendait pour nous raconter l’histoire de cette petite église de style gothique, élevée au rang de collégiale par Louis XI à la fin du 15è siècle. Après avoir prié les vêpres, nous nous sommes recueillis autour du baptistère.

Nous sommes remontés dans le car qui nous emmena au cimetière Saint-Etienne où nous avons vu le caveau familial des Lavigerie, et particulièrement la tombe des parents du cardinal, restaurée en 1955.

Dernière station, le quartier du domaine de Huire, dont un morceau de la maison natale du Cardinal existe encore. C’est impressionnant de fouler le sol  qu’a foulé le Cardinal dans ses tendres années. Il était temps alors de reprendre la route vers Billère où nous sommes arrivés peu après 19 h. C’était une très belle journée bénie de Dieu qui nous a, en effet, bien gâtés de pluies intermittentes.

Philippe Docq, M.Afr.

Vous trouverez ci-dessous une carte interactive avec les différents lieux que nous avons visités. Ensuite quelques photos de la journée. Et après les photos, un article paru en 1992 dans Nuntiuncula (Secteur Belgique) sur l’histoire de l’enfance du Cardinal Lavigerie.

(Annexe à “‘Nuntiuncula” n°495, septembre 1992)

À l’occasion du centenaire de la mort du Cardinal, on a évoqué beaucoup de souvenirs.

En général on a parlé, comme il se devait, de la grandeur de ses entreprises et de son activité multiforme. Toutefois il convient peut-être aussi d’évoquer un instant sa famille et sa Jeunesse.

En effet, c’est assez difficile pour nous de situer notre Fondateur chez lui à la maison ou à l’école… 

Tableau représentant la maison natale du cardinal Lavigerie et sous lequel on lit ce texte : « Cette maison fait partie du domaine de Huire, près de Bayonne, et en porte le nom. »

L’original de ce dessin n’existe plus, mais ceci est une photo faite sur l’original. Ce dessin se trouvait probablement dans cette maison de Huire, quand elle fut occupée et saccagée pendant la guerre 1940-1945. C’était peut-être l’œuvre de Mr Julien, oncle du Cardinal par son mariage le 29 octobre 1832 avec Louise Latrilhe, sœur de sa mère. C’était un dessinateur-graveur assez célèbre au XIXe siècle.

La maison principale au milieu était habitée par Mr Latrilhe, le grand-père maternel du Cardinal. Les Sœurs Blanches ont acheté en 1947 cette maison, qui avait subi beaucoup de modifications entre 1832 et 1947… Elle a été agrandie à plusieurs reprises pour abriter une communauté de plus de 50 sœurs, mais la vieille partie n’a guère changé extérieurement. Les parents du Cardinal logeaient dans la maison avec la tour à droite.

Selon la tradition Charles Lavigerie serait né dans la chambre à l’étage dans la tour. On ignore ce qu’est devenue cette maison entre 1834 et 1923, quand elle était la demeure du cocher.

Elle n’appartient plus maintenant aux Sœurs Blanches

Huire est situé sur la commune St Esprit, au quartier St Bernard. Du temps du Cardinal, cette localité faisait partie (depuis la Révolution) du département des Landes et du diocèse de Dax. Elle ne fut rattachée au diocèse de Bayonne et au département des Pyrénées Atlantiques qu’en 1857.

Le domaine de Huire, d’un seul tenant, comprenait environ 22 hectares de terres labourables et environ 3 hectares de terrain de joncs pour pacages. Il se composait de :

    1. Une maison principale, dite “Grand Huire”, avec son enclos, deux grands jardins (potager et fruitier), une vigne en plein rapport, un verger et une prairie. En outre, il y avait trois granges, un pressoir, une écurie, une remise et une cour à bétail.
    2. Une petite maison de vigneron.
    3. Deux métairies : “Petit Huire” et “Broc” ayant chacune une maison, une grange, une cour à bétail et un jardin.
    4. Une autre maison de maître, avec bosquet et jardin attenant (occupée par la famille Lavigerie).

Le grand-père maternel du Cardinal, acheta le Domaine de Huire à Mr Bisconty, Directeur aux Vivres de la Marine, le 14 mai 1813. Mais il semble qu’il ne s’installa à Huire avec sa famille (six filles et un garçon) qu’en 1819 ou 1820. Peu après l’achat de la propriété, les troupes anglaises (alliées aux Espagnols en guerre avec la France) avaient investi Bayonne. Le 14 avril 1814, les défenseurs français de la citadelle (au-dessus de Huire) firent une sortie et se bâtèrent à Huire, Broc, Chanda, la verrerie de St Bernard et le couvent de St Bernard.

Une corvette et neuf chaloupes canonnières françaises bombardèrent Huire, Chanda et le couvent St Bernard.

C°est dans la ” Maison Latrilhe” que fut signée le 27 avril 1814 une suspension d’armes entre les belligérants. Une nouvelle convention levait le blocus de Bayonne le S mai 1814 (à la suite de la chute de l’Empire et de l’abdication de Napoléon).

Pierre Latrilhe (I), né en 1719 à Vialer (à 30km N.E. de Pau) se maria avec Marie Brascon (ou Brascoun) à Pau le 6 mai 1761. Il était “maître fondeur” à la Monnaie de Bayonne en 1767. En 1771 il est qualifié de “Sieur” Pierre Latrilhe. La Monnaie jouait un rôle considérable sous l’Ancien Régime, car peu de villes avaient le privilège de battre monnaie. Bayonne avait ce droit depuis quatre siècles. Les employés de la Monnaie formaient une catégorie particulière parmi les artisans et bourgeois de Bayonne. Pierre I est mort le 20 février 1800.

Le premier enfant de la famille Latrilhe-Brascon, né en 1764, avait reçu également le nom de Pierre. Pour le distinguer de son père et de deux de ses frères qui portèrent le même prénom, on l’indique comme Pierre II. Ce foyer Latrilhe-Brascon compta dix enfants connus : huit garçons (dont 5 n’ont vécu que quelques jours ou quelques mois) et deux filles. L’une d’elles, Catherine Louise, devenue Mme Le Mosquet, a tenu une grande place dans la famille Latrilhe et joua en particulier un rôle important durant l’enfance et la jeunesse de Charles Lavigerie pour sa formation littéraire et culturelle.

Pierre II s’est marié le 9 septembre 1798 avec Rose Agnès Fourtricot qui n’avait que 19 ans à ce moment alors que son mari en avait 34. Comme son père, il travailla à la Monnaie de Bayonne. À l’époque de son mariage, il était “Directeur des Travaux'” et au moment de la naissance de son premier enfant “Essayeur”‘, c’est-à-dire responsable du “‘titre” des monnaies. Il devait vérifier le poids exact du métal précieux de chaque pièce frappée à la Monnaie de Bayonne et le marquer du poinçon des Latrilhe. En 1828, Pierre II devint Directeur de la Monnaie. Cette position importante lui imposa de lourdes charges : l’achat de métaux précieux, l’installation des ateliers, le matériel, etc. Il dut emprunter. Or les affaires allaient très mal en France en 1830. Pierre Latrilhe ne put rembourser ses créanciers. Le Domaine de Huire, où il habitait, fut saisi et mis en vente par adjudication publique en 1832.

Pour sortir de cette situation difficile, Pierre Latrilhe II échangea Huire contre la maison de Biscardi (un peu plus haut sur la même colline) appartenant à Mr Isaac Léon, un Juif fortuné de la commune St Esprit. Comme les propriétés étaient de valeur très inégale, Mr Léon versa une soulte (une somme d’argent qui compense l’inégalité de valeur lors d’un échange) de 48.000 francs. Ceci permit à Pierre Latrilhe de rembourser ses créanciers.

Martial (ou Marthial) Allemand Lavigerie, originaire d’Angoulême, vint habiter Bayonne vers 1802 comme Receveur de la Loterie Nationale. En ce même début du siècle au moins trois de ses frères et sœurs (d’une famille de treize enfants) sont également venus s’établir à Bayonne.

Martial s’était marié avec Louise Vaslin. Divorcé en 1796, il s’est remarié le 17 juin 1801 avec Marie-Louise Raymond de Saint Germain, né à St Domingue en janvier 1776. Le ménage vint s’établir à Bayonne probablement peu après leur mariage.

Martial Allemand Lavigerie est toujours resté Receveur de la Loterie “Nationale”, “Impériale” et “Royale”. Ses fonctions l’avaient certainement mis en relation avec des personnes importantes du milieu financier bayonnais. En 1807, Martial devint membre de “La Zélée”, loge des Francs-Maçons de Bayonne, et il y tint plusieurs offices. Sa jeune femme est morte en I8I3,un mois après la naissance de leur cinquième enfant.

Léon Philippe Allemand Lavigerie (qui sera le père du Cardinal) était le premier fils de Martial. Il ne vivait pas à Bayonne, mais à Angoulême avec sa mère, Louise Vaslin. Cependant, en I8I7, il commença sa carrière dans les douanes au port de Bayonne. Il avait 22 ans. À part deux mois à Vannes en 1820, tous ses postes ont été à Bayonne ou dans les environs : Ustaritz, Urdos, Aînhoa, Bordeau.. Il gravit les échelons : de “surnuméraire” en 1817 à ” Receveur” aux Déclarations à la Douane Royale en 1824. C’est alors qu’il épousa, le 3 novembre 1824, Hermine Louise Latrilhe, qui habitait à Huire.

Le bâtiment principal du Domaine de Huire ne comprenait qu’un seul étage et, malgré quelques grandes pièces peu nombreuses, on y était à l’étroit maintenant que la famille s’agrandissait. Le jeune ménage Lavigerie-Latrilhe alla habiter la maison annexe sur la même propriété. C’est là que sont‘nés les trois premiers enfants du ménage : Charles (1825), Pierre Félix (1828) et Louise (Mme Kienner) (1832). Les gens racontent que toute la famille vivait ensemble au “”Grand Huire”, même si le jeune ménage Lavigerie logeait dans le bâtiment voisin.

Tous se rassemblaient pour les repas au “Grand Huire”.

Quand la famille Latrilhe fut obligée de quitter le Domaine de Huire en 1832, les Lavigerie allèrent habiter en 1832 ou 1833 la villa Beaulieu qu’ils avaient fait construire au cours de l’année 1832 également dans le quartier St Etienne. C’est de là que Charles et ses frères se rendirent chaque jour au collège St Léon situé près de la cathédrale de Bayonne.

Giuseppe Bologna, R.I.P.

Société des Missionnaires d'Afrique

Le Père Gaetano Cazzola, Délégué Provincial du secteur d’Italie,
vous fait part du retour au Seigneur du Père

Giuseppe Bologna

le mardi 22 octobre 2019 à Nizza Monferrato (Italie)
à l’âge de 88 ans dont 53 ans de vie missionnaire
en RD Congo (Zaïre) et en Italie.

Prions pour lui et pour ceux qui lui étaient chers.

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Clin d’oeil de Tizi Ouzou

Un clin d'œil de Tizi Ouzou

Bonjour et salutations de Tizi. J’espère que vous vous portez bien. Ici nous allons tous bien.

Juste pour vous donner quelques nouvelles :

Actuellement, nous sommes trois : Benoit, de RDC,  ancien de Notre Dame, Philippe Dakono nouvellement arrivé du Mali juste après son ordination et moi, Vincent, de l’Ouganda. Et la bonne nouvelle, c’est que, globalement, tout va bien.

Nous avons déjà bien démarré l’année académique  le 1er octobre avec les inscriptions et réinscriptions à la bibliothèque et tout va bon train. Nous avons déjà quelques inscrits même si, d’une manière générale les bibliothèques comptent de moins en moins d’adhérents. On s’estime donc heureux.

Et pour satisfaire les demandes de ceux qui ne font pas partis des 5 filières de la bibliothèque – Médecine, Pharmacie, Biologie, Anglais et Tamazight (Dialecte du Berbère) – nous avons désormais structuré les cours de soutien : nous prenons les élèves du primaire à partir de la troisième année, toutes les années du collège et du Lycée, ainsi que les adultes Universitaires ou autres. Nous leur offrons des cours de soutien en anglais et en français. Depuis trois ans, chaque année, nous sommes débordés d’inscriptions : dès  le premier jour avant 8 h du matin, une centaine de candidats attendent car les places sont limitées. Nous ne prenons que 10 élèves par classe. Nous devenons ainsi victimes de notre succès. Depuis trois ans, les places sont saturées, tellement les inscriptions sont nombreuses. L’année passée, tout comme cette année d’ailleurs, aussi alors que les inscriptions devaient normalement  commencer à 8h 30, ils étaient déjà une centaine, même avant 8 h. On ne chaume donc pas vraiment, bien au contraire.

Quant à la paroisse, nous venons d’y lancer le projet pastoral de notre paroisse en mettant sur la able les propositions des paroissiens présents le 12 octobre passé. Ça s’est bien passé et notre projet sera en lien avec les 5 orientations pastorales du diocèse d’Alger issues d’une large consultation lancée par l’archevêque l’année passée : Fraternité, Jeunesse, Catholiques Algériens, Formation et Communication. Nous sommes très optimistes car l’ambiance est beaucoup plus fraternelle et prometteuse cette année.

Pour ce qui est de notre vie de communauté, nous continuons d’accueillir les anciens élèves des Pères Blancs, et beaucoup d’autres qui viennent se confier à nous pour toutes sortes de raisons. Nous faisons de notre mieux pour assurer tous les jours un accueil fraternel.

Voilà quelques nouvelles de Tizi. En espérant vous lire, que Dieu vous bénisse abondamment. Merci pour votre prière et pour le soutien mutuel dans notre Mission.

Bien fraternellement,

Vincent Kyererezi, M.Afr.
Responsable de la communauté et Directeur du Centre de Documentation et de Rencontre, Bibliothèque Le Figuier.