Audit sur la protection et la prévention des abus

Audit sur la protection et la prévention des abus

 Du 12-14 février s’est réunit à Rome un petit groupe de confrères mandatés par le Conseil Général pour réaliser un audit interne sur nos procédures et protocoles de Protection des enfants et de prévention des abus. Notre première politique pour la protection des enfants et des adultes vulnérables contre les abus durant un ministère remonte à 2008. Elle fut régulièrement révisée pour donner la version de 2016 que nous avons actuellement. Le Conseil Général a donc demandé à pouvoir estimer l’avancée de l’implémentation de cette politique avant de faire une nouvelle révision. Pour ce faire, dans le courant des deux prochaines années qui mènent au prochain chapitre ce groupe d’auditeurs se rendra dans toutes les provinces pour évaluer ce travail. À la suite de quoi un rapport et des propositions concrètes d’amendements de la politique actuelle seront présentés au Conseil Général et aux Provinciaux ? De bonnes pratiques sont celles qui sont évaluées et améliorées. Transparence et reddition de compte sont les piliers indispensables d’une bonne protection des plus vulnérables.

Paul Zeller, R.I.P.

Société des Missionnaires d'Afrique

Le Père Raphaël Deillon, Délégué Provincial du secteur de Suisse,
vous fait part du retour au Seigneur du Père

Paul Zeller

le lundi 10 février 2020 au Foyer des Sœurs du Bon Pasteur à Fribourg (Suisse)
à l’âge de 97 ans dont 71 ans de vie missionnaire
en Suisse, au Burundi et en Algérie.

Prions pour lui et pour ceux qui lui étaient chers.

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La solidarité, c’est maintenant ou jamais !

La solidarité, c'est maintenant ou jamais !

En avril et mai derniers, on a célébré le 25e anniversaire du martyre de Joaquim Vallmajó, Missionnaire d’Afrique au Rwanda de janvier 1966 à avril 1994.

Dans son pays natal, il y a eu beaucoup de témoignages, de conférences, de projections de documentaires et, surtout, une profonde admiration pour sa personne. Son martyre-assassinat a laissé en suspens un nombre infini de questions le concernant lui, mais aussi des milliers de personnes qui ont vécu cette terrifiante et inexplicable hécatombe, qui s’est produite entre octobre 1990 et décembre 1998. Une page d’histoire, qui devrait couvrir le double génocide d’un seul peuple avec deux visages différents, selon l’endroit d’où l’on regarde et l’époque à laquelle il a eu lieu.

Joaquim Vallmajó a vécu intensément ces événements jusqu’au 26 avril 1994, lorsque les militaires du FPR (Front patriotique rwandais) sont venus l’arrêter à Kageyo.

Ce qui nous intéresse ici, c’est sa décision de rester et de donner sa vie au service des personnes qu’il aimait passionnément. Joaquim a répondu positivement à la question que tout missionnaire se pose face à une situation de conflit extrêmement grave : est-ce que je pars ou est-ce que je reste ? Cette décision n’a pas été prise au préalable, et encore moins imposée. Cette question nécessite un discernement. La décision finale appartient avant tout à chaque individu, même si elle est influencée par de nombreuses motivations, dont certaines sont de nature communautaire et sociale.

Quant à Quim – tel était son surnom dans sa famille – il avait pris sa décision au cours des deux dernières années. En juin 1992, après avoir secouru quelques novices rwandais qui étaient coincés dans une zone d’insécurité, et après avoir observé la retraite de quelques confrères vers la capitale, il écrit avec tristesse : “Les missionnaires effrayés ont fui la zone, mais ceux d’entre nous qui ont compris que nous avons épousé un peuple, nous sommes toujours là !

La solidarité, maintenant ou jamais ! A partir de ce moment, il n’y eut pour lui qu’une seule ligne de conduite, qui l’amena à prendre à s’engager totalement dans des activités au service d’une multitude de réfugiés et de personnes déplacées, errant d’un endroit à l’autre, portant sur leur tête leurs biens les plus indispensables.

Notre but n’est pas ici de raconter les vicissitudes et les souffrances des nombreuses personnes que Quim a accompagnées et pour lesquelles il a travaillé si dur pendant des semaines et des mois. Nous essayons seulement de deviner et de recomposer l’offrande de la vie du martyr. Le martyre est, avant tout, un grand don de Dieu. On ne le désire pas ou ne le cherche pas soi-même, mais on l’accepte et on l’accueille le moment venu. Nous cherchons la raison de son choix entre vie et mort ; la raison de risquer le tout pour le tout face à l’immense tragédie sociopolitique et militaire qui allait manifestement le rattraper. Quim était un expert dans ce domaine et dans la façon dont il qualifiait les « catastrophes politiques, d’un côté comme de l’autre ». Pour sa part, il avait eu de bonnes et de moins bonnes relations avec les deux parties. Dans la réalisation de ses projets, il n’avait qu’un seul objectif : améliorer les conditions de vie de tous, en particulier des plus pauvres.

De ses nombreuses lettres à sa famille et à ses amis, nous avons extrait quelques paragraphes qui indiquent son désir d’aller jusqu’au bout. Elles sont écrites au stylo, rapidement et sans hésitation, sur de fines feuilles de papier pour la poste aérienne. Nous les avons maintenant classées comme si elles étaient son testament. Elles sont gravées comme sur un parchemin pour durer des siècles…

En octobre 1992, Quim se trouve dans une situation limite ; il est très fatigué physiquement, vient juste d’essuyer des critiques concernant sa gestion de l’urgence humanitaire et ne trouve pas de confrère pour prendre sa relève.
Fâché et profondément blessé, à la fin d’une dure journée au volant de son camion, un enfant, traversant la route, lui a crié : « Komera, Padiri », c’est-à-dire « Courage, Père ». Quim confesse qu’ « il est tombé de son cheval comme Saint Paul en disant ‘c’était toi, Seigneur, une fois de plus’ ».

En décembre 1993, profitant d’un voyage en Europe pour contacter diverses organisations et demander de l’aide, il s’est arrêté dans son pays pour passer Noël chez lui et saluer sa famille et ses amis.

Lorsqu’il a dit au revoir à l’évêque de Gérone, il lui a fait comprendre qu’ « il était très probable qu’ils ne se reverraient plus ». Il a également laissé à certains amis de nombreuses diapositives sur « l’exode » et les camps, leur disant qu’elles leur serviraient plus qu’à lui-même.

Les événements de 1994 ont commencé à se précipiter en février. Quim, avec une vision prophétique, s’est exclamé : « Nous nous dirigeons vers une guerre civile comme au Burundi ! Un mois plus tard, il reflète sa douleur et son indignation envers les régimes, et renouvelle son engagement envers les plus déshérités. Il écrit une longue lettre compromettante. Entre autres choses très dures, il écrit : « Le pouvoir devient fou et le pouvoir absolu devient absolument fou. J’ai peur des fous au pouvoir… »

Le 6 avril, la nuit de l’attaque de l’avion présidentiel, il est pris à Kageyo, au couvent de quelques amis religieux. Il y est resté confiné jusqu’à la fin. Il en a profité pour faire une retraite spirituelle et visiter les environs. Sœur Marie Pascale de Byumba, à 7 km de là, a laissé quelques phrases dans son journal, expression de sa dernière volonté. Il lui avait dit : « Je reste même si je dois mourir. Nous savons que la vie de missionnaire implique cela. Notre fondateur, Charles Lavigerie, a envoyé ses premiers missionnaires et leur a dit : ‘Allez, allez, vous avez déjà un visa pour le martyre’. » Par deux fois, la veille de son arrestation et la veille de son martyre, des soldats de l’ONU étaient venus pour l’évacuer, mais il refusait de quitter son peuple. Il avait vraiment hâte de retourner dans sa paroisse pour voir comment était la situation. Il avait guardé dans sa poche les clés de l’église et des magasins.

Quand, en début d’après-midi du 26 avril, les soldats du FPR sont venus annoncer que leurs chefs voulaient le voir et lui parler, il a dû ressentir une force intérieure extraordinaire. D’abord, il a rassuré les religieuses en leur disant : « Je reviens tout de suite », puis, en montant dans le camion, il s’est fait un magnifique signe de croix sur lui-même. Et… personne d’autre ne l’a plus jamais vu ou n’a su quoi que ce soit de vrai et de précis sur ce qui lui est arrivé. Quelques mois plus tard, un confrère séminariste a indiqué la véritable raison du martyre de Quim : « J’ai toujours été convaincu que pour Quim, l’évangile qui ne passe pas par le Calvaire et la croix ne conduit pas à la résurrection ». C’est pourquoi, aujourd’hui encore, sa vision missionnaire claire continue de nous captiver : « La solidarité, maintenant ou jamais ! »

Josep Frigola, M.Afr.

Tiré de la revue M.Afr. d’Espagne “Africana” n° 199 de Décembre 2019

Fête de Sainte Bakhita (choix de langues)

Fête de Sainte Bakhita

Le 8 février 2020,  qui est aussi la sixième Journée mondiale de prière et de réflexion contre la traite des personnes, nous célébrons la fête de Sainte Bakhita. Dans de nombreuses régions du monde, la traite est un fléau qui frappe tout le monde, sans distinction, mais surtout les plus pauvres ou ceux que l’on peut appeler de différentes façons, « les derniers », les « exclus » de notre société. Ceux qui vivent en marge et les plus faibles, comme les femmes et les enfants, sont les victimes privilégiées des injustices et des abus. Que Sainte Bakhita intercède pour nous et pour les nombreuses Joséphine Bakhita de notre temps !

Téléchargez ici la prière en différentes langues parlées en Afrique :

Maurice Desjardins, R.I.P.

Société des Missionnaires d'Afrique

Le Père Réal Doucet, Provincial des Amériques,
vous fait part du retour au Seigneur du Père

Maurice Desjardins

le mercredi 5 février 2020 à Sherbrooke (Canada)
à l’âge de 89 ans dont 63 ans de vie missionnaire
en Tanzanie et au Canada.

Prions pour lui et pour ceux qui lui étaient chers.

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Des espoirs déçus…

Il y a vingt ans…

Des espoirs déçus

C’est arrivé le 2 août 1999. Deux adolescents africains sont découverts à Bruxelles, morts dans le train d’atterrissage d’un Airbus A330-300, le fleuron de la compagnie aérienne belge Sabena, aujourd’hui inexistante, qui couvrait la liaison Bamako-Conakry-Bruxelles. Ils étaient morts de froid. Ils s’appelaient Yaguine Koita et Fodé Tounkara. Ils avaient respectivement 14 et 15 ans. L’un d’entre eux tenait sur sa poitrine une lettre adressée aux dirigeants européens. Probablement que sans l’existence de cette lettre, ce tragique accident serait passé inaperçu dans les médias. Deux personnes de plus, sur la liste interminable des immigrés inconnus qui meurent chaque jour en essayant de rejoindre l’Europe, ce n’est pas une nouvelle pertinente.

Ce qui a attiré l’attention de l’opinion publique, c’est cette lettre aux dirigeants européens, expliquant les raisons de leur aventure compliquée, les implorant de prendre en considération la situation difficile des étudiants en Afrique et demandant de l’aide en leur nom. Il vaut la peine de le lire, malgré son style, un style que l’on recherche avant tout pour choisir les bons mots pour s’adresser aux dirigeants européens, mais toujours avec une courtoisie incontestable. Voici comment cela se passe :

Conakry, le 29-7-99

Excellences, Messieurs les membres et responsables d’Europe,
Nous avons l’honorable plaisir et la grande confiance pour vous écrire cette lettre pour vous parler de l’objectif de notre voyage et la souffrance de nous, les enfants et jeunes d’Afrique.

Mais tout d’abord, nous vous présentons les salutations les plus délicieuses, adorables et respectées dans la vie. À cet effet, soyez notre appui et notre aide, soyez envers nous en Afrique, vous à qui faut-il demander au secours ?

Nous vous en supplions pour l’amour de votre beau continent, le sentiment de vous envers votre peuple, votre famille et surtout d’affinité et l’amour de vos enfants que vous aimez comme la vie. En plus, pour l’amour et l’amitié de notre créateur, Dieu, le Tout-Puissant, qui vous a donné toutes les bonnes expériences, richesses et pouvoirs de bien construire et bien organiser notre continent à devenir le plus beau et admirable ami les autres.

Messieurs les membres et responsables d’Europe, c’est à votre solidarité et votre gentillesse que nous vous appelons au secours en Afrique. Aidez-nous, nous souffrons énormément en Afrique, aidez-nous, nous avons des problèmes et quelques manques de droits de l’enfant.

Au niveau des problèmes, nous avons : la guerre, la maladie, la nourriture, etc. Quant aux droits de l’enfant, c’est en Afrique, surtout en Guinée, nous avons des écoles, mais un grand manque d’éducation et d’enseignement ; sauf dans les écoles privées, qu’on peut avoir une bonne éducation et un bon enseignement, mais il faut une forte somme d’argent, et nous nos parents sont pauvres. La (?) c’est de nous nourrir, ensuite nous avons des écoles de sports telles que football, basket (?), etc.

Donc dans ce cas, nous les Africains, surtout les enfants et jeunes Africains, nous vous demandons de faire une grande organisation efficace pour l’Afrique, pour qu’il soit progressé.

Donc, si vous voyez que nous nous sacrifions et exposons notre vie, c’est parce qu’on souffre trop en Afrique et qu’on a besoin de vous pour lutter contre la pauvreté et mettre fin à la guerre en Afrique.

Néanmoins, nous voulons étudier, et nous vous demandons de nous aider à étudier pour être comme vous en Afrique.

Enfin, nous vous en supplions de nous excuser très très fort d’oser vous écrire cette lettre en tant que vous les grandes personnages à qui nous devons beaucoup de respect. Et n’oubliez pas que c’est à vous que nous devons plaigner (?) la faiblesse de notre force en Afrique.

Au-delà du style de la lettre de ces deux adolescents, il y a son contenu lucide et émouvant, même s’il a obtenu peu de résultats. Personne ne s’attendait à ce que cet événement tragique modifie la politique migratoire de l’Union européenne. Le monde politique et économique que nous avons construit est compliqué et complexe ; il n’admet malheureusement pas de solutions basées sur les sentiments. Le monde n’est simple que pour les gens simples de cœur. Mais je crois que votre geste en valait la peine. Et les cris d’angoisse de tant de personnes marginalisées qui ont besoin de notre solidarité et de notre engagement en faveur d’une plus grande justice en valent certainement la peine aujourd’hui.

Agustín Arteche Gorostegui, M.Afr.

Extrait du Magazine des M.Afr. d’Espagne Afrikana N°199 de décembre 2019

(Traduction : Mafrome)

Notre expérience d’aspirants

Notre expérience d'aspirants

Nous sommes dix-neuf aspirants de la promotion 2019-20 à SOLA, Sollepuram, en Inde. Nous venons de huit États de l’Inde et de milieux culturels différents ; pourtant, nous vivons comme des frères de la même famille. Nous y apprenons que les Missionnaires d’Afrique vivent dans des communautés internationales et interculturelles. Nous apprenons beaucoup les uns des autres et nous pensons que notre vie à SOLA préfigure une telle vie communautaire. Écouter patiemment nos frères, partager notre temps et nos talents, travailler, jouer et prier ensemble sont quelques-unes des expériences, parmi tant d’autres, que nous avons vécues et acquises.

Notre vie à SOLA est centrée sur la prière et nous passons beaucoup de temps à prier. Nous avons appris de nombreuses prières en anglais et nous avons été initiés à la prière personnelle et communautaire. Nous avons été initiés à la prière par la méditation, la lecture spirituelle et l’examen de conscience. L’atmosphère calme et tranquille crée un environnement qui nous aide à bien prier. A différentes occasions, nous nous joignons à la communauté paroissiale pour des prières, au cours desquelles nous prions ensemble avec l’église locale. Grâce à la prière, nous commençons à mieux comprendre notre Seigneur, ainsi que l’invitation qu’il nous adresse.

Beaucoup de temps est consacré à l’anglais, et nous nous améliorons en parlant, lisant et écrivant l’anglais. Diverses activités, telles que la lecture à voix haute, la rédaction d’essais, les devoirs quotidiens, l’art oratoire et les concours de quiz sont intégrées dans notre programme pour améliorer notre anglais. Des tests réguliers en classe nous aident à réviser les matières que nous avons couvertes et à évaluer nos progrès. Toutes ces activités nous aident à renforcer notre confiance en soi et à acquérir les compétences nécessaires en anglais.

Dieu n’oubliera personne, même si une mère oublie son enfant. À SOLA, nous sommes très bien pris en charge, les pères de notre communauté ne montrant aucune partialité à l’égard de qui que ce soit. Ils nous traitent tous sur un pied d’égalité, comme leurs jeunes frères. Nous sommes façonnés comme des pots façonnés par un potier. Nous sommes heureux et apprécions notre séjour ici à Sollepuram.

Au nom de tous nos frères, nous vous demandons humblement de vous souvenir de nous dans vos prières afin qu’un jour, nous puissions aussi travailler dans la vigne du Seigneur grâce à la vocation spéciale de missionnaires.

Par : Chilka Pawan Kumar & Anand Munda – Cebu

Extrait du bulletin d’information de la SOA – janvier 2020

Réflexion sur trois années de formation

Réflexion sur trois années de formation

Comme le dit le psalmiste, “…voyez comme il est bon et agréable que des frères vivent ensemble en harmonie…” (Psaume 133, 1).

Si on me demande ce que j’ai aimé chez les Missionnaires d’Afrique pendant mes trois années de formation à la maison d’études SOLA, la première réponse sera la vie communautaire et la seconde, les formateurs, qui m’ont aidé à comprendre la profondeur et l’ampleur de ma vocation.
Bien que notre communauté soit principalement axée sur les études de philosophie, nos formateurs ont établi un calendrier qui accorde une importance égale aux aspects essentiels de la formation comme la prière, la pastorale, les études, la vie communautaire et d’autres domaines importants dans la vie d’un candidat, qui l’aident à se développer de manière intégrée dans sa vie personnelle et son parcours de vocation.

Chaque vocation est unique, et chaque congrégation a un charisme unique, mais j’ai toujours senti que l’appel à être Missionnaire d’Afrique est beaucoup plus unique que d’autres et que cette vocation présente de nombreux défis dès le début de notre programme de formation.

Au cours des trois dernières années, j’ai appris que je suis principalement responsable de ma propre formation et que personne ne me force à être comme les autres. Chaque candidat est libre d’affiner sa personnalité unique dans le cadre de la vocation missionnaire qu’il a reçue. Au cours de mes années de formation, j’ai été aidé à améliorer mon niveau de confiance dans divers domaines comme les études, la responsabilité personnelle, la vie communautaire interculturelle/internationale, etc.

Une vocation missionnaire est un don de Dieu, et Il forme chacun en conséquence. Grâce à nos formateurs, j’ai été aidé et guidé à approfondir ma compréhension de ce que Dieu veut de moi.
Des rencontres régulières avec mon compagnon spirituel m’ont aidé à m’évaluer sous différents angles. Nos récollections mensuelles et notre retraite annuelle ont été des temps de réflexion et de renouveau. En lien avec la spiritualité ignatienne, les rencontres mensuelles avec le recteur et les aimables corrections des membres du staff, j’ai appris à devenir une meilleure personne.

Assister à la messe africaine le premier dimanche de chaque mois, ce que je chéris, combiné à des concours de quiz et à des interventions sur l’Afrique et notre Société m’ont aidé à mieux connaître l’Afrique et ses habitants. Grâce à tout cela, j’ai acquis une meilleure connaissance de l’Afrique et de ses habitants et j’ai maintenant des amis africains à Bangalore.

Mes différents ministères pastoraux du week-end m’ont aidé à mieux comprendre les réalités de la vie auxquelles sont confrontés les gens autour de nous, ainsi qu’à approfondir ma compréhension de ce que signifie être un serviteur de Dieu. Je me suis senti interpellé par ces expériences et j’ai pu progressivement entrer dans la vie de ceux à qui j’ai été envoyé. Ce fut une grande leçon.

L’apprentissage du français a été l’une des grandes difficultés que j’ai rencontrées. Apprendre une nouvelle langue n’est pas, pour moi, une chose facile, mais avec le soutien constant de l’équipe de formation et de nos confrères qui connaissent le français, cela m’a donné le courage d’aller de l’avant.

La vie d’équipe est également une activité à apprécier qui m’a aidé de plusieurs façons, tant sur le plan individuel que dans mon cheminement vocationnel.

Suivre les traces du Cardinal Lavigerie dans le monde africain est un appel unique et stimulant. Mes expériences de formation à la maison d’études SOLA ont été positives et rassurantes. J’ai le sentiment d’avoir été bien formé pour faire face aux défis qui se présenteront à moi à mesure que j’avancerai. J’ai été très heureux de faire partie d’une communauté liée par l’amour et centrée sur le Christ et je remercie tous mes formateurs et les autres personnes qui m’ont aidé à être là où je suis aujourd’hui.

Lithin Varghese
Candidat de troisième année
SOLA Study House – Bangalore

Extrait du bulletin d’information de la SOA – janvier 2020

La vie en année spirituelle

La vie en année spirituelle (Kasama)

Lorsque j’étais aux Philippines et que je me préparais à partir pour l’Afrique, je n’avais aucun doute que mon Année spirituelle serait une bonne année. En réalité, ce fut un moment inoubliable dans ma vie. Quand je suis arrivé en Zambie en septembre 2018, j’étais si heureux. L’endroit était superbe et les gens tellement sympathiques. J’ai réalisé, après avoir interagi avec eux, que leurs cultures et traditions ne sont pas très différentes des miennes : des gens amicaux, respectueux des anciens, le style de chant et de danse, l’amour des fêtes et, surtout, la foi profonde du peuple pour Dieu. Pour moi, compte tenu de tous ces aspects, ce fut vraiment une année fructueuse.

Dans ma communauté, j’ai eu la chance de vivre avec des gens de dix nationalités différentes. J’ai appris beaucoup de choses d’eux : leurs cultures, leurs traditions, leurs pays et bien d’autres choses encore. Au début, j’ai dû faire beaucoup d’ajustements. Il y a eu des moments où je me suis retrouvé à me quereller, à crier, à lancer des mots grossiers et à être incompris par eux. Là, nous avons réalisé que nous devions nous aimer et nous entraider en tant que frères. Je pourrais dire que grâce à eux, j’ai développé une bonne ossature, une personne prête à être envoyée n’importe où et prête à faire partie de la mission du Christ en Afrique. Les formateurs ont également beaucoup contribué à ma croissance. J’étais reconnaissant de les avoir, en particulier mon Compagnon spirituel. Ils m’ont interpellé doucement sur mes faiblesses et sur les choses que je devais changer dans mon comportement. Je suis heureux d’avoir au moins réussi à leur faire face et je suis très reconnaissant à mes formateurs pour ma croissance.

Les sessions que nous avons eues, la mission pastorale chaque week-end, l’expérience d’immersion et la routine quotidienne m’ont énormément soutenu. Les sessions m’ont permis d’en savoir plus sur moi-même, notre fondateur, notre Société, l’Église, etc. Mes missions pastorales m’ont permis d’avoir un contact direct avec les gens en dehors de notre enceinte et m’ont rappelé que je suis un Missionnaire d’Afrique. Mon expérience d’immersion a été l’occasion d’actualiser et de concrétiser tout ce que j’ai appris au cours des sessions. J’ai pu travailler avec des personnes de différentes religions avec lesquelles nous avons formé une bonne communauté, avec pour objectif le bien-être du peuple de Dieu. J’ai également aimé notre routine quotidienne, pleine de réflexions sur moi-même et sur ma relation avec Dieu, sur son plan pour moi et sur qui je suis pour lui. Au cours de nos retraites, souvenirs et réflexions, mon cœur a découvert que Dieu m’aime tellement sans aucune condition et qu’il a de grands plans pour moi.

Mon année spirituelle a été pleine de la grâce de Dieu. Je me sens si chanceux et reconnaissant à Dieu de m’avoir donné une telle expérience. J’ai eu une bonne communauté et d’excellents formateurs. J’ai rencontré des gens très amicaux et généreux. J’ai vécu des moments inoubliables : l’entrée officielle dans la Société, la réception de la Gandourah, du Burnous et du Rosaire, la retraite d’élection, la déclaration d’intention et la réception du ministère de lecteur. Tous ces moments merveilleux ont été autant de grâces de Dieu pour moi qui ont exprimé son amour pour moi. Tout ce que j’ai est le résultat de Sa Grâce et je Lui suis éternellement reconnaissant.

À la fin de notre année spirituelle, lorsque j’ai quitté le centre de formation spirituelle de Kasama, je me suis dit que “ce lieu, le silence et mes frères me manquaient”. En effet, c’est une expérience unique dans ma vie. Je me souviens du père Paul Johnston, mon recteur lors de la première phase, qui disait : “95% de la formation vient de l’intérieur et seulement 5% est assurée par les formateurs”. Je vois maintenant que c’est vrai.

Mon expérience de l’Année Spirituelle à Kasama a été une année très spéciale pour moi. Elle a changé ma vision de la vie, m’a éclairé davantage sur Dieu, m’a donné une bonne orientation sur la vie que j’ai décidé de vivre et m’a éclairé davantage sur notre fondateur et notre Société. De plus, j’ai appris tellement de choses pratiques. Pour moi, je peux exprimer mon expérience de l’Année spirituelle en ces termes : Elle a été très féconde, pleine de croissance sur moi-même et pleine de la grâce de Dieu.

Andy Deala des Philippines

L'année spirituelle de Kasama - Photo d'archives

Extrait du bulletin d’information de la SOA – janvier 2020

Clôture de l’année jubilaire à Cébu

Célébration de clôture du 150e anniversaire à Cebu

Le 8 décembre 2019, nous avons célébré avec joie dans notre maison communautaire la fête de l’Immaculée Conception de Marie et la clôture du 150e anniversaire de la fondation des Missionnaires d’Afrique.

Très tôt le matin, un groupe d’amis des Missionnaires d’Afrique est généreusement venu décorer le lieu où devait avoir lieu la Sainte Messe. Ils nous ont également apporté des cadeaux et un gigantesque gâteau préparé spécialement pour l’occasion.

La chorale était composée de candidats des Missionnaires d’Afrique et d’un groupe des Amis des Missionnaires d’Afrique aux Philippines (FROMAP). Nos talentueux candidats (Richard, Roberto, Mark, Vincent et Christian) ont fait un travail formidable de préparation pour l’occasion.

Le principal célébrant était notre confrère, le père Mike (Michel) Agoh, qui sert actuellement dans la paroisse de Malalag-Diocèse de Digos. Les co-célébrants étaient les Pères Bonaventure Gubazire, Boris Yabre, Luisito Poe, et un prêtre philippin de SDV, le Père Gilberto, qui a longtemps servi au Tchad. Notre stagiaire, Andy Deala, était également présent.

Au cours de son homélie, le Père Mike a appelé les fidèles à prendre la Mère Marie comme modèle en matière de foi. Marie a fait confiance à Dieu et s’est humiliée pour permettre à Dieu de l’utiliser comme un instrument d’amour pour l’humanité. Les personnes présentes ont été chaleureusement touchées de voir un homme noir parlant couramment leur langue locale – le cebuano.

L’assistance a été plus nombreuse que prévu. Parmi eux se trouvaient les parents de notre confrère de Cebu, Clayb Caputolan, qui sert actuellement en Éthiopie.

Notre chapelle étant trop petite, nous avons utilisé notre salle à manger et notre salon pour l’occasion. Les couloirs de la maison étaient également remplis de sympathisants. La présence d’un bon nombre d’amis pourrait-elle suggérer que notre présence et notre charisme missionnaire sont bien appréciés dans cette région ? Beaucoup de gens disent se sentir chez eux dans nos communautés, tant ici à Cebu qu’à Malalag.

Le fait de vivre dans des communautés interculturelles pourrait-il être en soi un apostolat ?

Après la célébration de l’Eucharistie, un groupe de traiteurs avait déjà habilement dressé des tables, bien décorées en blanc et en bleu pour représenter les couleurs mariales. Comme c’est une coutume ici, plusieurs lechons (porcs entiers rôtis) ont été servis. Les amateurs de viande parmi nous se sont réjouis au maximum.

Le délicieux repas a été suivi d’une animation. Les collaborateurs laïcs des Missionnaires d’Afrique et les anciens étudiants des Missionnaires d’Afrique ont présenté de belles œuvres artistiques. À la fin, nous nous sommes tous joints à la danse.

Ce fut, en effet, une journée marquée par une célébration joyeuse et agréable. Nous rendons grâce à Dieu qui a inspiré notre fondateur, le cardinal Charles Lavigerie, à rêver d’une si merveilleuse famille de Missionnaires d’Afrique, une famille choisie pour porter du fruit et devenir un témoin de l’amour et de la compassion de Dieu en Afrique et au-delà.

Que Mère Marie, Notre-Dame d’Afrique, continue d’intercéder pour nous !

Extrait du bulletin d’information de la SOA – janvier 2020