Journée mondiale de la communication 2019

« Nous sommes membres les uns des autres » Éphésiens 4,25

Des communautés sur le Net aux communautés humaines

Le thème souligne l’importance de rétablir la communication dans une large perspective qui repose sur la personne et souligne la valeur d’interaction, toujours comprise comme un dialogue et une occasion de rencontrer les autres.

Cet appel à une réflexion sur l’état actuel et sur la nature des relations sur Internet, ayant son point de départ sur l’idée que la communauté ressemble à un réseau réunissant des personnes dans leur intégralité. Certaines tendances dominantes de ces réseaux sociaux, ainsi appelés, nous posent une question fondamentale : jusqu’à quel point pouvons-nous parler de véritables communautés face aux logiques qui caractérisent les communautés sur les réseaux sociaux ? Sur le Web, la métaphore du réseau en tant que communauté solidaire, implique la construction d’un « nous » basé sur l’écoute de l’autre, le dialogue et par voie de conséquence l’utilisation responsable du langage.

Dans son premier message de la Journée mondiale des communications sociales en 2014, le Saint Père demandait qu’Internet soit un lieu riche en humanité, pas un réseau fait de câbles mais de personnes humaines.

Le choix pour le thème du message de 2019 confirme l’attention du Pape François au nouvel environnement de la communication, plus particulièrement aux réseaux sociaux, sur lesquels le Pape est présent personnellement par son compte Twitter @Pontifex ou sur Instagram @Franciscus

Téléchargez ici le message du Pape François pour la Journée de la Communication 2019.

BF : La solidarité mais pas la division

Anne-Bénédicte Hoffner 
28 mai 2019

Les théologiens, les pasteurs cherchent un moyen de faire preuve de solidarité sans accentuer les divisions ethniques et religieuses.

Les attaques anti-chrétiennes au Burkina Faso se poursuivent.

Le dimanche 26 mai, des individus lourdement armés sont entrés dans une église catholique pendant la messe à Toulfé, dans le nord du pays.

Ouvrant le feu sur les fidèles, ils tuèrent quatre personnes et en blessèrent plusieurs autres.

Le 28 avril, des terroristes sont entrés dans une église protestante à Silgadj, tuant le pasteur, ses fils et trois fidèles.

Le 13 mai, alors que l’église catholique célébrait les funérailles d’un prêtre et de cinq fidèles qui avaient été tués la veille à Dablo, quatre autres ont été tués lors d’une procession mariale dans la province voisine.

Les messages d’amitié et les appels à la prière qui ont circulé par la suite témoignent de la profondeur de l’émotion ressentie ainsi que de la préoccupation croissante face à la détermination des groupes djihadistes à semer la terreur dans ce petit pays du Sahara occidental, réputé depuis longtemps pour sa tolérance religieuse.

Comme cela s’est produit après chaque attaque anti-chrétienne au Sri Lanka, en Égypte ou aux Philippines, la même question revient sans cesse. Comment faire preuve de solidarité avec les victimes sans accroître la division religieuse et ainsi aider les terroristes dans leur objectif ?

“Il ne faut pas tomber dans leur piège et faire beaucoup de bruit, c’est précisément ce qu’ils cherchent en attaquant les institutions religieuses “, affirme le père Anselme Tarpaga, provincial des Pères Blancs du Maghreb et originaire du Burkina Faso lui-même.

Au lieu de cela, ceux qui souhaitent manifester leur soutien devraient commencer par s’informer de la situation locale. Bien que les auteurs des attentats partagent la même idéologie, le contexte et donc les ressources disponibles diffèrent toujours.

En fait, les liens tribaux et familiaux ont créé un solide réseau interreligieux au Burkina Faso où les mariages interreligieux sont la norme, selon le père Tarpaga, qui a un père musulman et une mère chrétienne.

De même, le père congolais Pascal Kapilimba, directeur de l’Institut de formation islamo-chrétienne de Bamako, au Mali, considère ce phénomène comme un moyen de contrer les djihadistes ” en se concentrant sur ce qui nous unit plutôt que sur ce qui divise”.

“Plutôt que de parler de victimes chrétiennes, il vaut mieux dire qu’elles appartiennent aux tribus Yampa ou Sawadogo, car lorsque nous disons cela, tous les Yampas et Sawadogos se sentent concernés, qu’ils soient chrétiens, musulmans ou pratiquants de religions traditionnelles, croit-il.

Alors que l’islam wahhabite – une forme de salafisme – se développe, il est principalement basé sur l’exode rural.

“Comme les gens sont loin de leur famille, les jeunes sont plus facilement séduits par le discours et l’argent des prédicateurs formés en Arabie Saoudite “, a dit le Père Kapilimba.

“Ils peuvent se permettre de commettre des actes considérés comme répréhensibles par l’Islam traditionnel “, dit-il. “De plus, ils préfèrent abandonner leurs villages parce qu’ils y seront mal vus.

“Le Père Christian Delorme, responsable des relations interreligieuses dans le diocèse de Lyon, identifie ce qui alimente la contagion salafiste dans “la colère, les jalousies et le sentiment accumulés que l’Occident, et donc les chrétiens, sont responsables de tous les maux du monde”.

C’est pourquoi il est tout aussi indispensable, selon lui, de “manifester notre solidarité avec nos frères et sœurs d’Afrique et notre refus de normaliser de telles actions” et de “refuser la fracture et la fatalité de la guerre”.

Cela peut se faire, affirme-t-il, en refusant de faire la distinction entre “bonnes et mauvaises victimes” et en élevant la voix contre “toutes les formes de violence”.

“Dans une déclaration condamnant l’attaque de Dablo comme étant ” ignoble et injustifiable”, la Fédération de l’Association islamique du Burkina Faso a noté que les imams ont également souffert.

“L’objectif des djihadistes est d’accroître l’insécurité parmi tous ceux qui refusent d’adopter leur vision du monde”, a déclaré le père Delorme.

“Il arrive que les attaques contre les chrétiens aient plus d’impact que les attaques contre les victimes pratiquant des religions traditionnelles”, a-t-il dit.

Très préoccupé par les attentats dans son pays d’origine, le Père Tarpaga a partagé sur les médias sociaux le texte d’un jeune musulman burkinabé pratiquant qui a témoigné publiquement de sa gratitude aux prêtres salésiens avec lesquels il a “joué au football dans sa jeunesse”.

“Les chrétiens étrangers” doivent aider les Eglises du Burkina Faso à poursuivre leurs œuvres sociales et caritatives”, a-t-il dit, car s’ils cèdent aussi à “la fermeture, ils finiront par justifier les terroristes”.

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Adiós Padre Martínez

En décembre et janvier dernier j’étais au Mali et j’ai participé à la céréomonie d’adieu à notre confrère Jesus Martinez à la paroisse de Kati, non loin de Bamako. Ce fut une très belle célébration et Jesus lui-même nous a offert une belle homélie. Son curé ainsi que le président du Conseil paroissial ont alors offerts de belles paroles d’appréciation. J’ai cru bon ne pas laisser ces belles paroles tomber dans les oubliettes. Avec la permission de ces 3 personnes j’ai recopié ce qu’ils ont alors offert.

Martin Grenier, M.Afr.

Mission accomplie : Pardon et Merci !

Frères et sœurs, je vous remercie de tout mon cœur d’être venus pour m’aider à remercier le Seigneur en célébrant cette messe d’action de grâces pour ces 55 années que le Seigneur m’a donné de vivre avec vous… à regarder toute ma vie avec les yeux de la gratitude.

Comme dit le Sage dans la bible : « il y a un temps pour rester, il y a un temps pour partir » …

La vieillesse est une nouvelle étape de ma vie, et devenir vieux ça s’apprend. Il faut du courage… Dieu est le Dieu de l’exode, le Dieu du départ; nous engager dans des chemins nouveaux, et quoi qu’il arrive, « tout est grâce »… Ce qui compte dans la vie, ce n’est pas le lieu où l’on se trouve, mais la direction que l’on prend, avec qui on prend cette direction et pour quoi. La mission n’est pas à nous, elle nous est confiée pour un temps seulement ; notre premier travail c’est de prier. « Celui qui s’en remet à Dieu ne restera pas avec les mains vides. Venir au monde n’est pas difficile, mais le traverser… Demandons la grâce de pouvoir se confier à Lui.

Je voudrais vous partager quelques mots de ce qui a marqué ma vie avec vous. Tout d’abord, je vous demande pardon, car j’aurais pu travailler plus et mieux. Je n’ai pas assez remercié Dieu pour la vie qu’il m’a donnée. Je n’ai pas assez aimé ceux qui étaient à mes côtés. Les deux mercis : Merci avant tout à Dieu qui m’a conduit par sa main. Merci au Cardinal, toute ma reconnaissance Monseigneur, reconnaissance à ma famille, mes frères dans Ie sacerdoce… Je voudrais que mon départ se fasse dans la joie, car la joie est un signe du Royaume, et si le départ est triste, ce n’est pas évangélique.

Je me suis senti très aimé par vous et moi aussi j’ai essayé de répondre à cet amour. Le meilleur de ce que j’ai eu dans ma vie, c’est le Mali qui me l’a donné et à mon tour, je peux dire que moi aussi j’ai donné au Mali le meilleur de moi-même… Ma vie missionnaire a eu deux priorités : les vocations (des prêtres, religieuses, catéchistes et laïques) et la pastorale sociale. Ce qui m’a donné force et courage c’est le passage de l’Évangile : « J’ai eu faim et vous m’avez donné à manger,  j’ai eu soif… » Ensemble, nous avons construit beaucoup de puits, des écoles, des barrages, des moulins, quelques églises, des radios.

Nous sommes missionnaires partout où nous sommes… même s’il faut du courage pour nous engager sur de nouveaux chemins de vie… Il y a une Providence. Le meilleur est à venir, il faut ouvrir les bras et accueillir le futur, garder le sourire comme un reflet du sourire que Dieu a continuellement sur nous.

J’aurais voulu rester avec vous et continuer à baptiser nos enfants, continuer à vivre avec vous, mais quand les supérieurs décident, l’obéissance s’impose. La spiritualité de notre temps est une spiritualité du Samedi Saint; d’un côté la confusion, le découragement, l’impuissance et de l’autre côté la foi dans l’obscurité et la force de l’espérance, de la persévérance. La vieillesse est pour les courageux… C’est redevenir un enfant qui se laisse conduire par Dieu… s’adapter au programme de Dieu et laisser le nôtre. Même si j’ai le cœur qui saigne, je pense qu’avec vous et grâce à vous je peux dire « Mission accomplie », Pardon et Merci! Que Dieu nous donne d’aimer ce qu’il aime. Que nous acceptions toujours les destins que la providence a sur nous. Que les inquiétudes de la vie ne nous découragent pas.

Que le Seigneur nous aide à garder notre lampe allumée.

Jesús Martínez

Voilà l’essentiel de l’homélie du Père Jesús Martínez le jour de son “au revoir” à sa famille du Mali. Le texte a été raccourci et un peu édité pour faciliter la lecture. Mais ce sont bien ses paroles. (n.d.l.r.)

Ci-dessous, voici quelques extraits de deux témoignages donnés lors de la même messe d’action de grâce à l’occasion du départ du Père Jesús Martínez.

 M. Valéry Dako

Président du Conseil Paroissial de Kati

Un parcours de jubilé d’or en terre Africaine du Mali vaut une distinction à la personne qui a accompli ce cheminement. On vous sait humble mais acceptez-le ainsi. Remontons loin, loin en arrière et nous retrouvons vos années de jeunesse avec son lot d’enthousiasme, de fougue, d’espérance dans les actes posés pour l’accomplissement de la mission. Arrivé au pays bô Père Martinez, vous vous êtes fondu dans la masse des bwa en prenant le nom de Matièrê qui représente la symbolique du travail… Vous avez parcouru toutes les paroisses de l’actuel Diocèse de San : Paroisse de Mandiakuy, Tominian, Timissa et Touba à l’érection de laquelle vous avez pris une part active, ainsi qu’à son développement économique et spirituel…

Ensuite vos pas vous ont conduit en direction de l’Archidiocèse de Bamako avec une présence dans les paroisses de Kolokani, Faladjé et Kati qui se trouve être la paroisse mère du diocèse de Bamako. Vous avez pris en pays Bamanan le nom de DOMAKONO qu’on peut traduire simplement par la personne qui attend un jour, quel jour ? Que ce jour soit intimement lié à la volonté de ton maître que tu as chéri intensément.

… Nous avons cheminé ensemble avec pour objectif la recherche de Dieu. Que de parcours réalisé ! Aujourd’hui, nous sommes à un autre tournant important.

Que de voies empruntées par vous entre les CCB de Koko, Malibougou, Kati Centre, Missions l, II et Camp pour le Seigneur. Que de pistes également utilisées par vous vers les communautés rurales (Kalifabougou, Néguela, Yékébougou etc…) pour l’évangélisation…

La paroisse de Kati, votre famille, vous a adopté. Vous y avez évolué en travaillant pour ses différents segments que sont : la catéchèse, les familles humaines, le conseil paroissial, les chorales, les regroupements de femmes, de jeunes, la radio Reine de la Paix en tant que moyen d’évangélisation etc…

Père DOMAKONO, vous avez… conseillé, amadoué, consolé, réconforté diverses personnes au gré de vos rencontres pastorales et humaines. La joie de vivre procurée à autrui est celle que le Seigneur attendait de vous pour les autres.

Père DOMAKONO, le Conseil Paroissial de Kati vous remercie chaleureusement pour tout ce qu’il vous a été donné de faire dans le cadre de l’édification harmonieuse de l’église famille de Dieu au Mali. Que le Seigneur lui-même soit votre berger au quotiden.

 MERCI Père DOMAKONO, Nous  vous remettons en signe de reconnaissance un masque Ciwara avec votre nom gravé (Père Martinez, Paroisse de Kati, Reconnaissante). Vous avez aussi un boubou traditionnel avec son bonnet à multiples oreilles pour vous protéger des intempéries.

Père DOMAKONO, Ala ka hèra kè i gnè, ami a ka hèra fon i ko.

Père DOMAKONO, Débwenou a oumanou gnou lou.

(Seul Dieu est à même de procurer de l’eau aux termites lors de la confection de leur termitière.)

Abbé Émile Konare

Curé de Kati

 La façon de vivre, le sens qu’on donne à sa vie, voilà ce qui fait le malheur ou le bonheur de l’homme. Le sage Qohèleth nous dit, je cite : « l’homme travaille pour sa bouche. Et pourtant l’appétit n’est jamais comblé. » Qu’est-ce qui est donc capable de combler le désir de l’homme? Jésus, le Fils de Dieu nous trace le chemin par lequel l’homme a accès au bonheur : le chemin de la justice du Royaume. De quoi s’agit-il? Comme premières attitudes annoncées par Jésus, c’est être pauvre (ou humble, voir humilié), être doux (sans violence ?), être affligé, avoir faim et soif de la justice ! Si les prophètes dénonçaient ceux qui pratiquaient l’injustice, Jésus déclare heureux ceux qui placent au centre de leur vie le souci de la justice. Ce qui nous est promis n’est rien de moins que la joie et l’allégresse d’une relation filiale avec Dieu…

Père Martinez, vous avez été ordonné en 1962, et vous avez été au Mali, à San et à Bamako, et même un an en Mauritanie, 56 ans de votre vie, de votre vie sacerdotale, pour montrer à l’homme malien, africain, votre semblable, le visage de notre foi chrétienne : Jésus-Christ qui n’a qu’un seul Nom : Dieu-Amour… Père Jesús, durant 55 ans, vous avez eu le désir de vivre selon ce que Dieu demande en devenant l’artisan de l’évolution des œuvres sociales. Vous avez aidé l’homme malien, toutes confessions confondues, à voir et reconnaître le visage de Dieu dans son semblable… à travers une vie d’Amour concrète : des Centres de santé pour les malades, … des structures scolaires pour combattre l’analphabétisme, des forages pour donner de l’eau à ceux-là qui ont soif, … Vous avez écouté et considéré les joies et les peines de l’homme malien qui venait vers vous dans l’espoir d’obtenir une vie stable et digne. Enfin les vocations sacerdotales. Chaque ordination sacerdotale est une fierté pour vous. Cela pour dire que vous portiez en vous ce désir de voir des jeunes maliens se consacrer à Dieu.

La réalisation de tout… est dû à… vos attitudes ou si vous le voulez, aux « béatitudes » que vous avez incarnées et parmi lesquelles nous pouvons retenir: la patience , la persévérance, l’humilité. Heureux les artisans de paix. L’homme ne peut pas devenir artisan de paix sans incarner en lui la patience, la persévérance et l’humilité, surtout sur une terre étrangère.

Père Jesús, je voudrais au nom de toute la Paroisse, vous manifester notre profonde gratitude pour tous les beaux services rendus à l’Église catholique du Mali. Soyez assuré de toute notre affection, nos pensées et nos prières pour cette nouvelle vie qui démarre.

Aussi est-il besoin de vous dire que les portes du Mali vous sont toujours ouvertes.

E nana Ala kof, Mali denq yé, Ala ka i Iakana.
(Mon Père vous êtes venus annoncer Dieu aux enfants du Mali, que Dieu vous garde et vous protège).
E yé danaya kofo anw yé, Ala ka i ka dana baba.
(Vous êtes venus nous apporter la foi, que Dieu solidifie votre foi).
E nana san biduru ani woro som, Mali jamanan konon, Ala da Mali jamanan gnèmajo.
(Et vous êtes venu passer 55 ans au Mali, que Dieu accorde au Mali la stabilité).
Maria Senu ka a jantoi la. | ni cé. l ni baraji.
(Que la Vierge Marie te protège, merci beaucoup).

Si vous désirez lire les textes originaux tels qu’ils nous sont parvenus, les voici :

Intention du Pape

L'intention de prière du Pape pour l'Église en Afrique

En ce mois de mai 2019, le Pape François invite à prier pour que l’Église en Afrique soit ferment d’unité.

Avec toutes nos excuses pour le retard, nous nous unissons à la prière du pape pour l’Afrique.

Les divisions ethniques, linguistiques et tribales d’Afrique peuvent être surmontées par la promotion de l’unité dans la diversité. Je veux remercier les religieuses, les prêtres, les laïcs et les missionnaires pour leur travail en faveur du dialogue et de la réconciliation entre les différents secteurs de la société africaine. Prions ce mois-ci pour qu’à travers l’engagement de ses membres l’Eglise en Afrique soit ferment d’unité entre les peuples, signe d’espérance pour ce continent“.

Journée mondiale des migrants

Il ne s’agit pas seulement de migrants : c’est le thème du message de la journée mondiale des migrants qui aura lieu le 29 septembre prochain. Dans ce texte, le Pape François rappelle que ce qui est en jeu, ce n’est pas seulement les migrants, mais nous tous.

Le Pape François, dans ce message qui reprend des extraits de ses textes qui abordent la question des migrants, part d’un constat : dans le contexte de la mondialisation de l’indifférence, «les migrants, les réfugiés, les personnes déplacées et les victimes de la traite des personnes sont devenus l’emblème de l’exclusion», car «on fait peser sur eux un jugement négatif qui les considère comme cause des maux de la société».

En se penchant sur les migrants et les réfugiés, c’est sur notre sort que nous nous penchons finalement, estime le Pape. Quand on parle de migrants, on parle ainsi tout d’abord de «nos peurs». Certes, reconnait François, il est normal «d’avoir des doutes et des craintes». Mais «le problème, c’est quand ceux-ci conditionnent notre façon de penser et d’agir au point de nous rendre intolérants, fermés, et peut-être même – sans nous en rendre compte – racistes». Cette peur nous prive ainsi «d’une occasion de rencontre avec le Seigneur».

Le Pape et des migrants en 2017

La charité commence par les autres

Parler des migrants, c’est aussi parler de charité. Et «la charité la plus élevée est celle qui s’exerce envers ceux qui ne sont pas en mesure de rendre la pareille, ni même peut-être de remercier». D’une manière générale, c’est bien de notre humanité dont il s’agit. «Avoir de la compassion signifie reconnaître la souffrance de l’autre et passer tout de suite à l’action pour soulager, soigner et sauver».

Cette action, elle ne doit exclure personne, précise le Pape. C’est pourquoi «le développement véritable est celui qui se propose d’inclure tous les hommes et toutes les femmes du monde, en favorisant leur croissance intégrale, et qui se préoccupe aussi des générations futures».

Cette inclusion de tous a pour but aussi de mettre les derniers à la première place. «Jésus-Christ nous demande de ne pas céder à la logique du monde, qui justifie la prévarication sur les autres pour mon avantage personnel ou celui de mon groupe : moi d’abord et les autres après !» met en garde François. Pas question de devenir craintif et cynique à force de se désintéresser des autres.

Agir pour les migrants c’est agir pour nous

Quand on parle des migrants, c’est donc de toute la personne, de toutes les personnes dont on parle. «Dans toute activité politique, dans tout programme, dans toute action pastorale, nous devons toujours mettre au centre la personne, sous ses multiples dimensions, y compris sa dimension spirituelle. Cela vaut pour toutes les personnes, auxquelles doit être reconnue l’égalité fondamentale» rappelle le Pape.

Le but finalement de toute notre action est bien de construire la cité de Dieu et de l’homme. Il faut faire face au piège du «développement technologique et de la consommation sans limites» qui attire tout le monde, y compris les migrants. Or leur «présence, parfois dérangeante, contribue à dissiper les mythes d’un progrès réservé à quelques-uns, mais bâti sur l’exploitation de la multitude».

Lire les signes du temps

Le Pape résume la réponse à apporter au défi des migrations par quatre verbes : «accueillir, protéger, promouvoir et intégrer».

«Ils expriment la mission de l’Église envers tous les habitants des périphéries existentielles, qui doivent être accueillis, protégés, promus et intégrés. Si nous mettons ces verbes en pratique, nous contribuons à construire la cité de Dieu et de l’homme, nous encourageons le développement humain intégral de toutes les personnes et nous aidons aussi la communauté mondiale à s’approcher des objectifs du développement durable qu’elle s’est donnés et qu’il sera difficile d’atteindre autrement».

C’est pourquoi, ce n’est pas seulement des migrants dont il s’agit, «mais de nous tous, du présent et de l’avenir de la famille humaine. Les migrants, et spécialement ceux qui sont plus vulnérables, nous aident à lire les “ signes des temps ”. À travers eux, le Seigneur nous appelle à une conversion, à nous libérer des exclusions, de l’indifférence et de la culture du déchet».

Ancien directeur du PISAI à la tête du dialogue interreligieux

Le Pape a nommé ce samedi 25 mai président du Conseil pontifical pour le Dialogue interreligieux Mgr Miguel Angel Ayuso Guixot, 67 ans en juin, et jusqu’à présent secrétaire du dicastère. Il succède au cardinal Jean-Louis Tauran, décédé en juillet 2018. Depuis, il a assuré la direction du conseil, rédigeant notamment les messages aux fidèles bouddhistes, taoïstes ou musulmans.

Né le 17 juin 1952 à Séville, en Espagne, il est missionnaire combonien du Cœur de Jésus. Il a été ordonné prêtre le 20 septembre 1980, et a été en mission en Egypte et au Soudan jusqu’en 2002.

Expert de l’islam

Il a obtenu une licence en études arabes et islamiques au Pisai de Rome en 1982 et un doctorat en théologie dogmatique à l’université de Grenade en 2000. En 1989, il est devenu professeur d’islamologie, d’abord à Khartoum, puis au Caire avant d’enseigner à l’Institut pontifical d’études arabes et islamiques (Pisai) dont il est devenu par la suite le directeur, jusqu’en 2012. Il a ainsi dirigé différentes rencontres de dialogue interreligieux en Afrique (Egypte, Soudan, Kenya, Ethiopie et Mozambique).

Il a été nommé le 30 juin 2012 par Benoît XVI secrétaire du Conseil pontifical pour le Dialogue interreligieux, étant nommé par le Pape François évêque titulaire de Luperciana, et ordonné en mars 2016. Outre l’espagnol, il parle l’arabe, l’anglais, le français et l’italien.

Mgr Miguel Ayuso, «très reconnaissant et honoré» par cette nomination, souhaite s’investir à bâtons rompus dans la culture du dialogue: «Il y a beaucoup de choses à réparer, recoudre et reconstruire dans notre monde. Il y a cette nécessité du dialogue, nous avons tous des valeurs communes, spirituelles et sociales à partager et promouvoir». De même, dans l’éducation, religieuse, surtout: «La promotion d ‘une nouvelle lecture des textes sacrés».

Selon le nouveau président du Conseil pontifical pour le Dialogue interreligieux, il apparaît clairement que «l’Église ne peut pas rester close en elle-même, ni rester à la frontière, mais aller à la rencontre des différentes traditions, religions, et cultures. Un défi constant, dans les pas de Nostra Aetate», a-t-il relevé.

Sergio Centofanti, Hélène Destombes  – Cité du Vatican
25 mai 2019

Jeunes pour la Paix dans la région des grands lacs

PELERINAGE DES JEUNES POUR LA PAIX ET LA COHABITATION PACIFIQUE AUX SANCTUAIRES DES MARTYRS DE L’OUGANDA A NAMUGONGO ET A SHARING YOUTH CENTRE - KAMPALA UGANDA, DU 06- 13 MAI, 2019

Inspirés par le thème qui marque notre anniversaire de 150 ans de fondation, « Avec le Christ, toujours fidèle à l’Afrique » les Pères Aumôniers des Jeunes – Lowrent Kamwaza, M.Afr. de la Paroisse Notre Dame d’Afrique Katoyi-Goma (RDC), John SSekweyama, M.Afr. de la Paroisse de la Sainte Trinité Buholo-Bukavu (RDC), Kingsley Njimogu de la Paroisse Saint Augustin (Burundi) et Edison Akatuhurira de la Paroisse Saint Pierre Cyahafi Kimisagara-Kigali (Rwanda) – ont embarqué les jeunes de ces 4 « Pays des Grands-Lacs » dans les activités du 150è anniversaire en leur proposant un pèlerinage de Jumelage pour la paix et la cohabitation pacifique aux sanctuaires des martyrs de l’Ouganda à Namugongo à Kampala du 6 au 13 Mai, 2019.

La deuxième édition de cette initiative en faveur de la Jeunesse des paroisses Missionnaires d’Afrique de la Province d’Afrique Centrale (PAC) s’est avérée être une expérience de rencontre fructueuse pour nos  jeunes. Elle laissera des traces profondes dans les cœurs de ces jeunes pèlerins en stimulant en eux le désir de chercher le Christ jusqu’au bout tel que l’ont témoigné les jeunes martyrs de L’Ouganda – St Kizito, Charles Lwanga  et les autres.

Ce pèlerinage a débuté le 6 Mai 2019 alors que nos jeunes pèlerins du Burundi, de Bukavu et de Goma (RDC) étaient accueillis chaleureusement dans des familles chrétiennes de la Paroisse de Kimisagara à Kigali. Les échanges, les rires, les chants de louanges et les partages fraternels ont marqué cette première étape très importante du voyage dans la vie de nos jeunes pèlerins. La générosité de ces familles d’accueil et des confrères du Rwanda, les amitiés tissées au gré des rencontres sont autant de semences de la paix et d’amour qui germeront désormais dans les cœurs de ces jeunes.

Le lendemain, le 7 mai, le voyage de plus de 500 kilomètres de Kigali à Kampala était très intéressant. Deux bus avaient été loués pour transporter ces jeunes, qui la plupart effectuaient un si long voyage pour la toute première fois de leur vie. Ils étaient émerveillés par les beaux paysages et les bonnes routes des pays voisins, un monde tout autre que le Congo ou le Burundi.

Le sommet de ce pèlerinage était la journée de prière et de visites aux sanctuaires de Namugongo et Manyonyo et à la paroisse de Nabulagala. Pour la première fois, nos jeunes ont vu leur rêve devenir réalité lorsqu’ ils ont mis leurs pieds sur la terre sainte ou reposent nos Martyrs de l’Ouganda. La prière, la méditation, la visite de ces lieux sacrés et la célébration du sacrement de pénitence et de l’eucharistie dans la basilique de Namugongo sont des expériences qu’ils n’oublieront jamais. Nos remerciements à nos confrères Vincent Lubega, Bernard Chowa et les stagiaires de Nabulagala qui ont consacré leur temps pour parler et donner à nos jeunes pèlerins les explications nécessaires sur les martyrs.

Qu’il nous soit permis d’exprimer nos sincères remerciements à nos confrères de Sharing Youth Centre Hillaire Guinko et Joseph Bakuri et leur administration qui ont accueilli fraternellement et logé nos jeunes pendant notre séjour en Uganda. Ces confrères ont mis à notre disposition ce qu’ils ont de meilleur en terme d’équipement et de personnel pour assurer la réussite de ce pèlerinage. Leur générosité a impressionné tout le monde et leur accueil est signe d’une vraie charité missionnaire. Un grand merci à nos confrères de Lourdel House – Otto Kato, Elias Mwebembezi et Brother Francis – pour l’accueil généreux qu’ils nous ont réservé.

Que la Vierge Marie Reine des Apôtres et Notre Dame d’Afrique intercède pour nous tous et pour cette jeunesse en recherche de la paix !
Viva le 150è anniversaire des Missionnaires d’Afrique !

Lowrent Kamwaza M.Afr.
23 Mai, 2019

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Célébration du 150è à Ottawa (AMS)

Les Missionnaires d’Afrique, frères, sœurs et pères, étaient les hôtes de la cathédrale catholique d’Ottawa les 11 et 12 mai dernier pour célébrer leur 150e anniversaire de fondation. En effet, le Cardinal Lavigerie a fondé la Société des Missionnaires d’Afrique en 1868 et la Congrégation des Sœurs Missionnaires Notre-Dame d’Afrique en 1869.

« Ils sont partis, sans connaître ce qui les attendait, ils ont signé un chèque en blanc et ils l’ont fait avec leur cœur et pour la vie. Forts de la parole du Christ : « Je suis avec vous tous les jours… » Ils ont fait confiance! Et ils n’ont pas été déçus. » Ces paroles prononcées par Sœur Jacqueline Picard ont retenti dans l’enceinte de la cathédrale dès le début de la célébration eucharistique. « Nous disons aussi MERCI à l’Afrique qui nous a beaucoup apporté, qui nous a enrichis de ses valeurs humaines incroyables. L’Afrique nous a aimés et transformés, a-t-elle ajouté. »

La raison principale du témoignage des missionnaires était de remercier l’Église d’Ottawa, les chrétiens et les autorités ecclésiastiques, « pour leur support matériel et spirituel pendant toutes ces années. Nous les missionnaires nous avons la joie de réaliser notre rêve en partant, mais pour les parents, c’est un sacrifice qu’ils referont à chaque fois que nous repartirons après un congé », d’ajouter sœur Jacqueline.

Voici ce qu’écrivait le Cardinal Lavigerie aux premières religieuses : « malgré le zèle des missionnaires (hommes), leurs efforts ne produiront jamais des fruits suffisants s’ils ne sont aidés par des femmes-apôtres auprès des femmes. Les femmes doivent être les plus puissantes missionnaires du peuple africain. »

Les pères Serge St-Arneault et Gilles Barrette ont animé les liturgies tout en appréciant la décoration appropriée dont une bannière illustrant les différents pays où les missionnaires œuvrent en Afrique. La mission se poursuit grâce à la venue de jeunes filles et garçons, principalement africains, qui poursuivent leur formation en vue de suivre les traces de leurs prédécesseurs, toutes et tous engagés pour témoigner de leur foi au nom de Jésus-Christ.

Un grand merci à l’Archevêque du diocèse d’Ottawa Mgr Terrence Prendergast, s.j. pour son hospitalité.

Notons la présence remarqué du père Walter Vogels, M.Afr de passage à Ottawa. Le père Vogels a enseigné au-delà d’une quarantaine d’années dans les universités d’Ottawa. Il réside maintenant en Belgique.

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Evocation des 19 martyrs de l’Eglise d’Algérie

Evocation des 19 martyrs de l'Eglise d'Algérie

Le Dominicain Jean-Jacques Pérennès a vécu longtemps en Algérie au temps du P. Claverie et a coordonné l’instruction du dossier pour la béatification des 19 martyrs d’Algérie. Dans sa conférence il évoque les 19 martyrs qu’il a forcément appris à mieux connaître au travers de leurs écrits et de leurs histoires.

Cette très belle conférence, donnée dans le cadre du 150è anniversaire, vaut la peine d’être écoutée, même si, malheureusement, la qualité du son n’est pas optimale.

Ci-dessous vous trouverez le lien audio pour la conférence, et plus bas le PowerPoint que le Père Jean-Jacques a utilisé tout au long de sa conférence.

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Célébrations des jubilés aux AMS (v. corrigée))

Jubilés de 65, 60 et 50 ans d’engagement missionnaire fêtés dans la province des AMS

VERSION CORRIGEE
Samedi le 18 mai avait lieu  la fête des jubilaires de la maison de Sherbrooke.
 
Ils étaient cinq: deux de 65 ans de serment: Pierre Aucoin et Victor Grégoire. Fernand Chicoine et Jean-Marie Tardif célébraient leur soixantième et Pierre Benson, 50 ans d’engagement. Ce qui m’a frappé lors de la présentation de chacun, c’est la grande diversité des engagements de chacun au service de la mission en Afrique et pour l’Afrique. C’est impressionnant.
 
Ce fut une belle journée d’action de grâce, qui a réuni plusieurs confrères, parents et amis. Encore une fois, au nom du site mafr.net, toutes mes félicitations et merci à tous les Pères et Soeurs de la Société des Missionnaires  d’Afrique pour leurs contributions dans l’émancipation de l’Afrique en cette année du 150è anniversaire de leur fondation.
 

Denis-Paul Hamelin

Du site Internet des AMS – https://mafr.net

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