Cérémonie d’ouverture de la célébration du bicentenaire  de la naissance du Charles Cardinal Lavigerie à Rome

Le 31 octobre, les Missionnaires d’Afrique (M. Afr.) et les Sœurs Missionnaires de Notre-Dame d’Afrique (SMNDA) se sont réunis à la Maison généralice des M.Afr. à Rome, en Italie, avec beaucoup d’enthousiasme et de gratitude envers Dieu pour célébrer le début du bicentenaire de la naissance de leur fondateur, le cardinal Charles Martial Allemand Lavigerie.

L’événement a également été honoré par d’autres personnes consacrées vivant à Rome. Nous avons été bénis par la présence de trois évêques, Mgr Placide Lubamba du diocèse de Kasongo et Mgr Christophore Amade du diocèse de Kalemie-Kirungu, tous deux originaires de la République démocratique du Congo, et Mgr Emmanuel Adetoyese Badejo du diocèse d’Oyo au Nigéria.

Le discours inaugural de la sœur Angela Kapitingana

Au début de la célébration eucharistique, la Supérieure générale des Sœurs Missionnaires de Notre-Dame d’Afrique, sœur Angela Kapitingana, a souligné l’importance d’inaugurer cette année du bicentenaire de la naissance de notre fondateur. Selon elle, cette année nous donne l’occasion de célébrer l’héritage de Lavigerie, « de réfléchir à son impact profond sur notre monde et d’approfondir notre compréhension de l’incarnation prophétique et héroïque de notre charisme à notre époque ». Elle nous a rappelé que les activités et les réflexions des mois précédant le jubilé proprement dit, ont pour but de nous aider à renouer avec la sagesse et la vie spirituelle de notre fondateur. Cela nous incitera ensuite à embrasser notre vocation avec enthousiasme et compassion.

Soulignant l’importance de cultiver une vie spirituelle profonde, elle nous a rappelé les paroles de Lavigerie : « Les apôtres ne doivent pas être saints seulement pour eux-mêmes, mais doivent avoir en eux une telle abondance de vie surnaturelle qu’ils puissent l’irradier dans des millions d’âmes, surtout les plus abandonnées » (Pensées de Lavigerie, n° 25). En conclusion de son message inaugural, la sœur Angela Kapitingana nous a exhortés à cultiver une vie spirituelle profonde qui nous transformera en vaisseaux d’espoir, de compassion et de force pour ceux qui sont dans le besoin.

L’homélie du père Stanley Lubungo

Au cours de la célébration eucharistique marquant l’événement, le Supérieur général des Missionnaires d’Afrique, le père Stanley Lubungo, a souligné dans son homélie l’importance de cette commémoration, en disant que « c’est un moment privilégié pour chacun d’entre nous de revisiter l’héritage de Lavigerie afin de raviver l’engagement qui nous unit dans la mission ». Il a ensuite souligné deux éléments de l’héritage de notre fondateur : son appel à être des apôtres, à n’être que des apôtres et son amour pour le continent africain.

Il a ensuite expliqué ces deux aspects de l’héritage de Lavigerie. Les mots de notre fondateur, « Soyez apôtres, ne soyez que des apôtres », continuent de résonner profondément pour nous aujourd’hui, car ils nous rappellent que notre vocation ne peut être ni partielle ni intermittente. La vision de notre fondateur est que nous demeurions dans un état permanent d’apostolat ; le pape François nous a aussi rappelé dans son Exhortation apostolique Evangelii Gaudium, d’être toujours dans un « état permanent de mission » (n° 25). Cet appel nous invite à donner le meilleur de nous-mêmes pour l’évangile en tout lieu et en toute circonstance. Citant les propres mots de Lavigerie, « C’est à toi que je viens maintenant, ô ma chère Afrique, j’ai tout sacrifié pour toi », le Supérieur général nous a rappelé que l’amour de Lavigerie pour l’Afrique ne se résumait pas à des paroles, mais à des actions concrètes : œuvres en faveur des orphelins et des plus vulnérables, lutte contre l’esclavage. Il a également insisté sur le fait que, comme notre fondateur, nous sommes aujourd’hui appelés à être des défenseurs de la dignité humaine, des acteurs de la justice, et à soutenir les marginalisés.

Enfin, le père Stanley Lubungo a souligné que notre fondateur nous a appelés à « être tout à tous » et à adopter un style de vie simple. La simplicité nous permet de nous rapprocher des personnes que nous servons, d’adopter ce qu’il y a de bon dans leur mode de vie et leur culture, et de partager leurs joies et leurs peines.

A la fin de son homélie, le Supérieur général a prié pour que « nous puissions grandir en étant d’authentiques apôtres, entièrement consacrés au service de l’évangile, en étant des témoins de l’amour du Christ parmi nos frères et sœurs du monde africain : « que l’exemple de Lavigerie nous inspire chaque jour à suivre ses actes et sa vision apostolique là où nous vivons notre charisme ».

Fête ensemble

A la fin de la célébration eucharistique, il y a eu un repas festif suivi d’une soirée récréative pour célébrer en famille cet événement mémorable. Nous remercions Dieu pour le don de notre fondateur Charles Lavigerie à l’Eglise catholique, aux deux Instituts missionnaires, au continent africain et au monde. Puisse cette année nous accorder l’enthousiasme et la sagesse dont nous avons besoin pour poursuivre, en tant qu’acteurs, la vision qu’il avait pour l’Afrique, pour les plus vulnérables et marginalisés, et pour les questions de justice et de paix dans le monde.

Par: Vitus Danaa Abobo, M.Afr.

3 novembre dans la vie de Charles Cardinal Lavigerie

En mémoire de nos confrères qui ont été appelés au Seigneur Jésus en 2024

Gilles Barrette R.I.P.

Société des Missionnaires d'Afrique

Le Père Barthélémy Bazemo, Provincial des Amériques,
vous fait part du retour au Seigneur du Père

Gilles Barrette

le vendredi 1 novembre 2024 à Montréal (Canada)
à l’âge de 79 ans dont 55 ans de vie missionnaire
au Burkina Faso, en Italie, en France et au Canada.

Prions pour lui et pour ceux qui lui étaient chers.

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2 novembre dans la vie de Charles Cardinal Lavigerie

1 Novembre dans la vie de Charles Cardinal Lavigerie

31 octobre dans la vie de Charles Cardinal Lavigerie

Luc Piette R.I.P.

Société des Missionnaires d'Afrique

Le Père Barthélémy Bazemo, Provincial des Amériques,
vous fait part du retour au Seigneur du Père

Luc Piette

le samedi 26 octobre 2024 à Sherbrooke (Canada)
à l’âge de 98 ans dont 74 ans de vie missionnaire
au Malawi, en Afrique du Sud et au Canada.

Prions pour lui et pour ceux qui lui étaient chers.

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Assis sur un puits rempli d’eau mais étant privé d’en boire

Le monde de l’injustice sociale peut être mieux décrit avec un scénario dans lequel un homme qui meurt de soif est confortablement assis sur un puits rempli d’eau pure, mais qui est délibérément empêché par une super force de boire cette eau. Il s’agit d’un traitement barbare imprégné de haine, de méchanceté, d’égoïsme et de manque de respect et de considération envers l’autre.

Le monde est injuste

Les inégalités qui existent dans ce monde nous poussent parfois à nous poser la question de savoir si certaines personnes sont nées pour souffrir (Réf. Lucky Duby) et d’autres naissent avec des cuillères en argent dans la bouche. C’est le refrain de nombreux habitants de Kisenso, une des communes de Kinshasa qui manque de certaines nécessités de base comme l’eau potable, de bonnes routes, l’électricité, des opportunités d’emploi, des hôpitaux bien équipés, etc. Pour les personnes qui traversent ces épreuves, leur refrain perpétuel est que le monde n’est pas juste parce qu’ils ne sont pas traités équitablement et que leurs besoins fondamentaux sont bafoués. Bon nombre de ces personnes traversent parfois ces épreuves en raison de qui elles sont, c’est-à-dire en raison de leur couleur, de leur religion, de leur race, de leur tribu, de leur pays et de leur sexe. Ces difficultés ne sont pas imposées par Dieu mais par leurs semblables.

C’est pourquoi ce refrain « le monde est injuste » peut être expliqué à partir de différentes perspectives de vie, de pratiques culturelles et religieuses, de certaines institutions sociales et politiques établies et du statut économique des gens. Expliquons cela plus en détail.

Pratiques culturelles et religieuses

Concernant certaines pratiques culturelles et religieuses, comme les rites de veuvage. Ces rites sont des cérémonies célébrées dans certaines cultures lorsqu’une femme perd son mari. Le but de cette pratique est de rompre ce qu’ils appellent la relation spirituelle qui pourrait exister entre le mari décédé et l’épouse survivante. Malheureusement, ces pratiques déshumanisent la veuve, lui refusent certains droits fondamentaux et ne respectent pas sa vie privée. Pour les veuves déshumanisées, le monde est injuste car un veuf ne bénéficie pas du même traitement. N’a-t-il pas également besoin d’être purifié de toutes sortes de relations spirituelles avec l’épouse décédée ?

Imaginez la torture psychologique d’une veuve empêchée de prendre un bain pendant plusieurs semaines, condamnée à porter les mêmes vêtements, interdite de quitter sa chambre, obligée de dormir par terre et de manger dans des assiettes cassées. Dans le cas de Kisenso, certains sont même chassés de la maison du mari décédé et tous les biens de ce mari sont confisqués. La paroisse Saint Etienne qui se trouve à Kisenso vient en aide à un bon nombre de ces veuves qui sont rejetées par leur belle-famille et leurs propres enfants parce qu’elle est considérée comme une sorcière, donc l’assassin de son mari. Beaucoup d’entre eux n’ont d’autre choix que de vivre sous un soleil brûlant et de s’exposer à des pluies torrentielles qui précipitent souvent leur mort immature.

Institutions sociales et politiques

Parmi les institutions sociales et politiques établies, certaines créent une injustice sociale. C’est le cas lorsque certains groupes de personnes se considèrent comme un groupe aristocratique, empêchant ainsi d’autres personnes de gravir l’échelle sociale. Tous les efforts qui ont été faits pour changer cette situation n’ont pas porté leurs fruits, car le système établi dans cette société donnée exclut certaines tribus du pouvoir. Parfois, la situation devient pire lorsque certains jeunes hommes et femmes se voient refuser le droit de se marier en raison de malentendus tribaux. Dans nos activités pastorales ici, nous avons rencontré un certain nombre de cas où des jeunes filles et des jeunes gens ont dû rompre leur relation.

L’injustice sociale se produit dans une situation où le développement s’effectue en fonction de la localisation d’un territoire donné. Une réflexion approfondie sur les raisons pour lesquelles certaines parties d’un pays continuent de se développer, tandis que d’autres sont négligées, nous fait comprendre que les villes d’un pays sont créées en fonction de leur emplacement (là où se trouve une population dense).

Dans certains pays, les zones faiblement peuplées bénéficient de moins de projets de développement. Les habitants de ces régions sont parfois traités comme s’ils avaient choisi d’être là où ils se trouvent. Ils sont livrés à eux-mêmes pendant que leurs homologues ont tout à leur disposition et utilisent parfois de manière égoïste ce qui appartient en fait à tout le monde. Les inégalités en matière de qualité de l’éducation, de santé, de réseau routier et de certains équipements sociaux sont largement déterminées par la localisation de chaque village ou territoire. Le développement des capitales de chaque pays ne peut être comparé à celui des villages de ce même pays. Certains continuent de faire la fête et de jeter de la nourriture tandis que d’autres sont même privés de manger ce qui est jeté.

Nul n’a besoin d’un doctorat pour comprendre ces disparités de développement, notamment à Kisenso (Kinshasa) où le développement est tiède à tous les niveaux. Il n’est pas rare de voir des gens faire la queue et passer la nuit autour des sites de forages pour acheter de l’eau dès qu’elle commence à couler. Cela empêche parfois les enfants d’aller à l’école, paralyse nos activités pastorales et affaiblit la participation des fidèles à l’Église. aux activités comme des messes, des répétitions, des retraites, des récollections, etc., car ils doivent chercher de l’eau. La population survit grâce à l’eau des puits et des forages, car il n’y a pas d’autre source d’eau. La paroisse Saint-Etienne est l’une des entités qui fournissent à la population une eau potable de bonne qualité, même si elle est toujours limitée en raison de la forte demande et de l’offre limitée. Quand Kisenso sera-t-il connecté à la Regideso ? C’est une question quotidienne à laquelle manque une réponse. Pourquoi les égaux sont-ils traités de manière inégale ?

Il y a toujours une grande joie lorsque chaque personne est traitée équitablement et que sa dignité est respectée. L’élimination de l’individualisme, de l’égoïsme, de l’avidité, de la corruption, etc. conduira à établir la justice sociale parmi les créatures de Dieu.

Par: Paschal Bapuoh, M.Afr.

Benno Baumeister R.I.P.

Société des Missionnaires d'Afrique

Le Père Ludwig Peschen, Délégué Provincial du secteur d’Allemagne,
vous fait part du retour au Seigneur du Père

Benno Baumeister

le mercredi 23 octobre 2024 à Hechingen (Allemagne)
à l’âge de 86 ans dont 62 ans de vie missionnaire
au Burundi, en RD Congo, en Irlande, en Italie et en Allemagne.

Prions pour lui et pour ceux qui lui étaient chers.

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