Nomination

Nomination

Le Père Stanley Lubungo, Supérieur général, après dialogue et avec le consentement de son Conseil, a nommé le 4 mai 2020 le Père Gilles Ama EFIYO recteur du centre de formation pour la 4e étape à Nairobi pour un premier mandat de trois ans qui débutera avec l’ouverture de la prochaine année académique.

Rome, 5 mai 2020
A.L. Simonart,
Secrétaire Général

Origines de Notre-Dame d’Afrique

Origines de Notre-Dame d'Afrique

La tradition à Rome veut que la communauté de la Maison Généralice célèbre la fête de Notre-Dame d’Afrique le 30 avril chez les Sœurs Blanches qui nous préparent, pour l’occasion, un bon repas de fête.  Cette année, malheureusement – confinement oblige – les Pères Blancs se sont résignés à célébrer dans la chapelle de la Maison Généralice… sans les Sœurs Blanches. C’est le Père Patient Bahati, congolais de naissance mais algérien de mission, qui a présidé l’eucharistie, au cours de laquelle il nous a raconté l’histoire de Notre-Dame d’Afrique. Nous reproduisons ici son intervention, convaincus que beaucoup d’entre vous la lirons avec beaucoup d’intérêt.

L’histoire de Notre-Dame d’Afrique commence en 1846 par un acte de ferveur de deux femmes, Anne Cinquin et Agarite Berger qui travaillaient l’une à la lingerie et l’autre à l’infirmerie, au petit séminaire, à Alger. Elles avaient placé une statue de la Vierge au creux d’un arbre (églantier) pour y réciter leur rosaire. D’autres personnes s’y joignirent à elles et l’endroit finit par être le lieu où l’on vient réciter son rosaire. Voilà pourquoi, en 1853 Mgr Pavy, 2ème évêque d’Alger résolut d’y construire une grotte dans laquelle il plaça une statue de la Vierge appelée « Notre- Dame du Ravin» , appelée aussi « Étoile de la mer ».

Devenu un grand lieu de prière et de pèlerinage, Mgr Pavy décide d’y bâtir une Église, inspiré de la définition récente du dogme de l’immaculée Conception par Pie IX en 1854.

En 1855, averties que Monseigneur Pavy voulait construire un sanctuaire marial à Alger, les sœurs du sacré-cœur de Lyon, lui exprimèrent leur désir de voir la statue « Vierge Fidèle » (qu’elles avaient offerte à son prédécesseur, Monseigneur Dupuch, 1er évêque d’Alger), honorée dans ce sanctuaire.

En 1856, Monseigneur Pavy, après avoir consulté son conseil, change le nom de la statue « Vierge Fidèle » en « Notre Dame d’Afrique » : une statue en bronze qui, une fois habillée, le visage et les mains apparaissaient noires. D’où son nom de « La Vierge noire.»

En 1858 : débutent les travaux de l’Eglise. En 1866, Mgr Pavy décède et son successeur, Mgr Lavigerie continua les travaux qu’il acheva en 1872.

En effet, Mgr Pavy, avait prévu fonder à Notre-Dame d’Afrique une congrégation de prêtres chargés du pèlerinage, les Chanoines augustiniens. A sa mort, Lavigerie ne pouvait réaliser un tel projet vu qu’il avait déjà celui de fonder la Société de Missionnaires d’Afrique et la congrégation des Sœurs de Notre Dame d’Afrique. Il va alors faire appel à la communauté́ des Prémontrés de la stricte observance de Saint-Michel de Frigolet, consacrée à la prière et au ministère, le 31 janvier 1 868 pour s’occuper de la Prière dans l’église et de mener au bout les travaux de finition de l’église.

En 1873, Lavigerie confia le fonctionnement de cette nouvelle église à ses deux congrégations : Missionnaires d’Afrique et Sœurs de notre Dame d’Afrique. Notre-Dame d’Afrique devint le berceau de ces deux congrégations fondées respectivement en 1868 et en 1869.

Le 30 avril 1876, Pie IX, dans les mêmes grâces de l’Immaculée Conception, accorde à Lavigerie de couronner la statue de Notre-Dame d’Afrique, et l’église devint une basilique : la Basilique de Notre-Dame d’Afrique. Notre Dame d’Afrique rayonne donc des grâces du dogme de l’Immaculée Conception ainsi que les deux congrégations fondées par Lavigerie.

En septembre 1897, le fonctionnement de la Basilique est confié au clergé diocésain d’Alger. Notre-Dame d’Afrique, en 1930, revient à nouveau aux Pères blancs. 

Dès le départ, Lavigerie, avait choisi Notre-Dame d’Afrique comme le lieu qui convient pour les cérémonies extraordinaires jugées nécessaires à l’épanouissement du sentiment religieux chez les Algériens. Ces cérémonies étaient soigneusement préparées même dans les moindres détails.

En 1930, des fidèles arrivaient non seulement de tous les coins de l’Algérie, mais aussi de France et d’ailleurs, gravissant la côte pieds nus, récitant le chapelet à haute voix. Les pèlerins cherchaient auprès de Notre-Dame d’Afrique la consolation, la protection, la guérison, faisaient un vœu ou venaient l’accomplir : des soldats s’y recueillaient avant d’entrer en campagne, pour prier «la Mère du Dieu des armées», des pêcheurs faisaient bénir leurs filets, des femmes musulmanes adressaient des invocations à Lalla Meryem. On s’y rendait pour apporter un don après une bonne récolte, pour y renouveler les promesses de baptêmes, pour faire bénir les jeunes enfants. Sur l’esplanade, des hommes prenaient le frais, d’autres offraient une bougie ou un bouquet de fleurs et emportaient de l’eau bénite, les jeunes épousées catholiques et parfois juives y déposaient leur couronne de fleurs d’oranger. Alors qu’aucun miracle n’est a priori à l’origine de la fondation du sanctuaire à cet endroit, l’histoire cependant, l’associe au lieu de la libération de plusieurs esclaves chrétiens, par l’intercession de la Vierge. [Calixte de la Providence, 1892]. Les exvotos de la Basilique Notre-Dame d’Afrique, dont la plupart, adressent un remerciement de certaines personnes à Notre-Dame d’Afrique, pour avoir vu leurs vœux se réaliser grâce à son intercession, nous disent beaucoup sur l’ampleur de cette dévotion à celle que les Algériens appellent, Madame l’Afrique ou Lalla Meryem. Cela est encore visible sur les visages des anciens qui en ont été des témoins directs. Aujourd’hui encore, bien des gens viennent pour se confier à son intercession, en allumant une bougie ou en faisant une prière silencieuse. Ce sanctuaire demeure un lieu privilégié, comme le faisait Lavigerie, pour des rencontres, des dialogues et des partages avec les musulmans. 

Cette dévotion à Notre-Dame d’Afrique, tire son origine, comme toutes les dévotions mariales, dans la reconnaissance de la place de Marie dans le dessein de Dieu, depuis l’expérience de la première communauté chrétienne. Tout d’abord, la résurrection, a fait découvrir aux premiers disciples, que Jésus était vraiment Dieu, et à partir de là, ils ont constitué les récits de son enfance, et cette contemplation de l’enfant-Jésus-Dieu, éclaira la place de Marie dans la mission de Jésus : Elle est la Mère de Dieu. Et comme nous l’avons entendu, sous la croix, Jésus rappelle à Marie et à nous, qu’elle est aussi, notre mère. Elle va alors rester avec les apôtres, présence maternelle au milieu d’eux, certainement les accompagne, les encourage, les conseille lors de leur mission, comme en fait une mère à ses enfants puisque sous la croix, Jésus le lui a demandé de faire. Marie, en enfantant donc Jésus, n’a pas fini son rôle comme en ferait un personnage de théâtre, qui doit aller derrière le rideau et laisser les autres jouer leurs rôles, mais, elle continue à enfanter, à faire grandir et à conseiller ceux que Jésus lui a donnés comme fils et filles. Il était donc nécessaire qu’on lui reconnaisse la même tâche maternelle, pour les missionnaires qui devaient apporter la Bonne Nouvelle en Afrique, pour les Africains et pour tous les musulmans qui l’honoraient déjà comme Mère du Prophète. Puisqu’elle nous a été aussi offerte pour mère sous le nom de Notre Dame d’Afrique, qu’elle nous accompagne, nous Africains, nous Missionnaires d’Afrique, dans notre tâche de proclamation de la Bonne Nouvelle au monde africain. Qu’elle veille sur l’Afrique, qu’elle intercède pour tous ses enfants à travers le monde entier et surtout en ce moment où tout enfant apeuré aurait intérêt à aller chercher refuge et sécurité dans les bras de sa maman.

Patient Bahati, M.Afr.

Info-PAC n°85 de la Province d’Afrique Centrale

Info-PAC nr 85 of Central Africa Province

Message pour le mois de Ramadan

Message pour le mois de Ramadan

Vous trouverez ici un message du Vatican pour nos frères et sœurs de la foi islamique à l’occasion du Ramadan. Vous trouverez une version anglaise et une version arabe. Merci de partager abondamment avec ceux qui vous entourent !

[…] Pour nous, vos amis chrétiens, c’est aussi un moment favorable pour resserrer davantage nos relations avec vous, en vous apportant nos salutations et en vous rencontrant à cette occasion et, quand cela est possible, en partageant avec vous un ifar. Le Ramadan et ‘Id al-Fitr sont donc une occasion spéciale pour favoriser la fraternité entre chrétiens et musulmans. Dans cet esprit, le Conseil Pontifical pour le Dialogue Interreligieux adresse à vous tous ses vœux priants et ses chaleureuses félicitations. […]

PAO – Une histoire de relation personnelle avec le Christ

PAO - Une histoire de relation personnelle avec le Christ

Nous relayons ici in article de la Maison Lavigerie, premier cycle de formation à Ouagadougou, où le Supérieur Général est en visite apostolique prolongée. L’article original se trouve sur le blog de la Maison Lavigerie.

Père Stanley Lubungo lors de son homélie

Quelle merveille le coronavirus fit pour nous, nous étions en grande joie. En tant que communauté lavigerienne, nous avons eu la très grande et inestimable joie d’accueillir et de passer quelques jours avec le supérieur général des missionnaires d’Afrique, le révérend Père Stanley Lubungo. Pendant ses quelques jours de visite à la maison Lavigerie, le révérend Père Stanley dans le but d’encourager les uns et les autres a d’abord rencontré les étudiants de la maison puis les formateurs. En ce qui concerne la rencontre avec les étudiants, plusieurs éléments étaient très riches et ont permis de raviver en nous étudiants la volonté de continuer la formation en vue de devenir missionnaire d’Afrique.

Le révérend Père a d’abord commencé par formuler des souhaits de bonne santé au regard de la situation sanitaire qui prévaut dans le monde entier. Il a exprimé aussi sa grande jovialité d’être avec nous. Pour le révérend Père, la situation actuelle est un défi pour tous et surtout pour nous croyants. Cette situation est une invitation à la prière. Elle montre notre vulnérabilité et nous interpelle dans notre vocation missionnaire car selon le révérend Père, « personne n’est chez lui ici dans sa famille ». Il a fini de parler de la situation sanitaire en lien avec notre formation en nous disant : « j’espère que vous allez intégrer ce petit détail dans votre formation missionnaire. »

Père Stanley lors de son discours aux étudiants

Le révérend Père nous a ensuite parlé de la formation. Il a beaucoup insisté sur l’importance de la première étape de la formation car elle est comme la fondation de notre appartenance ou de notre découverte de la société des missionnaires d’Afrique. La première étape de la formation est une étape de croissance dans tous les aspects de la vie ; c’est surtout une étape de discernement. Pour nous encourager et nous inviter à plus de concentration dans la formation, le révérend père disait : « votre présence ici [à la maison Lavigerie] est une histoire de relation personnelle avec le Christ. » Il nous exhortait à beaucoup prendre au sérieux l’ampleur de l’appel et à accepter ses implications car, « c’est l’appel qui envoie en mission. » Et, si nous ratons cela dès le début de la formation, nous sommes mal partis.

Toute la communauté avec le Père Stan Lubungo

Enfin, l’être du missionnaire était l’un des thèmes abordés par le supérieur général au cours de cette rencontre avec les étudiants. Il a pris assez de temps pour nous dire et nous expliquer ce que ça veut dire réellement être missionnaire. Être missionnaire, c’est un appel à quitter une certaine vie matérielle, à laisser tout. Il ne faut pas quitter pour quitter mais il faut quitter pour s’attacher au Christ dans la prière personnelle intense et dans l’écoute de la Parole de Dieu. Et, pour le révérend Père Stanley, « l’attachement à Jésus est une condition sine qua non du devenir apôtre [du devenir missionnaire d’Afrique]. » Le missionnaire est celui qui part non seulement pour annoncer le Christ mais aussi celui qui se laisse évangéliser par ceux vers qui il est envoyé. L’authentique missionnaire est celui qui part pour rencontrer l’autre dans sa différence qui qu’il soit. En faisant le lien entre la vie missionnaire et la formation, le révérend Père disait : « vous avez toutes les années de formation pour mieux connaître Jésus afin de mieux le suivre et le servir. » Il nous a rappelé que les missionnaires d’Afrique qui ont été béatifiés n’ont rien fait de spécial. Pour lui, « ils ont seulement aimé de tout leur cœur les peuples envers qui ils ont été envoyés, ils sont restés fidèles à l’appel qu’ils ont reçu. » Le révérend Père a terminé cette thématique en ces termes : « préparez-vous à cette vie-là [à ce type de vie missionnaire] et ne vous laissez pas dévier ; sachez toujours où vous allez. »  Nous adressons notre sincère merci au supérieur général pour les multiples encouragements et pour toutes ces paroles réconfortantes. Nous remercions le Seigneur Ressuscité pour cette belle opportunité qu’il nous a donnée. Puisse lui-même venir en aide à notre monde en détresse. Qu’il bénisse la vie et le ministère du révérend Père Stanley et lui accorde une santé de fer afin qu’il puisse toujours mener à bien sa tâche. Amen !

Serge Sawadogo

PEP EUR ECHO Edition spéciale du Printemps n° 2 2020

PEP EUR ECHO Edition spéciale du Printemps n°2 2020

AMS – Le Lien n°77

Karel Louwen, R.I.P.

Société des Missionnaires d'Afrique

Le Père Jozef de Bekker, Délégué Provincial du secteur des Pays-Bas,
vous fait part du retour au Seigneur du Frère

Karel Louwen

le mercredi 22 avril 2020 à l’hôpital de Roermond (Pays-Bas)
à l’âge de 87 ans dont 61 ans de vie missionnaire
en RD Congo et aux Pays-Bas.

Prions pour lui et pour ceux qui lui étaient chers.

(plus…)

Laissez-vous inspirer par Laudato Sì

Laissez-vous inspirer par Laudato Sì

En ces jours-ci nous vivons tous sous l’emprise de la crise provoquée par le coronavirus. C’est une occasion propice de nous laisser interpeller par le contenu de la lettre encyclique LAUDATO SÌ qui a été publiée il y a 5 ans.

Nous sommes soucieux de notre Maison Commune. Nous écoutons tant la clameur de la terre que la clameur des pauvres (LS 49). Nous expérimentons dans notre propre chair les effets de que tout est lié et interconnecté.

Affectés, mis en question, interpellés, et en même temps, nous sommes appelés, vivifiés et envoyés à vivre l’espérance de la bonne nouvelle de Jésus Ressuscité et à construire un avenir meilleur en solidarité et fraternité. En ce temps-ci, je vous suggère trois étapes que nous pouvons parcourir ensemble :

S’inspirer

Consultez svp le site : https://www.sowinghopefortheplanet.org/

Les congrégations du monde entier ont fourni des ressources pour diffuser et partager les semences qui sont plantées pour l’espoir de notre Maison partagée.

Dans la rubrique « RESSOURCES », vous trouverez tant d’outils pour vous laissez inspirer. Si vous, votre communauté, paroisse, centre, … avez élaboré des ressources, vous pouvez les partager et les télécharger sur le même site. Comment ? Cliquez sur « TÉLÉCHARGER une nouvelle ressource » et remplissez le formulaire.

Si vous voulez savoir un peu plus, regarder la vidéo suivante :

Approfondir

Veuillez svp consulter le site https://laudatosiweek.org/fr/resources-fr/ Vous y trouverez des informations supplémentaires et des moyens pour approfondir plusieurs aspects évoqués par le document LAUDATO SI’.

Agir

Actuellement, nous lisons quotidiennement un passage des Actes des Apôtres. Nous voyons l’Esprit Saint à l’œuvre chez les premiers chrétiens. Ce même Esprit nous guide aujourd’hui et nous inspire avec un amour créatif pour prendre soin de notre Maison commune.

Prévoyez et planifiez une activité, un évènement, un moment particulier autour du 24 mai ou après selon les circonstances imposées !

Que l’Esprit Saint nous trace le chemin à parcourir !

Fraternellement,

Andreas Göpfert,
Coordination JPIC-RD

Une première pour la PEP

Une première pour la PEP

Les trésoriers se réjouissaient tous de faire le voyage à Treviglio pour le Conseil financier de la PEP mais voilà la pandémie du Coronavirus en a décidé autrement. Il a fallu trouver une autre solution et l’idée d’une visioconférence a été avancée. Nouveauté pour un certain nombre d’entre nous qui avons déjà eu du mal à nous mettre au numérique. Mais on a pris le taureau par les cornes et notre webmaster s’est lancé dans une campagne de publicité pour faire valoir les outils du parfait internaute et dérider les crispations des sceptiques. Chaque trésorier a été contacté par Philippe Docq, aidé de Marcin Zagula, pour s’assurer de la fiabilité du materiel et pour enseigner comment tirer les ficelles à l’aide de tutoriels.

Et voilà! Tout le monde était devant son écran le jeudi 16 avril à 10:00H. Tous? Ah non! Manquait la Grande Bretagne! Rien à voir avec le Brexit! C’était un problème de quincaillerie. Deux séances de 2h1/2 chacune ont fait l’affaire et le bilan annuel est épluché et approuvé. Les réactions sont bonnes. La qualité du WIFI en Europe y est peut-être un peu pour quelque chose. Les échanges ont eu lieu à la satisfaction de tous. Des progrès à faire? Certainement dans la manière de présenter les documents mais la technologie a encore des ressources inexploitées.

Voici une photo: copyright: Frank Boomers. Une bière Leffe  pour ceux qui identifient tous les participants.

La balle est lancée et c’est maintenant le Conseil provincial qui va se lancer dans la technique. La rumeur dit que le Conseil financier de la Société suivra illico.

Didier Lemaire