Afin de mieux accueillir les nouveaux membres de la Société (PE n°1087 – 2018/01)

En concertation avec le secrétariat administratif de la Société, nous proposons aux responsables des seconds cycles de formation et aux secrétaires provinciaux de se rappeler d’envoyer à temps au Secrétariat général la liste des confrères qui font leur serment missionnaire et ceux qui reçoivent le ministère diaconal ou sacerdotal. C’est mieux d’y joindre des informations telles que la paroisse et le diocèse d’origine, le lieu et la date du serment ou de l’ordination, la province où il est nommé et, bien sûr, une photo portrait de chaque confrère que vous souhaitez présenter à toute la Société. Le webmaster et le rédacteur du Petit Echo se feront le plaisir de publier ces présentations pour que nous partagions la joie d’accueillir des nouveaux confrères.

Freddy Kyombo

Évangéliser aujourd’hui, Le sens de la mission – Critique littéraire

Pierre Diarra, Évangéliser aujourd’hui, Le sens de la mission, Mame 2017 – 86 pages – 10 €

Nous avons là un texte très intéressant qui pourrait aider beaucoup d’entre nous à répandre l’idéal missionnaire et l’évangélisation. Dans son message initial, le Cardinal Filoni le présente comme « un texte écrit pour la formation et l’animation missionnaire ». De nos jours, nous sommes appelés à être missionnaire plus « par contagion amoureuse » que par « une stratégie de conquête » (p. 7) Dans son liminaire, l’auteur précise que Continue reading “Évangéliser aujourd’hui, Le sens de la mission – Critique littéraire”

Intégrité de la création : contribution des Missionnaires d’Afrique (PE n° 1087 – 2018/01)

En lien avec la crise écologique actuelle, le Chapitre de 2016 s’est intéressé à la question de l’intégrité de la création avec un intérêt particulier à l’éco-spiritualité « avec l’apport des documents ecclésiaux sur l’éco-spiritualité tels que Laudato Si’ et le matériel de notre Société. Nous proposons d’organiser des récollections et des sessions au niveau des provinces et des secteurs.» (AC 1.3.)

Le Chapitre a demandé que nos communautés soient de bons exemples de la protection de l’environnement. Soyons une « Eglise verte ». Le Chapitre a aussi demandé de Continue reading “Intégrité de la création : contribution des Missionnaires d’Afrique (PE n° 1087 – 2018/01)”

À vos stylos, chers confrères (PE n° 1087 – 2018/01)

Le comité de rédaction du Petit Echo vous souhaite une très bonne et heureuse année 2018 !

Cette année encore nous allons continuer à approfondir ensemble les différents thèmes de notre dernier Chapitre général : la formation, le service des confrères et de la mission, le gouvernement et les structures de la Société, les finances de la Société et, bien sûr, le 150ème anniversaire de la Société.

Le Conseil général souhaite que chaque confrère participe d’une manière ou d’une autre à alimenter notre revue commune. La manière la plus directe de le faire, c’est de contribuer avec un article qui aiderait les confrères à maintenir la flamme de la mission.

C’est dans ce cadre que j’aimerais, en tant que rédacteur, vous demander de nous proposer des articles personnalisés, qui rendent compte de la mission que la Société vous a confiée ; sans chercher à donner de leçon à qui que ce soit, partager tout simplement comment nous vivons la mission là où la Société nous a « semés », quels sont les fruits que le Seigneur a produits à travers ma disponibilité ; quelles étaient mes « traversées du désert » et surtout mes moments de plénitude. En fait, à travers cela, nous serons en train de rendre compte de l’espérance qui nous habite et de nous dire les uns aux autres que l’œuvre du Seigneur à laquelle nous participons et pour laquelle nous avons donné nos vies, n’est pas vaine et qu’elle vaut la peine d’être proclamé sur les toits du monde. Il ne s’agit pas d’être d’abord un écrivain « reconnu » ou un « intello », ceci concerne chaque confrère qui a été nommé et envoyé pour une mission spécifique par la Société, que ce soit en Afrique ou en dehors de l’Afrique. C’est une question de simplicité dans le partage généreux de notre joie d’avoir suivi le Seigneur sur les sentiers parfois sinueux de la mission. Ne méprisons surtout pas nos « petites expériences » d’une catéchèse assidue auprès des enfants du village, aux étudiants du secondaire, l’accompagnement d’un groupe de paroisse ou tout simplement l’aumônerie auprès des marginalisés et des malades… Il y a tellement de choses édifiantes à partager… Habituellement, nous demandons aux confrères d’écrire des articles de 900 mots et de nous envoyer 3 ou 4 photos d’illustration, pour nous permettre de réserver à chacun 4 pages dans le Petit Echo. La rédaction de la revue a le rôle de décider quand tel ou tel article peut paraître. Si vous n’êtes pas sûr de la « lisibilité » de votre article, vous pouvez donner votre permission à la rédaction d’en améliorer la forme. Ce dont nous avons besoin, c’est votre histoire et votre expérience, c’est cela qui fait la vie de notre « petite Société ».

Vous pouvez être intéressé par l’histoire qui entoure le début de telle ou telle mission ou centre et, si vous en avez des précisions (dates des événements, noms des personnes, lieux, photos, etc.), n’hésitez pas à en faire un bon article (jusqu’à 2000 mots). C’est aussi l’occasion de mettre en exergue certains de nos confrères, parce qu’ils ont fait preuve d’un zèle extraordinaire ; une façon de rendre grâce à Dieu pour des dons particuliers faits à notre Société au cours des années. En fait la rubrique « 150 ans, 6500 missionnaires » est là pour cela, c’est notre espace pour rendre témoignage et raconter la vie des confrères qui nous ont vraiment inspirés ou qui ont ouvert des voies inattendues dans la mission.

A vos stylos, chers confrères ! Chacun de nous est « une histoire sacrée », racontez-la !

Freddy Kyombo, M.Afr.
Rédacteur Petit Echo

Soeur Helen Scullion (Margaret of Scotland)

Les Sœurs Missionnaires de Notre-Dame d’Afrique
vous invite à prier pour

Sœur Helen Scullion (Margaret of Scotland)

originaire du diocèse de Motherwell,
et de la communauté de Maryville Care Home, Londres.
Elle est entré dans la vie éternelle à Maryville Care Home, Londres
le 31 janvier 2018 à l’âge de 89 ans
dont 62 ans de vie religieuse missionnaire
en Algérie, au Ghana et au Royaume-Uni.

Formation dans la Société (PE n° 1087 – 2018/01)

Introduction

Dans la Société, la formation a toujours été composée de différentes étapes, dans différentes maisons et habituellement dans différents pays. Dans cet article, nous examinerons ces différentes étapes de la formation au cours de notre histoire missionnaire. Nous examinons tout d’abord « l’ancien système » de formation tel qu’il existait jusqu’au milieu des années 1960, puis la formation telle qu’elle existe aujourd’hui. Entre ces deux systèmes, il y a eu la période de transition. Continue reading “Formation dans la Société (PE n° 1087 – 2018/01)”

Les joies de la formation, les peines d’un formateur (PE n° 1087 – 2018/01)

Cela fait dix ans maintenant que je suis en formation : 6 ans à Bukavu (RDC) et 4 ans ici à Jinja, Ouganda. Quand je regarde ces 10 ans passées je réalise que le temps vole. Une question devient alors envahissante : qu’est-ce que j’ai expérimenté durant ces dix années comme formateur ? La réponse se résume en deux mots : joies et peines. Voilà ce que j’aimerais partager dans cet article. En fait, les divers aspects de la formation peuvent permettre de faire l’expérience d’un Continue reading “Les joies de la formation, les peines d’un formateur (PE n° 1087 – 2018/01)”

Formation initiale (PE n° 1087 – 2018/01)

Il n’est pas facile de devenir Missionnaire d’Afrique de nos jours. Dans le temps, il « suffisait » de 6 ans, deux ans de philosophie, un an de noviciat et 3 années de théologie et le tour était joué. De nos jours, les jeunes doivent d’abord passer un an dans un centre préparatoire à la première étape. Ceci permet de les connaître un peu mieux et de faire une meilleure sélection des candidats mais surtout de leur donner une meilleure connaissance de la langue dans laquelle ils devront étudier. La plupart de nos candidats proviennent de pays d’Afrique qui ont connu et connaissent encore pas mal de guerres, rebellions, troubles économiques et politiques divers. L’enseignement en souffre partout et a souffert aussi de la négligence des classes dirigeantes. Certains élèves doivent donc d’abord assurer les fondations avant de commencer à construire.

Suit alors la première étape de la formation proprement dite. Elle regroupe souvent des candidats de pays voisins. A partir de l’année spi- rituelle (ou deuxième étape), le brassage des nationalités bat son plein. Durant le stage ou troisième étape, les jeunes sont confrontés à l’apprentissage d’une nouvelle langue dans un pays étranger. Ils sont en effet envoyés systématiquement hors de leur province d’origine pour se colleter avec de nouvelles manières de penser et de faire. Certains tombent littéralement des nues en voyant les us et coutumes des contrées où ils sont envoyés. Comment est-il possible de manquer à ce point de respect aux dépouilles des morts ? Comment est-il possible que l’enfant appartienne à la famille de sa mère et pas de son père ? Le mot « choc culturel » est parfois galvaudé lorsque le jeune l’emploie pour parler de régimes alimentaires différents du sien mais, dans certains cas, c’est d’un véritable choc qu’il s’agit. Et pour terminer ce parcours qui commence à devenir long, il restait trois ans de théologie qui se sont allongés pour en devenir quatre, suite aux directives venant des autorités supérieures. En tout, il faut maintenant compter un minimum de onze ans et certains jeunes ont déjà passé quelques années à l’université ou au travail avant de nous rejoindre. Il est rare qu’un jeune ait moins de trente ans au moment de son ordination et certains en sont déjà presque à la crise du milieu de la vie.

Quels sont les axes de cette formation ? C’est une formation qui vise tous les aspects principaux d’une personne humaine : le spirituel, bien sûr et l’intellectuel (très prononcé avec toutes ces années d’études supérieures) mais aussi le psycho-affectif qui inclut la dimension de la sexualité, le manuel avec le permis de conduire et le jardinage… L’apprentissage des langues et de la vie communautaire internationale en sont aussi des aspects importants.

Nos jeunes sont confrontés à un discernement important : Dieu m’appelle-t-il dans cette voie d’un engagement missionnaire à la suite de Jésus envoyé par le Père ? Certains sont attirés par la prêtrise, par un service à rendre à l’Église mais sans pour autant avoir le désir de suivre et d’imiter Jésus dans la radicalité de son engagement au service des hommes. Jésus se savait envoyé par le Père auprès de ses frères humains et avait quitté son pays d’origine pour aller habiter en Galilée. Nos jeunes sont ainsi appelés à quitter la maison de leur Père, leur famille et points de repère habituels pour devenir « étrangers » ailleurs. Jésus a vécu une obéissance radicale au Père, une humilité qui refusait les titres et les places d’honneur. Son cœur était plein de l’amour du Père. Tout au service de ses frères et sœurs, il ne s’est jamais marié. Il a choisi de vivre simplement dans un pays qui ne connaissait pas le luxe des grandes capitales. Ses relations avec ses frères et sœurs étaient empreintes de compassion et de pardon comme nous y invite notre pape François. C’est l’engagement auquel nos jeunes sont confrontés : je veux bien être prêtre et rendre un service à l’Église mais suis-je prêt à suivre Jésus dans sa compassion, son humilité, son esprit de service, sa chasteté ?

Notre formation vise à leur donner tout ce dont ils ont besoin pour apprendre à répondre à cette question. Ils reçoivent non seulement les outils (introduction à la prière, accompagnement spirituel, retraites de huit et même de trente jours, bibliothèques…) mais, autant que faire se peut, ils sont mis dans les circonstances qui favorisent un tel discerne- ment. Ils ont plus de dix ans pour trouver la réponse à cette question. Beaucoup donnent une réponse négative et rentrent chez eux, parfois pour rendre un service à l’Église locale. Sur une centaine de jeunes qui commencent le parcours de cette formation de plus de dix ans, il est rare qu’ils soient plus d’une trentaine à en voir le bout et à s’engager de façon permanente. Ce n’est guère étonnant car, entre le désert, les forêts tropicales, les bidonvilles et les banlieues pauvres, notre vie n’est pas facile.

D’où viennent les jeunes qui s’engagent encore chez les Missionnaires d’Afrique ? À 90%, ils sont africains selon la prophétie de notre fondateur que l’Afrique sera évangélisée de façon durable par les Africains eux-mêmes. La liste de leurs pays d’origine et des langues qu’ils parlent ferait rêver n’importe quel routard. Parmi les rares candidats qui ne sont pas originaires d’Afrique, il y a quelques Polonais, Philippins, Indiens, Mexicains et Brésiliens mais parfois aussi un jeune ou l’autre qui nous a trouvé sur internet et demande à se joindre à nous. La première étape se fait en général dans le pays d’origine ou un pays avoisinant. L’année spirituelle se déroule à Kasama dans le nord de la Zambie, à Arusha, à l’ouest du Kilimanjaro et à Bobo au Burkina-Faso. Le stage se déroulera quelque part entre Alger et Johannesburg avec parfois l’un ou l’autre qui quitte même le continent africain pour pouvoir comparer les bidonvilles du Brésil avec ceux de Nairobi ou de Kinshasa. La théologie se fait en Afrique, sauf pour quelques candidats qui vont à Jérusalem.

Voilà une brève description de la formation chez les Missionnaires d’Afrique. Elle est exigeante mais belle. Elle n’est pas parfaite mais c’est la meilleure que nous sommes à même de donner avec les ressources que nous avons. Elle permet à nos jeunes de s’épanouir, d’être confrontés à eux-mêmes, de grandir, d’approfondir leur relation à Jésus et surtout de répondre à la question : « Seigneur, que veux-tu que je fasse de ma vie ? »

Jean-Michel Laurent, M.Afr.
ancien secrétaire à la Formation Initiale

Notre Formation initiale au tournant du jubilé des 150 ans de notre fondation (PE n° 1087 – 2018/01)

Ce premier numéro du Petit Echo de l’année 2018, année jubilaire de notre fondation, est consacré à la formation initiale qui est divisée en quatre étapes. La première étape est centrée sur les études de philosophie et organisée au niveau provincial. Cette première étape permet aux candidats de mieux discerner leur vocation, face aux exigences de la vie missionnaire et les aide à progresser vers une vraie maturité humaine et spirituelle en leur donnant des éléments de formation doctrinale (Cf. CL 117). La deuxième étape est celle de l’année spirituelle. Elle « vise à développer chez les candidats un attachement plus profond à la personne du Christ »(CL 122) à travers la réflexion et la prière. Elle est communément appelée noviciat, mais, en réalité, elle n’est pas un noviciat au sens strict et canonique du terme. Elle est plutôt régie par le Droit particulier de la Société (Cf. CL 123). La troisième étape est celle du stage apostolique que les candidats font hors de leur province d’origine pour se confronter à la réalité de la vie missionnaire dans le monde africain et depuis le Chapitre 2016, là où notre charisme est sollicité. Enfin la quatrième étape permet aux candidats d’approfondir les acquis des étapes précédentes dans une réflexion théologique et doctrinale. La formation dans ces différentes étapes est rendue possible grâce au travail des animateurs vocationnels et missionnaires et aux formateurs des centres de propédeutique qui préparent les aspirants à la Formation initiale à qui je tiens à renouveler la gratitude du Conseil général et de toute la Société.

Ce qu’on appelle Formation initiale aujourd’hui a commencé il y a 150 ans, le 18 octobre 1868, à la « Maison Rostan » à Ben-Aknoun sur les hauteurs d’El Biar en Algérie. Les novices étaient au nombre de sept, accompagnés par un père jésuite, le Père Vincent qui a assuré la direction du noviciat jusqu’en mai 1869 ; un Sulpicien, l’abbé Gillet, professeur de théologie et un laïc africain, professeur d’arabe, venant des missions italiennes des Comboniens. Au fil des années et à la faveur des indépendances, cette formation initiale s’est progressivement développée en Europe et en Amérique du Nord.

Aujourd’hui, à l’exception de la Première étape qui est sous l’autorité des supérieurs provinciaux et de la Troisième étape, toutes les autres étapes de formation sont en Afrique, sous la responsabilité directe du Supérieur général et de son Conseil. Les pages de ce numéro du Petit Echo racontent notre cheminement comme Société dans ce domaine de la formation et donne la parole à des formateurs qui expriment leurs joies et peines. En cette année jubilaire, nous exprimons notre reconnaissance au Seigneur qui nous a fait grâce d’une moisson abondante. Nous avons commencé l’année avec 508 candidats répartis dans des communautés de stage et dans 19 maisons de formation dont 11 de Première étape, 3 de Deuxième étape et 5 de Quatrième étape. Nous en rendons grâce ! Nous pouvons résolument nous tourner vers le futur avec espérance.

Notre Société a le souci de proposer aux candidats un long cheminement de formation holistique qui se veut la plus adaptée possible aux besoins de la mission d’aujourd’hui et de demain. Elle articule formation humaine, spirituelle, intellectuelle et formation à la vie communautaire interculturelle, internationale et apostolique à caractère missionnaire.

La formation est un domaine clé de notre mission. Notre avenir en tant que Société missionnaire dépend de la façon dont nous nous investissons aujourd’hui à former nos jeunes. Le Chapitre de 2016 a réaffirmé que la Formation initiale est une priorité de notre Société et qu’il s’agit de l’affaire de tous, pas seulement de ceux dont c’est la mission première. Il a attiré notre attention sur le besoin de repenser notre formation intellectuelle pour qu’elle soit plus missionnaire et moins cléricale (AC. 4.1.4 b). Il nous a rappelé que la vision apostolique de notre fondateur, le cardinal Charles Lavigerie, «Soyez apôtres, rien que des apôtres», résume notre identité comme missionnaires. Elle est la fondation sur laquelle notre programme de formation est bâti et à travers lequel nous préparons des hommes à un engagement total à suivre le Christ au service de sa mission dans le monde africain et là où notre charisme est sollicité. Ainsi, partant de cette vision qui doit nous inspirer dans notre être missionnaire, le Chapitre, qui a été un moment important pour revenir à l’essentiel tout en élargissant notre vision, nous exhorte à « faire connaitre à nos candidats les valeurs et les exigences de la Mission pour un bon discernement de la vocation missionnaire » (AC. 4.1.2.a), et à « mettre l’accent sur nos priorités de Missionnaires d’Afrique, y compris les ‘périphéries’, quand il s’agit de choisir les lieux d’apostolats » (AC.4.1.2.d) pour les candidats.

La Société étant composée de frères et de clercs, le Chapitre a porté une attention particulière sur la formation des Frères. Il a engagé le Conseil général à repenser cette formation en lançant une réflexion au niveau de la Société et en organisant un forum spécial de tous les Frères dans le but de clarifier la spécificité de la vocation du Frère et de la rendre plus attirante pour un meilleur service à la mission. En prélude au dit forum, un comité préparatoire composé de quelques Frères s’est réuni à Rome du 5 au 8 décembre 2017. En outre, le Chapitre a insisté pour « que les Frères bénéficient d’une formation professionnelle afin d’être bien équipés pour la Mission » (AC 4.1.4.h).

Le Chapitre réaffirme donc la responsabilité de la Société à former des disciples missionnaires selon le cœur de Jésus en vue d’un amour préférentiel pour les pauvres. En 150 ans d’existence, notre programme de formation initiale a beaucoup évolué. Du 18 octobre 1868 au 19 septembre 1875 la responsabilité du noviciat a été assumée par les Pères Jésuite. Le Noviciat a été fermé du 31 Août 1870 au 18 octobre 1871, à cause de la guerre entre la France et la Prusse déclarée le 15 juillet 1870. Le premier Missionnaire d’Afrique responsable est le Père Charbonnier du 19 septembre 1875 au mois septembre 1880. Le premier scolasticat a été ouvert à Maison Carrée le 18 octobre 1971 avec quatre scolastiques sous la direction du Père Ducat, Jésuite. Le premier Missionnaire d’Afrique responsable du Scolasticat est le Père Livinhac du 19 septembre 1975 au 8 mars 1878. Oui, notre Formation initiale a évolué positivement, mais l’objectif demeure le même : former des missionnaires selon la vision de notre fondateur, des missionnaires remplis de la joie de l’Evangile et toujours disponibles pour une mission prophétique de rencontre et de témoignage de l’amour de Dieu dans le monde africain et là où notre charisme est sollicité.

Didier Sawadogo,
Assistant général

Mot du rédacteur (PE n° 1087 – 2018/01)

Une nouvelle année commence, que nous souhaitons meilleure. L’année est nouvelle, mais la mission continue ; elle s’adresse aux hommes et aux femmes d’aujourd’hui, dans leur situation et dans leur langage. C’est un défi permanent qui exige un renouvellement programmé et suivi.

Pour y faire face, la Société des missionnaires d’Afrique prépare des jeunes gens dans les différents centres de formation, à être des missionnaires qui témoignent de l’amour de Dieu pour leurs contemporains, partageant leurs préoccupations et leurs espérances. Ceci n’est pas nouveau, car dès la fondation de notre Société, la préoccupation était de former des missionnaires qui vivent en communion avec les populations vers lesquelles ils sont envoyés avec la Bonne Nouvelle du salut.

Chaque époque, dans le souci de bien faire, a eu ses propres exigences, mais c’est le temps et les besoins réels du peuple de Dieu à chaque époque, qui ont déterminé le genre d’apôtre à former. Sans chercher à mimer les tendances du monde, le missionnaire, animé par l’esprit de l’évangile, est appelé à être pertinent par le témoignage qu’il vit dans le monde. Des formateurs nous en parlent.

Bonne et Heureuse Année 2018 !

Freddy Kyombo, M.Afr.