Jean-Marie Provost, R.I.P.

Le Père Patrick Bataille, Délégué Provincial du secteur de France,
vous fait part du retour au Seigneur du Père

Jean-Marie Provost

le mardi 31 octobre 2017 à Billère (Pau – France)
à l’âge de 95 ans dont 67 ans de vie missionnaire
au Ghana et en France.

Prions pour lui et pour ceux qui lui étaient chers.

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Intention du Pape

NOVEMBRE : Témoigner de l’Évangile en Asie

Pour les chrétiens d’Asie afin qu’en témoignant de l’Évangile par la parole et l’action, ils favorisent le dialogue, la paix et la compréhension réciproque, particulièrement avec les membres d’autres religions.

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Combat d’un père blanc en faveur des victimes d’abus sexuels

« En République Démocratique du Congo, de nombreuses femmes subissent des agressions sexuelles. Le père Bernard Ugeux, de la congrégation des Missionnaires d’Afrique (Pères blancs) mène un combat sans relâche pour les aider à se reconstruire… »

https://africa.la-croix.com/rd-congo-combat-dun-pere-blanc-faveur-victimes-dabus-sexuels/

Contribution de Marien van den Eijnden au «Musée virtuel» (PE n° 1084)

Objets significatifs de notre vie missionnaire

Dans le Petit Echo n° 1081, l’on vous proposait d’envoyer des récits concernant les objets insolites que vous auriez rencontrés, voir utilisés, pendant votre vie missionnaire. Voici la contribution d’un premier confrère, Marien van den Eijnden. 

Partageras-tu, toi-aussi tes souvenirs … et tes photos ?

Caisse chapelle épiscopale pour la messe

Quand je suis arrivé au diocèse de Kigoma, en Tanzanie, en novembre 1966, j’ai informé les confrères que je n’avais pas de caisse chapelle. L’évêque émérite Jan van Sambeek (+ 25.12.1966) m’a donné celle de l’évêque Birraux (1884-1947) qui avait quitté le diocèse pour devenir notre Supérieur général. J’ai été frappé par sa simplicité. C’était une valise en bois rectangulaire, contenant une aube à dentelle, une chasuble tridentine usagée (en Hollande on appelle cela un « étui en violon ») que j’ai remplacé par une chasuble fabriquée en matériel local «khanga» et un calice en argent d’une douzaine de centimètres de hauteur ; il n’y avait aucune dalmatique épiscopale, ni des souliers de couleur liturgique ! Je l’attachais sur ma moto Honda-150 avec des vieilles chambres à air qu’on pouvait trouver au marché. Mais après quelques années sur nos routes et chemins cahoteux, la valise s’est désintégrée. L’évêque de l’époque, Mgr Holmes-Siedle (+1995), a bien voulu me donner son panier rectangulaire en osier, ce qui était tout à fait symbolique pour l’Eucharistie ! Cela m’a servi de façon célèbre jusqu’à mon départ de la Tanzanie en 2006, à l’exception de la poignée d’osier que j’ai remplacée par une vieille ceinture en cuir. J’ai remis le calice en argent à la communauté de Dar-es-Salaam, en spécifiant qu’il avait appartenu à Mgr Birraux.

Pinces à combinaison avec des griffes pour hacher la viande

Des confrères âgés résidaient habituellement au presbytère de Ndala dans l’archidiocèse de Tabora, en Tanzanie, puisqu’il était voisin de l’hôpital diocésain. Avant la venue des prothèses dentaires (en Swahili «meno ya duka» = les dents d’un magasin), ces confrères avaient du mal à manger de la viande. En plus du couteau et de la fourchette, ils avaient fabriqué un dispositif intelligent pour hacher la viande : une espèce de pince combinée avec des griffes travaillant comme des doigts croisés ! Durant l’une de mes visites à la communauté, j’ai vu quelqu’un l’utiliser.

Dans les années 2000, lorsque je vivais à la paroisse de Kaliua dans ce même diocèse, j’ai dû faire extraire mes molaires. Je me suis souvenu de ce dispositif spécial de Ndala. Je suis allé demander aux confrères résidents s’ils pouvaient m’en trouver un. Ils n’utilisaient plus ce genre de hachoir mais j’étais bienvenu dans leur grenier où les pièces de musée les plus extraordinaires étaient conservées ! Malheureusement, aucune pince avec des broches !

« Arbre de Noël en métal »

Quand j’ai visité pour la première fois, dans les années 60, la communauté des M. Afr. à Dar-es-Salaam, en Tanzanie, «Atiman House», j’ai vu dans la cour une sorte de sapin de Noël en métal. Je me demandais à quoi cela pouvait servir. Il mesurait environ 1 m 50 de haut et comportait une cinquantaine de branches ascendantes.

Les confrères m’ont expliqué qu’on l’utilisait pour égoutter les bouteilles de vin après avoir les avoir nettoyées et rincées, mais on l’utilisait maintenant rarement. Cette communauté était la procure et on importait le vin de messe et le vin de table du Nord du pays. En plus des bouteilles individuelles, on utilisait aussi des bouteilles d’environ 20 litres entourées d’un panier en osier « damjan » (dame-jeanne). On a utilisé par la suite des récipients de 100 litres dans les différents diocèses.

Marien van den Eijnden, M.Afr.
Heythuysen (Nederland)

Lectures (PE n° 1084)

Alphonse BORRAS,
Quand LES PRETRES viennent à manquer,
Repères théologiques et canoniques en temps de précarité,
Médiaspaul 2017 – 203 pages – 17 €

Avec ce livre, Alphonse Borras, prêtre belge du diocèse de Liège, nous invite à un regard lucide sur le manque de prêtres au service des communautés chrétiennes. Pour lui, il ne faudrait pas stigmatiser ce manque. Car cela a été et est toujours encore une caractéristique permanente de notre Eglise. Face à la grandeur sans limite de l’amour de Dieu, nous serons toujours « en manque ». Et c’est « du cœur de ce manque qu’il nous faut communiquer l’Evangile. » (p.12) Il nous faut donc habiter ce manque qui est une interpellation pour notre foi, un chemin vers une spiritualité pascale pour traverser et assumer la situation.

Comment habiter ce manque ? Nous le savons, il nous faut des prêtres. Mais pour quelle mission ? demande l’auteur avec insistance (p. 47 et 194) S’agira-t-il d’attribuer des compétences qui permettront à d’autres de conférer les sacrements ? (p.43) L’auteur répond à cette question dans son chapitre 2, sur les repères théologiques. Il nous invite à ne pas considérer la prêtrise comme une fonction au service de la communauté mais comme un « être, une existence ». Nous sommes face à un sacerdoce d’existence plus radical qu’un sacerdoce de fonction (p.61). Le prêtre et tout ministre ordonné « représentent l’apostolicité du ministère ». Et c’est le curé qui peut inscrire ministères et services (des laïcs) dans l’apostolicité de l’Eglise (p. 81 & 92). Nous devons éviter une « dérive fonctionnaliste de communautés obnubilés par leur survie (p.88). Toute communauté doit vivre le mystère pascal, par « de nouvelles naissance ou renaissance dans la foi » (p. 90)

L’Eglise étant là où sont les baptisés, la paroisse est là où sont les paroissiens ! (p.64) mais nous devons le reconnaître, il y a une crise de la paroisse (p.104). Cependant, si la paroisse de type rural est en déclin, il y a d’autres réalités ecclésiales qui émergent, de nouvelles communautés qui se forment et qui peuvent devenir d’authentiques lieux d’Eglise (p.100 & 108). Il nous faut donc articuler une véritable communion entre ces différentes réalités, non pas en vue d’une administration plus efficace mais pour un meilleur rayonnement et vitalité de chacune de ces communautés. (p.110)

Le chapitre 4 veut envisager les cas de « précarité absolue en prêtres ». L’auteur nous lance alors un avertissement solennel : « Attention au risque de désacramentalisation de la direction ou de la conduite de l’Eglise » ou encore « l’érosion de la compréhension sacramentelle du ministère de présidence » (p.159). Pour pallier à ces éventualités, il envisage alors des solutions possibles :

Appel à des prêtres venus d’ailleurs. En une dizaine de pages, il souligne les problèmes éventuels que pourraient rencontrer les communautés locales, comme les prêtres allochtones. Parmi ceux-ci, il note : l’attention à la mémoire de l’Eglise locale, l’esprit démocratique, l’unité du presbyterium. L’auteur touche un peu trop brièvement un point important qui aurait besoin d’approfondissement. On pourra déjà consulter avec profit le « Document Episcopat n.1/2 – 2017 », intitulé ‘Les prêtres venus d’autres pays – typologies et enjeux’.

Une autre solution serait l’ordination des « viri probati » parmi lesquels les diacres permanents ont déjà une place de choix. Ceux-ci ont une triple fonction : Parole – Liturgie – Charité. En tant que tel, ils ne sont pas ordonnés comme Berger. Si donc on leur demande de prendre en charge la pastorale, il serait mieux de les ordonner prêtres. Il nous faut prendre garde de ce que l’auteur nomme « l’attraction de l’autel » qui nous ferait regarder les diacres comme des prêtres incomplets (p.175).

Concernant les « viri probati » non déjà diacre, on pourrait abolir le célibat ; mais souligne l’auteur « faudrait-il voir si tout le recommande ». Cela pourrait créer un préjudice à l’unité de l’Eglise, ce serait brader ou rejeter un acquis précieux. On peut alors admettre qu’il ne serait ni heureux ni opportun de remettre en cause la discipline commune (p.184). Malgré tout, en réponse aux besoins de l’Eglise (et non aux requêtes personnelles) on pourrait admettre des exceptions s’il y a urgente nécessité et évidente utilité (p. 185).

Alphonse Borras n’apporte pas de solutions précises. Mais il nous présente des éléments de réflexions en vue d’une solution. En cela, la lecture de son livre est très éclairante et fructueuse. Il nous interpelle dans notre foi. Il interpelle aussi plus spécialement les congrégations missionnaires qui peuvent contribuer à un meilleur accueil de ces « prêtres venus d’ailleurs » (ou d’autres pays) qui ne devront jamais être des « bouche-trous » ou des supplétifs mais de véritables partenaires dans un témoignage sacerdotal commun.

La conclusion du livre (p. 201 à 205) nous oriente vers l’avenir :

  • « Avec peu ou pas de prêtres, qui soutiendra l’élan missionnaire des catholiques ? – Il est difficile, éprouvant d’habiter le présent – Le futur est de soi à venir – Il nous sera donné en son temps. »
  • « La foi est un acte de confiance sans cesse à reprendre – Avoir le courage de l’avenir. »

Gilles Mathorel, M.Afr.

Spiritualité intégrale (PE n° 1084)

1. Une approche personnelle

Un des derniers ‘Petit Echo’ n° 1077 (2017/01) se centrait sur le thème : Spiritualité. Introduit de façon profonde et globale par Francis Barnes : « … la spiritualité est ce désir de vivre plus authentiquement, de façon plus responsable et plus à fond la foi… un cheminement de toute une vie pour approfondir notre relation avec Dieu… fondée sur la personne de Jésus et l’appel de l’Evangile à aimer… C’est une addiction à vivre notre vie à un niveau plus profond, parce que tout ce qui est authentique est situé profondément en nous, et notre éveil à cette authenticité est notre éveil à la vie en Jésus Christ… » (p.3-5). Vision qui se prête à être creusée… et vécue, bien sûr.

Mais je n’ai plus compris quand John Itaru écrit « Nous sommes appellés à être des hommes de prière » (p. 11). C’est vrai. Mais si la prière est « devenue le ‘centre de gravité’ et le point central de ma vie missionnaire » (p. 12), pour lui, l’est-elle pour tous ? Je ne comprends pas Prosper Mbusa craignant que « le candidat… n’expérimente pas l’importance et la centralité de la prière dans sa vie chrétienne comme dans sa vocation missionnaire… » (p. 20). Ni « Ma première tâche de missionnaire : la prière » de Pierre Petitfour (p. 21-25), mais que signifie « première » ? Il se pourrait qu’aux yeux du Seigneur sa présence assidue aux malades soit « première », qui sait ? J’incline davantage vers ’le secret’ (p. 26) de Joël Ouédraogo, quand poétiquement il écoute ‘la voix du Seigneur qui murmure toujours à nos oreilles’ (p. 27) et quand apostoliquement il joint prière à activité et activité à partir de la prière ‘la méditation personnelle nous aide à discerner la volonté de Dieu dans nos activités pastorales et à leur donner sens, (p. 28).

Ces confrères partagent avec nous ce qui fait « la vie de leur vie ». Je les en remercie et de tout cœur j’admire leur existence tout en service. A la fois, je m’étonne de leur singulière accentuation de la prière dans la vie spirituelle. La vie est première, pas la prière. Même si la prière a sa place évidente dans une vie de foi.

Mais il se peut que je comprenne mal, que je m’exprime mal : je ne saisis d’aucune manière qu’un numéro dédié à la spiritualité (p. 2) commence, après une introduction toute en largeur, par cinq articles centrés sur la prière. Dans notre revue officielle de la Société, est-ce la vision officielle de la Société : ramener en premier lieu la ‘spiritualité’ à la ‘prière’ ou la centrer sur elle ?

J’avais déjà des soupçons après la post-capitulaire PEP où la brochure-résumé traite en premier lieu de spiritualité (p. 4) et propose à ce sujet 1/ les écrits du Cardinal 2/ élargir la vie de prière 3/ avoir un guide spirituel 4/ organiser des retraites communes et 5/ des récollections. Basta !

Cela me fait mal au cœur quand on ramène notre spiritualité ou, si l’on veut, notre vie spirituelle à la vie de prière. Evidemment, je ne pourrais être ‘spirituel’ sans prier, mais je ne prie pas – pas moi ! – du matin au soir. Evidemment, il me faut être ‘spirituel’ du matin au soir, à travers mon apostolat et mes contacts multiples, à travers tout ce qui me mange, me stimule, tout ce qui sourd du plus profond de moi-même et pourrait, devrait, exprimer le Visage de Jésus.

Ce que le mot spiritualité évoque en moi, en premier lieu, ce n’est pas la prière, mais : l’élan en moi, l’allant pour aller chez les gens, pour leur être proche, celles/ceux à qui j’étais envoyé par l’évêque et/ou la Société. Mais aussi par choix personnel, p.ex. à Kigali de 1971 à 1986 quand rattaché à la paroisse cathédrale, j’avais cherché un job auprès des élèves de l’Ecole d’Infirmiers, du Collège Officiel, des Ecoles Belge et Française, milieux plutôt non-chrétiens.

Et depuis, de 1986 à 1998, à la paroisse St-Antoine à Bruxelles (quartier gare du Midi) : proximité aux petites gens ; catéchuménat des adultes ; pastorale des milieux défavorisés, CEFOC Centre de formation Cardijn (théologie pour et à partir du Quart-Monde). Plus tard, comme curé à Wezembeek, auprès des personnes âgées dans les hômes, – « les Réserves » je les appelle, comme pour les Indiens en USA – les sans-voix, les hors-circuit, les à-peine-respectés.

En tout cela, plutôt que de porter une charge, je me sentais porté par cette tâche, porté par la conscience d’être envoyé, après avoir reçu, reçu gratuitement, la vie, encore à chaque seconde, et tout ce qui, dans ma vie personnelle, fut positif, constructeur, épanouissant. En famille, chez les P.B., au fil des années dans des situations où des liens se nouèrent, où le « fil rouge » de mon existence se fit jour (retraite Kigali 1985), où en 1972 je vis autrement ma prière.

Il faut que je raconte : chez les bénédictines, à Kigufi au bord du lac Kivu, je me dis que ‘réciter’ seul le bréviaire avait peu de sens… puisque sa structure même suppose d’être à plusieurs. Je décidai : « Terminé, le bréviaire seul. Mais sois sérieux, Lambert : prie 1 h chaque jour ». Ce que j’ai fait. Ce que je fais (souvent en tournant autour de la fontaine du parc proche, ici à Bruxelles). Je me rends compte, actuellement, qu’à travers la prière, les récollections, les retraites d’une part, et d’autre part, à travers les contacts, les conversations avec les gens, croyants non-croyants, ainsi qu’à travers joies et peines, succès et échecs, humiliations et louanges, je fus habité par l’Esprit, illuminé, guidé, rappelé. Rendu fort aussi aux moments durs, pleinement à la tâche jusqu’à mes 85 ans (puis une AIT, Attaque Ischémique Transitoire). Cherchant tout le temps comment parler aux gens un langage d’aujourd’hui, comment leur proposer un évangile, une foi qui ne soit pas un amalgame d’impossibilités, comment souder aux évènements qu’ils vivent, aux situations dont ils sont témoins une attitude de ‘reconnaissance’ soit du don que le Seigneur leur fait, soit de l’appel qu’Il leur lance.

La spiritualité n’est-elle pas immensément plus large, plus profonde, plus envahissante que ‘la prière’ puisqu’il s’agit de l’envahissement des sentiments, d’un esprit, d’un cœur, oui, de l’emprise de toute la personne accueillante par l’Esprit de Dieu ? A l’image de ce que Jésus a vécu à son baptême et, exactement la même chose, ce que l’Eglise naissante a vécu à la Pentecôte. N’est-ce pas de là, de cet intérieur habité, visité de tous les vents « venant d’où ? allant où ? », brûlant du désir de parler, transmettre, que vient l’élan, l’allant du croyant ?

La spiritualité, n’est-elle pas, avant d’être attitude ‘humaine’, pur don d’Esprit-se-communiquant à qui, sans cesse, a faim a soif de Vie, oui, de vie débordante… ?

Spirit-ualité…. laisser l’Esprit m’envahir de plus en plus, me transformer de plus en plus, me rendre écho de plus en plus, le laisser me remplir à déborder littéralement sur les autres.

Spiritualité… au fond, n’est-ce pas « être missionnaire à fond » ? Comme je l’ai écrit dans mon texte ‘La/Le Missionnaire’ (Texte écrit en 2009. Aujourd’hui, je suis moins sûr quant à l’authentique identité de la/du missionnaire). Notre être profond, ne devrait-il pas être orienté par une vision qui vient non pas du provincial (dans tel ou tel contexte) ni de Rome, mais par une vision à partir de ceux auxquels nous sommes envoyés, auxquels nous avons affaire, une vision à partir de la périphérie ? Quelle conversion !

Je ne veux pas simplifier les choses, mais nous sommes bien d’accord : la spiritualité de St François d’Assise n’est pas sa prière. La spiritualité de St Ignace n’est pas sa prière. La spiritualité de Ste Thérèse de Lisieux n’est pas sa prière. Ma spiritualité n’est pas de prier (peut-être est-il temps à mon âge de m’y consacrer davantage), mais de me donner (comme des centaines de confrères le font) selon les besoins des personnes. De m’engager, d’être présent où il faut, de combattre où il faut, de consoler où il faut. En vue de l’Eglise ? non ! En vue du Royaume de Dieu ? oui, c-à-d ce que j’appellerais volontiers ‘le Rêve de Dieu’ sur une humanité plus filiale et plus fraternelle.

Alors, j’écris… ces bêtises, ces vantardises ? Que non, très petitement j’exprime mon désaccord du dedans. C’est trop important pour ne pas en parler. La Société met en avant sa spiritualité en deux textes denses (Actes Capitulaires, p. 19 dernier § et p. 20 premier §). Quant au reste, quelle tristesse, cela n’inspire guère. Il est grand temps de constituer ‘la petite équipe’ appelée à expliciter ‘les valeurs-clés de notre charisme concernant la spiritualité, la communauté et la mission’ (p. 20).

2. Approche plus globale

Jusqu’à présent, je parlais à partir de mon expérience personnelle. J’en ajoute une qui fut plutôt communautaire. La veille du carême 2017 – façon d’y entrer – nous avons fait récollection avec Mme Monique FOKET, prof. émérite de théologie à l’Université de Louvain la Neuve. La matinée, nous avons eu son exégèse des trois tentations de Jésus au désert. L’après-midi, ce fut un exposé  « La spiritualité est une relation : elle concerne toute la personne ». Je reprends quelques-unes de ses considérations :

L’identité chrétienne propose un être humain fait de plusieurs dimensions : le sentir, le réfléchir et l’agir. Il y a d’autres dimensions, mais dont on ne peut rien dire, qui sont en dehors d’une analyse possible, c’est tout le thème du subconscient, de l’inconscient, des rêves et aussi des évènements indépendants de moi : je me casse la jambe en descendant de l’estrade ; il y a des choses qui arrivent et je ne peux pas bouger. Mais toute pédagogie correcte, qui est le reflet du respect de l’identité chrétienne, va rejoindre les gens dans toutes ces dimensions.

1° dimension : toute la partie affective. Il est important de sentir que c’est bon d’être chrétien, sentir que ça vaut la peine. Les 5 sens sont impliqués et tous les sentiments ; mais apprendre à sentir «bien», c’est ne pas plonger d’abord et tout de suite dans l’immédiat.

2° dimension : la réflexion. La dimension de réflexion, c’est ce qui donne du fondement; mais cela doit toujours être ouvert parce que ce que je dis maintenant vaut maintenant et ne vaudra peut-être plus dans un an, ni dans 20 ans. Cette capacité de fonder des repères d’une part et d’ouverture d’autre part, c’est un travail de la raison. Réfléchir, c’est toujours fournir une base, une information et ouvrir : «on peut encore faire autrement» ou «il y a encore d’autres manières de voir».

3° dimension : agir, une action intérieure sur moi-même, je me transforme, et une action extérieure : comment agir et mettre en œuvre ce que je suis avec les autres et au service de tous ?

Cet ensemble est une anthropologie qu’on trouve beaucoup chez les mystiques parce qu’ils vivent la relation à Dieu dans toutes ses dimensions. Chacune de ces dimensions passe par sa propre «nuit»: celle des sens, celle de l’intelligence et celle de l’action. Ces passages «à vide» font partie de la relation à Dieu. Cfr FORUM Pédagogies, janvier 1999.

3. Approche de AEFJN

Voir son Echo 36 du 6 mai 2017 : Réformer la spiritualité chrétienne pour justice, paix et intégrité de la création durables.

En conclusion, je voudrais renvoyer au premier commandement : « … Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée et de toute ta force… » (Mc 12, 30). Je comprends : à partir de tes cinq sens et de ton émotivité, en passant par la recherche de ton intelligence (et de ta foi), tu passeras à l’action selon l’ardeur qui est en toi. Tout ton être y est engagé. A ma surprise, je retrouve cela dans les paroles du cardinal Cardijn voir-juger-agir. Et ne suis pas étonné d’en trouver de multiples échos chez le Cardinal Lavigerie.

Fernand LAMBERT, M.Afr.

Session pour les confrères en deuxième terme de mission (PE n° 1084)

Centre Kasisi en Zambie
Du 2 au 23 juillet 2017

Introduction

« Dieu notre Père et Source de vie, nous te remercions pour le don de notre Fondateur au monde africain. Par son inspiration nous sommes débordants d’un message de foi, d’espérance et d’amour pour tous les peuples où nous sommes envoyés » (28ième Chapitre Général 2016). Dieu nous a appelés à travailler à sa vigne, bien que nous n’en soyons pas dignes. Il nous a appelés des quatre coins de l’horizon pour être ses témoins de foi, d’espérance et d’amour.

Le Conseil général, en lien avec la formation continue, invite chaque année les confrères qui ont complété un deuxième terme de mission pour une session de renouveau. La réunion a eu lieu à Kisisi à Lusaka en Zambie (Province d’Afrique australe) du 2 au 23 juillet ; c’était un bel endroit paisible. Les deux animateurs qui ont conduit cette réunion étaient Bernard Ugeux (RDCongo) et Timothée Bationo (Zambie). Comme c’est un projet de la Société, les confrères venaient de plusieurs pays. Voici les noms des participants : Bukelembe John (RDCongo), Ekka Filiyanus (Inde), Haile Gazena (Ghana), Itaru John (Zambie), Kanto Hembram (RDCongo), Kawama Virgilius (Nigeria), Kawisha Jones (Afrique du Sud), Kientga Joseph (RDCongo), Konkobo Camille (Zambie), Meraba Philip (Malawi), Nana Daniel (Tanzanie), Sawadogo Florent (Mozambique), Shehu Victor (Nigeria). Nous avions tous entre 5 et 9 années d’ordination, sommes de 8 nationalités différentes et œuvrant dans les pays mentionnés.

Le but de cette réunion était de permettre aux missionnaires d’Afrique de se retrouver ensemble durant leur deuxième terme de mission pour partager leurs expériences en toute confidentialité. C’était aussi une bonne occasion pour se rencontrer, pour discuter, pour s’encourager mutuellement et pour apprendre les uns des autres après quelques années de mission. Pour certains, c’était une première rencontre. Nous avons commencé la rencontre par une récollection avec comme thème la rencontre entre Dieu et Moise, l’épisode du « buisson ardent » (Exode 3, 1-15).

Partage

Dans notre vie missionnaire, nous nous efforçons d’apporter la foi, l’espérance et l’amour où nous sommes envoyés. Nous nous dévouons pleinement au service du peuple de Dieu dont nous avons la responsabilité. Dans notre désir de les servir, nous rencontrons des joies et des difficultés. Les joies que nous éprouvons en étant au service du peuple de Dieu nous encouragent à aller de l’avant pour travailler au règne de Dieu. Cela est devenu clair que les difficultés de notre apostolat ne nous ont jamais arrêtés, mais ils nous ont renforcés comme témoins radicaux de la mission de Dieu parce que nous avons vu la main de Dieu agissante dans ces difficultés. Nous avons une foi profonde que Dieu chemine avec nous. Personne ne regrette d’être missionnaire d’Afrique.

Il est vrai que lorsque nous partageons avec d’autres les difficultés que nous rencontrons, la moitié des problèmes sont déjà résolus. Il y eut des moments où des confrères ont partagé des expériences difficiles, parfois avec émotion ; après l’avoir fait, ils se sentaient soulagés. Nous avons vraiment apprécié les partages des confrères qui faisaient pleinement confiance aux participants.

« La transparence ne compromet jamais la vie d’une personne ; la vérité est toujours gagnante » (Mahatma Gandhi). La transparence et l’ouverture dans le partage de nos expériences nous ont apporté beaucoup d’encouragement, ce qui va nous permettre d’aller de l’avant pour continuer à nous engager dans la mission messianique de notre fondateur, le Cardinal Lavigerie.

Session

Durant la session, ont eu lieu des conférences sur différents aspects de notre croissance humaine, personnelle, pastorale et spirituelle. Ces rencontres nous ont donné des instruments pour notre vie missionnaire. Nous avons abordé la nécessité de construire de bonnes relations avec tous, en tenant compte de notre affectivité, pour un ministère intégral, et nos limites pour éviter les conflits. Nous avons aussi abordé plusieurs points tels que les addictions et ses dangers, le ministère pastoral, la spiritualité et le leadership du prêtre, la vie communautaire, les médias, Justice et paix, Rencontre et dialogue et les finances.

Notre vie communautaire est relation avec le Christ. Laissons le Christ être au centre de notre vie. Les points suivants devraient nous guider dans notre façon de vivre en communauté comme missionnaires d’Afrique :

  • Quels sont les aspects de ma vie communautaire qui m’ont aidé à réussir ma vie missionnaire depuis mon ordination ?
  • Quels sont les aspects de ma vie communautaire qui ont été pour moi des défis et des difficultés depuis mon ordination ?
  • Quel type de vie communautaire j’aimerais vivre de façon réaliste ?

Ces questions pertinentes nous ont aidés à réfléchir et à partager plus profondément au sujet de notre vie communautaire. Selon la nature de notre vocation, les médias sont considérés comme moyens d’évangélisation. Par contre, les pour et contre des médias doivent être respectés pour éviter des abus.

Au sujet des questions financières, il est important de mentionner que la dignité et la crédibilité du prêtre doivent être préservées. Cela permettra d’éviter de ruiner notre réputation dans les paroisses et les institutions. La parole de Dieu nous dit que « l’intendance des magasins a été confiée à des responsables religieux, car c’étaient des hommes considérés comme dignes de confiance » (Né 13, 12-13). Cette réflexion peut nous servir de référence pour un usage adéquat de nos finances.

Les participants à la rencontre des confrères en 2ème terme de mission.

Temps de detente

La session n’était pas seulement un temps de partages, de conférences et de travail. Nous avons eu l’occasion de nous reposer et de nous divertir ensemble pour célébrer ensemble les anniversaires de naissance et d’ordination. Nous avons visité la ville et aussi une réserve d’animaux. Nous avons aussi visité nos deux paroisses situées à Lusaka. Cela a été bien apprécié par les confrères et les paroissiens de rencontrer une diversité de jeunes confrères, missionnaires d’Afrique, venant de partout dans le monde et engagés au service de la mission. Quelques paroissiens ont souligné que notre présence a fortifié leur foi et leur a donné beaucoup de joie. Nous avons passé une journée entière à FENZA (Centre Foi et Rencontre de la Zambie). C’était une occasion de découvrir l’apostolat de nos confrères dans ce Centre. Nous avons conclu cette journée par un souper fraternel avec les confrères du Secteur et les novices prêts à partir pour leur stage dans une variété de pays. Le 15 juillet, nous avons participé avec l’Église catholique de Zambie à la célébration des 125 ans de la foi catholique. Cela a été un moment significatif pour nous, missionnaires d’Afrique, qui sommes les pionniers du catholicisme en Zambie. Notre présence y est en effet appréciée.

“Ne soyez pas seulement unis, mais un !”

Notre fondateur, le Cardinal Lavigerie, a insisté sur ce principe. Nous qui sommes présentement les disciples missionnaires de Jésus Christ, nous sommes invités à vivre cet enseignement en nous laissant inspirer par notre fondateur. Nous avons tous vraiment senti cet esprit d’unité, spécialement à l’occasion de la visite de notre Supérieur général, du provincial de la SAP et de l’archevêque de Lusaka ; ils sont venus partager avec nous leurs joies et leurs difficultés.

Appréciation

Nous apprécions sincèrement que le Conseil général nous ait donné l’occasion de partager nos expériences et nos engagements missionnaires. Nous sommes aussi reconnaissants à nos provinciaux de nous permettre de participer à cette session importante. Nous remercions aussi le provincial qui nous a accueillis, les organisateurs et les participants à la session.

Camille Konkobo et Filiyanus Ekka, M.Afr.

Chrétiens d’Algérie (KTO TV)

Protection des mineurs, caps. #1

Série de petites “capsules” vidéo de formation à l’intégrité du Ministère dans les paroisses et les postes de mission des Missionnaires d’Afrique. Cette vidéo est destinée essentiellement aux membres de la Société des Missionnaires d’Afrique.

L’IBLA, un dynamisme nouveau dans une Tunisie nouvelle (PE n° 1084)

Créé en 1926 à Bou Khris (près de La Marsa) par les Pères Blancs, l’Institut des Belles Lettres Arabes, IBLA, est né de la volonté de mieux connaitre et promouvoir la culture tunisienne dans tous ses aspects. Il s’intéresse ainsi aux sciences humaines et sociales en Tunisie et, plus largement, dans le monde arabe. Sa mission est d’encourager l’ouverture intellectuelle en Tunisie, tout en développant le dialogue interculturel et interreligieux, dans le but de parvenir à la compréhension mutuelle et à la paix.

L’IBLA s’installe dans son siège actuel en 1932, à proximité de la médina de Tunis, où il s’intègre progressivement dans la société tunisienne. La partie de formation en langue arabe classique et islamologie est transférée à La Manouba en 1949, puis à Rome en 1964 pour devenir l’Institut Pontifical d’Études Arabes et d’Islamologie (PISAI). Cependant, le fonds documentaire reste à Tunis où il sert depuis des décennies de source académique et intellectuelle aux chercheurs universitaires et autres, à travers une Bibliothèque de Recherche. En 2010, elle comptait plus de 34 000 titres et 600 revues, ainsi que 130 000 références dans son catalogue. Cette même année, il y avait 430 chercheurs inscrits, pour la plupart des universitaires tunisiens en études de master ou doctorat, ainsi que des professeurs. Parallèlement, l’IBLA développe d’autres activités, avec notamment la Revue IBLA. Fondée en 1937, elle s’intéresse aux sciences humaines et sociales en Tunisie et est la plus ancienne des revues existant à ce jour en Tunisie. Elle entretient aujourd’hui des échanges avec une centaine d’institutions dans le monde, ce qui nourrit la Bibliothèque de Recherche. A partir des années 1950, l’IBLA ouvre également ses portes aux adolescents des quartiers populaires avoisinants et crée progressivement une Bibliothèque des Jeunes. Il s’agit de leur offrir un espace chaleureux et un accompagnement bienveillant pour les soutenir dans leurs études.

Le 5 janvier 2010, un dramatique incendie emporte le directeur de la Bibliothèque de Recherche, le Père Gian Battista Maffi (PB), et entraine aussi la perte de la moitié de la documentation ainsi que d’importants dégâts au bâtiment. Une grande vague de solidarité se manifeste alors en Tunisie et à l’étranger, aussi bien de la part d’individus que d’institutions, tel que le Ministère de la Culture de Tunisie, l’Institut Français en Tunisie, la Bibliothèque Nationale et l’Institut du Monde Arabe à Paris, ou encore diverses ambassades. À Tunis, la Bibliothèque Nationale et les Archives Nationales ont restauré environ 160 ouvrages anciens. Nous avons lu cela comme un signe des temps, nous aidant à discerner l’importance de notre action. Cela nous a ainsi encouragés à fournir tous les efforts possibles pour relancer les activités de l’IBLA et répondre de cette façon aux besoins exprimés par les milieux dans lesquels nous œuvrons. C’est grâce à ces multiples soutiens que l’IBLA a entamé sa restauration et a rouvert officiellement les portes de sa Bibliothèque de Recherche en octobre 2014. Depuis, c’est l’action dédiée aux adolescents qui est progressivement relancée, à travers un nouvel Espace Jeunes, qui vise à favoriser le développement intégral de leur personne. Quant à la Revue IBLA, elle a continué rigoureusement ses activités, malgré les temps difficiles que l’Institut a traversés.

L’IBLA est animé par des Pères Blancs provenant de divers pays et travaillant main dans la main avec les Tunisiens et toute autre personne. Pour cela, ils apprennent le dialecte tunisien et se spécialisent pour certains en islamologie et langue arabe classique. L’IBLA se veut ainsi un lieu de rencontre, de dialogue et d’échanges, un espace de respect et de connaissances partagées où chacun, quel que soit son pays, sa culture ou sa religion, puisse en même temps être acteur et récepteur. Il répond de cette façon à la mission de l’Eglise au Maghreb, qui a à cœur d’apporter sa part à la vie culturelle et intellectuelle ainsi qu’à la construction de la société. Par sa modeste présence et ses activités, l’IBLA contribue ainsi à renforcer l’ouverture intellectuelle, interculturelle et interreligieuse et à promouvoir le vivre-ensemble.

Une étagère de la Bibliothèque

A présent, l’IBLA souhaite plus que jamais être ce pont entre les cultures et les religions, entre le savoir des livres d’hier, la richesse du monde intellectuel d’aujourd’hui et l’énergie de la jeunesse qui prépare demain. La Bibliothèque de Recherche recouvre progressivement son fonds documentaire et compte actuellement près de 24 000 titres ainsi que des centaines de périodiques. Plus de 500 chercheurs se sont inscrits depuis sa réouverture en octobre 2014. Des conférences viendront bientôt enrichir les activités de l’IBLA, qui entend ainsi participer activement à la vie intellectuelle et culturelle en Tunisie. L’Espace Jeunes est, quant à lui, en pleine relance. Environ 80 adolescents participent depuis 2016 aux cours de soutien scolaire en anglais et en français. Ils trouvent en l’IBLA un espace de calme et de confiance où étudier, socialiser et enrichir leur quotidien. Après la fin des travaux de rénovation de l’Espace Jeunes, d’ici l’été 2017, de nouvelles activités vont aussi voir le jour : ateliers informatiques et artistiques, nouvelle bibliothèque jeunes ou encore projections et débats. Au-delà de la dimension éducative, ces activités permettent de tisser des liens avec les familles des quartiers avoisinants, dont la majorité vit dans la pauvreté et la précarité. Cela permet aussi de servir la mission de rencontre, de dialogue et de solidarité avec les personnes vivant en périphéries existentielles. Enfin, la Revue IBLA, sous la direction du M. Faouzi Bedoui et de son comité de rédaction entièrement tunisien, a fêté ses 80 ans avec un stand et une table ronde organisée le 26 mars 2017 à la Foire Internationale du Livre de Tunis (qui s’est tenue du 24 mars au 2 avril 2017). C’est grâce au travail bénévole et dévoué du comité que la Revue poursuit ses activités avec son esprit de rigueur et de bienveillance, promouvant ainsi les cultures tunisienne et arabo-musulmane.

Aujourd’hui, l’équipe de l’IBLA comprend le Directeur, Père Bonaventura Mwenda (PB) ; le gestionnaire financier, Père Ismaël Mendez Almaguer ; Père André Ferre (PB) ; Père Robbin Simbeye (PB) ; les stagiaires Calvin Akunga (PB) et Simon Ouedraogo (PB) ; le directeur de la Revue, M. Faouzi Bedoui ; l’aide-bibliothécaire et coordinatrice éditoriale de la Revue IBLA, Mme Nadia Jlassi ; l’aide-bibliothécaire, Mme Asma Dellai ; la rédactrice de projets, Mme Lucie Jacquet, et l’employée de maison, Mme Arbia Alaoui.

L’équipe de l’IBLA

Dans une Tunisie post-Révolution, l’IBLA essaie de s’adapter pour continuer à accompagner au mieux l’évolution de la société, comme il a su le faire depuis 1926. De nombreux défis restent encore à relever : actualiser le fonds documentaire de la Bibliothèque de Recherche, maintenir la rigueur scientifique de la Revue IBLA, malgré la baisse du niveau académique en Tunisie, répondre aux besoins d’une jeunesse rencontrant des difficultés à trouver sa place dans la société, accompagner les Tunisiens à vivre leur liberté (houriyya) et leur libre-arbitre (ikhtiyar), intégrer les nouvelles technologies dans les activités de l’IBLA ou encore faire face aux dépenses de fonctionnement de l’Institut. Pour cela, l’IBLA s’appuie sur son réseau et développe ses relations dans le quartier et le milieu académique, tout en recherchant des partenaires et bienfaiteurs au niveau national et international. En ces temps de renouveau, rencontres et dialogues restent le gouvernail de l’IBLA, puisque c’est à travers cela que son action trouve tout son sens.

Bonaventura Benjamin MWENDA,
directeur de l’IBLA.

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