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Échos du Conseil plénier – 26 novembre 2019

Échos du Conseil plénier - 26 novembre 2019

Au service des confrères et de la Mission

Martin a introduit la matinée avec la belle histoire d’Emmaüs tirée de Saint Luc 24, 13-25. Cette histoire a également servi de tremplin pour faire ressortir certains points importants de son exposé. Pour ceux d’entre nous qui occupons des postes de responsabilité, nous savons qu’une grande partie de notre ministère est centrée sur l’accompagnement et l’animation de nos confrères. Ce souci concerne tous les confrères, des jeunes aux vieux, des bien portants aux malades, de ceux qui se trouvent en difficulté et de ceux qui semblent perdre un peu de leur énergie et de leur dynamisme.  Notre ministère consiste à soutenir les confrères dans une vie stable et authentique de l’évangile. Dans Luc 24, 15, nous lisons : « Pendant qu’ils conversaient et discutaient, Jésus lui-même s’approcha et marcha avec eux ».

Nous voyons clairement ici que c’est Jésus qui prend l’initiative de se rapprocher des deux disciples. Dans les évangiles, nous voyons que souvent Jésus prenait l’initiative tout comme il l’avait fait dans l’appel des disciples, et c’est ainsi qu’il exerçait son ministère. C’est un défi pour tous les responsables. Il y a souvent des moments de proximité spontanée, des rencontres fortuites ou imprévues, mais il y a aussi, sans aucun doute, des rencontres programmées lors des visites canoniques, par exemple.  Il leur demanda : « De quoi discutiez-vous en marchant ? »

La préoccupation principale est le souci de leur bien-être, la préoccupation de savoir comment ils vont. Cela implique bien sûr notre capacité à écouter attentivement leur histoire. Emmaüs est une histoire d’une beauté envoûtante car les deux disciples sont très honnêtes sur leurs déceptions, leurs espoirs perdus et pourtant ils seront touchés par la sagesse de celui qui les écoute, qui prend le temps de partager avec eux, de rester avec eux quand ils lui demandent. Il s’agit d’une vraie rencontre qui devrait être un exemple pour nous tous, les responsables, de la qualité de nos visites et du temps que nous y passons. C’est de la plus haute importance. C’est un temps de partage, de détente et de prière, un moment de grâce pour être touché par la présence même du Seigneur au cœur de cette rencontre. Marcher sur le chemin d’Emmaüs, c’est la merveilleuse expérience de rencontre que nous sommes appelés à faire avec tous nos confrères, pour leur permettre ensuite de raconter leur histoire, leurs rêves, leurs attentes et d’être touchés par la grâce.

Francis Barnes

Échos du Conseil Plénier – 25 novembre 2019 (2)

Échos du Conseil plénier - 25 novembre 2019 (2)

Après une journée de détente à Jinja, célébration eucharistie au centre de première étape où nous avons été reçus comme des grands, où nous avons planté deux arbres, un en souvenir du 150e et l’autre à la mémoire de notre jeune confrère Maurice Aduol Onyambo qui a fait ses études philosophiques là-bas, une excursion à la rivière du Nil puis à la source du Nil, nous avons repris nos réflexions et nos partages en ce lundi 25 novembre. Cette fois-ci, c’est notre confrère Stéphane Joulain qui nous a conduits dans la réflexion sur le thème de la protection des mineurs et des personnes adultes vulnérables. Quelle attention devrions-nous donner à la victime d’abus  si nous voulons mettre en pratique ce que le pape nous invite à faire dans sa lettre Vos estis lux mundi? Comment le provincial et son équipe doivent-ils se situer face au confrère qui est accusé d’un tel crime et comment l’aider à faire face à cette situation très délicate?

Ce fut une journée bien remplie où nous avons regardé ce que nous faisions dans les provinces et ce qui pourrait être mieux fait aujourd’hui. Nous prenons conscience qu’il y a eu des avancées depuis le chapitre, mais qu’il ne faut pas en rester là, qu’il y a encore des progrès à faire,  surtout en ce qui regarde l’accompagnement des victimes. La pluie, comme c’est le cas pratiquement chaque jour, est venue nous aider pendant la sieste du midi à refaire nos forces pour entreprendre la deuxième partie de nos échanges, toujours sur le même sujet. Et le soir, pour alimenter nos rêves, quoi de mieux que de regarder ensemble un court métrage sur le travail de nos confrères  à Gao, au Mali! Surtout que demain, nous ne manquerons de célébrer la naissance du Cardinal au ciel dans la soirée…

Réal Doucet

Échos du Conseil Plénier – 25 novembre 2019

Échos du Conseil plénier - 25 novembre 2019

La semaine dernière a été assez lourde car on a beaucoup travaillé, écouté de nombreuses interventions, participé à des séances de groupe et, bien sûr, les plénières se sont tenues à des intervalles réguliers. Il a fallu beaucoup écouter et essayer d’être fidèle à la méthodologie pour que nous puissions voir exactement ce que nous avions accompli, mais surtout pour voir comment nous pouvions avancer avec encore plus d’enthousiasme et de dynamisme dans la mission qui nous a été confiée. Quand samedi est arrivé, certains murmuraient déjà que peut-être la session programmée pour ce jour-là sur le ” charisme ” se terminerait plus tôt pour qu’il y ait du temps pour se détendre. Car, en plus de cela, il était prévu que nous nous rendions dimanche à notre maison de formation de Jinja, ce qui prendrait la journée entière dont plusieurs heures de route.

En fait, le samedi allait être comme les jours précédents, une journée entière de travail. Le thème du jour a été présenté par Reginald Cruz, un frère xavérien qui est professeur à Tangaza. Certains d’entre nous ont peut-être été un peu inquiets, car cela pourrait s’avérer fatigant, mais nous avons été ravis de constater qu’à la fin de la journée, malgré une certaine fatigue, nous avions tous été très positivement inspirés par la journée entière. Reginald s’est avéré être un présentateur talentueux et compétent et il était impossible de s’endormir, même si la présentation pouvait parfois être très condensée.

Le charisme a beaucoup à voir avec l’identité et Reginald nous a vraiment remis sur la bonne voie avec une présentation des plus éclairantes. Le tout illustré par une présentation power-point très percutante. Le contenu était très riche et, bien sûr, le lien avec tout ce qui avait été discuté pendant la semaine était évident. Le charisme doit résider dans le récepteur pour qu’il puisse découvrir, accepter, nourrir et éventuellement vivre et partager ce charisme. Il doit faire partie de l’histoire, il doit faire partie de la mélodie et pour que cela arrive, nous devons faire attention à ne pas souffrir d’amnésie historique. Enraciné dans le présent certes, mais il est aussi important d’être enraciné dans le passé, enraciné dans la mémoire. Notre réalité présente doit être éclairée par le passé, car elle doit nous guider dans notre discernement d’aujourd’hui. Comme l’affirme clairement le Pape François, nous devons demander et préserver la grâce de la mémoire et cela nous aidera certainement à nous souvenir et à nous rappeler, mais c’est aussi un impératif pour rétablir notre lien avec l’histoire, avec le charisme que le fondateur a transmis. 

C’est à nous les membres de le vivre, de le sauvegarder, de l’approfondir constamment car la compréhension du charisme est entre les mains de ses membres. Il ne doit jamais devenir une pièce de musée, ou comme l’eau dans une bouteille – il doit couler et il ne peut que couler à travers nous. En dernière analyse, c’est nous qui en sommes responsables aujourd’hui. Si nous prenons notre tâche à la légère ; si notre façon de vivre notre charisme est simplement arbitraire ou ambiguë, nous ne serons pas les dignes intendants de ce qui nous a été précieusement confié et les conséquences se feront sentir et nous pourrions bien nous perdre. Le pire, c’est que nous trébucherons dans les ténèbres que nous avons créées.  Mais rappelons-nous que le charisme est le résultat de l’Esprit. Le charisme du fondateur doit être vu comme une expression de l’Esprit Saint. 

La fidélité au charisme fondateur et à son héritage spirituel qui en découle, à côté de notre désir de vivre pleinement l’évangile que nous prêchons, est l’histoire à laquelle nous devons nous identifier, elle doit devenir le chant que nous chantons, le récit qui est nôtre. Qu’il ne nous glisse pas entre les doigts comme de fins grains de sable, mais qu’il nous stimule et nous donne confiance dans l’avenir.

Francis Barnes

Échos du Conseil Plénier – 22 novembre 2019 (2)

Echos du Conseil Plénier - 22 novembre 2019 (2)

Hier après-midi (le 21), le travail de groupe et la session plénière qui a suivi sur la question de la mission ont abordé de nombreux aspects différents.  Notre engagement dans JPIC, la montée du fanatisme et de l’insécurité dans les régions où nous travaillons, l’œcuménisme et le dialogue, la mission en général, la paroisse, la mission en Afrique et au-delà, les migrants et la traite des personnes. En fait, la principale préoccupation était de voir ce que nous avons accompli depuis le chapitre dans ces domaines ou dans quelle mesure nous sommes allés de l’avant pour répondre aux exigences du chapitre. À bien des égards, il a été facile d’énumérer tout ce que nous avons fait et que nous sommes en train de réaliser, même si parfois nos efforts n’ont pas été très efficaces ou si les circonstances ont été entravées par d’autres difficultés. Mais la vraie question demeure : Comment aller de l’avant et être plus prophétique surtout dans nos choix d’insertion ? Avant tout, nous devons nous concentrer sur la manière dont nous voulons être missionnaires dans le monde d’aujourd’hui et là où notre charisme est vraiment nécessaire. Certes, nous avons besoin de l’aide professionnelle de confrères spécialisés dans ces domaines, et pourtant nous ne pouvons certainement pas envoyer tous nos confrères aux études. Il s’agit de travailler sur le terrain, de s’intéresser à tous ces domaines dans les paroisses où nous sommes. Tous doivent prendre conscience de ces attitudes fondamentales de mission qui englobent tous ces domaines importants et qui peuvent être intégrées dans le ministère qui est le nôtre. Nous avons des coordinateurs dans toutes ces régions et certains peuvent être très efficaces car ils visitent les communautés paroissiales et organisent des rencontres pour qu’il y ait, par leur animation, une plus grande sensibilisation. Une fois de plus, tous ceux qui viennent à Rome pour les différentes sessions dans ces domaines (œcuménisme, interculturalité, intégrité de la mission, communications, JPIC, trafic humain, etc.) sont appelés à être animateurs à leur retour dans leur province et à utiliser les compétences acquises pour animer leurs provinces et secteurs ou sections.

La mission ne doit pas être conçue comme un projet avec ses implications financières et sa durée ; la mission est sûrement un mode de vie, c’est une manière d’être, c’est une transmission de la vie et de la vie en abondance. Certains remettent en question le terme prophétique quand on parle de choix des insertions prophétiques ; d’autres préfèrent les appeler symboliques. Pourtant, prophétique est certainement lié à l’audace, à la prise de risques, et même si nous avons l’impression de ne pas avoir le personnel nécessaire, l’engagement prophétique nous pousse à aller vivre dans des endroits et des situations où beaucoup préfèrent ne pas aller.  En fait, il s’agit de se déplacer dans les périphéries et de ne pas s’isoler des besoins réels du monde dans lequel nous vivons (ce serait de l’égocentrisme). 

Francis Barnes

Echos du Conseil Plénier – 22 novembre 2019

Echoes from the Plenary Council - 22nd November 2019

Mission

Didier a donné ce matin une introduction très complète au thème de la mission. Il a commencé par affirmer clairement que la Mission est la manifestation de notre identité et définit clairement qui nous sommes et ce que nous voulons être car elle est au cœur de notre vie. Comme le dit le pape François, c’est dans notre ADN. Lavigerie préféra utiliser le mot Apostolat et écrivit au P. Livinhac en 1880 pour dire que la seule tâche importante est l’apostolat, tout le reste est périphérique. Pour lui, le modèle pour nous tous doit être celui des Apôtres, reflété par une vie sainte, zélée et mortifiée, ne reculant devant aucune difficulté, pas même la mort, quand il s’agit d’étendre le royaume de Dieu. Nous ne devons pas être trop absorbés par nos problèmes personnels, nos finances ou quoi que ce soit d’autre, mais avoir les yeux fixés sur ce qui est notre finalité : La mission.

Déjà avec la lettre envoyée par le Conseil général en vue du mois extraordinaire de la mission, certains domaines de conversion ont été soulignés : manque de dynamisme missionnaire, perte du réflexe missionnaire, routine pastorale, préférence pour nos zones de confort, manque de résistance. En effet, nous sommes envoyés par le Christ dans un monde complexe et changeant et, comme le chapitre de 2016 l’a souligné, le mot clé est notre fidélité au charisme qui est le nôtre, une fidélité à nos racines et aux orientations léguées par notre fondateur. Cela a permis un certain renouveau dans toutes nos provinces et sections et un nombre croissant de confrères travaillant en périphérie, au service des migrants, contre la traite des personnes et souvent en collaboration avec nos SMNDA. Pourtant, malgré cela, il y a un certain manque d’énergie et de dynamisme, voire une certaine stagnation. Ce qui importe, c’est d’identifier les obstacles à la réalisation des idéaux proposés par le chapitre. Comment pouvons-nous maintenir le renouveau qui a commencé et comment pouvons-nous écouter les appels qui sont faits à la Société ?

Nous nous sommes toujours préoccupés de JPIC -RD et le travail de nos confrères au cours des années est vraiment louable. L’atelier qui s’est tenu à Rome en mars 2018 a convaincu tous les participants de chercher encore plus comment vivre avec passion ces deux aspects importants de notre identité missionnaire. En effet, la rencontre et le dialogue sont au cœur de notre vocation missionnaire et nous sommes fiers du travail accompli par nos centres dans ce domaine très important (PISAI, IFIC, Tangaza et autres). Avec la montée du terrorisme djihadiste, la voix de ce dialogue et de cette rencontre doit être là pour aider nos églises locales et contribuer à une meilleure compréhension de l’Islam. Depuis 2017, deux de nos centres ont tenu deux réunions pour rechercher les moyens d’étendre leur influence au-delà des murs de leurs centres, en vue d’un tel dialogue. L’œcuménisme était souvent le parent pauvre de la Rencontre. Nous avons pu accueillir à Rome un atelier : Le dialogue œcuménique : un appel à un engagement prophétique.

Les périphéries.

C’est certainement un critère très important lors de la recherche de nouvelles insertions. Ainsi le chapitre nous demande de discerner où nous pourrions chercher à exercer ce ministère et à travailler en collaboration avec les autres. Je pense au Sud-Soudan, et de tels appels urgents pourraient bien signifier que certaines de nos insertions actuelles pourraient être remises aux églises locales. Mais qu’avons-nous remis depuis le Chapitre ? Le Chapitre nous a aussi exhortés à faire de toutes nos paroisses des paroisses missionnaires.

Migrants, traite des êtres humains et réfugiés.

Le Chapitre a souhaité que toutes les provinces et sections soient mobilisées sur la problématique de la traite des êtres humains, en collaboration avec nos SMNDA et d’autres organisations. En fait, beaucoup a été fait et de nombreux confrères sont impliqués. Nous pensons surtout à notre implication avec ‘Talitha kum’. Cet appel nous a également permis de répondre à l’appel des évêques de l’Ouganda qui réclamaient notre présence parmi les réfugiés dans les camps d’Arua. Nos deux Supérieurs généraux (M.Afr et SMNDA) ont déjà visité l’évêque d’Arua et les camps en question. Il s’agit en effet d’un appel pertinent et prophétique auquel, nous l’espérons, nous sommes prêts à répondre. Notre Conseil général va encore plus loin en nous suggérant de retourner au Sud Soudan où les besoins sont si grands. Répondre à ces deux appels urgents serait certainement une façon de faire de notre année jubilaire une année fructueuse qui durera par notre engagement prophétique. Mais ces populations déplacées ne sont pas seulement la préoccupation de l’Ouganda car c’est une réalité de plus en plus présente dans d’autres provinces où l’insécurité devient un problème majeur.

Mission de la Société dans le monde africain et partout où notre charisme est sollicité.

Pour beaucoup, cette directive issue du dernier chapitre a créé un nouveau dynamisme dans notre effort missionnaire dans les provinces d’Europe (PEP) et d’Amériques (AMS). Cependant, des voix se sont élevées contre nos nouvelles insertions dans des endroits comme Liverpool ou Brooklyn et ailleurs. Certes, même si notre charisme est toujours en devenir et doit répondre à un monde changeant où il est effectivement sollicité et où notre présence missionnaire est nécessaire.

Un monde en mutation est également très apparent dans des endroits comme PAC et PAO qui connaissent de plus en plus de situations d’insécurité et de violence : L’Église n’a pas été épargnée par de telles attaques. Dans de telles situations, quelle attitude devrions-nous adopter ? Partir ou rester ? Quels conseils pouvons-nous donner pour gérer de telles situations ? Nous devons affronter toutes ces questions sans jamais oublier que personne n’a jamais dit que nous devions fuir les situations difficiles et il faut certainement penser à notre désir d’être avec notre peuple envers et contre tout. Cela demande un véritable discernement et nous essaierons de nous pencher sur ces questions lors de nos prochaines réunions de groupe et séances plénières. Nous vous tiendrons au courant.

Francis Barnes

Échos du Conseil Plénier – 21 novembre 2019

Échos du Conseil plénier - 21 novembre 2019

Les laïcs : Présentation d’Ignace

Ignatius Anipu a donné sa présentation le matin du 20, concernant les laïcs. Il a basé sa présentation sur deux sources : les réponses de la consultation en vue du Conseil plénier et le document « Vivre notre charisme aujourd’hui. » 

On peut se demander si la Société désire vraiment partager son charisme avec les laïcs, ce qui exigerait une plus grande ouverture et un plus grand engagement de notre part. En ce sens, le travail d’aujourd’hui, tant au niveau personnel que collectif, est de partager nos expériences de travail main dans la main avec ces groupes de laïcs et quelles propositions ferions-nous pour avancer dans l’accueil et l’accompagnement de tels groupes.

C’est un fait qu’il y a de plus en plus de laïcs qui désirent partager notre charisme.  Cela vient sûrement de la façon dont nous vivons et travaillons ici en Afrique et au-delà. Il est vrai aussi que le ministère collaboratif est important aujourd’hui, quelque chose dont notre Pape François parle souvent et qu’il encourage. Depuis de nombreuses années, nous avons des groupes (amis des M.Afr.) en Europe, dans les Amériques, mais les plus nombreux se trouvent en Afrique et aussi en Asie, au Mexique, etc. Encore une fois, ces groupes reflètent un désir profond d’être associés d’une manière ou d’une autre à notre mission et certains seraient même prêts à travailler dans d’autres pays. Nous ne détenons pas le monopole de notre charisme, car il doit certainement être un don pour toute l’Église. Cela remonte même à notre Cardinal qui était convaincu d’une telle collaboration (les auxiliaires armés, les médecins catéchistes comme Adrian Atiman).

Ces laïcs s’engageraient comme partenaires à part entière dans la Mission et dans tous ses dimensions (JPIC, Dialogue, périphéries, etc.). Ces groupes seraient-ils constitués en association, en troisième ordre, en fraternité ?  Peu importe ce dont nous avons besoin pour créer des liens, même s’ils ne sont pas si étroits, tout en évitant de les enfermer dans une sorte de carcan clérical. 

C’est un appel à prendre les groupes existants et leur engagement au sérieux. Cela impliquerait que ces groupements aient des statuts. Dans certains endroits, de tels statuts existent, mais la question demeure de savoir comment accompagner au mieux ces groupes. C’est un fait que beaucoup de ces groupes ont un aumônier. Nous devons nous demander en tant que responsables où nous en sommes dans l’accompagnement des groupes existants de laïcs et comment améliorer ce que nous faisons. 

Dans le groupe particulier dont je fais partie ici, au conseil plénier, le partage a été très riche. Nous étions convaincus de la nécessité de partager notre charisme et, en y réfléchissant, nous voyons tout ce qui se passe sur le terrain surtout en Afrique mais pas seulement (nous avons parlé du Mexique, des Philippines, de la Pologne où de tels groupes sont actifs). Un des confrères a fait remarquer que la question de notre collaboration avec les laïcs revient sans cesse, surtout dans les chapitres, et il s’est demandé si ce n’est pas un autre de ces sujets que nous n’abordons jamais vraiment en profondeur même si nous n’arrêtons pas de le mentionner avec affirmation. Nous avons tous ressenti unanimement que cette fois-ci, nous voyons vraiment un désir de plus en plus grand de collaboration et de partage de notre charisme venir en effet des laïcs eux-mêmes.  Nous voulons répondre à un désir aussi ardent. Et, comme le dit clairement le livret “Vivre notre charisme aujourd’hui” à la page 32 : “Si nous sommes prêts à écouter ce que l’Esprit a à dire à notre Société aujourd’hui, notre charisme peut se renouveler étonnamment dans la vie de nombreux laïcs.”

Francis Barnes

Échos du Conseil Plénier – 20 novembre 2019

Échos du Conseil Plénier - 20 novembre 2019

Aujourd’hui, nous entrons dans notre troisième journée sur le thème de l’identité avec une référence spécifique, cette fois-ci, sur notre collaboration avec les laïcs. A l’Eucharistie du matin, Didier a établi un rapport très juste entre la première lecture du livre des Maccabées et notre examen de la question de l’identité au cours des derniers jours. Les sept frères sont restés fermes et ont accepté même la mort plutôt que de trahir leur foi. Ils savaient qui ils étaient et leur fort sentiment d’identité leur permettait de fermer l’oreille aux voix séduisantes qui les auraient égarés. Oui, ils préféraient la mort plutôt que de trahir tout ce qui leur était cher. Leur identité était claire comme de l’eau de roche, ils étaient enracinés et leurs valeurs ne pouvaient être dictées que par leur foi profonde et leur sentiment d’appartenance. 

Hier après-midi, nous avons pu examiner d’autres questions concernant notre vie communautaire, le témoignage que nous donnons – avec une attention particulière sur la façon dont nous avons pu, en tant que dirigeants, encourager cette vie communautaire. Nous avons pu discuter des efforts consentis pour établir des communautés de trois et travailler à une véritable interculturalité à tous les niveaux. Nous avons pu partager et expliquer quels étaient les obstacles et voir comment nous pouvions aller de l’avant.

1. Quelques points énergisants positifs concernant les fruits provenant du chapitre :

    • De nombreuses communautés sont maintenant composées de 3 membres 
    • Il y a un plus grand effort pour l’interculturalité
    • Accompagnement accru des jeunes confrères.
    • Capacité des structures à aider les confrères en difficulté (centres, certaines ressources)
    • Les communautés sont des exemples de solidarité, d’accueil et d’initiatives missionnaires joyeuses.

2. Obstacles:

    • Graves dépendances de certains confrères
    • Manque de résilience
    • Lutte pour le pouvoir 
    • Besoins concurrents des provinces et de la Société.
    • L’interculturalité peut conduire les gens à ne pas trouver leur place dans la Société.
    • Mauvaise communication et planification à long terme à tous les niveaux
    • Nous ne sommes pas prêts à renoncer à certains engagements afin de renforcer les communautés.
    • Difficile d’avoir des communautés interculturelles quand il y a peu de nationalités  
    • Croire que le provincial doit être originaire de la province
    • La nécessité d’avoir des procures avec des communautés de trois personnes, surtout lorsqu’il s’agit de nombreux confrères en congé dans les foyers, ou de candidats ou stagiaires qui sont de retour chez eux et tout le travail que cela implique (paperasse, santé).
    • Il y a aussi l’obstacle que l’obtention de visas pour certains pays peut être très difficile.

 3. Solutions: 

    • Stabilité des nominations. Nous devons prendre racine 
    • Besoin de procures   
    • Une plus grande animation des confrères
    • Le leadership doit refléter l’interculturalité 
    • Nécessité de changer de politique dans le choix des provinciaux, de l’économe provincial, des recteurs des maisons de formation (que seuls ceux qui travaillent ou sont nommés dans la province soient ceux qui votent !!!!!!!)
    • Accompagner les confrères – une aide professionnelle si nécessaire. Utilisation des ressources disponibles (session permanente etc). 
    • Donner la priorité aux besoins de la Société. 

L’album photo a été amplifié depuis hier. Le photographe est Stéphan Joulain. Merci à lui. 

Échos du Conseil Plénier – 19 novembre 2019

Échos du Conseil Plénier - 19 novembre 2019

Hier et aujourd’hui, nous avons travaillé en groupes. Après un temps de réflexion personnelle suffisant, nous avons pu nous pencher sur diverses questions concernant notre identité.  Le chapitre avait mis en route tout un processus de renouveau pour notre vie personnelle et communautaire. Nous avons donc passé du temps à voir dans quelle mesure un tel renouveau avait eu lieu et comment les dirigeants étaient en mesure de favoriser ce renouveau. Cela impliquait aussi d’examiner des questions comme notre vie de prière, notre disponibilité, notre générosité, notre esprit de don de soi et de sacrifice. De telles attitudes sont-elles présentes dans nos communautés ou sont-elles plutôt rares ? Le chapitre a aussi parlé de communautés joyeuses, rayonnantes et solidaires ; ainsi, ensemble, nous avons pu partager sur la façon dont nous sentons que cet objectif est atteint ou ne l’est pas. Pour beaucoup d’entre nous et, depuis de nombreuses années, le projet communautaire est important. Ce fut donc l’occasion d’échanger sur la façon dont cela est mis en pratique dans nos provinces et nos sections. Dans plusieurs de nos provinces, le projet communautaire est bien fait.

En ce qui concerne la méthodologie, notre principale préoccupation était d’identifier tout ce qui a été réalisé de manière positive dans nos communautés et aussi dans nos vies personnelles. De là, prendre conscience de ce qui a pu entraver un tel renouveau communautaire et personnel pour voir ensemble comment aller de l’avant pour une consolidation et une croissance encore plus grandes.  On avait le sentiment que bon nombre des événements qui avaient eu lieu cette année avaient effectivement stimulé notre renouveau personnel et communautaire. Ces événements ont créé un dynamisme enthousiaste autour de l’identité et de la mission. Reste à savoir comment récolter les fruits de ces événements et la visibilité ainsi générée. Certains de ces événements sont :

    • Les célébrations jubilaires à tous les niveaux ont créé une visibilité bienvenue.
    • La rencontre de nos deux instituts avec le pape François
    • Les livrets imprimés pendant l’année jubilaire comme “15 jours avec Lavigerie !” 
    • Prendre le projet communautaire au sérieux
    • La béatification de nos confrères a intensifié le renouveau que nous attendions du jubilé
    • La création de Michael Fitzgerald comme cardinal
    • Collaboration avec nos sœurs, avec l’Église, avec les laïcs, avec d’autres instituts 

Quelques Provinciaux ont mentionné le renouveau rehaussé par des visites régulières, des bulletins d’information, la possibilité de formation permanente, des récollections et des retraites. Contributions spirituelles pendant le conseil plénier.

En ce qui concerne les obstacles (à un tel renouveau personnel et communautaire) ou ce qui manque, voici quelques-uns des points qui ont été soulevés :

    • Manque de stabilité au niveau personnel mais aussi au niveau de la communauté. Manque d’endurance et de communication. Un individualisme croissant.
    • Questions de transparence et de responsabilité. Aller et venir à notre guise sans informer. L’esprit d’arrogance (tout m’est dû).
    • Manque de zèle missionnaire. Manque d’intérêt pour ce qui se passe dans la Société. Est-ce qu’on est à notre place ? Y a-t-il un sentiment d’appartenance ? En ce sens, cela se résume aussi au problème de la communication de la direction vers le bas – le besoin de formation. Comment les dirigeants exercent-ils leur leadership, comment peuvent-ils être aidés dans leur tâche ? 
    • Les jeunes confrères ont tendance à ne pas lire autant qu’auparavant car la communication se résume souvent à l’utilisation de WhatsApp. (Certains investissent peut-être beaucoup plus de temps dans les médias sociaux que dans l’écrit.)

Francis Barnes

Frans Bouwen Membre d’honneur de PRO ORIENTE

Membre d'honneur de PRO ORIENTE

Le lundi 18 novembre 2019, notre confrère Frans Bouwen a été reçu comme Membre honoris causa de la Fondation Autrichienne Pro Oriente, pour son implication dans l’œcuménisme. La réception a eu lieu à l’Hospice autrichien dans la vieille ville de Jérusalem, à quelques centaines de mètres de Sainte Anne.  Voici comment PRO ORIENTE se définit :

Depuis 50 ans, PRO ORIENTE poursuit avec passion – dans l’esprit du cardinal Franz König – un grand objectif commun : rapprocher les chrétiens d’Orient et d’Occident. Elle le fait avec une très petite équipe et des ressources toujours insuffisantes, et avec l’appui d’environ 180 collaborateurs honoraires.
C’est l’objectif de PRO ORIENTE et de tous ceux qui nous ont accompagnés et soutenus tout au long du parcours. Beaucoup de choses ont été accomplies, la confiance et une atmosphère de fraternité se sont créées, et les préjugés ont été surmontés.

Echos du Conseil Plénier – 18 novembre 2019

Echoes from the Plenary Council - 18th November 2019

 Nous nous sommes souvenus pendant nos prières ce matin et à l’Eucharistie de notre confrère Darek qui devait être enterré à Ouagadougou aujourd’hui. Nous nous sommes aussi souvenus de notre ancien supérieur général Theo van Asten, qui sera aussi enterré aujourd’hui, et nous avons prié pour lui.

Aujourd’hui, nous avons commencé notre conseil plénier pour de bon. En fait, au cours des trois prochains jours, nous discuterons de la question de notre identité. Certains se demanderont peut-être pourquoi nous devrions nous pencher sur notre identité. Ne savons-nous pas qui nous sommes ? La plupart d’entre nous savent qui nous sommes, mais il s’agit plutôt de nous approprier notre identité, de laisser cette identité et les valeurs fondamentales qui en découlent être le moteur qui nous fait avancer. Ces valeurs fondamentales sont là pour nous aider à discerner et à voir la voie à suivre pour vivre et accomplir la vie missionnaire que nous avons choisie. Une vision déformée de qui nous sommes nous conduira à une manière d’être déformée et dysfonctionnelle. L’après-midi, nous avons pu nous réunir en groupes pour examiner certaines questions proposées par le Conseil général. Quelques-uns des points saillants soulignés dans l’introduction de Francis sont les suivants :

    • Il est certain que pour nous, missionnaires, notre but ultime sera de développer et de nourrir ces choix qui sont en accord avec notre vocation de missionnaire d’Afrique. Notre bonheur et notre sentiment d’épanouissement découleront, nous l’espérons, d’une vie en harmonie avec les choix que nous avons faits et les valeurs fondamentales qui sont les nôtres. 
    • Il faut espérer qu’il y a quelque chose qui nous différencie des autres congrégations, quelque chose qui nous est propre et qui se reflète dans la manière dont nous vivons notre charisme, quelque chose qui reflète une identité propre aux Missionnaires d’Afrique.  Elle ne nous rend pas meilleurs ou supérieurs aux autres, mais reflète la réalité de la façon dont nous vivons notre vie et la façon dont nous vivons la mission qui est la nôtre.
    • C’est pourquoi tout un processus de renouveau et une appréciation renouvelée de notre charisme a été initié par le Chapitre. C’est la spiritualité qui est le fil qui se tisse tout au long de notre charisme et si notre spiritualité est juste, le reste ne peut que l’être également. 
    • Notre spiritualité est une spiritualité de la communauté, du dialogue oui, de la multiculturalité, du discernement, une spiritualité des situations marginales, des périphéries. En un mot, une spiritualité prophétique profondément enracinée dans l’évangile.

Francis Barnes

Voici quelques photos envoyées par John Gould, le supérieur de la Section d’Asie. Elles ont été prises au cours d’une célébration eucharistique présidée par l’archevêque de Kampala, Cyprian Lwanga, qui a ensuite béni la nouvelle chapelle.