Journée mondiale du migrant et du réfugié (3)

Journée mondiale du migrant et du réfugié (3)

IL NE S’AGIT PAS SEULEMENT DES MIGRANTS…. Le 29 septembre est la Journée mondiale des migrants et des réfugiés. Une occasion de changer nos cœurs, nos façons de penser…. et d’entrer dans la logique de Dieu. IL NE S’AGIT PAS SEULEMENT DE MIGRANTS…. IL S’AGIT DE NOTRE HUMANITÉ.

“L’esclavage n’est pas quelque chose d’une autre époque. C’est une pratique qui a des racines lointaines et qui se manifeste encore aujourd’hui sous de nombreuses formes : le trafic d’êtres humains, l’exploitation du travail à travers les dettes, l’exploitation de mineurs, l’exploitation sexuelle et l’exploitation à travers les travaux domestiques forcés sont quelques-unes de ces nombreuses formes. Face à cette réalité tragique, personne ne peut se laver les mains sans être, d’une certaine manière, complice de ce crime contre l’humanité.

Un premier engagement qui s’impose est de mettre en œuvre une stratégie qui permette une connaissance approfondie du thème, en déchirant ce voile d’indifférence qui semble peser sur le destin de cette portion de l’humanité qui souffre, qui est en train de souffrir.

Un second engagement consiste à agir en faveur de ceux qui sont transformés en esclaves. Nous, chrétiens, tous ensemble, sommes appelés à développer chaque fois davantage une plus grande collaboration, pour que soient dépassées toutes les formes d’inégalité, toutes les formes de discrimination.”

Pape François

L’Église célèbre la Journée mondiale des migrants et des réfugiés depuis 1914. C’est toujours l’occasion pour elle d’exprimer sa préoccupation pour les personnes les plus vulnérables, qui doivent se déplacer pour une raison ou une autre ; c’est aussi l’occasion de prier pour les défis de la migration et de faire prendre conscience des opportunités qu’elle offre.

Pour 2019, le Pape François a choisi le thème “Il ne s’agit pas seulement de migrants” pour aider à enlever nos œillères et à faire en sorte que personne ne soit exclu de la société, qu’il s’agisse de résidents de longue durée ou de nouveaux venus.

IL NE S’AGIT PAS SEULEMENT DE MIGRANTS

Journée mondiale du migrant et du réfugié (2)

Journée mondiale du migrant et du réfugié (2)

IL NE S’AGIT PAS SEULEMENT DES MIGRANTS…. Le 29 septembre est la Journée mondiale des migrants et des réfugiés. Une occasion de changer nos cœurs, nos façons de penser…. et d’entrer dans la logique de Dieu. IL NE S’AGIT PAS SEULEMENT DE MIGRANTS…. IL S’AGIT DE LA CHARITÉ.

“La charité ne peut être neutre, aseptisée, indifférente, tiède ou impartiale ! La charité contamine, passionne, risque et implique ! Parce que la charité véritable est toujours imméritée, inconditionnelle et gratuite !

Ce qui est en jeu, c’est le visage que nous voulons nous donner comme société et la valeur de toute vie. Des pas en avant nombreux et positifs ont été faits dans différents domaines, spécialement dans les sociétés développées, mais nous ne pouvons pas oublier que le progrès de nos peuples ne peut pas se mesurer seulement par le développement technologique ou économique.  Il dépend surtout de la capacité à se laisser remuer et toucher par celui qui frappe à la porte et qui avec son regard discrédite et prive d’autorité toutes les fausses idoles qui hypothèquent la vie et la réduisent en esclavage, idoles qui promettent un bonheur illusoire et éphémère, construit aux marges de la réalité et de la souffrance des autres.

Comme devient déserte et inhospitalière une ville quand elle perd la capacité de la compassion ! Une société sans cœur… une mère stérile. Vous n’êtes pas des marginaux, vous êtes au centre du cœur de L’Église.”

Pape François

L’Église célèbre la Journée mondiale des migrants et des réfugiés depuis 1914. C’est toujours l’occasion pour elle d’exprimer sa préoccupation pour les personnes les plus vulnérables, qui doivent se déplacer pour une raison ou une autre ; c’est aussi l’occasion de prier pour les défis de la migration et de faire prendre conscience des opportunités qu’elle offre.

Pour 2019, le Pape François a choisi le thème “Il ne s’agit pas seulement de migrants” pour aider à enlever nos œillères et à faire en sorte que personne ne soit exclu de la société, qu’il s’agisse de résidents de longue durée ou de nouveaux venus.

IL NE S’AGIT PAS SEULEMENT DE MIGRANTS

Journée mondiale du Migrant et du Réfugié (1)

Journée mondiale du migrant et du réfugié (1)

IL NE S’AGIT PAS SEULEMENT DE MIGRANTS…. Le 29 septembre est la Journée mondiale des migrants et des réfugiés. Une occasion de changer nos cœurs, nos façons de penser…. et d’entrer dans la logique de Dieu. IL NE S’AGIT PAS SEULEMENT DE MIGRANTS…. IL S’AGIT AUSSI DE NOS PEURS.

Credit Photos : A Gichigi

Face aux méchancetés et aux laideurs de notre temps, nous aussi sommes tentés d’abandonner notre rêve de liberté. Ainsi, nous nous refermons sur nous-mêmes, sur nos fragiles sécurités humaines, sur le cercle des personnes aimées, sur notre routine rassurante.

Ce repli sur soi, signe de défaite, accroît notre peur des «autres», les inconnus, les marginalisés, les étrangers. Et cela se constate particulièrement aujourd’hui, face à l’arrivée de migrants et de réfugiés qui frappent à notre porte à la recherche de protection, de sécurité et d’un avenir meilleur.

Il n’est pas facile d’entrer dans la culture des autres, de se mettre à la place de personnes si différentes de nous, de comprendre leurs pensées et leurs expériences. Ainsi nous renonçons souvent à rencontrer l’autre et nous élevons des barrières pour nous défendre.

Nous sommes appelés au contraire à surmonter la peur pour nous ouvrir à la rencontre.

Pope Francis

L’Église célèbre la Journée mondiale des migrants et des réfugiés depuis 1914. C’est toujours l’occasion pour elle d’exprimer sa préoccupation pour les personnes les plus vulnérables, qui doivent se déplacer pour une raison ou une autre ; c’est aussi l’occasion de prier pour les défis de la migration et de faire prendre conscience des opportunités qu’elle offre.

Pour 2019, le Pape François a choisi le thème “Il ne s’agit pas seulement de migrants” pour aider à enlever nos œillères et à faire en sorte que personne ne soit exclu de la société, qu’il s’agisse de résidents de longue durée ou de nouveaux venus.

IL NE S’AGIT PAS SEULEMENT DE MIGRANTS

Conférences romaines – Diplomatie du Vatican en Afrique

Relations diplomatiques du Vatican avec les états africains

Mgr Paul Gallagher est actuellement secrétaire aux relations avec les États au sein de la Secrétairerie d’État du Saint-Siège.

Né à Liverpool en 1954, Paul Gallagher est ordonné prêtre en 1977 et entre bientôt à l’Académie ecclésiastique pontificale où il obtient un doctorat en droit canonique. A partir de 1984, il commence à travailler pour la diplomatie du Saint-Siège. Il sera affecté en Tanzanie, en Uruguay et aux Philippines avant de devenir Nonce au Burundi, Observateur au Conseil de l’Europe, Nonce au Guatemala et enfin Nonce en Australie jusqu’à ce que le Pape François le nomme Secrétaire aux relations avec les Etats. A partir de 2015, il contribue à promouvoir le dialogue entre les protagonistes au Proche-Orient.

Mgr Gallagher a connu un certain nombre de nos confrères, surtout en Tanzanie où il se souvient d’Atiman House et de ses résidants de l’époque. 

Mgr Gallagher a été invité à la Maison générale pour nous faire part de son expérience de secrétaire aux relations avec les États, en particulier avec les États d’Afrique.  Dans un style très détendu et amical, il nous a raconté (en anglais), non sans un certain réalisme sur les difficultés, son optimisme pour une Afrique naturellement très religieuse.

Journée Eco-Citoyenne à Notre-Dame d’Afrique

Journée Eco-Citoyenne à Notre-Dame d’Afrique

D’après un article des confrères de Notre-Dame d’Afrique à Alger sur leur site internet.

L’idée trottait dans la tête des pères blancs de la Basilique et dans leurs conversations depuis des mois… alors qu’ils voyaient les alentours de la Basilique Notre-Dame d’Afrique, un des lieux les plus visités à Alger, devenir de plus en plus sales. Finalement, encouragés par ce qui se fait ailleurs, nous avons lancé un appel invitant les citoyens à venir nettoyer pendant quelques heures. Les messages sont partis sur les réseaux sociaux… Nous ne savions pas combien de monde allait venir…  Nous avons stressé un peu !

Le 31 août, dès 7 h 30, les trois premiers volontaires sont arrivés de Dely Ibrahim… en vélo ! Petit à petit, d’autres personnes sont venues : en couple, en famille, entre amis, entre collègues de travail, ou encore tout seul… J’ai vu des Algériens, des Polonais, des Maliens, des Burkinabés, des Brésiliens, des Français, des Ghanéens, des Mexicains, des Espagnols, et même la police et les services de la mairie (NetCom), ainsi que quelques touristes un peu surpris. Nous avions aussi un journaliste de la télévision… Chinoise !

Nous avons donné des consignes de sécurité, des gants, des sacs poubelle (en partie fournis par la société NetCom) et à chacun a été attribué une zone. De temps en temps quelqu’un criait : « Qui veut de l’eau « fraîiiiche » ? Qui veut de l’eau « fraîiiche » ?  » Heureusement, car la chaleur était intense. Pendant 2 h 30 nous avons travaillé dans la bonne humeur, en faisant des connaissances, en transpirant, mais surtout avec la fierté de contribuer à restaurer la beauté des lieux !

Un coup de sifflet mit fin aux travaux. Tout le monde se rassembla pour que nous puissions leur dire : « Merci d’être venus pour rendre la beauté à ce lieu. Le fait que la plupart d’entre vous soient des musulmans venus prendre soin d’une église chrétienne est aussi un acte beau. Dieu a créé la nature si belle, en tant que croyants nous devons la conserver ainsi. Merci d’être venus !  ». Nous avons fait quelques photos devant « le fruit de notre sueur » : tout en étant bien étonnés que deux heures à peine aient permis de rassembler tant de déchets !

Nous avions pris soin de commander de succulents gâteaux (sucrés et salés) et de prévoir le nécessaire pour offrir thé ou café aux 70 personnes et plus qui sont restées jusqu’à la fin. Cela nous a permis de refaire nos forces et de se faire de nouveaux amis. Pour certaines personnes c’était la première fois qu’ils venaient à la basilique et une visite « guidée » a donc mis fin à la matinée.

Nous sommes infiniment reconnaissants à tous ceux qui ont rendu possible cette journée. L’idéal serait de ne plus devoir se donner rendez-vous pour nettoyer encore le domaine… Mais s’il faut le faire, maintenant on sait que nous pouvons compter sur les nombreux amis de la Basilique.

Peter-Claver KOGH et José M. CANTAL
Pères Blancs à la Basilique

L’hospitalité solidaire comme fondement de nos communautés interculturelles

L’hospitalité solidaire comme fondement de nos communautés interculturelles

Inspiré par une résolution du dernier chapitre, l’atelier sur la vie en communautés interculturelles comme témoignage apostolique a réuni 18 confrères, incluant les animateurs Freddy Kyombo, Andreas Göpfert ainsi que le secrétaire Jean-Paul Guibila, du 1er au 8 septembre 2019 à la Maison Généralice.

L’objectif global de ce rassemblement était de définir une spiritualité interculturelle avec comme objectif d’aider nos communautés M.Afr. à améliorer leur témoignage communautaire. C’est à ce niveau que l’hospitalité solidaire apparaît être la notion qui définit le mieux le fondement de nos communautés interculturelles.

Grâce à une construction progressive de nos communautés internationales inspirée dès sa fondation par la parole du Cardinal Lavigerie insistant sur « l’esprit de corps » pour témoigner du Christ et des valeurs du Royaume de Dieu, nous sommes à même d’évaluer périodiquement notre identité. Plus que jamais, nous tenons compte de notre diversité culturelle perçue non pas comme une menace, mais plutôt comme une richesse. Notre désir profond est de témoigner notre unité dans la diversité.

Cela pose un sérieux défi. En effet, la préservation de l’unité dans la pluralité exige un effort constant. Cet esprit d’unité fait référence à une prise de conscience de nos différentes façons de réfléchir ou de prendre ensemble des décisions. Un double mouvement oscillant entre une appartenance à un groupe et le sentiment subjectif d’unicité, cette altérité donc, permet l’acceptation de la dépendance réciproque. Notre identité se construit sur la base de notre diversité.

Ainsi donc, notre identité doit demeurer plurielle. En cas contraire, il y a un risque du refus de l’autre au détriment de la vie communautaire, un danger d’assimilation culturelle menant à des formes d’aliénation et un danger de développement de zones conflictuelles. Par contre, la consolidation de l’identité est atteinte dans un climat de dialogue.

Risques qui menacent le développement de l’identité communautaire

Une intoxication du climat relationnel s’accroît avec une exagération des différences ethniques et leur manipulation et instrumentalisation. Une purification des perceptions est donc nécessaire avec le développement d’un sens critique. Celle-ci évitera la violence.

L’identité de la personne ou d’un groupe est une composition multiple soutenue par une ouverture mentale. C’est dans ce cadre que la pluralité est source du développement identitaire qui relie les individus comme les peuples à l’exemple d’un pont. En toute chose, il faut éviter la pensée unique.

Un autre risque ou danger est la propagation de stéréotypes ou étiquettes discriminatoires. En tant que personnes consacrées au Royaume de Dieu, nous sommes particulièrement choisis pour lutter contre cela. La démarche à privilégier est celle d’une spiritualité de la communion fraternelle respectueuse des différences. Être disciple du Christ est affirmer que nous sommes tous complémentaires des uns des autres.

Une forte identité, individuelle et collective, est à la fois exigeante et tout à fait compatible avec une spiritualité de la communion. En effet, elle repose sur la volonté affichée d’acquérir une nouvelle vision de soi basée sur le concept de l’interculturalité. C’est dans ce sens que l’interculturalité est perçue par certaines personnes ou groupes comme une grande provocation.

Difficultés liées aux changements constants

Les stéréotypes et préjugés reposent sur des codes culturels liés sur le rapport que l’homme a établi avec la nature, le temps, l’espace, la maladie et la mort, le pouvoir.

La variété des comportements culturels est presque infinie. De nos jours, nous devons ajouter la présence de la culture numérique qui pose de nouveaux défis.

Une différence notable se fait sentir entre les nouvelles générations et les aînés. Ces derniers ont plus de difficulté à suivre le rythme des nouveautés numériques.

Vers une spiritualité interculturelle

Comment pouvons-nous intégrer la spiritualité de l’interculturalité dans notre quotidien ?

    1. Nous devons être prêts à changer notre regard et nos modes de perception.
      1. En développement une démarche constructive.
      2. En considérant l’autre personne ou l’autre groupe comme une source de complémentarité.
      3. En appréciant l’autre comme un don pour moi, non pas une menace.
      4. Ainsi, une communauté interculturelle devient un don pour tous.
    2. Nous devons valoriser la diversité qui est voulue par Dieu.
      1. À l’exemple de Moïse qui doit se déchausser pour pénétrer dans le lieu sacré de la rencontre, nous aussi, nous nous déchaussons de nos préjugés pour prioriser la spiritualité de l’interculturalité.
      2. Nous sommes tous les enfants d’un même créateur.
      3. La diversité est un don de Dieu.
      4. La diversité est suscitée par l’Esprit de Dieu.
    3. Nous devons chercher à atteindre ou tendre vers la spiritualité de communion.
      1. Pour bien jouer son rôle, l’Église devrait avant tout être la maison ou l’école de la communion.
      2. À privilégier : le regard du cœur, l’attention à l’autre, la capacité de voir le positif chez l’autre (personne ou groupe) et partager les fardeaux.
    4. Nous devons construire la fraternité (référence : 1 Jean, 4,20).
      1. En élargissant notre « cercle de fraternité »
      2. En devenant des LIEUX D’HOSPITALITÉ SOLIDAIRES en privilégiant le vrai dialogue et la construction progressive d’une spiritualité interculturelle dans l’accueil de l’autre.

Conclusion

Nous avons accordé beaucoup d’attention à l’hospitalité depuis notre fondation. La solidarité fait aussi partie de notre façon de vivre en communauté. Sur ce point, il n’y a rien de nouveau. Par contre, en conjuguant plus intimement ces deux dimensions, nous parvenons à incorporer l’interculturalité au sein de nos communautés. C’est alors que l’interculturalité se définit comme une spiritualité, c’est-à-dire un lieu d’expression de l’Esprit, don de Dieu.

Serge St-Arneault, M.Afr.
Participant à l’atelier

D’abord publié sur son blog personnel

Participants à l’atelier « Vivre en communauté interculturelles comme témoignage apostolique aujourd’hui », Rome du 1 au 8 septembre 2019. 1: Freddy Kyombo. 2: Paul Makambi Kitha. 3: Andreas Göpfert. 4: Michael Mpindo. 5: Ignatius Anipu. 6: Georges Jacques. 7: Robert Ubemu. 8: Armand Galay. 9: Daniel Nana. 10:  Paul Johnston. 11: Benjamin Jigeesh. 12: Hans Joachim Lohre. 13: Serge St-Arneault. 14: Serge Boroto. 15: Emmanuel Noufé. 16: Robbin Simbeye. 17: Bonaventure Bwanakweri. 18: Alex Manda.

Giuseppe Mattedi, M.Afr.

Société des Missionnaires d'Afrique

Le Père Gaetano Cazzola, Délégué Provincial du secteur d’Italie,
vous fait part du retour au Seigneur du Père

Giuseppe Mattedi

le lundi 9 septembre 2019 à Treviglio (Italie)
à l’âge de 93 ans dont 67 ans de vie missionnaire
au Rwanda, au Burundi, en Tanzanie et en Italie.

Prions pour lui et pour ceux qui lui étaient chers.

(plus…)

Steven Kambuku est maintenant prêtre

Ordination sacerdotale du Père Steven Kambuku

Le 20 juillet 2019, les Missionnaires d’Afrique et les Sœurs Missionnaires de Notre Dame d’Afrique du secteur Malawi ont assisté à l’ordination des Pères Steven Kambuku (M. Afr.) et Joseph Palasa (Diocésain). C’était une cérémonie colorée et magnifique. Le Ministre des Ordinations était l’Archevêque de l’Archidiocèse de Lilongwe, Mgr Tarcisius Zizaye. Mgr Rémi Joseph Gustave Sainte-Marie, archevêque émérite, était également présent. Il y avait beaucoup de prêtres (missionnaires de différentes congrégations et diocésains) et de religieux et religieuses qui ont également honoré l’occasion, ainsi que des paroissiens de presque toutes les paroisses du diocèse de Dedza et des diocèses voisins.

Le P. Steven Mark Damiano Kambuku, ordonné prêtre ce jour-là, est né le 30/07/1988 dans la famille de M. Damiano Hamilton Kambuku et Mme Calorina Anastazio Chiputula. Le P. Kambuku était le deuxième de quatre enfants dans la famille ; trois garçons, une fille. Il a fait ses études secondaires à Bandawe Boys Secondary School, Nambuma Community Development Secondary School à Nambuma, Unity Private et Army Private. En 2009, il a commencé sa formation à la maison de préformation Kanengo à Lilongwe, au Malawi. Plus tard, il fut envoyé à Balaka pour ses études philosophiques.  Après ses études de philosophie en 2012, il a été nommé à Kasama pour son noviciat. Après son noviciat en 2013, il a été envoyé au Burkina Faso pour son expérience pastorale (Stage). Il a ensuite été nommé à Kinshasa en RDC pour la théologie. Alors qu’il était en théologie, il a prêté son serment perpétuel le 9/12/2018. Le même jour, il a été ordonné diacre par Mgr Placide Lubamba (M.Afr.), évêque en RDC.

La cérémonie d’ordination sacerdotale a eu lieu dans un village appelé Matumba, à la paroisse des Saints Anges, dans le diocèse de Dedza. L’archevêque officiant était originaire de l’archidiocèse voisin (Lilongwe), car le diocèse d’accueil est actuellement sans évêque D’un point de vue personnel, le choix du lieu d’ordination a été un bon choix parce qu’il montre l’option préférentielle de l’Église pour les pauvres et a aussi permis aux gens simples de ce village qui sont sans moyen de transport, d’assister à cette cérémonie Sainte et Sacrée. Si l’ordination avait dû avoir lieu en ville, beaucoup de ces personnes auraient eu du mal à en être témoins. La participation de la population locale à l’ordre de la messe a rendu la célébration très colorée. Il y avait les danseurs traditionnels Angonis, les petites filles et les petits garçons, et les membres de l’organisation des femmes catholiques qui, tout au long de la messe, utilisaient leurs différents styles de danse pour louer Dieu pendant que la chorale chantait. La chorale était un groupe combiné de choristes de toutes les stations de la paroisse d’accueil, et ils ont chanté à merveille.

L’homélie de l’archevêque Tarcisius Ziyaye était centrée sur l’amour. Il a commencé par dire que même si Isaïe s’est lui-même présenté pour être envoyé à la mission de Dieu, ce n’est pas lui qui s’est fait le prophète et le serviteur de Dieu. C’est plutôt Dieu qui a fait d’Isaïe son prophète et l’a envoyé en mission. Dieu par sa miséricorde et son amour appelle toujours une personne parmi les fidèles à le servir comme prêtre dans l’Église.

L’archevêque a poursuivi en disant que le sacerdoce que nous recevons n’est pas une chose humaine, mais plutôt le sacerdoce du Christ lui-même, et c’est pourquoi l’Église affirme toujours que le prêtre est un autre Christ. Il a donc encouragé les candidats à l’ordination, et tous les prêtres présents, à ne pas prendre leur ministère sacerdotal à la légère, à ne pas oublier la sainteté et l’honneur du sacerdoce et à toujours vivre leur vie comme le Christ le faisait.

Il a également souligné que le service du sacerdoce sacré doit être rendu en toute humilité, dans le respect du peuple de Dieu, la dévotion totale et l’amour. Car le sacerdoce sacré n’est pas une profession ou un travail à temps partiel, c’est un service à vie, a-t-il ajouté. Il a étayé ce point en faisant référence aux enseignements de Mère Thérèse de Calcutta qui quand elle conseillait ses sœurs disait “quand vous faites votre examen de conscience la nuit avant de vous coucher, ne vous demandez pas, qu’ai-je fait aujourd’hui ? Mais demandez-vous plutôt si tout ce que j’ai fait aujourd’hui, je l’ai fait avec amour.”

Il a terminé son homélie en rappelant à toutes les personnes présentes que notre vie est une vie d’amour, une vie centrée et guidée par l’amour. Parce que Dieu est amour et le Christ Jésus est mort pour nous parce qu’il nous a aimés. Nous ne devons pas nous détourner de l’amour, mais rester fermement enracinés dans l’amour. 

Après l’homélie de l’archevêque, le directeur des vocations du diocèse, le P. Emmanuel Chuma, a appelé les ordinands pour le rite d’ordination. Les deux ordinands répondirent d’où ils étaient assis parmi la foule “Ndilipo” signifiant Me voici. Les deux ordinands se sont alors avancés avec joie, accompagnés de leurs parents et d’une troupe de danseurs traditionnels – ce fut un moment très touchant. Pendant la litanie des saints, les deux candidats sont couchés en soumission totale à Dieu et la chorale a chanté la litanie d’une manière qui touche le cœur, on pouvait sentir la présence des saints. Après le rite d’ordination, tous les prêtres, frères, sœurs, séminaristes et membres de la famille ont félicité les nouveaux ordonnés, et à leur tour (les nouveaux ordonnés) ont béni les archevêques, les prêtres et religieux et tous les fidèles présents. 

“Ils sont maintenant prêtres pour toujours selon l’ordre de Melchizédek !!!”

La cérémonie s’est poursuivie normalement jusqu’après la communion, lorsque la chorale a chanté le Magnificat. C’était un autre moment qui se détachait ; il y a eu trois petites filles qui se sont avancées et ont dansé magnifiquement sur l’hymne. L’une était déguisée en Marie et les deux autres en anges – c’était tout un spectacle à voir.

Pendant les discours, le P. Kambuku a exprimé sa profonde gratitude à Dieu pour le don de la vocation à le servir comme prêtre. Il a également remercié tous les membres de la Société des Missionnaires d’Afrique, ses parents, tous les amis des Missionnaires d’Afrique qui ont vécu avec lui et tous ceux qui l’ont aidé de diverses manières à atteindre l’autel de Dieu. 

Les membres de la famille ont exprimé leur joie profonde dans le discours qui a été prononcé. Ils ont remercié Dieu pour l’honneur qu’il leur a fait en considérant leurs familles dignes de lui donner des prêtres pour servir dans sa vigne. Ils ont également exprimé leur profonde gratitude à tous ceux qui ont participé à la formation de leurs enfants, ainsi qu’à tous ceux qui sont venus assister à la cérémonie.

L’Archevêque, dans son mot de clôture, a insisté à nouveau sur le point central de son homélie, c’est-à-dire l’Amour. Il a encouragé les prêtres nouvellement ordonnés à servir avec amour et dévotion, à être humbles et à être comme le Christ. Il les a aussi exhortés à être des fils obéissants de l’Église et à suivre les enseignements de l’Église.

Okunola Michael Olatude
Stagiaire à la paroisse St. Francis, Kanengo, Malawi

Atelier Interculturalité – Messe de clôture

L’atelier sur l’interculturalité est terminé. Ce fut une semaine intense avec beaucoup de promesses pour l’avenir, que les délégués devront partager avec leurs Conseils provinciaux et avec leurs confrères pour que nous devenions tous de meilleurs témoins de l’Évangile d’Amour et de Respect les uns des autres. Francis Barnes, référent du CG pour la formation permanente, l’a souligné très clairement dans son homélie du 23e dimanche du temps ordinaire, à la messe de clôture de l’atelier.

23è Dimanche du T.O. (C) - Messe de clôture de l'atelier sur l'interculturalité - Rome Generalat 7 eeptembre 2019

Si quelqu’un vient à moi sans haïr son père et sa mère, sa femme et ses enfants, ses frères et sœurs, et même sa propre vie, il ne peut être mon disciple. Celui qui ne porte pas sa propre croix et ne me suit pas ne peut être mon disciple.”

Waouh, ce ne sont pas des mots faciles et de toute évidence, considérant les liens familiaux étroits qui unissaient les juifs, en particulier, ces mots devaient sembler presque hérétiques. De telles paroles peuvent en effet sembler exagérées alors que nous sommes si souvent convaincus que la famille doit passer en premier, que l’allégeance à nos proches doit passer en premier ; il ne peut en être autrement. L’allégeance à ma province d’origine doit aussi passer en premier, l’allégeance à mon pays, à ceux de la même origine ethnique doivent certainement avoir la priorité. Que cela nous plaise ou non, la vie évangélique n’est pas facile ; elle n’a jamais été conçue pour être facile. Dans les évangiles, Jésus met souvent en garde les disciples contre les défis qu’ils auraient à relever – il les avertit que le chemin de la vie de disciple sera accidenté et escarpé, plein de rebondissements et que nous serons souvent mis au défi de discerner où se trouve notre allégeance. Pas étonnant que l’évangile soit difficile à croire, pas étonnant que tant d’entre nous aient peur de lâcher prise, que nous n’aimions pas perdre à cause de tout ce à quoi nous nous accrochons et de tout ce qui constitue notre identité, notre famille, nos ambitions, notre sécurité, notre prestige, notre pouvoir et tout le reste.  Lâcher prise va à l’encontre de notre culture et, comme les disciples nous vacillons, nous hésitons ; nous ne savons pas trop à quoi nous en tenir ; nous sommes ambivalents, partagés entre notre intention de faire la volonté de Dieu et notre intention de poursuivre nos propres désirs. 

Pourtant, selon les évangiles, être disciple signifie être d’un dévouement total. Cela exige le don total du cœur, de l’esprit et de la vie – et pourquoi donc ? À cause du Royaume et de ses valeurs. Le christianisme vécu à moitié n’est pas le christianisme ; l’engagement de disciple vécu à moitié n’est pas un engagement de disciple ; une foi partielle en l’interculturalité n’est pas de l’interculturalité. Il faut y travailler, cela exige beaucoup de temps, beaucoup d’énergie et tout notre engagement. 

Quand j’étais dans la première phase de formation, il y a tant d’années, nous avions l’habitude de chanter une chanson – ” et ils sauront que nous sommes chrétiens par l’amour que nous avons les uns envers les autres “. Comment les gens sauront-ils que nous sommes missionnaires d’Afrique ? Ils le sauront par notre vie engagée à l’interculturalité, par notre désir de marcher avec les petits de ce monde, les opprimés et les faibles dans une terre et une culture qui ne sont pas les nôtres mais où les gens que nous nous efforçons de servir sont devenus nos frères et nos sœurs, notre famille. Ils sauront que nous sommes missionnaires d`Afrique parce que dans les communautés interculturelles dans lesquelles nous vivons et travaillons, nous offrons un aperçu de ce que le monde pourrait être, sans ses divisions, ses préjugés, sans le souci égocentrique constant de protéger, de sauvegarder notre petite personne.

Je pense donc que Jésus ne se contente pas de dire “aime-moi davantage”, mais qu’il nous avertit que si nous vivons vraiment la vie de disciple, nous serons accusés de “haïr” nos familles. Si nous vivons vraiment en tant que communautés interculturelles, on risque d’être accusés de tourner le dos à notre propre culture, à nos origines ou à notre propre pays. Certains diront que nous mettons en danger les intérêts de ceux dont nous avons la responsabilité, ils nous accuseront de ne pas aimer notre pays, nos familles ou ceux avec qui nous devrions être culturellement solidaires.  C’est là que la vie de disciple commence vraiment à nous coûter cher.

Le fait est que le véritable amour comporte toujours des risques. La véritable interculturalité comporte toujours des risques.  Une véritable vie en communauté interculturelle implique toujours de dépasser nos zones de confort. En tant que missionnaires d’Afrique, nous sommes certainement de ceux qui peuvent montrer la voie, même si certains pourraient croire que nos communautés reposent sur des fondations à risques, controversées sur le plan social et où les confrontations et les conflits d’intérêt sont inévitables. Mais c’est là que l’appel à la vie de disciple, l’appel à être de vrais témoins de cette manière différente d’être au monde, vaut certainement la peine, quels que soient les malaises et les difficultés de mise en route qui peuvent survenir. 

Il est vrai que Jésus ne veut pas que nous haïssions nos proches, notre nation – nous ne sommes même pas appelés à haïr notre vie ; nous sommes appelés à aimer, et aimer signifie que nous devons être prêts à sacrifier bien des choses et à éviter les situations ou même les relations qui nous empêchent de vraiment aimer. Jésus nous dit qu’en lui nous formons une seule et même famille – nous sommes tous frères et sœurs et nous devons nous entraider dans nos efforts à vivre l’Evangile d’une manière toujours plus puissante. C’est sûrement vrai pour nous qui désirons tant vivre dans des communautés interculturelles. Jésus est passé par ce chemin avant nous, et quand nous nous rassemblons autour de cette table eucharistique, cela nous rappelle que son corps et son sang ont été versés pour que nous soyons « un ». Sa vie et sa mort nous rappellent que de l’autre côté des eaux profondes du discrédit, des préjugés, de l’égocentrisme se trouve une nouvelle façon d’être frères et sœurs, une nouvelle façon de témoigner dans le monde : à la fin de cette belle session sur l’interculturalité, nous devons nous engager à nouveau pour que notre communauté, de manière modeste, devienne ainsi témoignage puissant de guérison et d’intégrité dans un monde divisé et blessé.

Francis Barnes

Nouvel assistant de l’économe général

Le Supérieur général a nommé le Père Marcin Zagula comme nouvel Assistant de l’économe général, avec effet au 1er juillet 2019, remplaçant ainsi le Père Denis Laflamme qui a été nommé à la Communauté de Jérusalem.

Depuis son ordination en juillet 2010 en Pologne, le Père Marcin a travaillé au Burkina Faso et en Pologne.