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Journée mondiale du migrant et du réfugié (6)

Journée mondiale du migrant et du réfugié (6)

IL NE S’AGIT PAS SEULEMENT DES MIGRANTS…. Le 29 septembre est la Journée mondiale des migrants et des réfugiés. Une occasion de changer nos cœurs, nos façons de penser…. et d’entrer dans la logique de Dieu. IL NE S’AGIT PAS SEULEMENT DE MIGRANTS…. IL S’AGIT DE TOUTE LA PERSONNE, DE TOUTES LES PERSONNES .

« L’humanisme que les institutions éducatives catholiques sont appelées à édifier consiste à insuffler une vision de la société centrée sur la personne humaine et sur ses droits inaliénables, sur les valeurs de la justice et de la paix, sur un rapport correct entre les individus, la société et l’État, dans la logique de la solidarité et de la subsidiarité. C’est un humanisme capable d’infuser une âme au progrès économique lui-même, afin qu’il soit orienté vers la promotion de tout homme et de tout l’homme.

Reconstruire l’humanisme signifie aussi orienter le travail éducatif vers les périphéries, les périphéries sociales et les périphéries existentielles. À travers le service, la rencontre et l’accueil, des opportunités sont ainsi offertes aux plus faibles et aux plus vulnérables. De la sorte, on peut grandir ensemble et mûrir en comprenant les besoins des autres. »

Pape François

L’Église célèbre la Journée mondiale des migrants et des réfugiés depuis 1914. C’est toujours l’occasion pour elle d’exprimer sa préoccupation pour les personnes les plus vulnérables, qui doivent se déplacer pour une raison ou une autre ; c’est aussi l’occasion de prier pour les défis de la migration et de faire prendre conscience des opportunités qu’elle offre.

Pour 2019, le Pape François a choisi le thème “Il ne s’agit pas seulement de migrants” pour aider à enlever nos œillères et à faire en sorte que personne ne soit exclu de la société, qu’il s’agisse de résidents de longue durée ou de nouveaux venus.

IL NE S’AGIT PAS SEULEMENT DE MIGRANTS

Journée mondiale du migrant et du réfugié (5)

Journée mondiale du migrant et du réfugié (5)

IL NE S’AGIT PAS SEULEMENT DES MIGRANTS…. Le 29 septembre est la Journée mondiale des migrants et des réfugiés. Une occasion de changer nos cœurs, nos façons de penser…. et d’entrer dans la logique de Dieu. IL NE S’AGIT PAS SEULEMENT DE MIGRANTS…. IL S’AGIT DE METTRE LES DERNIERS À LA PREMIÈRE PLACE.

« En ce sixième anniversaire de ma visite à Lampedusa, ma pensée va vers les “derniers” qui, chaque jour, crient vers le Seigneur, demandant d’être libérés des maux qui les affligent. Ce sont les derniers abusés et abandonnés qui meurent dans le désert ; ce sont les derniers torturés, maltraités et violentés dans les camps de détention ; ce sont les derniers qui défient les flots d’une mer impétueuse ; ce sont les derniers abandonnés dans des camps pour un accueil trop long pour être appelé provisoire.

Dans l’esprit des Béatitudes nous sommes appelés à les consoler de leurs maux et à leur offrir la miséricorde ; à assouvir leur faim et leur soif de justice ; à leur faire sentir la prévenante paternité de Dieu ; à leur montrer le chemin du Règne des Cieux. Ce sont des personnes. Il ne s’agit pas seulement de questions sociales ou migratoires ! Ce ne sont pas seulement des migrants ! »

Pape François

L’Église célèbre la Journée mondiale des migrants et des réfugiés depuis 1914. C’est toujours l’occasion pour elle d’exprimer sa préoccupation pour les personnes les plus vulnérables, qui doivent se déplacer pour une raison ou une autre ; c’est aussi l’occasion de prier pour les défis de la migration et de faire prendre conscience des opportunités qu’elle offre.

Pour 2019, le Pape François a choisi le thème “Il ne s’agit pas seulement de migrants” pour aider à enlever nos œillères et à faire en sorte que personne ne soit exclu de la société, qu’il s’agisse de résidents de longue durée ou de nouveaux venus.

IL NE S’AGIT PAS SEULEMENT DE MIGRANTS

Journée mondiale du migrant et du réfugié (4)

Journée mondiale du migrant et du réfugié (4)

IL NE S’AGIT PAS SEULEMENT DES MIGRANTS…. Le 29 septembre est la Journée mondiale des migrants et des réfugiés. Une occasion de changer nos cœurs, nos façons de penser…. et d’entrer dans la logique de Dieu. IL NE S’AGIT PAS SEULEMENT DE MIGRANTS…. IL S’AGIT DE N’EXCLURE PERSONNE.

“Le monde actuel est chaque jour plus élitiste et cruel envers les exclus. Les pays en voie de développement continuent d’être appauvris de leurs meilleures ressources naturelles et humaines au profit de quelques marchés privilégiés. Les guerres n’affectent que certaines régions du monde, mais les armes de guerre sont produites et vendues dans d’autres régions, qui refusent ensuite d’accepter les réfugiés, produits par ces conflits et ne sont pas disposés à les laisser entrer. Ceux qui en font les frais, ce sont toujours les petits, les pauvres, les plus vulnérables, qu’on empêche de s’asseoir à table et à qui on laisse les “ miettes ” du banquet.

L’Église “ en sortie ” sait prendre l’initiative sans crainte, aller à la rencontre, chercher ceux qui sont loin et arriver aux croisées des chemins pour accueillir les rejetés que nous excluons nous-mêmes en tant que société.

Le développement qui exclut rend les riches plus riches et les pauvres plus pauvres. Le développement réel est fructueux et inclusif, orienté vers le futur.”

Pape François

L’Église célèbre la Journée mondiale des migrants et des réfugiés depuis 1914. C’est toujours l’occasion pour elle d’exprimer sa préoccupation pour les personnes les plus vulnérables, qui doivent se déplacer pour une raison ou une autre ; c’est aussi l’occasion de prier pour les défis de la migration et de faire prendre conscience des opportunités qu’elle offre.

Pour 2019, le Pape François a choisi le thème “Il ne s’agit pas seulement de migrants” pour aider à enlever nos œillères et à faire en sorte que personne ne soit exclu de la société, qu’il s’agisse de résidents de longue durée ou de nouveaux venus.

IL NE S’AGIT PAS SEULEMENT DE MIGRANTS

Message du Conseil Général à tous les confrères

Message du Conseil Général dans le cadre du mois missionnaire extraordinaire et de notre jubilé de 150 ans

Vos frères du Conseil général s’adressent à vous à l’occasion du mois missionnaire extraordinaire convoqué par le pape François sur le thème « Baptisés et envoyés : L’Église du Christ en mission dans le monde ». Ce mois missionnaire extraordinaire qui célèbre les 100 ans de la lettre apostolique « Maximum Illud » du pape Benoit XV, écrite en son temps pour réveiller la conscience du devoir missionnaire et donner un élan spécial à la mission ad gentes coïncide providentiellement avec la célébration de notre année jubilaire qui tire à sa fin. La concomitance de ces deux évènements nous engage en tant que Société missionnaire à faire une halte pour rechercher les voies et moyens pour maintenir allumées la flamme et l’ardeur missionnaire et renouveler notre élan et notre dynamisme missionnaire.

Journée mondiale du migrant et du réfugié (3)

Journée mondiale du migrant et du réfugié (3)

IL NE S’AGIT PAS SEULEMENT DES MIGRANTS…. Le 29 septembre est la Journée mondiale des migrants et des réfugiés. Une occasion de changer nos cœurs, nos façons de penser…. et d’entrer dans la logique de Dieu. IL NE S’AGIT PAS SEULEMENT DE MIGRANTS…. IL S’AGIT DE NOTRE HUMANITÉ.

“L’esclavage n’est pas quelque chose d’une autre époque. C’est une pratique qui a des racines lointaines et qui se manifeste encore aujourd’hui sous de nombreuses formes : le trafic d’êtres humains, l’exploitation du travail à travers les dettes, l’exploitation de mineurs, l’exploitation sexuelle et l’exploitation à travers les travaux domestiques forcés sont quelques-unes de ces nombreuses formes. Face à cette réalité tragique, personne ne peut se laver les mains sans être, d’une certaine manière, complice de ce crime contre l’humanité.

Un premier engagement qui s’impose est de mettre en œuvre une stratégie qui permette une connaissance approfondie du thème, en déchirant ce voile d’indifférence qui semble peser sur le destin de cette portion de l’humanité qui souffre, qui est en train de souffrir.

Un second engagement consiste à agir en faveur de ceux qui sont transformés en esclaves. Nous, chrétiens, tous ensemble, sommes appelés à développer chaque fois davantage une plus grande collaboration, pour que soient dépassées toutes les formes d’inégalité, toutes les formes de discrimination.”

Pape François

L’Église célèbre la Journée mondiale des migrants et des réfugiés depuis 1914. C’est toujours l’occasion pour elle d’exprimer sa préoccupation pour les personnes les plus vulnérables, qui doivent se déplacer pour une raison ou une autre ; c’est aussi l’occasion de prier pour les défis de la migration et de faire prendre conscience des opportunités qu’elle offre.

Pour 2019, le Pape François a choisi le thème “Il ne s’agit pas seulement de migrants” pour aider à enlever nos œillères et à faire en sorte que personne ne soit exclu de la société, qu’il s’agisse de résidents de longue durée ou de nouveaux venus.

IL NE S’AGIT PAS SEULEMENT DE MIGRANTS

Journée mondiale du migrant et du réfugié (2)

Journée mondiale du migrant et du réfugié (2)

IL NE S’AGIT PAS SEULEMENT DES MIGRANTS…. Le 29 septembre est la Journée mondiale des migrants et des réfugiés. Une occasion de changer nos cœurs, nos façons de penser…. et d’entrer dans la logique de Dieu. IL NE S’AGIT PAS SEULEMENT DE MIGRANTS…. IL S’AGIT DE LA CHARITÉ.

“La charité ne peut être neutre, aseptisée, indifférente, tiède ou impartiale ! La charité contamine, passionne, risque et implique ! Parce que la charité véritable est toujours imméritée, inconditionnelle et gratuite !

Ce qui est en jeu, c’est le visage que nous voulons nous donner comme société et la valeur de toute vie. Des pas en avant nombreux et positifs ont été faits dans différents domaines, spécialement dans les sociétés développées, mais nous ne pouvons pas oublier que le progrès de nos peuples ne peut pas se mesurer seulement par le développement technologique ou économique.  Il dépend surtout de la capacité à se laisser remuer et toucher par celui qui frappe à la porte et qui avec son regard discrédite et prive d’autorité toutes les fausses idoles qui hypothèquent la vie et la réduisent en esclavage, idoles qui promettent un bonheur illusoire et éphémère, construit aux marges de la réalité et de la souffrance des autres.

Comme devient déserte et inhospitalière une ville quand elle perd la capacité de la compassion ! Une société sans cœur… une mère stérile. Vous n’êtes pas des marginaux, vous êtes au centre du cœur de L’Église.”

Pape François

L’Église célèbre la Journée mondiale des migrants et des réfugiés depuis 1914. C’est toujours l’occasion pour elle d’exprimer sa préoccupation pour les personnes les plus vulnérables, qui doivent se déplacer pour une raison ou une autre ; c’est aussi l’occasion de prier pour les défis de la migration et de faire prendre conscience des opportunités qu’elle offre.

Pour 2019, le Pape François a choisi le thème “Il ne s’agit pas seulement de migrants” pour aider à enlever nos œillères et à faire en sorte que personne ne soit exclu de la société, qu’il s’agisse de résidents de longue durée ou de nouveaux venus.

IL NE S’AGIT PAS SEULEMENT DE MIGRANTS

Journée mondiale du Migrant et du Réfugié (1)

Journée mondiale du migrant et du réfugié (1)

IL NE S’AGIT PAS SEULEMENT DE MIGRANTS…. Le 29 septembre est la Journée mondiale des migrants et des réfugiés. Une occasion de changer nos cœurs, nos façons de penser…. et d’entrer dans la logique de Dieu. IL NE S’AGIT PAS SEULEMENT DE MIGRANTS…. IL S’AGIT AUSSI DE NOS PEURS.

Credit Photos : A Gichigi

Face aux méchancetés et aux laideurs de notre temps, nous aussi sommes tentés d’abandonner notre rêve de liberté. Ainsi, nous nous refermons sur nous-mêmes, sur nos fragiles sécurités humaines, sur le cercle des personnes aimées, sur notre routine rassurante.

Ce repli sur soi, signe de défaite, accroît notre peur des «autres», les inconnus, les marginalisés, les étrangers. Et cela se constate particulièrement aujourd’hui, face à l’arrivée de migrants et de réfugiés qui frappent à notre porte à la recherche de protection, de sécurité et d’un avenir meilleur.

Il n’est pas facile d’entrer dans la culture des autres, de se mettre à la place de personnes si différentes de nous, de comprendre leurs pensées et leurs expériences. Ainsi nous renonçons souvent à rencontrer l’autre et nous élevons des barrières pour nous défendre.

Nous sommes appelés au contraire à surmonter la peur pour nous ouvrir à la rencontre.

Pope Francis

L’Église célèbre la Journée mondiale des migrants et des réfugiés depuis 1914. C’est toujours l’occasion pour elle d’exprimer sa préoccupation pour les personnes les plus vulnérables, qui doivent se déplacer pour une raison ou une autre ; c’est aussi l’occasion de prier pour les défis de la migration et de faire prendre conscience des opportunités qu’elle offre.

Pour 2019, le Pape François a choisi le thème “Il ne s’agit pas seulement de migrants” pour aider à enlever nos œillères et à faire en sorte que personne ne soit exclu de la société, qu’il s’agisse de résidents de longue durée ou de nouveaux venus.

IL NE S’AGIT PAS SEULEMENT DE MIGRANTS

Conférences romaines – Diplomatie du Vatican en Afrique

Relations diplomatiques du Vatican avec les états africains

Mgr Paul Gallagher est actuellement secrétaire aux relations avec les États au sein de la Secrétairerie d’État du Saint-Siège.

Né à Liverpool en 1954, Paul Gallagher est ordonné prêtre en 1977 et entre bientôt à l’Académie ecclésiastique pontificale où il obtient un doctorat en droit canonique. A partir de 1984, il commence à travailler pour la diplomatie du Saint-Siège. Il sera affecté en Tanzanie, en Uruguay et aux Philippines avant de devenir Nonce au Burundi, Observateur au Conseil de l’Europe, Nonce au Guatemala et enfin Nonce en Australie jusqu’à ce que le Pape François le nomme Secrétaire aux relations avec les Etats. A partir de 2015, il contribue à promouvoir le dialogue entre les protagonistes au Proche-Orient.

Mgr Gallagher a connu un certain nombre de nos confrères, surtout en Tanzanie où il se souvient d’Atiman House et de ses résidants de l’époque. 

Mgr Gallagher a été invité à la Maison générale pour nous faire part de son expérience de secrétaire aux relations avec les États, en particulier avec les États d’Afrique.  Dans un style très détendu et amical, il nous a raconté (en anglais), non sans un certain réalisme sur les difficultés, son optimisme pour une Afrique naturellement très religieuse.

Journée Eco-Citoyenne à Notre-Dame d’Afrique

Journée Eco-Citoyenne à Notre-Dame d’Afrique

D’après un article des confrères de Notre-Dame d’Afrique à Alger sur leur site internet.

L’idée trottait dans la tête des pères blancs de la Basilique et dans leurs conversations depuis des mois… alors qu’ils voyaient les alentours de la Basilique Notre-Dame d’Afrique, un des lieux les plus visités à Alger, devenir de plus en plus sales. Finalement, encouragés par ce qui se fait ailleurs, nous avons lancé un appel invitant les citoyens à venir nettoyer pendant quelques heures. Les messages sont partis sur les réseaux sociaux… Nous ne savions pas combien de monde allait venir…  Nous avons stressé un peu !

Le 31 août, dès 7 h 30, les trois premiers volontaires sont arrivés de Dely Ibrahim… en vélo ! Petit à petit, d’autres personnes sont venues : en couple, en famille, entre amis, entre collègues de travail, ou encore tout seul… J’ai vu des Algériens, des Polonais, des Maliens, des Burkinabés, des Brésiliens, des Français, des Ghanéens, des Mexicains, des Espagnols, et même la police et les services de la mairie (NetCom), ainsi que quelques touristes un peu surpris. Nous avions aussi un journaliste de la télévision… Chinoise !

Nous avons donné des consignes de sécurité, des gants, des sacs poubelle (en partie fournis par la société NetCom) et à chacun a été attribué une zone. De temps en temps quelqu’un criait : « Qui veut de l’eau « fraîiiiche » ? Qui veut de l’eau « fraîiiche » ?  » Heureusement, car la chaleur était intense. Pendant 2 h 30 nous avons travaillé dans la bonne humeur, en faisant des connaissances, en transpirant, mais surtout avec la fierté de contribuer à restaurer la beauté des lieux !

Un coup de sifflet mit fin aux travaux. Tout le monde se rassembla pour que nous puissions leur dire : « Merci d’être venus pour rendre la beauté à ce lieu. Le fait que la plupart d’entre vous soient des musulmans venus prendre soin d’une église chrétienne est aussi un acte beau. Dieu a créé la nature si belle, en tant que croyants nous devons la conserver ainsi. Merci d’être venus !  ». Nous avons fait quelques photos devant « le fruit de notre sueur » : tout en étant bien étonnés que deux heures à peine aient permis de rassembler tant de déchets !

Nous avions pris soin de commander de succulents gâteaux (sucrés et salés) et de prévoir le nécessaire pour offrir thé ou café aux 70 personnes et plus qui sont restées jusqu’à la fin. Cela nous a permis de refaire nos forces et de se faire de nouveaux amis. Pour certaines personnes c’était la première fois qu’ils venaient à la basilique et une visite « guidée » a donc mis fin à la matinée.

Nous sommes infiniment reconnaissants à tous ceux qui ont rendu possible cette journée. L’idéal serait de ne plus devoir se donner rendez-vous pour nettoyer encore le domaine… Mais s’il faut le faire, maintenant on sait que nous pouvons compter sur les nombreux amis de la Basilique.

Peter-Claver KOGH et José M. CANTAL
Pères Blancs à la Basilique

L’hospitalité solidaire comme fondement de nos communautés interculturelles

L’hospitalité solidaire comme fondement de nos communautés interculturelles

Inspiré par une résolution du dernier chapitre, l’atelier sur la vie en communautés interculturelles comme témoignage apostolique a réuni 18 confrères, incluant les animateurs Freddy Kyombo, Andreas Göpfert ainsi que le secrétaire Jean-Paul Guibila, du 1er au 8 septembre 2019 à la Maison Généralice.

L’objectif global de ce rassemblement était de définir une spiritualité interculturelle avec comme objectif d’aider nos communautés M.Afr. à améliorer leur témoignage communautaire. C’est à ce niveau que l’hospitalité solidaire apparaît être la notion qui définit le mieux le fondement de nos communautés interculturelles.

Grâce à une construction progressive de nos communautés internationales inspirée dès sa fondation par la parole du Cardinal Lavigerie insistant sur « l’esprit de corps » pour témoigner du Christ et des valeurs du Royaume de Dieu, nous sommes à même d’évaluer périodiquement notre identité. Plus que jamais, nous tenons compte de notre diversité culturelle perçue non pas comme une menace, mais plutôt comme une richesse. Notre désir profond est de témoigner notre unité dans la diversité.

Cela pose un sérieux défi. En effet, la préservation de l’unité dans la pluralité exige un effort constant. Cet esprit d’unité fait référence à une prise de conscience de nos différentes façons de réfléchir ou de prendre ensemble des décisions. Un double mouvement oscillant entre une appartenance à un groupe et le sentiment subjectif d’unicité, cette altérité donc, permet l’acceptation de la dépendance réciproque. Notre identité se construit sur la base de notre diversité.

Ainsi donc, notre identité doit demeurer plurielle. En cas contraire, il y a un risque du refus de l’autre au détriment de la vie communautaire, un danger d’assimilation culturelle menant à des formes d’aliénation et un danger de développement de zones conflictuelles. Par contre, la consolidation de l’identité est atteinte dans un climat de dialogue.

Risques qui menacent le développement de l’identité communautaire

Une intoxication du climat relationnel s’accroît avec une exagération des différences ethniques et leur manipulation et instrumentalisation. Une purification des perceptions est donc nécessaire avec le développement d’un sens critique. Celle-ci évitera la violence.

L’identité de la personne ou d’un groupe est une composition multiple soutenue par une ouverture mentale. C’est dans ce cadre que la pluralité est source du développement identitaire qui relie les individus comme les peuples à l’exemple d’un pont. En toute chose, il faut éviter la pensée unique.

Un autre risque ou danger est la propagation de stéréotypes ou étiquettes discriminatoires. En tant que personnes consacrées au Royaume de Dieu, nous sommes particulièrement choisis pour lutter contre cela. La démarche à privilégier est celle d’une spiritualité de la communion fraternelle respectueuse des différences. Être disciple du Christ est affirmer que nous sommes tous complémentaires des uns des autres.

Une forte identité, individuelle et collective, est à la fois exigeante et tout à fait compatible avec une spiritualité de la communion. En effet, elle repose sur la volonté affichée d’acquérir une nouvelle vision de soi basée sur le concept de l’interculturalité. C’est dans ce sens que l’interculturalité est perçue par certaines personnes ou groupes comme une grande provocation.

Difficultés liées aux changements constants

Les stéréotypes et préjugés reposent sur des codes culturels liés sur le rapport que l’homme a établi avec la nature, le temps, l’espace, la maladie et la mort, le pouvoir.

La variété des comportements culturels est presque infinie. De nos jours, nous devons ajouter la présence de la culture numérique qui pose de nouveaux défis.

Une différence notable se fait sentir entre les nouvelles générations et les aînés. Ces derniers ont plus de difficulté à suivre le rythme des nouveautés numériques.

Vers une spiritualité interculturelle

Comment pouvons-nous intégrer la spiritualité de l’interculturalité dans notre quotidien ?

    1. Nous devons être prêts à changer notre regard et nos modes de perception.
      1. En développement une démarche constructive.
      2. En considérant l’autre personne ou l’autre groupe comme une source de complémentarité.
      3. En appréciant l’autre comme un don pour moi, non pas une menace.
      4. Ainsi, une communauté interculturelle devient un don pour tous.
    2. Nous devons valoriser la diversité qui est voulue par Dieu.
      1. À l’exemple de Moïse qui doit se déchausser pour pénétrer dans le lieu sacré de la rencontre, nous aussi, nous nous déchaussons de nos préjugés pour prioriser la spiritualité de l’interculturalité.
      2. Nous sommes tous les enfants d’un même créateur.
      3. La diversité est un don de Dieu.
      4. La diversité est suscitée par l’Esprit de Dieu.
    3. Nous devons chercher à atteindre ou tendre vers la spiritualité de communion.
      1. Pour bien jouer son rôle, l’Église devrait avant tout être la maison ou l’école de la communion.
      2. À privilégier : le regard du cœur, l’attention à l’autre, la capacité de voir le positif chez l’autre (personne ou groupe) et partager les fardeaux.
    4. Nous devons construire la fraternité (référence : 1 Jean, 4,20).
      1. En élargissant notre « cercle de fraternité »
      2. En devenant des LIEUX D’HOSPITALITÉ SOLIDAIRES en privilégiant le vrai dialogue et la construction progressive d’une spiritualité interculturelle dans l’accueil de l’autre.

Conclusion

Nous avons accordé beaucoup d’attention à l’hospitalité depuis notre fondation. La solidarité fait aussi partie de notre façon de vivre en communauté. Sur ce point, il n’y a rien de nouveau. Par contre, en conjuguant plus intimement ces deux dimensions, nous parvenons à incorporer l’interculturalité au sein de nos communautés. C’est alors que l’interculturalité se définit comme une spiritualité, c’est-à-dire un lieu d’expression de l’Esprit, don de Dieu.

Serge St-Arneault, M.Afr.
Participant à l’atelier

D’abord publié sur son blog personnel

Participants à l’atelier « Vivre en communauté interculturelles comme témoignage apostolique aujourd’hui », Rome du 1 au 8 septembre 2019. 1: Freddy Kyombo. 2: Paul Makambi Kitha. 3: Andreas Göpfert. 4: Michael Mpindo. 5: Ignatius Anipu. 6: Georges Jacques. 7: Robert Ubemu. 8: Armand Galay. 9: Daniel Nana. 10:  Paul Johnston. 11: Benjamin Jigeesh. 12: Hans Joachim Lohre. 13: Serge St-Arneault. 14: Serge Boroto. 15: Emmanuel Noufé. 16: Robbin Simbeye. 17: Bonaventure Bwanakweri. 18: Alex Manda.