Nouvelles archives

Gilles Barrette R.I.P.

Société des Missionnaires d'Afrique

Le Père Barthélémy Bazemo, Provincial des Amériques,
vous fait part du retour au Seigneur du Père

Gilles Barrette

le vendredi 1 novembre 2024 à Montréal (Canada)
à l’âge de 79 ans dont 55 ans de vie missionnaire
au Burkina Faso, en Italie, en France et au Canada.

Prions pour lui et pour ceux qui lui étaient chers.

(plus…)

2 novembre dans la vie de Charles Cardinal Lavigerie

1 Novembre dans la vie de Charles Cardinal Lavigerie

31 octobre dans la vie de Charles Cardinal Lavigerie

Luc Piette R.I.P.

Société des Missionnaires d'Afrique

Le Père Barthélémy Bazemo, Provincial des Amériques,
vous fait part du retour au Seigneur du Père

Luc Piette

le samedi 26 octobre 2024 à Sherbrooke (Canada)
à l’âge de 98 ans dont 74 ans de vie missionnaire
au Malawi, en Afrique du Sud et au Canada.

Prions pour lui et pour ceux qui lui étaient chers.

(plus…)

Assis sur un puits rempli d’eau mais étant privé d’en boire

Le monde de l’injustice sociale peut être mieux décrit avec un scénario dans lequel un homme qui meurt de soif est confortablement assis sur un puits rempli d’eau pure, mais qui est délibérément empêché par une super force de boire cette eau. Il s’agit d’un traitement barbare imprégné de haine, de méchanceté, d’égoïsme et de manque de respect et de considération envers l’autre.

Le monde est injuste

Les inégalités qui existent dans ce monde nous poussent parfois à nous poser la question de savoir si certaines personnes sont nées pour souffrir (Réf. Lucky Duby) et d’autres naissent avec des cuillères en argent dans la bouche. C’est le refrain de nombreux habitants de Kisenso, une des communes de Kinshasa qui manque de certaines nécessités de base comme l’eau potable, de bonnes routes, l’électricité, des opportunités d’emploi, des hôpitaux bien équipés, etc. Pour les personnes qui traversent ces épreuves, leur refrain perpétuel est que le monde n’est pas juste parce qu’ils ne sont pas traités équitablement et que leurs besoins fondamentaux sont bafoués. Bon nombre de ces personnes traversent parfois ces épreuves en raison de qui elles sont, c’est-à-dire en raison de leur couleur, de leur religion, de leur race, de leur tribu, de leur pays et de leur sexe. Ces difficultés ne sont pas imposées par Dieu mais par leurs semblables.

C’est pourquoi ce refrain « le monde est injuste » peut être expliqué à partir de différentes perspectives de vie, de pratiques culturelles et religieuses, de certaines institutions sociales et politiques établies et du statut économique des gens. Expliquons cela plus en détail.

Pratiques culturelles et religieuses

Concernant certaines pratiques culturelles et religieuses, comme les rites de veuvage. Ces rites sont des cérémonies célébrées dans certaines cultures lorsqu’une femme perd son mari. Le but de cette pratique est de rompre ce qu’ils appellent la relation spirituelle qui pourrait exister entre le mari décédé et l’épouse survivante. Malheureusement, ces pratiques déshumanisent la veuve, lui refusent certains droits fondamentaux et ne respectent pas sa vie privée. Pour les veuves déshumanisées, le monde est injuste car un veuf ne bénéficie pas du même traitement. N’a-t-il pas également besoin d’être purifié de toutes sortes de relations spirituelles avec l’épouse décédée ?

Imaginez la torture psychologique d’une veuve empêchée de prendre un bain pendant plusieurs semaines, condamnée à porter les mêmes vêtements, interdite de quitter sa chambre, obligée de dormir par terre et de manger dans des assiettes cassées. Dans le cas de Kisenso, certains sont même chassés de la maison du mari décédé et tous les biens de ce mari sont confisqués. La paroisse Saint Etienne qui se trouve à Kisenso vient en aide à un bon nombre de ces veuves qui sont rejetées par leur belle-famille et leurs propres enfants parce qu’elle est considérée comme une sorcière, donc l’assassin de son mari. Beaucoup d’entre eux n’ont d’autre choix que de vivre sous un soleil brûlant et de s’exposer à des pluies torrentielles qui précipitent souvent leur mort immature.

Institutions sociales et politiques

Parmi les institutions sociales et politiques établies, certaines créent une injustice sociale. C’est le cas lorsque certains groupes de personnes se considèrent comme un groupe aristocratique, empêchant ainsi d’autres personnes de gravir l’échelle sociale. Tous les efforts qui ont été faits pour changer cette situation n’ont pas porté leurs fruits, car le système établi dans cette société donnée exclut certaines tribus du pouvoir. Parfois, la situation devient pire lorsque certains jeunes hommes et femmes se voient refuser le droit de se marier en raison de malentendus tribaux. Dans nos activités pastorales ici, nous avons rencontré un certain nombre de cas où des jeunes filles et des jeunes gens ont dû rompre leur relation.

L’injustice sociale se produit dans une situation où le développement s’effectue en fonction de la localisation d’un territoire donné. Une réflexion approfondie sur les raisons pour lesquelles certaines parties d’un pays continuent de se développer, tandis que d’autres sont négligées, nous fait comprendre que les villes d’un pays sont créées en fonction de leur emplacement (là où se trouve une population dense).

Dans certains pays, les zones faiblement peuplées bénéficient de moins de projets de développement. Les habitants de ces régions sont parfois traités comme s’ils avaient choisi d’être là où ils se trouvent. Ils sont livrés à eux-mêmes pendant que leurs homologues ont tout à leur disposition et utilisent parfois de manière égoïste ce qui appartient en fait à tout le monde. Les inégalités en matière de qualité de l’éducation, de santé, de réseau routier et de certains équipements sociaux sont largement déterminées par la localisation de chaque village ou territoire. Le développement des capitales de chaque pays ne peut être comparé à celui des villages de ce même pays. Certains continuent de faire la fête et de jeter de la nourriture tandis que d’autres sont même privés de manger ce qui est jeté.

Nul n’a besoin d’un doctorat pour comprendre ces disparités de développement, notamment à Kisenso (Kinshasa) où le développement est tiède à tous les niveaux. Il n’est pas rare de voir des gens faire la queue et passer la nuit autour des sites de forages pour acheter de l’eau dès qu’elle commence à couler. Cela empêche parfois les enfants d’aller à l’école, paralyse nos activités pastorales et affaiblit la participation des fidèles à l’Église. aux activités comme des messes, des répétitions, des retraites, des récollections, etc., car ils doivent chercher de l’eau. La population survit grâce à l’eau des puits et des forages, car il n’y a pas d’autre source d’eau. La paroisse Saint-Etienne est l’une des entités qui fournissent à la population une eau potable de bonne qualité, même si elle est toujours limitée en raison de la forte demande et de l’offre limitée. Quand Kisenso sera-t-il connecté à la Regideso ? C’est une question quotidienne à laquelle manque une réponse. Pourquoi les égaux sont-ils traités de manière inégale ?

Il y a toujours une grande joie lorsque chaque personne est traitée équitablement et que sa dignité est respectée. L’élimination de l’individualisme, de l’égoïsme, de l’avidité, de la corruption, etc. conduira à établir la justice sociale parmi les créatures de Dieu.

Par: Paschal Bapuoh, M.Afr.

Benno Baumeister R.I.P.

Société des Missionnaires d'Afrique

Le Père Ludwig Peschen, Délégué Provincial du secteur d’Allemagne,
vous fait part du retour au Seigneur du Père

Benno Baumeister

le mercredi 23 octobre 2024 à Hechingen (Allemagne)
à l’âge de 86 ans dont 62 ans de vie missionnaire
au Burundi, en RD Congo, en Irlande, en Italie et en Allemagne.

Prions pour lui et pour ceux qui lui étaient chers.

(plus…)

Communiqué officiel, Rome, 23 octobre 2024

Après consultation, dialogue et avec le consentement de son Conseil, le Père Stanley LUBUNGO, Supérieur général, a nommé le Père Benoît MWANA NYEMBO NGITU Supérieur provincial de la Province du Maghreb pour un premier mandat qui débutera le 7 novembre 2024 et se terminera le 30 juin 2027.  

Rome, 23 octobre 2024

André-L. Simonart,
Secrétaire général.

Promouvoir la justice sociale : un voyage avec le Sharing Youth Centre de l’archidiocèse de Kampala

La justice sociale n’est pas simplement un concept abstrait : c’est une nécessité vitale pour les communautés aux prises avec des inégalités et des injustices systémiques. Dans les rues animées de Kampala, en Ouganda, le Sharing Youth Centre (SYC) se présente comme une lueur d’espoir, s’efforçant de relever les défis multiformes auxquels sont confrontés les jeunes de la région. Depuis ses modestes débuts, SYC est resté fidèle à sa mission de lutter contre l’injustice sociale et de promouvoir un accès équitable aux ressources, aux opportunités et aux droits pour tous.

Les racines de l’injustice sociale sont profondes, en particulier dans les communautés marginalisées comme Nsambya, où des barrières structurelles entravent l’accès aux nécessités de base, telles que l’éducation et l’autonomisation économique. Nsambya abritait et abrite encore certains bidonvilles de Kampala, tels Katwe, la caserne de police, d’anciens quartiers ferroviaires. De nombreux jeunes suivis par le SYC viennent de zones déchirées par la guerre et de régions pauvres, cherchant refuge dans le paysage urbain de Kampala. Le SYC accueille des réfugiés des pays voisins comme le Soudan, l’Érythrée, le Burundi, la République démocratique du Congo, etc. La plupart de ces étudiants sont accueillis, hébergés et nourris. Leurs frais de scolarité et leurs uniformes scolaires sont payés grâce à l’aide de partenaires qui nous soutiennent financièrement.

Les activités du SYC

A leur arrivée, ils se retrouvent souvent piégés dans un cycle de pauvreté et de désespoir, avec des possibilités limitées de croissance personnelle et professionnelle. En réponse à ces défis, SYC a mis en œuvre une série d’initiatives visant une autonomisation holistique. L’éducation est au cœur de leurs efforts, avec des programmes professionnels et techniques offrant aux jeunes les compétences pratiques nécessaires pour s’épanouir sur un marché du travail compétitif. L’une des fonctions les plus importantes du SYC et de son personnel est de savoir comment localiser ces jeunes pauvres, afin de leur fournir les services dont ils ont besoin. L’enseignement professionnel et technique semble négligé en Ouganda et de nombreux étudiants ne voient pas son importance, d’où le faible taux de scolarisation qui touche notre centre.

De plus, des efforts de plaidoyer en collaboration avec des partenaires tels l’ICEP (International Clean Energy Partnership), Kindermissionswerks, Hetzerath (une localité en Allemagne) et ADA, ont cherché à apporter des changements politiques et à faire respecter les droits légaux, garantissant que les voix marginalisées soient entendues et respectées. En outre, SYC reconnaît l’intersectionnalité des questions de justice sociale, en particulier en ce qui concerne l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes. Environ 70 % de nos étudiants sont des femmes qui, grâce à ces cours, peuvent trouver un emploi et vivre une vie meilleure.

Grâce à des programmes sur mesure dans les domaines de la fabrication de savon, de la restauration et du batik tie and dye, les femmes acquièrent les compétences et les ressources nécessaires pour atteindre l’indépendance économique. De plus, des initiatives menées par les jeunes se concentrent sur l’entrepreneuriat et la création d’emplois, permettant ainsi aux jeunes de devenir des agents de changement au sein de leurs communautés. Mon parcours avec SYC a été à la fois enrichissant et transformateur.

Mon expérience personnelle

En tant que ministre au sein de l’organisation, j’ai été témoin direct du profond impact de nos programmes sur la vie d’innombrables personnes. Qu’il s’agisse de fournir un refuge aux jeunes vulnérables ou de favoriser des processus décisionnels inclusifs, SYC incarne les principes de justice sociale en action. L’écoute et l’amplification des voix de la communauté sont au cœur de notre approche, garantissant que les besoins et les aspirations de ceux que nous servons sont entendus et pris en compte. De plus, l’établissement de partenariats et de collaborations avec des Églises locales et des ONG a contribué à élargir notre portée et notre impact.

En s’attaquant de front aux déséquilibres de pouvoir et aux problèmes systémiques, le SYC reste fidèle à son engagement à promouvoir la justice sociale et à créer une société plus équitable pour tous. La croissance spirituelle des jeunes n’est en aucun cas négligée. Les messes quotidiennes et les messes dominicales sont les normes du SYC. Tout comme nous fournissons aux jeunes des connaissances et la possibilité d’une inclusion financière à l’avenir, le concept de vie de prière est également très important. Des groupes de jeunes tels que Youth Alive, Catholic Youth Professionals, Xaverians et Sunday School offrent également des moyens de former les jeunes contre la drogue et la toxicomanie, la violence et la criminalité. Ensemble, ils se construisent eux-mêmes et construisent leur communauté. Il ne s’agit cependant pas d’une séance d’endoctrinement mais d’une plateforme d’évangélisation.

En conclusion, la poursuite de la justice sociale n’est pas simplement un noble idéal, mais un impératif tangible pour les communautés du monde entier. Grâce aux efforts inlassables d’organisations comme Sharing Youth Centre et Sharing Youth Centre Vocational and Business Institute-Nsambya, nous pouvons tendre vers un avenir où chaque individu, quels que soient ses antécédents ou ses circonstances, a la possibilité de s’épanouir et de contribuer au bien-être collectif de la société. Cela se fait grâce à la création d’un environnement propice permettant aux jeunes d’apprendre des métiers, tels que la coiffure, la thérapie esthétique, la restauration, la gestion hôtelière, la couture, la soudure, la menuiserie et l’agriculture. D’autres activités qui aident les jeunes à surmonter ces défis et ces moments difficiles comprennent le football, le basket-ball, le volley-ball, le netball, le break dance, les œuvres d’art, le karaté, la boxe, le badminton et le baseball. Alors que nous sommes confrontés aux innombrables défis de notre époque, restons fermes dans notre engagement en faveur de la justice, de l’égalité et de la dignité pour tous.

Par: Berthrand Dakyie, M.Afr.

Joseph Billot R.I.P.

Société des Missionnaires d'Afrique

Le Père Michel Girard, Délégué Provincial du secteur de France,
vous fait part du retour au Seigneur du Père

Joseph Billot

le lundi 21 octobre 2024 à Billère (France)
à l’âge de 91 ans dont 54 ans de vie missionnaire
au Tchad, au Burkina Faso et en France.

Prions pour lui et pour ceux qui lui étaient chers.

(plus…)