Joseph-Roger de Benoist, R.I.P.

Le Père Patrick Bataille, Délégué Provincial du secteur de France,
vous fait part du retour au Seigneur du Père

Joseph-Roger de Benoist

le mercredi 15 février 2017 à Bry-sur-Marne (France)
à l’âge de 93 ans dont 67 ans de vie missionnaire
au Sénégal, Mali, Bénin, Burkina Faso, à Rome et en France.

Prions pour lui et pour ceux qui lui étaient chers. Continue reading “Joseph-Roger de Benoist, R.I.P.”

Martien van de Ven, R.I.P.

Le Père Piet Buijsrogge,
Délégué Provincial du secteur des Pays Bas,
vous fait part du retour au Seigneur du Père

Martien van de Ven

le lundi 13 février 2017 à Heythuysen (Pays-Bas)
à l’âge de 82 ans dont 56 ans de vie missionnaire
en Tanzanie et aux Pays-Bas.

Prions pour lui et pour ceux qui lui étaient chers. Continue reading “Martien van de Ven, R.I.P.”

Rénovation d’une école maternelle de la paroisse St-Étienne de Khartoum

En 2015, 23 projets portés par des Missionnaires d’Afrique ont été retenus par la Fédération des Associations des Amis des Pères Blancs dont la rénovation de cette école au Soudan.

La paroisse St-Étienne est l’une des treize paroisses de la ville de Khartoum et la seule, actuellement, dont les Missionnaires d’Afrique ont la charge. Elle est située dans la périphérie Est de la ville. Contrairement à ce qu’on peut imaginer d’une église située dans un état islamique, la paroisse Saint Étienne est très dynamique avec des liturgies bien animées et un nombre important de mouvements d’action catholique. Chaque dimanche nous célébrons trois messes à l’église principale, trois autres dans les succursales et un grand nombre de fidèles y participent. De nos jours, nous estimons le nombre des fidèles résidant sur le territoire de la paroisse à plus de 10 000 personnes.

La communauté actuelle est composée de trois confrères: le Père Paul Hannon, le Père James Wani et le Père Joël Ouédraogo.

Le mouvement des paroissiens après l’indépendance du Soudan du Sud

Avant l’indépendance, en juillet 2011, la paroisse comptait plus ou moins le même nombre de fidèles que de nos jours. Parmi eux, plus de 95 % étaient sud-soudanais.

L’indépendance du Soudan du Sud qui a suscité beaucoup d’espoir de liberté et de meilleures conditions de vie pour ses citoyens a occasionné un retour massif de nos fidèles. De juillet 2011 à décembre 2013, le nombre des paroissiens était réduit de moitié et la grande majorité du reste était regroupée dans des camps en vue d’un éventuel rapatriement. Notre communauté se préparait à un apostolat de présence à l’instar du Maghreb.

Coup d’État de décembre 2013 et fuite des sud-soudanais à Khartoum

L’enthousiasme et l’espoir que l’indépendance du Soudan du Sud suscitait pour ses citoyens ne durèrent pas longtemps. Le coup d’État manqué du 15 décembre 2013, suivi d’une guerre ethnique très meurtrière a replongé une fois de plus sa population dans un cauchemar. Pour sauver leur vie, un grand nombre de sud-soudanais ont fui au Soudan du Nord à la recherche d’une protection. Des anciens fidèles ainsi que de nouveaux visages trouvèrent refuge dans notre paroisse. Du coup nos églises qui s’étaient vidées d’une partie de leurs paroissiens retrouvent leur dynamisme d’antan.

La situation des écoles de la paroisse après l’indépendance du Soudan du Sud

L’éducation scolaire a toujours eu une place privilégiée dans la pastorale de la paroisse. Elle est le seul moyen d’espoir d’un avenir meilleur pour les enfants qui viennent pour la plupart de familles pauvres. Avant l’indépendance du Soudan du Sud, la paroisse comptait une école secondaire, quatre écoles primaires et une maternelle. Mais avec le retour massif des sud-soudanais dans leur pays après l’indépendance, en 2011, et la difficulté des procédures administratives au niveau du ministère de l’éducation à l’endroit des écoles catholiques, la paroisse a été obligée de fermer ses écoles. Cependant, vu la nécessité d’un cadre chrétien pour l’éducation des enfants, la paroisse décida de la réouverture des écoles en commençant par la maternelle en 2012, seulement une année après sa fermeture.

Une structure détériorée

Pour rapprocher la structure des habitations de la majorité des chrétiens toujours présents, les locaux d’une ancienne école primaire furent choisis pour abriter la maternelle. Cette école avait été fermée quelques années plutôt. Sa situation géographique est idéale, mais elle était complètement délabrée. Comme il n’y avait pas d’autre choix, la maternelle fut rouverte sur ce site. Chaque fois que nous la visitions, nous étions touchés par les conditions dans lesquelles les enfants et leurs enseignants se trouvaient. Les toilettes se sont effondrées l’année précédente à cause des pluies. Les enfants et leurs enseignants font usage des toilettes dans une école voisine. Le manque de ventilateurs dans les salles de classe les fait aussi souffrir. Le Soudan est connu pour ses hautes températures qui montent au-dessus de 45° pendant la période des chaleurs. À cela, il faut ajouter à l’état même des classes: la terrasse, le mur et même les ouvertures (portes et fenêtres) étaient en très mauvais état. Pendant la saison des pluies, l’eau stagne dans l’enceinte de la cour rendant presque impossible toute activité. Plus d’une fois, les enseignants ont dû suspendre les cours pour cette raison. Enfin, l’état de la clôture était préoccupant. Si rien n’avait été fait, elle aurait pu s’écrouler.

Réalisation du projet

Le don reçu de la Fédération des Amis des Pères Blancs nous a permis de faire de la maternelle un cadre agréable pour l’éducation des enfants.

La construction de nouvelles toilettes et l’installation du château d’eau au sein de la structure l’a rendue autonome vis-à-vis de l’école voisine et cela pour le bonheur des enfants et de leurs enseignants.

La deuxième chose importante est la réfection des deux classes et le bureau des enseignants. ils ont désormais l’aspect de bâtiments nouvellement construits avec de nouvelles portes et fenêtres, une peinture renouvelée, des lampes et ventilateurs et même des dessins sur la façade.

Quant à la clôture qui avait subi l’effet de l’érosion des pluies, elle a été consolidée, crépie et peinte de l’intérieur. Pour la rendre encore plus belle, des dessins ont été faits tout le long du mur intérieur et extérieur de l’école.

Pour finir, il nous a fallu une trentaine de camions-bennes de terre pour niveler la cour de l’école et permettre à l’eau des pluies de s’écouler vers l’extérieur.

Notre maternelle est maintenant parmi les plus attrayantes de notre zone.

Conclusion

Depuis la fin de la rénovation, vivre dans la maternelle est maintenant un réel plaisir. Chaque fois que nous allons les visiter, la joie est lisible sur le visage des enfants. ils ont maintenant des classes confortables et peuvent désormais jouer dans la cour de l’école sans risque de se blesser. Les enseignants et même les parents sont tout heureux de ce changement. La preuve en est que cette année le nombre d’enfants désirant s’inscrire a dépassé notre capacité d’accueil.

J’aimerais donc dire un grand merci à la Fédération des Amis des Pères Blancs et aux donateurs pour leur générosité qui a contribué à améliorer le cadre d’études des enfants de la paroisse. Sans aucun doute cela apportera un plus dans leur performance. Que le Seigneur vous bénisse !

Père Joël Ouédraogo, M. Afr
(Site Internet de France)

Didier Michon 1935 – 2016 (PE n° 1078)

Didier est né en milieu rural dans la Nièvre, le troisième d’une famille de sept enfants. Son enfance et son adolescence à la campagne au milieu d’une famille unie et joyeuse ont marqué toute sa vie. Il a toujours maintenu un lien fort avec sa famille, même si les communications n’étaient pas aussi faciles dans les années 60 ; Continue reading “Didier Michon 1935 – 2016 (PE n° 1078)”

Bernhard Hagen 1936 – 2016 (PE n° 1077)

De retour d’une visite au Ghana cette année, Bernhard a senti un malaise. Il s’est rendu chez le médecin à Rheine qui a détecté un sérieux problème cardiaque. On l’a transporté en hélicoptère à la clinique cardiaque à Bad Rothenfelde. Il a été opéré le même jour pour un triple pontage. Cela a réussi, mais il a eu par la suite une crise de paludisme entrainant l’arrêt des reins et du foie. Les médecins l’ont mis dans un coma artificiel, mais il ne s’est jamais réveillé. Continue reading “Bernhard Hagen 1936 – 2016 (PE n° 1077)”

Jo van de Ven 1941 – 2016 (PE n° 1077)

Jo est né le 15 mars 1941 à Nistelrode. Il a commencé sa formation missionnaire à St-Charles près de Boxtel, puis à Franklin, USA et à Ottawa, Canada où il a fait son serment le 25 juin 1965. Il a été ordonné à Princenhage le 2 juillet 1966. Il avait un bon jugement, était assez impulsif, et direct, mais pas toujours très diplomatique. Continue reading “Jo van de Ven 1941 – 2016 (PE n° 1077)”

Jacques Dugas 1924 – 2016

Rédiger la notice nécrologique de Jacques Dugas, c’est entrer dans une très belle vie, longue, semée d’obstacles et de fragilités mais combien féconde et finalement très belle.

Jacques est né en 1924 à St Maurice-l’exil au sein d’une famille nombreuse aux convictions chrétiennes inébranlables. Jacques a reçu pour parrain à sa naissance son frère aîné Pierre, devenu Père Mariste. Il avait aussi une sœur Marie, de la compagnie de Marie, missionnaire en RDC. Continue reading “Jacques Dugas 1924 – 2016”

+Pedro Burgos López 1929 – 2016 (PE n°1077)

Le dimanche 17 avril 2016, vers 13 h 30 de l’après-midi, notre confrère Pedro Burgos López s’est paisiblement éteint au home Saint-Joseph à Evere (Bruxelles). Le P. Jan Anthonissen était présent ; son fidèle ange gardien depuis des mois, sœur Doecita Van der Ven, venait de s’absenter pour quelques instants… Pedro est né le 22 février 1929 à Burgos, en Espagne, dans le diocèse du même nom. Fils de Zacarías et de Blanca. Son papa était agent de commerce. Il était l’avant dernier de sept enfants. Après ses études secondaires, il commence à l’université de Madrid des études en architecture. C’est à Madrid qu’il a connu le P. Charles Merry, animateur missionnaire en Espagne. Il entre chez les Pères Blancs, à Thy-le-Château en 1949 et fit son noviciat à Maison-Carrée en 1952 ; il prononça son serment missionnaire à Thibar en 1956 et fut ordonné prêtre à Carthage le 21 avril 1957.

Nommé au Burundi, au diocèse de Ngozi, Pedro arrive en octobre 1958 à la paroisse de Muhanga, où il apprend la langue. Après un passage à Ruganza, il devient en juillet 1961 supérieur à Karusi. En août 1963, Pedro est nommé en Espagne, aumônier des Sœurs Blanches à Logroño et de 1966 à 1968, il sera supérieur de l’Africanum de Logroño, centre qui en 1969 se déplace à Madrid, avec Pedro toujours comme supérieur, jusqu’en 1970. Il sera aussi membre du conseil provincial. En avril 1971 il peut repartir au Burundi, vicaire à Giteranyi, dans le diocèse de Muhinga, où il ne reste que quelques mois; il retourne dans le diocèse de Ngozi, officiellement comme vicaire à Ijene, en réalité il s’installe chez les Batwa à Busiga. Pedro est, en effet, en pleine recherche. Depuis des années, il rêvait de vivre plus à fond l’option préférentielle pour les pauvres, « vécue dans des conditions de réelle proximité ou d’insertion ». Il avait entretemps rencontré une âme-sœur, animée d’un même idéal spirituel et rêvant d´un même projet missionnaire, en la personne de Sœur Doecita van der Ven, des Dames de Marie, qui travaillait à Busiga, pas loin de Bunzogi. Ils chemineront dorénavant ensemble. Rien d’étonnant qu’à leurs yeux les pauvres parmi les pauvres dans la société burundaise soient les Batwa. Au début de l’année 1974, ils s’installent à Gatara et cherchent à se rapprocher de plus en plus d’eux, les potiers attitrés du pays. Cette insertion n’est pas comprise par tous. Après une année de présence, Pedro doit partir en Espagne pour raisons de santé. Il en profite pour suivre des cours à une école de céramique. Il fera une exposition de ses œuvres à Madrid avec grand succès à tel point qu’il est sollicité par certaines entreprises pour travailler avec eux. Ils ne savaient pas que sa vie était ailleurs. Toujours poussés par le même rêve d’insertion parmi les plus pauvres, Pedro et Doecita partent en février 1976 en Amérique Latine, en Equateur. L’argent obtenu des ventes de l’exposition va leur servir à payer leur voyage et commencer le nouveau projet. Ils y travaillent parmi les Indiens dans la communauté de Nizag, dans le diocèse de Riobamba chez Mgr Proaño, évêque et théoricien connu de la Théologie de la libération. Nos deux missionnaires passeront même quelques jours en prison… Ils s’y dévouent jusqu’à la mi-1982.

En novembre 1982, les voilà repartis en Afrique, en Ituri, chez les pygmées d’Imbau, dans le diocèse de Wamba. Ils y travailleront pendant 15 ans. En 1986 ils invitent des coopérants à les rejoindre à Imbau : deux jeunes garçons belges et des jeunes filles espagnoles arrivent pour travailler dans leur projet. Un confrère, Santiago Rodríguez, qui à l’époque se trouvait à Aba (Diocèse de Mahagi) demande à faire son « année sabbatique d’immersion » dans ce même projet et s’unit à eux. Voilà une belle équipe missionnaire de 7 personnes pour vivre une expérience unique et inoubliable. Le projet a pris de l’envergure. Ils ouvrent une deuxième résidence dans un autre campement, à une quinzaine de km. Et ils arrivaient jusqu’à Bayenga. Ainsi, le projet Imbau, qui était né un peu en marge de la Région de l’Ituri (RDC), devient un projet prioritaire pour la Région. En 1988, les 4 coopérants, ayant fini leur contrat, rentrent chez eux ; le Père Santiago Rodríguez rentre en Espagne pour des soins médicaux et Pedro et Doecita restent de nouveaux seuls avec les pygmées de Imbau. Feu le Père Félix Fobe les rejoint pour un moment… Leur terrain d’apostolat s’étendait sur deux paroisses. Une conception différente de l’insertion des pygmées dans l’apostolat des paroisses les ayant opposés à l’évêque de Wamba, ils mirent fin au projet en 1998.

Ils reviennent tous les deux spontanément en Belgique, où des consœurs de sœur Doecita sont engagées dans des communautés chrétiennes de base, fortement engagées parmi les pauvres. Un premier projet d’insertion au « Jardin du Béguinage » (une trentaine de petites maisons individuelles, destinées à des personnes malades, séropositives, dépressives ou autrement fragilisées, avec quelques personnes pour encadrer le projet) n’aboutit pas. Ils s’installent alors à la rue Dupont à Schaerbeek, près de la gare du Nord, quartier pauvre, milieu multiracial au possible, comptant beaucoup de musulmans. Dans notre jargon PB, cela s’appelait ‘apostolat auprès des marginaux’. Pedro devient officiellement aumônier de prison, travaille au Poverello, faisant la vaisselle et servant les pauvres ; il participe aux réunions de quartier comme un simple citoyen. Il est connu dans le voisinage pour son écoute attentive, ses gestes généreux, son cœur compatissant. Ce que l’on connaît moins, c’est son côté artistique. Pedro exprimait son vécu profond par la peinture, le plus souvent de petits tableaux où par les couleurs il essayait d’exprimer la lumière qui l’habitait. Faut-il s’étonner du fait qu’il n’employait jamais du matériel couteux ?

Pendant 17 ans, il vivra cette vie cachée mais engagée. Nous le voyions lors des récollections à la rue de Linthout, lors de nos fêtes communes, comme le Jeudi Saint et à la fête des Jubilaires. Nous le savions toujours fidèle au fil rouge de sa vie : la solidarité vécue avec les préférés de Jésus, les plus pauvres.

Début mai 2015, de retour d’un bref passage en Espagne, Pedro tombe gravement malade. Quand début septembre son état s’aggrave, il fut accueilli dans notre communauté du home Saint-Joseph à Evere. Un lent affaiblissement physique, une lente dépossession de ses moyens, un appauvrissement vécu et consenti. Ainsi Pedro a-t-il rejoint Jésus.

Pedro le serviteur souffrant, le prophète passionné, l’ascète, le mystique, l’artiste, le missionnaire et le pauvre parmi les pauvres. Merci pour tout ce que tu nous as laissé comme exemple d’engagement missionnaire.

La célébration liturgique d’adieu eu lieu le vendredi 22 avril, à 10 h 15, dans la grande chapelle du home St-Joseph, rue de la Marne 89, à 1140 Evere, suivie s’une collation et l’enterrement à Varsenare (comme il avait lui-même demandé, fidèle à la tradition PB d’être enterré là où l’on meurt).

Jozef Vleugels et Santiago Rodríguez

+Joaquín Alegrías Joya 1944 – 2016 (PE n° 1077)

Joaquín Alegrías nous a quitté le lundi 4 juillet. Il naquit à Almócita (province d’Almería) le 12 avril 1944. Fils de Felipe et Dolores, le plus jeune de quatre frères et sœurs. Il fit ses études au séminaire diocésain d’Almería et fût ordonné prêtre le 11 mars 1971. Continue reading “+Joaquín Alegrías Joya 1944 – 2016 (PE n° 1077)”

Normand Papineau 1925 – 2015

Normand est né le 2 décembre 1925 à Farnham, province de Québec. Après ses études primaires à Farnham chez les Frères de l’Instruction chrétienne, il fait ses études classiques au collège de St-Jean et la philosophie au séminaire de St-Hyacinthe. En 1947, il demande à être admis au Postulat des Pères Blancs à Everell, près de Québec. Continue reading “Normand Papineau 1925 – 2015”