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PAO : Les attentats dans trois pays de la sous-Région

De “Baobab Echos” n°8 – Janvier 2018

Successivement le Mali, puis le Burkina Faso et enfin le Niger ont encore été depuis janvier la cible de groupes terroristes difficilement identifiables… À la différence des autres fois, au Burkina Faso, avant de s’attaquer à l’État-Major Général des Armées du Faso, un groupe a tenté de pénétrer, sans succès, dans les locaux de l’Ambassade de France. À chaque fois, non seulement les assaillants ont été abattus mais des soldats et des civils ont payé un lourd tribu en morts et en blessés, sans compter les dégâts énormes…

C’est le samedi 24 février 2018, au Nord du Mali, qu’un attentat causait la mort de trois civils. Leur voiture avait sauté sur une mine. Depuis janvier, les médias ont rapporté deux explosions distinctes dans le Nord et le Centre du pays. Les groupes armés étant très dispersés dans le Nord Mali, il est difficile de les identifier et de les neutraliser. Par ailleurs, l’ambassade d’Algérie à Bamako a été la cible, mardi 13 mars 2018, d’actes de vandalisme perpétré par des ressortissants maliens expulsés d’Algérie. Mécontents de leur expulsion du territoire algérien, ces derniers ont organisé une manifestation devant le siège de l’ambassade d’Algérie à Bamako qui s’est terminée par des jets de pierres et un incendie dans un jardin à l’extérieur de la représentation diplomatique.

Le vendredi 2 mars 2018, en plein jour, à 10h00, c’est le Burkina Faso qui était le théâtre d’un nouvel attentat, le troisième à Ouagadougou depuis deux ans. C’étaient d’abord les bâtiments de l’Ambassade de France et du Consulat qui étaient visés, à proximité immédiate de la Primature du Burkina, puis ce fut l’explosion d’une voiture bourrée d’explosifs dans la cour de l’État-Major, en plein centre-ville. Dans notre maison d’Accueil, à 300 mètres, les vitres du salon et de la salle de télévision ont volé en éclat. Les assaillants ont tous été abattus, mais les forces armées ont perdu dans ces attentats huit soldats, le plus jeune venait d’avoir 21 ans. S’ajoutent à ce terrible bilan, plus de 85 blessés dont certains grièvement. En ville, la panique était générale, les gens fuyaient pensant qu’il s’agissait d’un nouveau coup d’État. Le calme est revenu maintenant mais l’on remarque que dans la soirée, il y a moins de circulation. Les artères généralement commerçantes et animées sont devenues bien silencieuses. Sur la photo, ci-dessus, on remarque l’énorme nuage de fumée qui a suivi l’explosion à l’État-major.

Une semaine plus tard, le lundi 12 mars 2018, c’était au tour du Niger d’être la cible de nouveaux attentats. Aux environs de 21h40 ce soir-là, le poste de gendarmerie nationale de Goubé, à 40 km de Niamey, dans la région de Tillabéry, était attaqué par des éléments terroristes. Là, on a déploré trois morts et un blessé parmi les gendarmes.

En marge de ces attentats dans les grands centres, il faut aussi compter de nombreux assauts dans la périphérie et en province, souvent à proximité des frontières.

Tous les médias, du Burkina et d’ailleurs ont commenté ces événements. Les populations, quant à elles, mesurent non seulement les pertes en vies humaines, les blessés et les dégâts matériels, mais aussi l’avenir de la paix dans tous les pays de la sous-région. Les dispositions de sécurité tardent à se mettre en place, notamment le G5 Sahel qui manque de moyens financiers pour le moment.

Par ailleurs, la situation des otages est tout aussi préoccupante. Le Mali a marqué le triste anniversaire (un an) de la prise d’otage à Karangasso, une paroisse du Diocèse de Sikasso. La Sœur Gloria, une Sœur colombienne des franciscaines de Marie Immaculée, est toujours retenue. Un peu partout au Mali, le 7 février, jour anniversaire de la prise d’otage, des prières ont été organisées pour demander la libération de Sœur Gloria et de tous les otages retenus au Sahel.

PAO : La retraite d’Avent … en janvier

De “Baobab Echos n°8 de Janvier 2018”

Le 5 janvier 2018, au Sanctuaire Notre Dame de la Paix à Bamako

Ça semble un peu anachronique de réunir confrères et consoeurs de Notre Dame d’Afrique, pour une retraite de l’Avent le 5 janvier ! Mais les agendas des uns et des autres n’avaient pas permis de trouver l’opportunité de se rassembler avant Noël. Le thème étant celui qui était proposé par nos deux Conseils généraux : « Nous sommes tous des migrants », pouvait sans problème, être abordé, même en dehors de l’Avent. Ha-Jo Lohre continue…

Le 5 janvier 2018, les confrères de Bamako (Communauté de la maison d’accueil, Communauté de Hamdallaye et Communauté de la paroisse des St Martyrs d’Ouganda) se sont retrouvés avec nos Soeurs Missionnaires de ND d’Afrique (Bamako/Kalabankura) pour la récollection “de l’Avent”. Cette récollection nous avait été proposée par nos conseils généraux. “Nous sommes tous des migrants” … Elle est toujours d’actualité et comme nous étions tous coincés par le temps en Avent, nous avions décidé de la programmer au début d’année en choisissant comme lieu “la Colline Mariale”, le sanctuaire de Notre Dame de la Paix, sur une colline au centre de la ville, proche de l’église paroissiale des Martyrs d’Ouganda. Après la montée des 177 marches, certains ont découvert pour la première fois ce beau lieu de recueillement réalisé par le curé précédent Laurent Balas. Après les Laudes et une petite introduction au thème, chacun a eu le temps de se trouver un lieu pour méditer sur les textes bibliques et les questions proposées – soit à la crypte devant le saint sacrement, à l’église de la vierge (où nous avons célébré la messe vers 11h00) – ou encore sur le parvis ou sous la galerie. Lors de la messe, les uns et les autres ont eu l’occasion de partager le fruit de leurs méditations, avant qu’un bon repas offert par la maison d’accueil, a consolidé notre fraternité.

Sénégal: utiliser des foulards le dimanche des Rameaux

Du site Internet de l’Afrique de  l’Ouest :

Dans le but de protéger la nature, Mgr Benjamin Ndiaye, archevêque de Dakar, a demandé aux catholiques de son diocèse d’utiliser des foulards au lieu des rameaux pour la procession du dimanche des Rameaux et de la passion du Seigneur.

Dans certaines paroisses, l’utilisation de foulards à la place des rameaux est déjà vieille de près d’une dizaine d’années.

Mais dans pratiquement toutes les autres paroisses de Dakar, le message de l’archevêque n’est pas bien passé.

« Les gens qui cherchent les rameaux s’étaient déjà engagés à le faire », commente Pierre Bassène un autre catholique. Selon lui, les directives de l’archevêque de Dakar seront mieux suivies l’année prochaine.

« Comme il l’a dit, l’environnement souffre de cette coupe des rameaux tous les ans. Le plus grave au Sénégal, c’est qu’il n’y a pas la culture du reboisement. »

(Extraits de « Au Sénégal, l’archevêque de Dakar suggère d’utiliser des foulards à la place des rameaux » par Charles Senghor, La Croix-Africa, 26/03/18.)

Engagement Musulman-Chrétien pour la transformation Sociale en Afrique

Conférence les 11 et 12 avril à TANGAZA COLLEGE – KENYA

Thème : MUSLIM-CHRISTIAN ENGAGEMENT FOR SOCIAL TRANSFORMATION IN AFRICA : THE ROLE OF ACADEMIC INSTITUTIONS.

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Rencontre des stagiaires à Bujumbura

Extraits du rapport du 25 mars 2018 de la rencontre par Célestin Sarambe et André Sawadogo, stagiaires en première année

debout de gauche à droite : Gérard Niyongabo, Lucien Some, Nazaire Bonkoungou, Allan Kawenda, Francis Umoh, Peter Bwire, Jean-Luc Compaore, Julius Rweyemamu, Célestin Sarambe, Hugo Leinz, Martin Ndiritu, Jean-Bosco – frère de Gérard Niyongabo -, Ludwig Peschen, Emmanuel Kavishe, assis devant : Jean-Bosco Ntihebuwayo, Arsène Somda, Joseph Odhiambo, Isac Kinda, André Sawadogo, Dennis Pam

La rencontre des stagiaires de la province de l’Afrique centrale, s’est tenue à Bujumbura au Burundi du 19 au 25 mars 2018 dans le Centre Spirituel Emmaüs des jésuites, sur la colline Kiriri. Cette rencontre a été précédée d’une semaine de retraite tenue à Gitega du 10 au 17 mars 2018 au centre spirituel des Carmes et prêchée par le Père Gérard NIYONGABO. Elle a connu la participation de 16 stagiaires dont 8 en deuxième année qui ont renouvelé leur déclaration d’intention le dimanche 18 Mars à la paroisse Saint Augustin de Buyenzi. Cette rencontre a été modérée par le vice-provincial, le Père Dennis PAM. Après la mise en place et l’installation, il a donné une orientation générale et les démarches à suivre dans les partages. Il a mentionné que le partage prend tous les aspects de la mission. Il s’agit de faire un discernement appréciatif dans l’optimisme tout en regardant le bien que le Christ nous a fait dans notre cheminement. Le Père Dennis PAM a ouvert ces partages en commençant par lui-même, où il a partagé sa vie familiale, son cursus avec les missionnaires d’Afrique et son expérience missionnaire depuis son serment perpétuel, mais aussi ses joies, ses perspectives et les défis qu’il rencontre dans sa mission. Notons aussi que cette rencontre a connu la présence du Père Bosco comme co-animateur, supérieur du secteur du Burundi qui a aussi partagé ses expériences missionnaires minées de joies et de difficultés. (…)

En définitive on retient que la rencontre des stagiaires s’est bien déroulée dans une ambiance fraternelle. Chaque stagiaire a pu partager ses expériences vécues dans sa communauté et dans son milieu de stage tout en mentionnant les joies et les difficultés rencontrées. Nous vivons tout cela dans l’amour, la confiance en Dieu qui nous a envoyés pour cette mission. Cette rencontre s’est terminée par une visite rendue au centre Nouvelle Espérance et une sortie détente sur la plage. La journée du samedi a été dédiée à la découverte de la ville et le dimanche 25 mars chacun a regagné sa communauté.

Tiré de l’Info-Pac n° 75 de mars 2018

Mon expérience au Maniema

Extraits d’un article du 15 mars 2018 de Bertin Bouda, en communauté à Lubumbashi

Après ma retraite annuelle à Goma, j’ai eu l’occasion de faire un tour au Maniema dans le cadre de mon congé local pour profiter (de) visiter les confrères qui y sont nommés dans leur mission et toucher du doigt les réalités missionnaires du milieu. Ce fut une aventure missionnaire intéressante bien que défiante. Ma première escale fut Tokolote à Kindu. J’y ai passé quatre jours. Durant mon séjour à Kindu, j’ai eu l’occasion de prier avec la communauté chrétienne de Tokolote pendant les messes matinales et la messe dominicale. La messe du matin regroupait une trentaine de personnes. J’estimerais la participation à la messe du dimanche à environ 500 personnes. J’ai aussi eu la joie de concélébrer à la messe d’ordination presbytérale de deux fils du diocèse de Kindu ; une occasion qui a rassemblé le presbyterium qui a partagé un repas après une messe d’action de grâce présidée par les nouveaux prêtres au lendemain de leur ordination. Les prêtres présents (presque tous, m’ont-ils dit) étaient au nombre de moins de cinquante.

Ma deuxième escale fut Mingana. De Kindu à Mingana (180 km), nous avons fait plus de sept heures à moto avec le stagiaire Isac qui me conduisait. Nous avons roulé sur une route dont certains endroits laissaient à désirer et presque impraticables parfois dus à la boue et (aux) eaux de pluie qui y élisent domicile. J’ai fait trois jours à Mingana et j’ai pris toute une journée pour me récupérer un peu de la fatigue. Mingana est un village où il n’y avait aucun réseau téléphonique à notre arrivée. Pour pouvoir téléphoner, il fallait se déplacer à environ dix kilomètres vers Kunda (Vodacom y fonctionne du matin à environ 18 heures). La nature est plaisante et pleine de potentialités pour l’agriculture et le jardinage dans le Maniema. Étonnement, les seules nourritures communes sont la pâte faite à base de farine de manioc et le riz. À Mingana, j’ai eu la joie de présider à deux messes matinales et de participer au chemin de la croix avec une centaine de chrétiens (enfants et adultes). Mon séjour à Mingana m’a permis de visiter les œuvres dans la paroisse (centre de santé et écoles) accompagné par Isac. Je constate d’une part qu’il y a toujours un grand besoin d’évangélisation et d’activités missionnaires même si d’autre part, je suis surpris de savoir que c’est une paroisse qui a déjà fêté ses 75 ans de création.

Ma dernière escale fut Kipaka à 65 km de Mingana. J’y ai fait deux jours. J’ai eu l’occasion de présider aux deux messes du premier dimanche de carême. La première messe avait une participation d’environ deux cents personnes (notons qu’il avait plu le matin et la messe commençait avant la fin de la pluie, et on m’a dit que quand il pleut, plusieurs chrétiens ne viennent pas à la messe) ; la deuxième messe était pour les enfants. (…)

Le Maniema est un milieu qui a beaucoup besoin d’appuis missionnaires. Il y a des paroisses de très grandes superficies en milieux ruraux et il y a peu d’agents pastoraux (prêtres et religieux et religieuses). (…)

Je remercie la Province de l’Afrique Centrale et les confrères du secteur Maniema qui ont aidé et facilité ma visite au Maniema. Shukrani ! Mungu awabariki wote !

Pris de l’ INFO-PAC n° 75 de mars 2018

 

Nouvelles de la situation en Ituri (ad intra)

Par le Père Manolo Fernandez à Bunia (Email du 16 mars 2018)

“(…) Nous avons parlé avec la cheftaine du premier camp ou site des déplacés. J’ai parlé avec le responsable de mission des MSF (Médecins Sans Frontières) lors de la signature du contrat de la parcelle “Bon-Marché”. En principe, les déplacés sont bien assistés, sauf le PAM (Programme Alimentaire Mondial) qui ne fait pas son travail, soi-disant qu’ils attendent des “statistiques”… Suivant le conseil des MSF, nous allons attendre que les déplacés rentrent chez eux pour les aider à reconstruire leurs maisons et leur donner un kit d’urgence pour recommencer la vie au village (…)

Quant à la situation, ici à Bunia ville, nous sommes relativement en forme et en sécurité. Hier, grâce à la médiocrité et inutilité d’un politicien et ministre dans le gouvernement de Mr. Abdallah, il y a eu un mort, un capitaine de la police qui accompagnait ce politicien à cause de la révolte des déplacés. On ne sait pas la suite. Le capitaine était originaire de Bukavu. Nous continuons à travailler pour la paix. Cela nous demande à tous un bon discernement à l’heure d’écrire quelque chose ou quelques idées concernant la situation. Car il faut peu pour provoquer un incendie. Les chefs des différentes ethnies se réunissent et font une grande animation pour contenir et bien informer leurs jeunes pour éviter une situation pareille à celle de 2002. Pour le moment, ils arrivent à les contenir et nous continuons par nos prières et homélies à pousser les gens dans le même sens de concorde et paix entre les habitants de cette belle Province de l’Ituri. Voilà ma pensée qui n’engage personne que moi-même, car dans ce désordre organisé personne ne te donnera une idée claire de ce qui arrive. Que Dieu nous pardonne et nous donne enfin la paix tant désirée. Salutations aux confrères”

 Tiré de l’INFO-PAC n° 75 de mars 2018

Rénovation de la Maison Lavigerie à Goma

Quand la rénovation de la Maison Lavigerie à Goma a pris fin avec succès, la Province avec la collaboration du Secteur de Goma, a décidé de procéder à sa bénédiction le 8/2/2018. Cette date correspondait à la fin de la deuxième retraite des confrères de la Province à Keshero Goma. Non seulement ça, mais c’était aussi le jour que nous fêtons Sainte BAKHITA Joséphine et la lutte contre l’esclavagisme moderne dans toutes ses ramifications.

La messe a eu lieu dans le salon de la nouvelle maison (car la chapelle était réservée pour la consécration par l’évêque du diocèse de Goma, à sa demande). Elle a été présidée par notre Assistant Provincial, Père PAM Dennis, concélébrée par le Provincial, Père NGONA Emmanuel, le Délégué du Provincial du secteur de Goma, Père MINANI Albéric, et presque tous les retraitants et les confrères du Secteur de Goma étaient présents. Elle a été bien animée par nos propédeutes. À la fin de la messe, le Provincial a pris la parole pour nous rappeler que cette procure que nous bénissons n’est pas un hôtel mais bien une communauté des Missionnaires d’Afrique. Par conséquent, elle est régie par la vie de prière et la vie communautaire auxquelles tous les confrères qui s’y rendent ont l’obligation de participer. Car « un missionnaire qui ne prie pas est un monstre ». La célébration a été couronnée par le partage d’un repas festif !!!

Tiré de l’INFO-PAC n° 75 de mars 2018

INFO-PAC n° 75 – mars 2018

Communiquer le mystère de la Foi

C’est peut-être un peu trop évangélique pour certains, mais cette vidéo a le crédit de communiquer dans un language moderne…