Atelier avec le magazine “Africa Rivista”

Le fameux magazine du secteur Italie appartient encore aux Missionnaires d’Afrique, même si ce sont surtout des professionnels du secteur de l’information qui font l’essentiel du travail. Evidemment fidèle à l’Afrique, le Magazine a organisé à Milan, les 24 et 25 novembre derniers, un atelier sur : “Dialogue sur l’Afrique – pour comprendre, connaître et discuter”. Cette petite vidéo vous fera participer de loin à quelques moments choisis de cet atelier. Si vous avez sous la main un confrère italien ou parlant italien, il vous traduira certainement avec plaisir. Après tout, la vidéo ne dure que 2 minutes et 29 secondes.

Joséphine Bakhita, la Sainte Africaine

Joséphine Bakhita (1869-1947), ancienne esclave soudanaise devenue sainte, est encore peu connue en Occident, contrairement en Afrique. Raconter sa vie est captivant, tant son parcours terrestre est peu ordinaire, presque romanesque. Sa jeunesse est riche en événements peu communs, mais c’est la période où elle est religieuse qui est la plus importante. Son assez long parcours de 78 ans témoigne que cette humble Fille de la Charité fut un vrai témoin de l’amour de Dieu.

Lisez la suite de ce très intéressant poste sur le site de “Notre histoire avec Marie”.

Stéphane Joulain, en mission pour les victimes (La Croix 6/2/2019)

Ce poste est publié en mode restreint aux M.Afr. et SMNDA à cause du copyright.

Ce prêtre et psychothérapeute sera auditionné mercredi 6 février au Sénat dans le cadre de la Mission d’information sur les infractions sexuelles commises sur des mineurs.

Le père Joulain est l’un des rares prêtres et psychothérapeutes au monde spécialisés dans le traitement des agressions sexuelles sur mineurs.

En bon héritier des Pères blancs, ces missionnaires d’Afrique engagés depuis le XIXe siècle sur des zones de fracture, Stéphane Joulain explore depuis quinze ans une véritable terra incognita. À 52 ans, il est l’un des rares prêtres et psychothérapeutes au monde spécialisés dans le traitement des agressions sexuelles sur mineurs. « On ne peut annoncer Jésus qui va vers les pauvres et les plus fragiles si l’on n’accueille les victimes », professe cet homme à la carrure imposante.

Une « vocation » arrivée par surprise

Non qu’il soit devenu missionnaire pour traiter des pédophiles. Cette « vocation » l’a surpris lui-même. À peine ordonné, il est envoyé à Jérusalem. Les Pères blancs y ont la garde de l’église Sainte-Anne, un lieu « cathartique » où beaucoup de visiteurs demandent à rencontrer un prêtre. « Quand j’étais appelé pour la confession, c’était toujours des victimes ou des abuseurs », raconte-t-il. Le tout jeune confesseur demande à ses confrères si cela leur arrive souvent. Réponse négative. Le jésuite qui l’accompagne l’encourage alors à « écouter ce qui se dit à travers ces événements ».

Ses supérieurs se montrent eux aussi « étrangement réceptifs »« Ils m’ont demandé de me former. Ce n’est que plus tard que j’ai compris pourquoi. » Peu après, les révélations d’abus commis par des prêtres dans le monde allaient lui confirmer la nécessité de se pencher sérieusement sur la question…

Se former pour « s’enraciner dans sa spiritualité »

Se former, c’est d’abord pour lui, « s’enraciner dans sa spiritualité ». Pendant six mois, il apprend donc les rudiments de l’accompagnement spirituel au Châtelard à Lyon. Puis étudie la psychothérapie au centre des Buttes-Chaumont à Paris, menant en parallèle une psychanalyse. Pour se lancer, en 2011, dans un doctorat en victimologie à Ottawa sur le traitement des délinquants sexuels. Durant ces années, il en accompagne près de 200… Avant d’être rappelé à Rome où sa congrégation lui confie un poste assez unique et sur mesure de « coordinateur à l’intégrité du ministère ».

Concrètement, le père Joulain est chargé de conseiller ses supérieurs et d’autres communautés sur les cas d’abus sexuels, et de former les futurs missionnaires, notamment à la prévention. Ce qui l’amène à voyager en Afrique. « Il y a autant d’abus sur ce continent qu’aux États-Unis, constate-t-il. Mais les victimes sont surtout des gamines de 14-15 ans et les prêtres y sont tout-puissants. » Devenu incontournable du sujet (1), ce chercheur en entend, de fait, « des vertes et des pas mûres », et ne s’embarrasse guère de circonvolutions pour nommer les organes sexuels.

Un ministère hors normes

Comment fait-il pour durer dans ce ministère hors normes ? « Apprendre l’empathie envers soi permet d’en avoir pour les autres », affirme-t-il. En plus du superviseur qui suit sa pratique professionnelle, cet homme chaleureux rencontre chaque mois son accompagnateur spirituel. C’est sans doute en partie à ce travail sur soi qu’il doit sa liberté de ton et sa capacité à s’ouvrir des épreuves traversées.

D’une famille non pratiquante, lui-même a subi les attouchements d’un voisin, à 10 ans. « J’ai eu la trouille de ma vie. Mais il n’y a pas eu plus de conséquences car j’ai tout de suite pu mettre des mots. Mon père a vite réagi et nous n’avons plus revu le voisin. »

« Plus tard, je serai prêtre pour guérir Jésus »

Très jeune, Stéphane Joulain a aussi nourri une empathie dans laquelle s’enracine en partie sa vocation. « À 5 ans, ma mère m’a emmené dans l’église du village, raconte ce Breton, aîné de trois garçons. Devant le Christ sulpicien, je me suis mis à pleurer : ’’Pourquoi les gens lui font du mal ? Plus tard, je serai prêtre pour guérir Jésus.’’ »

Élève des Frères des Écoles chrétiennes – « des hommes qui aimaient les enfants de manière chaste » –, il songe à la vocation. Une formation de comptable en poche, il reprend l’entreprise familiale de vérandas en Loire-Atlantique puis, contre l’avis de son père, avec qui les relations étaient compliquées, il entre au séminaire à 21 ans, diocésain d’abord, et finalement chez les Pères blancs.

Fidèle à sa congrégation, le père Joulain n’hésite pas à interpeller l’Église, les évêques en particulier, encore trop timorés à ses yeux dans la lutte contre les abus sexuels. Au Sénat, ce mercredi 6 février, il aura à expliquer « les raisons des difficultés à prendre en compte la parole des victimes » et à évoquer ses préconisations.

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Des auditions en cours au Sénat

Outre le père Joulain, la Mission d’information du Sénat sur les infractions sexuelles sur mineurs entendra mercredi 6 février, Isabelle de Gaulmyn, rédactrice en chef à La Croix, Catherine Bonnet, ancien membre de la commission pontificale pour la protection des mineurs, Véronique Margron, présidente de la conférence des religieux (Corref), et le père Pierre Vignon, du diocèse de Valence. Jeudi 7, seront auditionnés les présidents de la commission nationale chargée de conseiller les évêques sur ces sujets (Alain Christnacht) et de la commission d’enquête indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (Jean-Marc Sauvé), et les cofondateurs de La Parole libérée.

(1) Il est l’auteur de Combattre l’abus sexuel des enfants, DDB, 300 p., 19 €.

Céline Hoyeau
https://www.la-croix.com/Religion/Catholicisme/France/Stephane-Joulain-mission-victimes-2019-02-06-1201000553

Bernard Fagnon, R.I.P.

Le Père Patrick Bataille, Délégué Provincial du secteur de France,
vous fait part du retour au Seigneur du Père

Bernard Fagnon

le mardi 5 janvier 2019 à l’hôpital Mondor de Créteil (Paris – France)
à l’âge de 88 ans dont 61 ans de vie missionnaire
au Burkina Faso (Haute Volta) et en France.

Prions pour lui et pour ceux qui lui étaient chers.

Télécharger ici le faire-part du décès du Père Bernard fagnon Continue reading “Bernard Fagnon, R.I.P.”

PAC Info-Pac n° 78 de janvier 2019

Le dernier Info-Pac de la Province d’Afrique Centra est sorti. Vous pouvez le trouver au format PDF sur la page de téléchargement de la PAC. Les articles d’intérêt général pourront êtres repris comme articles.

Histoire des Missionnaires d’Afrique en France

A l’aide des archives de la rue Verlomme, François Richard a rédigé une histoire de la Province de France depuis l’arrivée des premiers Pères Blancs en France jusqu’à l’érection de la Province d’Europe. On y voit comment les confrères se sont adaptés aux diverses périodes de la fin du XIXème siècle et du XXème siècle, depuis les Pères quêteurs et les propagandistes, jusqu’aux animateurs et aux missionnaires au service de l’Eglise de France. Le livre montre en particulier comment il a fallu faire face aux problèmes causés par les deux guerres mondiales, par la décolonisation, ou s’adapter à la naissance des Eglises locales, à l’époque de Vatican II, à la crise post-conciliaire, ou aux soubresauts de 1968…

Le livre est amplement pourvu de notes de bas de page. En fin de volume, on trouve une liste de toutes nos implantations et 10 pages de photos.

ISBN 978-23-631-5950-2
Prix : 14 €

Notez : Le livre est édité par Iggy book et distribué par Hachette. On peut donc le commander en librairie ou l’acheter en ligne (amazon, fnac…)

A la rue Roger Verlomme, il n’y a qu’un petit stock pour les gens de passage. Ils ne seront pas expédiés par le poste.

Amazon France

Amazon Italie

Source : Le Mini-lien n° 481 du Secteur de France

Traduction : Philippe Docq et DeepL

La béatification : une responsabilité (Mini-lien n°481)

L’Église d’Algérie a failli disparaître plusieurs fois : à l’indépendance, lors des nationalisations et lors des attentats successifs. L’intuition du Cardinal Duval et de Mgr Teissier, a été de dire : « Nos locaux, au lieu de rester vides, mettons-les au service des gens (1). » « Nos locaux doivent devenir des plate formes de service et de rencontre », disait aussi Pierre Claverie. Et du coup, les églises, les presbytères et les communautés devenaient des lieux de vie, de service et d’animation. Cette Église s’est vraiment mise au service et a noué de très grandes amitiés avec beaucoup d’Algériens.

Dans l’Église on ne béatifie pas n’importe qui. On observe la vie mais là, ‘le sang versé’ accélère les choses. Qu’est-ce qu’il y a eu dans la vie de ces religieux et religieuses qui fait qu’ils ont été béatifiés ? Certains ont fait des études de théologie, d’islamologie mais tous ont dit la même chose qui tient en une phrase : « Je choisis librement de rester dans le pays malgré le risque, par fidélité au Christ, à l’Evangile et à ce peuple algérien. » Ce n’est pas le fait qu’ils ont été tués qui compte, ce qui compte c’est qu’ils sont restés par amour.

Pourquoi les évêques ont-ils demandé cette béatification ? : « Parce que, c’est un exemple pour aujourd’hui. » D’où la parution de cet ouvrage de Jean-Jacques Pérennès : « Pierre Claverie, La fécondité d’une vie donnée (2). » Déjà en librairie ce sont des dizaines et des dizaines d’ouvrages que l’on trouve sur les consoles, sans parler de la presse écrite de tout bord ; le film : « Des Hommes et des Dieux » a été regardé par des millions de personnes dans une France laïque ; la pièce de théâtre d’Adrien Candiard :

« Pierre et Mohammed », créée au Festival d’Avignon a dépassé les 1200 représentations. On la joue devant des publics musulmans, ce qui montre qu’il y a une fécondité évidente et qui veut dire que l’amitié est possible. C’est un message pour notre temps : écouter, rencontrer et ne pas avoir peur de l’autre.

En Algérie, il est significatif que les autorités aient accepté que pour cette béatification, 1200 personnes se déplacent. Donc les autorités algériennes ont accepté et c’est un message qui est fort. L’Algérie reconnaît qu’ils sont morts par amitié pour ce pays. Les évêques, dans leur communiqué annonçant la béatification, disaient : « Pour nous, nous ne voulons pas distinguer nos martyrs des 150 000 morts algériens, nous voulons souligner l’amitié que nous voulons garder avec ce pays. » Ce n’est donc pas une béatification qui accuse les musulmans, au contraire. Il est à espérer que ce soit la même chose en France et en Europe où l’on a peur des migrants. C’est une invitation à ‘ne pas avoir peur’, disait saint Jean-Paul II. Ne soyons pas naïfs, ce n’est pas simple, mais il faut construire et oser la rencontre qui peut être très enrichissante.

Pour plusieurs d’entre-nous, il est étonnant de béatifier quelqu’un avec qui on a réfléchi, travaillé et fait la vaisselle, fait des promenades et des réunions et participé à des retraites. Souvent on béatifie quelqu’un qui a fondé un mouvement ou une congrégation au XIXème siècle. Là ce sont des contemporains avec lesquels nous avons vécu. Les apôtres disaient : « ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons à vous aussi, pour que, vous aussi, vous soyez en communion avec nous… » Il y a un peu de cela pour nous.

La béatification montre la fécondité de ces vies données, et cette fécondité montre la responsabilité de l’Église d’aujourd’hui et de demain.

Bernard Lefebvre, M.Afr.
(Secteur France – Mini-lien n°481 du 1er février 2019)

(1) Je me suis inspiré de l’interview du 8/12/2018 de Jean-Jacques Pérennès sur KTO.

(2) Jean-Jacques Pérennès, Pierre Claverie, La fécondité d’une vie donnée, Cerf 2018.

 

Entretiens après l’ouverture à Rome

Après la célébration eucharistique d’ouverture à Rome, Quelques huit participants ont été interviewés par Freddy Kyombo. Le montage est de votre serviteur. Voilà ceux qui ont été interviewés :

  1. Soeur Justice Tao, des Soeurs de l’Annonciation de Bobo Dioulasso (une des congrégations fondée par la Famille Lavigerie) (en français)
  2. Soeur Bernadette Njekwe, smnda (en français)
  3. Père Rigobert Kiungu, sj (en français)
  4. Mgr François Bousquet, Recteur de l’Eglise de Saint-Louis des Français (en français)
  5. Soeur Carmen Sammut, supérieure générale des SMNDA (en français avec sous-titres anglais) @ temps 7:41
  6. Père Stanley Lubungo, supérieur général des MAfr (en français avec sous-titres anglais) @ temps 15:31
  7. Father Ted Masiya Chigamba, prêtre diocésain du Malawi résidant à la Maison Généralice (en anglais)
  8. Père Prosper Harelimana, MAfr

Et voici la vidéo des entretiens :

n.b.: Vous pouvez trouver l’ensemble des vidéos sur cette “playlist”.

Philippe Docq

 

Jan Rademaker, R.I.P.

Le Père Jozef de Bekker, Délégué Provincial du secteur des Pays-Bas,
vous fait part du retour au Seigneur du Père

Jan Rademaker

le jeudi 31 janvier 2019 à Heythuysen (Pays-Bas)
à l’âge de 88 ans dont 61 ans de vie missionnaire
en RD Congo (Zaïre),au Burundi et aux Pays-Bas.

Prions pour lui et pour ceux qui lui étaient chers.

Télécharger ici le faire-part de décès du Père Jan Rademaker Continue reading “Jan Rademaker, R.I.P.”

Encore deux vidéos de la messe d’ouverture à Rome

Gloria en Lingala – Nkembo

Présentation des symboles et prières en découlant