Réflexion sur la formation

Dans la mouvance des dernières éclaboussures venant des Etats-Unis, Stéphane Joulain a mis en ligne dans un poste sur Facebook quelques-unes de ses réflexions sur la formation des prêtres pour le 21ème siècle. Comme beaucoup d’entre nous ne sont pas des fervents de Facebook, je reproduis ici ce poste.

La formation des futurs prêtres est certainement un des lieux importants de la réforme que le Pape François pourrait entreprendre. Mais il faut tout d’abord se mettre d’accord en Eglise sur : Quel visage d’Eglise voulons-nous et quels ministères pour cette Eglise. Les prêtres devront y trouver leur juste place. Continue reading “Réflexion sur la formation”

Mais qui est « Saint » ?

Voici une réflexion de Georges Paquet, un ancien de Tanzanie, qui réside à Pau-Billière, sur la Sainteté.

« Pour être saint, il n’est pas nécessaire d’être évêque ou religieux. Nous sommes tous appelés à être des saints en vivant avec amour et en offrant un témoignage personnel dans nos occupations quotidiennes, là où chacun se trouve … » (François, dans « Gaudete et exsultate », cité par « La Croix » du 19.07.18, qui signale que notre pape dit de ne pas oublier les jeunes comme ce jeune Napolitain qui sera « saint » le 14.10 avec, enfin, Oscar Roméro, car les martyrs n’ont pas besoin de « faire un miracle » !)

Continue reading “Mais qui est « Saint » ?”

Elections aux AMS

DÉLÉGUÉS PROVINCIAUX ET PREMIERS CONSEILLERS DE SECTEUR

SECTEURDÉLÉGUÉ PROVINCIAL1 er CONSEILLER
BRÉSILRaphaël MutebaLuciano Fuchs
CANADAArmand GalaySerge St-Arneault
MEXIQUECyriaque MounkoroDieudonné Rizindé
U.S.A.Barthélémy BazemoJean-Claude Robitaille

Nous remercions chacun des élus comme délégué provincial ou premier conseiller de son secteur pour avoir accepté cette responsabilité au sein de la Province des AMS.

Les quatre délégués provinciaux font automatiquement partie du Conseil provincial.

Réal Doucet
Provincial des AMS
mafrprov@mafr.net

Le cléricalisme est une composante de la crise

Père Blanc, psychothérapeute spécialisé dans le traitement des abus sexuels, le père Stéphane Joulain donne des formations en matière d’éducation et de prévention. Il décrypte ce cléricalisme, dénoncé par le pape, qui a conduit les diocèses de Pennsylvanie à dissimuler pendant des années des crimes commis par des prêtres.

Continue reading “Le cléricalisme est une composante de la crise”

Ordination sacerdotale de John Charles Mitumba, M.Afr.

Le Seigneur l’a juré dans un serment irrévocable :
« Tu es prêtre à jamais selon l’ordre du roi Melkisédek. » (Ps 110, 4)

Nous remercions le Seigneur pour nos cinq frères
qui seront ordonnés prêtres dans les prochaines semaines.
C’est une bénédiction spéciale pour notre province.
Veuillez prier pour eux pendant cette période spéciale de leur vie.
J’encourage le plus de confrères possible à nous rejoindre
et à contribuer généreusement au succès de ces célébrations.

Robert KubaiMuthamia sera ordonné le 9 juin 2018 à Meru, au Kenya.
Il célébrera sa première messe d’action de grâces le 10 juin 2018.

Nicolas MulingeNzomo et Simon ChegeNjuguna
seront ordonnés le 24 juillet 2018 à la cathédrale de Machakos.
Les dates des messes d’action de grâce seront communiquées plus tard.

John Charles Mitumba sera ordonné le 25 août 2018
à la paroisse de Busanda, Diocèse de Shinyanga, en Tanzanie.
Il célébrera la messe d’action de grâce le 26 août 2018.

NB: Diacre Maurice Odhiambo Aduol poursuit ses études à Merrivale, en Afrique du Sud. Les dates de son ordination seront communiquées bientôt.

Merci à tous ceux qui ont accompagné nos frères jusqu’à ce stade de leur voyage missionnaire. Merci à tous pour votre soutien fraternel.

Votre frère,

Aloysius Ssekamatte, M Afr.
Provincial EAP

Lettre du Pape François au Peuple de Dieu

LETTRE DU PAPE FRANÇOIS
AU PEUPLE DE DIEU

« Si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui » (1 Cor 12,26). Ces paroles de saint Paul résonnent avec force en mon cœur alors que je constate, une fois encore, la souffrance vécue par de nombreux mineurs à cause d’abus sexuels, d’abus de pouvoir et de conscience, commis par un nombre important de clercs et de personnes consacrées. Continue reading “Lettre du Pape François au Peuple de Dieu”

Afrique du Sud: la mission dans le contexte social

Il y a régulièrement dans les médias des histoires de racisme: insultes, violence, discriminations… C’est vrai surtout entre Noirs (80,2 % de la population, surtout à l’Est) et Blancs (8,4 %) mais aussi avec les Métisses (8,9 %, situés surtout à l’ouest) et les Asiatiques (2,5 %). Les évêques catholiques ont distribué à ce sujet des questionnaires à discuter en petits groupes dans toutes les paroisses du pays. Un d’entre nous a imprimé des images anti-racistes. Continue reading “Afrique du Sud: la mission dans le contexte social”

Quand le tourisme banalise l’ exploitation sexuelle

Depuis trois ans, les Sœurs missionnaires de N-D d’Afrique travaillent dans la région côtière du Kenya, où elles tentent de sortir les jeunes enfants d’une exploitation sexuelle de plus en plus présente. Sr Redempta Kabahweza, SMNDA ougandaise, qui œuvre notamment dans le soutien psychosocial de ces enfants, nous donne son témoignage.

Sr Redempta console, rassure,
redonne courage.

La côte du Kenya est célèbre pour ses belles plages de sable blanc, ses palmiers, ses eaux chaudes de l’Océan Indien… Mais ces plages ensoleillées sont aussi une plaque tournante pour le tourisme sexuel européen, en particulier avec des jeunes mineurs. Une étude réalisée en 2006 par l’UNICEF estime qu’environ 10 000 à 15 000 filles âgées de 12 à 18 ans, vivant dans les zones côtières du Kenya, ont été exploitées sexuellement.

Ce qui explique une telle exploitation des enfants, c’est la pauvreté généralisée et l’acceptation du phénomène par la société. Le tourisme est l’un des secteurs économiques les plus importants du Kenya ; il représente 10 % du PIB du pays.

En 2015, face à cette situation, l’Église catholique a ouvert, à Malindi au Kenya, un centre appelé : “Centre d’Accueil Pape François”, pour les victimes de cette exploitation sexuelle. Là, les mineurs reçoivent l’aide dont ils ont besoin et un soutien pour traduire les auteurs en justice. Au quotidien, des enfants âgés de trois ans parfois, garçons et filles, rapportent des détails bouleversants sur les abus qu’ils ont subis, souvent commis par des proches.

Sr Redempta qui est la principale psychosociologue du centre, se souvient d’avoir arraché deux fillettes de 10 et 12 ans, des mains de deux touristes italiens qui avaient abusé d’elles pendant deux ans. Elle décrit le traumatisme durant l’entretien avec la plus âgée des deux.: « Je l’amenais dans la salle de rencontre, et une fois que je fermais la porte, elle commençait à trembler. Il était très difficile de la préparer à témoigner au tribunal car elle devait se remémorer toutes les horribles expériences qu’elle avait vécues. »

Lorsque nous avons rencontré Sr Redempta, elle nous a confié ses combats permanents et difficiles, face à la souffrance profonde des enfants, au récit des violences sexuelles et des expériences traumatisantes qu’ils ont vécues, mais aussi comment ellemême trouvait la force intérieure de continuer à se battre pour la justice.

Voix d’Afrique. : Vous êtes Ougandaise. Comment êtes-vous venue à Malindi, et au Centre d’Accueil Pape François ?

Sr Redempta : Quelques mois avant mes voeux perpétuels, l’évêque du diocèse catholique de Malindi, Mgr Barbara, a contacté notre Supérieure générale afin de lui demander de l’aide, pour la gestion du « Centre Pape François ». Certes, cette invitation du diocèse correspondait tout à fait à un aspect de notre charisme, qui consiste à porter une attention particulière à toute personne blessée, en difficulté, isolée de la société. Après plusieurs consultations, trois d’entre nous furent envoyées pour répondre à l’urgence de cette mission. Personnellement, je fus très enthousiaste de recevoir juste après mes voeux perpétuels, cette nomination en tant que psychosociologue. Je désirais vraiment travailler avec les enfants, et l’idée d’assumer le rôle de « conseillère » me réjouit beaucoup. C’était la première fois que j’allais mettre en pratique, mes compétences en “counseling” (accompagnement psychologique et social)

Sr Redempta joue avec les deux plus jeunes
survivantes d’abus sexuels.
Elles ont toutes les deux quatre ans.

V.A: Comment cela se passe-il avec les enfants ?

Sr R. : C’est une mission enthousiasmante, mais qui est loin d’être simple. Écouter ce qu’ils ont vécu, brise le coeur. Un exemple parmi tant d’autres : quand je suis arrivée ici, j’ai trouvé une fillette de deux ans et demi qui avait été agressée sexuellement à plusieurs reprises. Comment un être sain d’esprit, peut-il violer un bébé ?

V.A: Est-ce que l’écoute des expériences de ces enfants vous traumatise aussi?

Sr R. : Cela m’affecte bien sûr, comme toutes les personnes qui travaillent ici. Lorsqu’un enfant qui a été abusé est amené au centre, tous : travailleurs sociaux, infirmières ou encore les chauffeurs qui conduisent les enfants ici, en sont réellement touchés et la compassion se lit sur tous les visages. Néanmoins, nous travaillons en équipe pour arriver à prendre du recul face à ces situations dramatiques. Les enfants ont besoin de notre assurance, pour réapprendre la confiance.

V.A: Parmi toutes les personnes qui s’occupent des enfants, vous êtes celle qui écoute leurs expériences traumatisantes de la violence sexuelle. Comment faites-vous face?

Sr R. : Professionnelle de l’écoute, je cherche à redonner confiance à ces enfants en situation de souffrance psychique. Je m’efforce de les aider à reprendre contact avec tout ce qui réhumanise. Mais l’écoute peut prendre différentes formes : un enfant par exemple ne s’exprime pas forcément avec des mots mais plutôt avec des dessins ou avec des jeux. Ainsi, aujourd’hui, j’ai joué avec deux fillettes âgées de quatre ans qui sont arrivées au Centre dans un état très grave… L’une d’entre elles, par l’intermédiaire d’une poupée masculine, a pu confirmer que c’était son oncle maternel qui l’avait violentée, même si une déclaration de police indiquait qu’elle avait été impliquée dans un accident de circulation au cours duquel ses parties intimes auraient été meurtries ! Son examen à l’hôpital avait confirmé qu’elle avait été abusée sexuellement…

Au Centre, les fillettes les plus âgées
s’occupent des plus jeunes.

V.A: En plus du suivi de ces enfants, offrez-vous un autre soutien?

Sr R. : Parce qu’ils doivent être réintégrés dans leur famille après trois mois de séjour au Centre, je me rends chez eux pour parler à leurs proches et évaluer si le fait de ramener l’enfant à la famille constitue ou non un danger supplémentaire pour lui. Je dois aussi enquêter sur ceux qui les ont harcelés, c’est mon devoir. Je prépare également les enfants à témoigner devant un tribunal. Car les juristes ne peuvent pas faire avancer un dossier judiciaire avant que ne soit confirmée l’identification des suspects et que les enfants n’aient témoigné. Ainsi, l’une des enfants de quatre ans a déjà témoigné au tribunal au sujet du viol qu’elle a subi. Hélas, par la suite, les greffiers nous ont appelés pour nous dire que le dossier était incomplet et que l’enfant devait témoigner de nouveau. J’ai refusé, indiquant que l’enfant n’était pas prête à subir un 2e interrogatoire. J’ai l’intime conviction que quelqu’un a été payé pour faire disparaître ce dossier.

V.A: Qu’est-ce qui vous motive à continuer votre travail malgré la détresse que vous rencontrez parfois ?

Sr R. : L’évêque de Malindi, a vu ce « crime contre l’humanité » qui sévissait dans cette région et a estimé qu’il fallait faire quelque chose. Il a fondé le « Centre d’accueil Pape François », basé sur l’enseignement social de l’Église : « créer une société où tous les enfants vivent dignement et dans laquelle leurs droits sont protégés. » C’est la mission que s’est donnée le centre : venir en aide aux enfants qui sont soumis aux violences sexuelles. Cet objectif s’adresse à tous les enfants, sans distinction de race, d’origine ethnique, de croyance religieuse ou de sexe, pour leur permettre de se réaliser un jour, pleinement. Les Soeurs Missionnaires de N-D d’Afrique sont très engagées dans ce qui favorise la justice et la paix. Et parce que je suis aussi très attachée à cette mission, je veux que justice soit rendue à ces enfants. J’éprouve une grande joie pour chaque enfant qui peut retourner dans sa famille après des mois de soutien. Je veux continuer à les suivre, pour m’assurer qu’ils sont en sécurité et ne seront plus maltraités. Tous, ils me font confiance pour les protéger de leurs agresseurs, et je ne voudrais pour rien au monde les abandonner. Quand ils m’appellent “Soeur” et partagent avec moi toutes leurs peurs du monde extérieur, cela me convainc plus encore, que je ne peux qu’être là avec eux et pour eux.

Sr Huguette Régennass, SMNDA
Voix d’Afrique n° 119 – Juin 2018

Le futur de la Mission

La mission a-t-elle un futur ? Nous voulons parler ici de la Mission « ad extra » ; c’est-à-dire celle qui consiste à quitter son propre pays et à partir dans un autre pour y proclamer l’évangile. Bien des Sociétés ou Congrégations missionnaires se posent la question car nous devons regarder l’avenir avec réalisme.

En 1975, dans notre Société des Missionnaires d’Afrique, nous étions juste en dessous des 3000 membres ; et aujourd’hui, juste 43 ans après, nous ne sommes plus que 1210 soit une diminution de près de 50 %.

Et si nous y regardons de plus près parmi ces 1210, nous pourions distinguer alors 826 membres originaires des pays de « vieilles » chrétientés (Europe et Amérique du Nord) et quelque 380 membres originaires des pays de « jeunes » chrétientés, principalement africaines. Nous tous missionnaires, quelle que soit notre origine, nous sommes supposés quitter notre pays d’origine pour aller vers ceux et celles qui n’ont pas encore entendu l’Évangile.

P. B. en “vieilles” chrétientés

Nous nous réjouissons de ces 826 membres justes mentionnés. Mais nous sommes un peu tristes de considérer que la grande majorité d’entre eux ont plus de 70 ans d’âge et que seulement un nombre infime d’entre eux sont encore en Afrique.

Tous nos espoirs reposent donc sur nos 380 membres venant des jeunes chrétientés parmi lesquelles nous citons entre autres : les Congolais de RDC (82), les Burkinabè (53) ou encore les Zambiens (32). Alors, face à ces statistiques, notre question demeure : Quel est le futur de la Mission ?

Actuellement la Société des Missionnaires d’Afrique comprend au total 1210 Pères Blancs. Parmi ceux-ci, 826 membres originaires des pays de “vieilles” chrétientés (Europe et Amérique du Nord) ; la grande majorité d’entre eux ont plus de 70 ans d’âge.

Un colloque missionnaire en Irlande

Récemment, en février 2018, un colloque missionnaire en Irlande s’est penché sur cette question. Neuf représentants de différentes Sociétés missionnaires y participaient. Et parmi elles, nous avions le Père Stanley Lubungo, Supérieur Général des Missionnaires d’Afrique. Ces neuf sociétés y ont fait une constatation générale : chaque société missionnaire s’est enrichie de membres originaires de cultures différentes. Elles doivent donc faire face à la nécessité de vivre une réelle interculturalité (ce qui est différent de la multiculturalité).

Elles doivent se laisser imprégner par la variété des cultures qui les composent. Elles doivent chérir leur propre tradition ou l’identité culturelle tout en étant des témoins visibles de ce qu’elles vivent en communauté interculturelle. Ainsi, dans leur vie communautaire, il n’est plus possible d’avoir une seule culture “dominante” qui dicterait tout. L’influence de l’Église occidentale d’hier ne peut donc que diminuer.

C’est déjà ce que vivent les Maryknoll Sisters des États Unis qui n’ont maintenant que 393 membres et dont un nombre important est âgé de plus de 80 ans. Ou encore, nous avons l’exemple des Missions Étrangères de Paris (MEP) qui viennent de célébrer leur 300e anniversaire. Ils ne sont plus que 185 mais maintenant s’ouvrent au volontariat laïc. Depuis 2003, ils ont ainsi envoyé plus de 2000 personnes en mission. Quelques-uns d’entre eux ont ensuite rejoint les MEP pour un engagement définitif dans la prêtrise. Les Églises Occidentales n’ont plus le privilège d’alimenter les forces missionnaires de l’Église Catholique. Le charisme missionnaire est partagé entre toutes les Églises, vieilles tout autant que jeunes. À tel point que la journaliste qui écrivait à propos de ce colloque missionnaire, a intitulé son article : « La Mission devient de moins en moins occidentale ! » (The future of mission becomes less and less Western)

Une mission moins occidentale

« Une mission moins occidentale », c’est aussi ce qui apparaît quand nous constatons le nombre de prêtres que l’on peut qualifier d’étrangers et qui sont, momentanément ou de façon permanente, au milieu ou au service de nos communautés chrétiennes. Et de fait, il y a beaucoup de prêtres africains travaillant en Europe. Face à cela, il n’était pas rare d’entendre la remarque : « Nous les avons évangélisés. Ils peuvent bien maintenant venir aider nos paroisses. »

Bien sûr, dans nos capitales comme Paris et Bruxelles, nous trouvons de nombreux prêtres aux études dans nos universités. Il y en a d’autres qui, pour une raison ou une autre, ont préféré quitter leur diocèse d’origine. Mais il y en d’autres, peut-être pas assez nombreux, qui en accord avec leur évêque local, ont signé un contrat de “Fidei Donum” avec un diocèse de chez nous.

Tous les espoirs de croissance future des effectifs des Missionnaires d’Afrique reposent sur nos 380 membres venant des jeunes chrétientés. L’influence de l’Église occidentale d’hier ne peut que diminuer.

Les prêtres africains travaillent en Europe sur une base de partenariat

Ainsi, avec eux, pourrait se profiler un véritable partenariat entre les Églises d’Afrique et les Églises d’Europe. Les prêtres africains ne devraient pas venir pour remédier à nos manques de prêtres ; et en ce cas, ils ne seraient que des “bouches trous”. Non, ils doivent venir sur une véritable base de partenariat. Car ils ont leur manière propre de vivre l’Évangile. Et en cela ils peuvent nous interpeller. Ce sont donc les prêtres originaires des jeunes Églises qui à leur tour peuvent reprendre le flambeau de la mission ; même quand il s’agit de venir ici même, au milieu de nous, en Europe.

Jésus n’appartient à aucune culture

La Mission est une rencontre pour mieux découvrir Jésus Christ. Et Jésus n’appartient à aucune culture. Il est véritablement à tous et à toutes. Il a une dimension universelle. Il peut être au milieu de toute rencontre interculturelle. C’est là une dimension de la mission d’aujourd’hui. Elle peut se vivre autant dans nos Sociétés ou Congrégations missionnaires que dans nos communautés paroissiales où se retrou-vent des prêtres de toutes cultures.

Père Gilles Mathorel, M. Afr.
(Voix d’Afrique n° 119 – Juin 2018)

Il faut trouver des chemins de réparation avec les victimes…

Pédophilie aux Etats-Unis: pour le père Stéphane Joulain, “il faut trouver des chemins de réparation avec les victimes”

 

 

Ecoutez son interview par RCF

 

ou si vous voulez lire l’interview et l’écouter, allez directement sur le site de RCF.