Cornelius Akkermans (Kees) 1929 – 2017 (PE n° 1087 – 2018/01)

Kees, comme il était affectueusement connu de sa famille et de ses confrères, naquit à Teteringen dans le diocèse de Breda le 30 septembre 1929. À l’âge de 20 ans, il décida de se porter candidat chez le Missionnaires d’Afrique comme Frère. Après le postulat, il fut reçu au noviciat à s’Hererenberg le 7 septembre 1951. Deux ans plus tard il faisait sa première profession le 6 août 1953. Il se rendit ensuite au scolasticat des Continue reading “Cornelius Akkermans (Kees) 1929 – 2017 (PE n° 1087 – 2018/01)”

Jean-Pierre Pickard 1926 – 2017 (PE n° 1087 – 2018/01)

Jean-Pierre est né le 18 septembre 1926 à Schaerbeek, une des 19 communes de la ville de Bruxelles. Après l’école primaire chez les Frères des Ecoles Chrétiennes, il fit ses études secondaires à l’Institut Sainte-Marie à Schaerbeek, section des humanités anciennes. En 1944 – en pleine guerre donc – il entra chez les Pères Blancs à Thy-le-Château. Il fit ensuite le noviciat à Varsenare et la théologie à Heverlee, où il prononça son serment Continue reading “Jean-Pierre Pickard 1926 – 2017 (PE n° 1087 – 2018/01)”

John Lynch 1936 – 2017 (PE n° 1087 – 2018/01)

John n’a jamais eu une bonne santé, et ce depuis très longtemps. Il tombait presque tous les jours en marchant ou perdait connaissance. Il avait des problèmes digestifs, marchait avec difficulté, mais il demeurait actif dans la communauté. On aurait cru qu’il était indestructible. Puis soudain il nous a quitté ! Un jeudi soir, le 21 septembre, après avoir prié son chapelet avec Jean Robitaille, il quitte la maison pour sa réunion des Alcooliques Anonymes en poussant sa marchette à travers le parking de l’église ; soudainement il est renversé par une bicyclette. Il passe la nuit à l’hôpital en disant à Jean : « Faites-moi sortir d’ici ». Mais il fait une hémorragie au cerveau et tombe dans le coma. Il est mort le lendemain matin.

Avec un mélange de tristesse, d’amour et de gratitude, amis et collègues se sont rassemblés pour des messes commémoratives aux États-Unis et en Écosse. En Écosse, par d’anciens jeunes missionnaires, survivants d’un groupe que John a aidé à fonder dans ses premières années. En Floride, la communauté se souvient de lui comme un chef né, avec une présence active. Deux américains d’origine irlandaise qui l’ont récemment rencontré aux AA ont pleuré la perte de leur nouvel ami. Ils se rappellent de sa sage présence dans leur groupe. « John ne parlait pas beaucoup, mais il y avait quelque chose de profond dans sa présence. Un soir, on a abordé le thème de la spiritualité, et John s’est levé en s’appuyant sur la chaise devant lui. Tout le monde l’a regardé pour l’écouter. ‘La foi, disait-il, n’est rien de plus que de croire quelque chose de la parole d’un autre’ ».

À Washington, le réseau Afrique Foi et Justice a reconnu son rôle important et chacun se rappelle de son charme, son humour et sa sagesse. Dans ces trois endroits, on garde la mémoire d’un prêtre engagé. Tous se sont sentis aimés et respectés par John.

John est né à Newmills, Fife en Écosse, le 18 avril 1936. Après ses études secondaires, il étudie à la « Priory Bishop Waltham », ensuite à Blacklion pour la philosophie et s’Herenberg pour le noviciat. Ses quatre années de théologie à Carthage en Tunisie ont été son plus long séjour sur le continent africain.

À Carthage, il s’intègre bien, mais il vit une période difficile au niveau santé. Ordonné en 1962, il est nommé en Ouganda, mais il demeure en Ecosse sur ordre du médecin après une opération chirurgicale majeure à l’estomac. Il ne s’est jamais vraiment remis de cette opération. Pourtant, dans les maisons de formation, il jouait au football et sa personnalité juvénile rejoignait de nombreux jeunes. En 1972, il commence son long service dans la province américaine d’alors. Il travaille dans l’animation vocationnelle, puis il étudie le counseling et obtient une maîtrise de l’université Loyola de Chicago. Pendant cinq ans, il est conseiller et directeur spirituel d’une grande communauté de religieuses dans le Michigan. De retour à Chicago, il coordonne un programme de coopération en envoyant quelques coopérants à l’étranger, y compris un prêtre exceptionnel de Milwaukee, le père Jérôme Thompson, qui a servi pendant un certain nombre d’années en Tunisie et dans d’autres pays.

À cette époque, John a joué un rôle important dans la province des États-Unis. Il y a été provincial de 1987 à 1994. En 1999, il devient économe provincial et travaille au programme de collecte de fonds. Sentant le besoin d’expertise laïque, il embauche un assistant qui dirige maintenant ce programme. John avait une personnalité riche et intéressante. Il était toujours le premier à accueillir les nouveaux venus avec son large sourire et à s’intéresser à eux en les écoutant. Il aimait être en communauté et aimait être entouré de gens. Il était roux et n’aimait pas qu’on abuse trop de sa gentillesse.

Il a adopté les Etats Unis comme son pays mais est resté écossais en ne perdant jamais contact avec ses racines. Il prenait son congé en famille en Écosse, avec sa sœur, ses amis et la communauté de Rutherglen. De temps en temps il nous partageait ses récits sur le pasteur excentrique et acariâtre de sa jeunesse. Il aimait plaisanter et taquiner avec un humour alimenté d’une certaine ironie et parfois de pessimisme.

John était une personne ferme et sans illusion d’un aspect un peu sévère, mais avec son coté chaleureux et son grand cœur. Il était bien généreux pour les confrères. Il a survécu avec une ténacité indomptable, mais avec sa difficulté de marcher. Dans le labyrinthe qu’est la maison de Washington, on craignait toujours qu’il tombe dans les escaliers. Vous pouviez lui dire de prendre l’ascenseur, mais il semblait considérer cela comme «céder». Puis vous le voyiez en train de se traîner dans l’escalier principal. La mauvaise santé n’a pas seulement emporté son rêve d’Afrique, mais il a également souffert d’alcoolisme. Humilié par cette dépendance dans les années 1970, il accepte un traitement et, grâce aux AA, il a fait face au défi de la croissance intérieure. Là, il apprend à appeler les problèmes difficiles par leurs noms et à reconnaître ses propres défis. Durant ses homélies à la messe dans la communauté de Washington, il pouvait élever le ton en nommant quelque chose qui avait besoin d’amélioration dans notre vie communautaire. Il s’arrêtait ensuite brièvement et jetait un coup d’œil autour de la pièce au cas où quelqu’un voulait le nier ! Lors d’un voyage en Ouganda en 1983, il a prêché une retraite à un groupe de prêtres diocésains qui ont été impressionnés qu’il admette ouvertement ses propres luttes contre l’alcool. En tant qu’économe provincial et provincial, il a dû faire face à des situations très difficiles et prendre des décisions souvent douloureuses. Cela a aidé à la fois les confrères individuellement et la province, puis le secteur dans son ensemble.

Au cours des quinze dernières années de sa vie, il a souffert de spasmes douloureux au dos, d’opérations au genou et à l’épaule, de graves maux d’estomac et d’une mobilité réduite. Toute cette lutte et cette souffrance, par la grâce de Dieu, l’ont transformé en un missionnaire d’Afrique exceptionnel. En tant que responsable des missionnaires d’Afrique, ami et conseiller de religieuses et de laïcs et de nombreux alcooliques en rétablissement, John a canalisé ses difficultés, sa maladie et ses souffrances grâce à une sagesse sur laquelle chacun pouvait compter. Il n’a jamais arrêté sa quête spirituelle. Sa bibliothèque était remplie des derniers écrits de Nouwen, de Rohr et de beaucoup d’autres auteurs célèbres. Il était le «guérisseur blessé» selon Henri Nouwen. En temps de détresse, nous pouvions aller vers lui, non pour une tape dans le dos ou un optimisme bon marché, mais pour un espoir authentique, l’espoir dont parle saint Pierre dans sa lettre. Il nous écoutait, répondait, puis partageait quelque chose de sa propre vie. Nous, missionnaires, sommes prêts à continuer sur la route de la guérison qu’il a vécue.

Bob McGovern, M.Afr.

Afin de mieux accueillir les nouveaux membres de la Société (PE n°1087 – 2018/01)

En concertation avec le secrétariat administratif de la Société, nous proposons aux responsables des seconds cycles de formation et aux secrétaires provinciaux de se rappeler d’envoyer à temps au Secrétariat général la liste des confrères qui font leur serment missionnaire et ceux qui reçoivent le ministère diaconal ou sacerdotal. C’est mieux d’y joindre des informations telles que la paroisse et le diocèse d’origine, le lieu et la date du serment ou de l’ordination, la province où il est nommé et, bien sûr, une photo portrait de chaque confrère que vous souhaitez présenter à toute la Société. Le webmaster et le rédacteur du Petit Echo se feront le plaisir de publier ces présentations pour que nous partagions la joie d’accueillir des nouveaux confrères.

Freddy Kyombo

Évangéliser aujourd’hui, Le sens de la mission – Critique littéraire

Pierre Diarra, Évangéliser aujourd’hui, Le sens de la mission, Mame 2017 – 86 pages – 10 €

Nous avons là un texte très intéressant qui pourrait aider beaucoup d’entre nous à répandre l’idéal missionnaire et l’évangélisation. Dans son message initial, le Cardinal Filoni le présente comme « un texte écrit pour la formation et l’animation missionnaire ». De nos jours, nous sommes appelés à être missionnaire plus « par contagion amoureuse » que par « une stratégie de conquête » (p. 7) Dans son liminaire, l’auteur précise que Continue reading “Évangéliser aujourd’hui, Le sens de la mission – Critique littéraire”

Intégrité de la création : contribution des Missionnaires d’Afrique (PE n° 1087 – 2018/01)

En lien avec la crise écologique actuelle, le Chapitre de 2016 s’est intéressé à la question de l’intégrité de la création avec un intérêt particulier à l’éco-spiritualité « avec l’apport des documents ecclésiaux sur l’éco-spiritualité tels que Laudato Si’ et le matériel de notre Société. Nous proposons d’organiser des récollections et des sessions au niveau des provinces et des secteurs.» (AC 1.3.)

Le Chapitre a demandé que nos communautés soient de bons exemples de la protection de l’environnement. Soyons une « Eglise verte ». Le Chapitre a aussi demandé de Continue reading “Intégrité de la création : contribution des Missionnaires d’Afrique (PE n° 1087 – 2018/01)”

À vos stylos, chers confrères (PE n° 1087 – 2018/01)

Le comité de rédaction du Petit Echo vous souhaite une très bonne et heureuse année 2018 !

Cette année encore nous allons continuer à approfondir ensemble les différents thèmes de notre dernier Chapitre général : la formation, le service des confrères et de la mission, le gouvernement et les structures de la Société, les finances de la Société et, bien sûr, le 150ème anniversaire de la Société.

Le Conseil général souhaite que chaque confrère participe d’une manière ou d’une autre à alimenter notre revue commune. La manière la plus directe de le faire, c’est de contribuer avec un article qui aiderait les confrères à maintenir la flamme de la mission.

C’est dans ce cadre que j’aimerais, en tant que rédacteur, vous demander de nous proposer des articles personnalisés, qui rendent compte de la mission que la Société vous a confiée ; sans chercher à donner de leçon à qui que ce soit, partager tout simplement comment nous vivons la mission là où la Société nous a « semés », quels sont les fruits que le Seigneur a produits à travers ma disponibilité ; quelles étaient mes « traversées du désert » et surtout mes moments de plénitude. En fait, à travers cela, nous serons en train de rendre compte de l’espérance qui nous habite et de nous dire les uns aux autres que l’œuvre du Seigneur à laquelle nous participons et pour laquelle nous avons donné nos vies, n’est pas vaine et qu’elle vaut la peine d’être proclamé sur les toits du monde. Il ne s’agit pas d’être d’abord un écrivain « reconnu » ou un « intello », ceci concerne chaque confrère qui a été nommé et envoyé pour une mission spécifique par la Société, que ce soit en Afrique ou en dehors de l’Afrique. C’est une question de simplicité dans le partage généreux de notre joie d’avoir suivi le Seigneur sur les sentiers parfois sinueux de la mission. Ne méprisons surtout pas nos « petites expériences » d’une catéchèse assidue auprès des enfants du village, aux étudiants du secondaire, l’accompagnement d’un groupe de paroisse ou tout simplement l’aumônerie auprès des marginalisés et des malades… Il y a tellement de choses édifiantes à partager… Habituellement, nous demandons aux confrères d’écrire des articles de 900 mots et de nous envoyer 3 ou 4 photos d’illustration, pour nous permettre de réserver à chacun 4 pages dans le Petit Echo. La rédaction de la revue a le rôle de décider quand tel ou tel article peut paraître. Si vous n’êtes pas sûr de la « lisibilité » de votre article, vous pouvez donner votre permission à la rédaction d’en améliorer la forme. Ce dont nous avons besoin, c’est votre histoire et votre expérience, c’est cela qui fait la vie de notre « petite Société ».

Vous pouvez être intéressé par l’histoire qui entoure le début de telle ou telle mission ou centre et, si vous en avez des précisions (dates des événements, noms des personnes, lieux, photos, etc.), n’hésitez pas à en faire un bon article (jusqu’à 2000 mots). C’est aussi l’occasion de mettre en exergue certains de nos confrères, parce qu’ils ont fait preuve d’un zèle extraordinaire ; une façon de rendre grâce à Dieu pour des dons particuliers faits à notre Société au cours des années. En fait la rubrique « 150 ans, 6500 missionnaires » est là pour cela, c’est notre espace pour rendre témoignage et raconter la vie des confrères qui nous ont vraiment inspirés ou qui ont ouvert des voies inattendues dans la mission.

A vos stylos, chers confrères ! Chacun de nous est « une histoire sacrée », racontez-la !

Freddy Kyombo, M.Afr.
Rédacteur Petit Echo

Soeur Helen Scullion (Margaret of Scotland)

Les Sœurs Missionnaires de Notre-Dame d’Afrique
vous invite à prier pour

Sœur Helen Scullion (Margaret of Scotland)

originaire du diocèse de Motherwell,
et de la communauté de Maryville Care Home, Londres.
Elle est entré dans la vie éternelle à Maryville Care Home, Londres
le 31 janvier 2018 à l’âge de 89 ans
dont 62 ans de vie religieuse missionnaire
en Algérie, au Ghana et au Royaume-Uni.

Formation dans la Société (PE n° 1087 – 2018/01)

Introduction

Dans la Société, la formation a toujours été composée de différentes étapes, dans différentes maisons et habituellement dans différents pays. Dans cet article, nous examinerons ces différentes étapes de la formation au cours de notre histoire missionnaire. Nous examinons tout d’abord « l’ancien système » de formation tel qu’il existait jusqu’au milieu des années 1960, puis la formation telle qu’elle existe aujourd’hui. Entre ces deux systèmes, il y a eu la période de transition. Continue reading “Formation dans la Société (PE n° 1087 – 2018/01)”

Les joies de la formation, les peines d’un formateur (PE n° 1087 – 2018/01)

Cela fait dix ans maintenant que je suis en formation : 6 ans à Bukavu (RDC) et 4 ans ici à Jinja, Ouganda. Quand je regarde ces 10 ans passées je réalise que le temps vole. Une question devient alors envahissante : qu’est-ce que j’ai expérimenté durant ces dix années comme formateur ? La réponse se résume en deux mots : joies et peines. Voilà ce que j’aimerais partager dans cet article. En fait, les divers aspects de la formation peuvent permettre de faire l’expérience d’un Continue reading “Les joies de la formation, les peines d’un formateur (PE n° 1087 – 2018/01)”